Le dernier jour de ma vie.

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(Chapitre raconté par Kate.)

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Une semaine plus tôt…

La journée avait pourtant bien commencée malgré un climat d’insécurité en forte hause dans le pays. Chaque joue Channel 8, la chaîne d’information en continue annonçait des mauvaises nouvelles. Délinquance en hausse, affrontements entre pro et anti administration Baldwin, heurts avec la police, manifestation, coupes budgétaires, limogeages à répétition, insurrections, étaient le quotidien de notre grand pays à la dérive.


Jack mon mari, agent du F.B.I. était depuis quelques mois sur une épineuse enquête qui le mettait à cran. Comme à son habitude, il me tenait à l’écart de ses investigations, mais rien que par son attitude, je savais que celle-ci était importante et que quelque chose de sérieux se profilait.


Sans être une fouineuse compulsive, j’étais très inquiète pour mon mari. J’attendais qu’il soit sous la douche pour jeter un coup d’œil au dossier sur lequel il bossait et sur les notes qu’il prenait suite aux informations qu’il récoltait.


Même si tout était au conditionnel, en lisant ses notes, je comprenais mieux son inquiétude. Ses rapports faisaient état d’une plausible mutinerie et évasion spectaculaire dans le milieu carcéral, d’éventuels kidnappings en tout genre, d’invasion, qu’aucun état ni comté seraient épargnés.


Au fur et à mesure de mes sournoises lectures, je saisissais pourquoi mon mari avait décidé que notre fille étudierait depuis notre maison et qu’il tenait à être présent en permanence à nos côtés. Sur ses notes, il faisait allusion à un plan d’exfiltration nous concernant. J’ignorais tout de ce plan, avec qui, par qui, les tenants et les aboutissants, mais une chose dont j’étais certaine, c’est que le menace devait être importante pour qu’il agisse de la sorte.


Tout c’est précipité en milieu de matinée avec l’annonce par les médias du décès brutal du président Baldwin. Nous étions tous les trois figés devant notre télévision, les mines déconfites des présentateurs en disaient long sur l’évènement. Les programmes du direct furent interrompus pour une allocution du vice président, en direct de la salle de conférence de la maison blanche.


Debout derrière le pupitre officiel, le visage fermé, le vice président était entouré par deux hommes en costume noir, aux cheveux gominés. Son allocution fit l’effet d’une bombe. En raison d’un état de santé soi-disant précaire, il annonça sa passation de pouvoir à un parfait inconnu qui prît instantanément la parole.


Dans la seconde qui suivie, Jack reçu un coup de fil inquiétant. Il se retourna vers nous, le visage grave et nous donna que cinq minutes pour nous préparer. Nous devions fuir et vite. Il récupéra nos portables, ôta les cartes Sim avant de les détruire et se dirigea au garage pour prendre son matériel. Nos sac à dos dans le coffre de sa vieille Jeep Cherokee, nous étions partis.


Jack pris la route du centre commercial, pour nous garantir la logistique nécessaire jusqu’à notre point de chute pour une exfiltration. C’est à la sortie du centre commercial, sur le parking que les choses se sont gâchées. Une vague d’hommes, vêtu de noir, armé de fusil de guerre, ont pris d’assaut le centre commercial et sa zone de fret.


Sur le parking, les gens affolés courraient partout, certains s’écroulaient au sol, touchés dans le dos par des projectiles. Trois fourgonnettes noirs sont apparues devant nous, des hommes armés en sont sortis. Jack a fait feu sur eux à trois ou quatre reprises, touchant deux assaillants en pleine tête.


Je tenais notre fille dans mes bras, pour la protéger. Je tentais de la mettre à l’abri dans la voiture lorsque j’ai senti une main me tirer fortement en arrière. Déséquilibrée, je suis tombée au sol, lâchant la main de ma fille qui fut saisie immédiatement par la taille et emmenée de force dans une fourgonnette. J’ai crié, hurlé, lorsque j’ai subi le même sort.


Jack ne pouvait rien faire, même si il est un excellent tireur, il me prit pas le risque de nous toucher en voulant abattre nos ravisseurs. Les salauds en ont profités pour lui tirer dessus, à plusieurs reprises. Avant que les portes du van ne se referment et que je perde connaissance à cause du chloroforme que j’inhalais, j’ai vu l’amour de ma vie s’écrouler sur le sol du parking.


A suivre…

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