9 ~ Aaron

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Je me retrouve devant elle. En vrai, je la trouve mignonne si ce n'est qu'elle se cache derrière son épaisse chevelure brune. Je la coince et tends les bras de façon qu'elle se retrouve totalement bloquée dans mes bras. Je la pousse vers mon torse et elle se réfugie dans mes bras. Je peux sentir l'odeur de son shampooing qui a une douce odeur de vanille. Je caresse ses cheveux doux tout en la regardant. Je me contente simplement d’apprécier ce moment et me tais ne voulant pas briser le silence. Malheureusement en regardant l'heure je me sens bien obligé. Il est bientôt dix-neuf heures.

Ma belle, on va devoir y' aller. Il est déjà dix-neuf heures . . .

Elle se décolle de moi, et je sens un courant d’air frais sur mon visage. Le temps semblait s’être arrêté avec elle dans mes bras. Ses yeux brillent et j'aperçois le reflet de la lune dans ses beaux yeux marrons quand elle relève la tête pour me parler. Je prends une mèche de ses cheveux et joue avec :

Je dois rejoindre ma famille. Ma sœur nous a préparés à manger pour mon retour à la maison, mais je n'ai pas trop envie. Un repas sans mon père, ça fait mal au cœur ! se confie-t-elle.

Ca va aller, ne t'inquiète pas ! dis-je en tentant de la rassurer. Demain je passe te prendre à huit heures soit là ! Allez viens, on y va maintenant.

On repart de l'aire de jeux pour enfants. Je ne sais pas pourquoi mais cette fille me fait ressentir des trucs bizarres que je ne ressentais pas avec d’autres filles, Elle me rend vulnérable, et devant elle, je perds tous mes moyens. Après réflexion, je me rends compte que jamais je ne pourrais être celui qu’elle veut que je sois. La meilleure solution que j’ai pour ne pas la briser est de prends mes distance. Arrivée devant chez elle, je la retourne de façon qu'elle me regarde et je plonge mes yeux dans les siens :

Finalement, je ne viendrai pas te chercher, j'ai d'autres trucs à faire. Allez à plus tard !

Ça me fait mal de lui dire ça. J'ai bien vu dans ses yeux la déception quand je lui ai dit ces paroles, mais je ne veux pas, je ne peux pas. Je lui ferais beaucoup trop de mal. Elle souffre déjà bien assez, je ne veux pas en rajouter. Je pars sans me retourner, je ne peux pas la voir, ça me détruit beaucoup trop.

Arrivé chez moi, j'enlève mes chaussures, ma veste et jette mon sac dans le couloir de l'entrée et pars me réfugier dans ma chambre. Je charge mon portable, descend voir mon père qui est déjà en cuisine :

Alors c’était fiston ? Tu es rentré bien tard !

Oui je suis passé chez un pote ! Il m'a déposé à l'entrée du parc donc je suis revenu à pied.

Ca marche, tu m'aides à mettre la table ? Ta mère va bientôt arriver !

— okay ! Bon je vais prendre une douche. Et Ellie elle n’est pas à la maison ?

—Non elle est chez une de ses amies, elles avaient prévu une soirée pyjama !

—Oh okay !

Je monte les escaliers quatre à quatre, et me plante devant mon armoire à la recherche d'un jogging et d'un T-shirt à me mettre. Je prends les premiers qui se trouvent sur ma pile et m'enferme dans la salle de bain. Une fois déshabillé, je rentre dans la douche et allume l'eau :

OHH PUTAIN MAIS C'EST FROID !

Mon père a une lubie en ce moment, il pense qu’il aurait une meilleure santé s’il prenait pour habitude de se doucher à l’eau froide. Je règle la température sur les quarante degrés, et je commence à détendre. L'eau ruisselle doucement le long de mon corps et je prends le temps de me remémorer ma journée d'aujourd'hui. Je m’en veux de lui faire du mal, mais je ne peux pas faire autrement. Je ne cesse de me répéter que je le fais pour son bien, comme pour me rassurer. Mais ce silence fut de courte durée car d'en bas j'entends déjà ma mère arriver, et apparemment elle ne revient pas toute seule, puisque des rires de petites filles se font entendre. Je m'empresse donc de m'essuyer et de m'habiller après m'être bien séché les cheveux. Je descends et du couloir j'aperçois mes petites cousines, Elsa et Rebecca. Elsa est une petite blonde qui adore embêter le monde et qui ne rigole souvent pour rien, ce qui est tout le contraire de Rebecca qui elle est brune aux yeux bleus, et qui a un tempérament très sérieux qui tient principalement de sa mère. Elles sont trop mignonnes mais elles peuvent être très exécrables quand elles veulent. A peine ai-je touché le sol du rez-de-chaussée qu'elles se jettent toutes les deux sur moi, si bien que je me retrouve par terre en moins de deux secondes :

Tonton Aaron ! S'écrient-elles.

Alors les filles, je vous ai manqués ?

Euh . . . non ! Dit Elsa, qui se retrouve vite chatouillée et commence à rigoler. Nan, nan, tonton, arrête !

Alors, dit que je t'ai manqué ! Dis-je en rigolant.

Bon okay d'accord, tu as gagné ! Tu m'as trop manqué !

Je souris d'un air triomphant et m'empresse de rejoindre dire bonjour à ma mère et à ma tante qui se trouvent dans la cuisine:

Ah Aaron, mais dit-moi, ça fait longtemps dit-donc ! Mais qu’est-ce que tu as grandi depuis ! Dit-elle en me faisant la bise. Ma tante est très nostalgique, et j'ai ,des fois, l'impression qu'elle vit encore dans le passé, quant à ma mère, elle a tendance à ce que notre famille soit trop souvent parfaite, alors que ça ne représente pas grand-chose à nos yeux.

je sais, le temps passe vite hein, comme je te le disais tout à l'heure ! Répliqua ma mère.

Je me dirige ensuite dans la cuisine et reviens les couverts en main pour mettre la table. Je dispose les assiettes et les couverts, et retourne dans la cuisine chercher des jus de fruits et des verres que je pose au milieu de la table. Au lieu d'être trois, nous sommes maintenant six. Je monte à l'étage chercher des chaises en plus quand mon téléphone se met à sonner :

Allô ?

— C'est Alyssa ! Dit-elle entre deux pleurs.

— Yssa ? Ça ne va pas ? Pourquoi tu pleures ?

— Si ça va . . .

S’ensuit un long silence. Je ne sais pas à quoi elle pense et cela me perturbe. Et puis d’ailleurs, pourquoi est-ce qu’elle m’appelle ? A l’entente de ces pleurs, j’en oublie ma décision de prendre mes distances et me propose de l’aider :

— Tu veux que je vienne ?

— Non, non reste chez toi, de toute façon je crois que je t'ai dérangé pour rien !

— Bouges pas, j'arrive !

Je raccroche et descends les escaliers quatre à quatre pour rejoindre mon père dans la cuisine où il est occupé à préparer le repas de ce soir. Je lui demande s’il peut me déposer chez un de mes potes avec comme prétexte d’avoir oublié un câble. Il me regarde d'un air soupçonneux mais acquiesce. Il sait que je mens mais il ne pose pas de questions et je lui en remercie. Je me demande bien pourquoi elle m'a appelé MOI et qu'est ce qui l'a mis dans cet état . . .

A suivre !

Justin.&

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