En sortant du lycée, je rentre accompagné d'Alexis :

— Alors il se passe un truc entre toi et Alyssa ? Me dit-il curieux.

— Bah non, pas pour l'instant ! Mais je suis persuadé qu'un jour elle craquera ! Je suis irrésistible ! répondis-je une main sur le cœur.

— Je ne sais pas, c'est un jeu dangereux auquel tu joues ! Tu vas finir par avoir des problèmes à force de trop vouloir jouer . . .

— T'inquiète, y'a aucun problème, je gère la situation !

Arrivé devant chez moi, je tchèque Alexis :

— Oublies pas qu'on est de sortie au parc ce soir ! déclare-t-il, avec un clin d'œil.

J'ouvre la porte et Ellie court dans mes bras.

— Alors ma puce, comment c’était ta journée d'école ?

— On a fait beaucoup de choses, mais surtout j'ai vu Téo ! me dit-elle avec des étoiles dans les yeux. Je la questionne :

— Et c'est qui ce Téo qui met des étoiles dans les yeux de ma petite Ellie ?

Elle devient rouge et monte dans sa chambre :

— Papa, je suis de sortie avec les gars ce soir ! Ne m'attendez pas pour manger !

Je pose mon sac de cours dans le couloir et montre les escaliers quatre à quatre, avant de m'engouffrer à mon tour dans ma chambre. Je me jette sur mon lit, avant de me relever et de me poser sur mon bureau. J'ouvre mon ordinateur et commence mes recherches sur cette certaine Alyssa Hiller. Je tombe sur des photos, puis un site internet. Intrigué, je clique dessus avant d'être appelé par ma mère en bas des escaliers. Je ferme mon ordinateur avec regret et la rejoins dans le salon.

— Oui maman ?

— Oui, euh mon chéri, papa et moi, devons-nous absenter ce soir pour une urgence, ça te dérange si tu gardes Ellie ? Nous en aurons sûrement pour toute la nuit . . .

— Oui si tu veux ! dis-je d’un ton las.

Je remonte et me dirige dans la chambre d’Ellie.

— Ellie, prépare ton sac et ton cartable pour demain, tu vas dormir chez une de tes copines, ça te va ?

— C'est vrai ? Mais c'est génial, merci Aaron ! Tu es le meilleur grand- frère de la Terre ! dit-elle en me faisant un câlin.

— Je sais, et toi t'es la meilleure petite sœur ! Cependant pas un mot à papa et maman !

— Motus et bouche cousue !

Elle me fait la promesse du petit doigt et je l'aide à préparer son sac. J'ouvre son armoire et lui prends un pantalon bleu et un pull bleu marine qui ira avec ses converses bleues car oui, ma sœur adore le bleu. C'est sa couleur favorite, tellement que les murs de sa chambre sont peints en bleu turquoise. Et c'est aussi pour ça qu'elle aime autant la mer. Je la vois prendre son doudou dans son sac avant de le fermer subitement :

— Les enfants, nous sommes partis ! crie papa du bas des escaliers.

— Attendez, je ne vous ai pas fait un bisou, dit Ellie en paniquant car pour elle, les bisous c'est très important; Même moi, j'y ai droit. Je descends aussi, et souhaite bon courage à mes parents avant de prendre mon portable et de prévenir Alexis que j'aurais un peu de retard car je dois déposer ma sœur. J'entends la porte claquer signe que mes parents sont partis et cinq minutes après, nous sommes en route vers l'arrêt de bus le plus proche :

— Bon surtout, tu es sage, gentille, et tu ne dis pas de bêtises, d'accord ? dis-je en la prévenant.

— T'inquiète pas, je serais sage comme une image !

On monte dans le bus et je la laisse s'assoir. Je la regarde. Je suis certain que quand elle grandira, elle sera magnifique, avec ses cheveux bruns bouclés et ses yeux bleus ce qui est très rare pour une brune, elle sera merveilleuse. Elle appuie sur le bouton d'arrêt, et se lève. Je la laisse passer et récupère son sac qu'elle avait laissé sur son siège. Je la rattrape et lui dis :

— Heureusement que je suis là, sans moi tu aurais oublié ton sac !

— Ahhhh, merci Aaron ! dit-elle en souriant.

Je sonne à la porte et sa copine vient lui ouvrir :

— Bon amuse toi bien et n'oublie pas : pas de bêtises et tu ne te couches pas tard, sinon je demanderais à sa maman !

— Mais Aaron, j'ai plus cinq ans non plus !

Elle me fait un câlin et un bisou avant de rentrer avec sa copine laissant ma soirée avec mes gars. Je prends mon bus, mais cette fois-ci pour aller au parc. Les réverbères se sont allumés, laissant place à la nuit sombre et froide d'automne. Je regarde la route et pense à Alyssa. Je ne sais pas pourquoi j'ai voulu effectuer des recherches sur elle, mais quelque chose me dit, qu'elle ne m'a pas tout dit. Autrement dit, je pense qu'elle me cache des choses. Je chasse cette pensée de ma tête et rejoins mes gars au parc. Ils se sont installés dans les jeux pour enfants, pas étonnant pour leur âge mental, car oui ce sont peut-être mes potes mais ils sont vraiment cons ! Ils me voient arriver et descendent de leur perchoir. Je regarde autour de moi, et aperçois quelqu'un assis sur un banc et des passants qui partent en direction de la plage. Nous parlons pendant vingt minutes de tout et de rien, quand je vois que la personne assise sur le banc n'a toujours pas bougée. Je décide d'aller m'approcher et d'aller m'asseoir à côté quand je reconnais son ombre . . .

Mais c'est Alyssa ? Qu'est-ce qu'elle fait là, toute seule dans le noir, en regardant dans le vide ?

— Alyssa ?

— Aaron ? dit-elle étonné que je sois là, devant elle.

— Ça va ? lui dis-je, mais à sa tête, je me rends compte que je n'aurais pas dû poser cette question.

— On m'a trop posé cette question, répondit-elle sèchement.

A suivre !

Justin.&