Arrivé à l'aéroport, je commence l'attente pour la validation des bagages. Une fois la file des voyageurs passée, je passe mes bagages et continue la suite avant de pouvoir attendre dans le hall, l'embarcation pour l'avion étant prévue pour dix heures.

J'ai vraiment hâte de pouvoir décoller, et quitter cette ville qui hante mes souvenirs. Cela fait bien cinq ans que je suis resté bloqué ici, en attendant qu'une seule chose, me barrer ! Et c'est seulement depuis une semaine que je peux vagabonder à ma guise.

Je traîne ma valise et mon sac de voyage à travers le hall, et cherche une place afin de patienter. Il me reste une heure devant moi. J'observe autour de moi : des enfants se courent après en éclatant de rire, les parents les surveillant du coin de l'œil, les personnes âgés assisses sur les bancs, les couples s'enlaçant avant de se quitter pendant une période sûrement longue...

Avant ma vie, était identique à celle des autres. Si rien ne s'était passé, je serais en train d'être avec ma copine et tout serait normal ! Mais malheureusement, rien ne se passe jamais comme prévu et j'en ai la preuve sous les yeux.

— Embarquement retardé en raison de trop fortes intempéries !

Et bien évidemment, il faut qu'en plus de ça, le trajet soit retardé de on ne sait pas combien de temps . . . Je récupère mes affaires et sort de l'aéroport en trombe. J'avais prévu d'arriver là-bas avant la tombée de la nuit, afin de pouvoir me trouver un toit mais apparemment, ce sera un changement de programme . . . Jamais je ne pourrais être tranquille !

Appel téléphonique entrant

— Allô ?

— Oui c'est moi, Ethan ! Je voulais savoir quand tu arrivais ?

— Bah mon vol a été retardé . . . dis-je d’un ton las.

— Ah merde, mais tu as toujours de la chance toi !

— Ouais ! Sinon, les filles vont bien ? repris-je.

— Oh, euh, ouais très bien même, elles pètent la forme . . .

— Tu es sûr que tu ne me mens pas ? Tu sais très bien de quoi je suis capable . . . le menaçais-je.

— Bah, enfaite, dit-il avec de l'hésitation dans la voix, Hayden a comme qui dirait envie de se faire Alyssa . . . mais Aaron a l'air de s'attacher à elle, alors je ne pense pas que cela pose un problème !

Je souffle un bon coup :

— Ouais bah, ce Hayden je ne lui fais pas confiance, je ne le sens pas, alors tu vas me faire ce plaisir de l'éloigner de ma sœur avant que j'arrive ou je m'en occuperais personnellement !

— Ok, ok !

Appel téléphonique terminé

Cela me rassure que ma famille se porte bien, et j'espère bien que ce fameux Hayden s'éloigne d’Alyssa ou je me chargerais de l'enlever complètement de sa vie. Je me connecte au site de l'aéroport afin de voir l'horaire de mon vol qui a été retardé. Bon bah, mon vol est à dix-sept heures. J'ai toute l'après-midi devant moi pour traîner dans les rues marchandes de Paris. J'envoie un message à Ethan pour le prévenir que j'arriverais vers vingt-trois heures à l'aéroport de Boston.

J'arrête un taxi et lui demande de m'emmener dans le centre-ville. J'en profiterais pour acheter de la bouffe pour dans l'avion et des trucs pour les filles. J'espère que j'aurais un bon accueil au moins. Après cinq ans d'absence, j'ai changé et j'ai eu le temps de réfléchir, de remettre ma vie en question, de prendre conscience de mes actes. Une fois que j'aurais quitté Paris, je pourrais tirer pour de bon, un grand trait sur mon passé. Je compte me reprendre en main et pour cela je dois repartir sur de bonnes bases, autrement dit, changer de lieu, d'habitat de milieu !

Je rentre dans une épicerie, et parcours les rayons à la recherche de nourriture à emporter. Je me trouve des chips, un sandwich, et une canette de Coca fera largement l'affaire. Je passe par la caisse et me remet en route direction le centre commercial, où je compte acheter deux bracelets identiques pour les jumelles, et une bague pour Alyssa. Je prends les escalators et me rend dans une bijouterie assez chic. Directement, je trouve ce que je recherche et sors de la boutique le sourire aux lèvres.

Une fois mes achats terminés, je marche jusqu'à un Starbucks où je commande un cappuccino que je prends sur place. Je range mes achats dans mon sac de voyage et me pose. Il me reste une heure devant moi.

***

Une heure plus tard je sors du café et appelle un taxi pour retourner à l'aéroport. Il manquerai plus que je rate mon vol ! Un taxi s'arrête et je lui donne ma destination. J'arrive à l'aéroport dix minutes plus tard, et je refais la même queue que ce matin avant de retourner dans le hall d'embarquement. C'est très étrange de refaire le même chemin. Espérons seulement qu'il n'y'aura pas de problème cette fois-ci. Je présente mon ticket à la dame chargée de contrôler et attends avant de patienter cette fois-ci dans l'avion. Je suis enfin serein. Une fois que nous aurons décollés, je pourrais dire adieu à mon ancienne vie, adieu à mes actes pourris, adieu à mes mauvaises fréquentations qui se sont comportées comme des lâches ! ADIEU ! Tous les voyageurs installés :

— Madame, Monsieur bonjour, je suis votre chef de cabine. Le commandant de bord et l'ensemble de l'équipage ont le plaisir de vous accueillir à bord du Boeing 747-400 d'Air France. Nous nous assurerons de votre sécurité et de votre confort durant ce vol à destination de Boston. Le temps de vol sera de cinq heures quinze. Nous vous souhaitons un très bon voyage.

Et c'est parti pour recommencer une nouvelle vie en repartant de zéro, et cette fois-ci, plus de choses illégales, plus de règlement de compte et surtout plus de mensonges !

A suivre !

Justin.&