La Saint-Hippolyte - 1

13 minutes de lecture

La brusque annonce de l’absence de Jehanne pour un temps indéterminé, alors que la poussière de la bataille n’était pas encore retombée, n’avait pas manqué de choquer jusqu’à Claude le fidèle. Jehanne avait conscience de son imprudence : abandonner ses hommes dans ce moment si délicat était presque folie. Elle avait tâché de pallier au mieux à son absence : Beauregard et ses hommes serviraient à la fois à l’appui du pouvoir de dame Elaine, dont l’autorité serait sans doute vulnérable à ses débuts, et à mettre celle-ci sous surveillance : elle restait en quelque sorte sous la tutelle de Jehanne. Aussi longtemps que ses hommes lui resteraient loyaux, elle avait confiance en la stabilité de ses plans. Mais plus elle resterait longtemps éloignée, plus cette loyauté risquait de vaciller comme une flamme qui manque d’aliments ; or il lui restait encore bien des adversaires, à commencer par son frère Stéphane, maté pour le moment par la réclusion de son épouse enceinte. Ce levier même finirait par s’éroder, car les Clarisses ne souhaiteraient sans doute pas garder dame Hersande sous leur garde après son accouchement.

Jehanne ressassait tous ces problèmes, sans faire ralentir le trot de son cheval. Elle était habillée en homme, sa tresse roulée sous une coiffe masculine, comme autrefois lorsqu’elle chevauchait seule : elle n’eût sans doute pas soutenu un examen de près, mais pouvait faire illusion de loin. Pour autant, un cavalier seul n’était jamais tout à fait en sécurité. C’était la raison pour laquelle Tourse et ses comparses l’avaient escortée jusqu’aux abords du duché : pour autant, elle devait faire le reste du trajet en solitaire. Elle tenait autant à ce voyage qu’au fait que personne ne sût exactement où et auprès de qui elle se rendait.

D’autres raisons plus personnelles auraient dû la maintenir près des siens. Sa fille d’abord, qu’elle avait retrouvé il y a si peu de temps. C’était le remords qui la poignait le plus durement : non pas que sa fille lui manquât – celle-ci avait-elle jamais rien fait pour gagner son affection ? Mais Daniel avait raison : cet éloignement ne pouvait manquer de creuser davantage le fossé entre elles deux. En outre, la désapprobation du chevalier lui était plus pénible qu’elle voulait bien l’admettre. Lui qui avait si bien gagné le cœur d’Amelina qu’il ne semblait plus y avoir de place pour personne d’autre. C’était pourtant malhonnête de le lui reprocher : il aimait Amelina mieux que bien des pères, tandis que Jehanne n’avait jamais réussi à aimer sa fille autant qu’elle l’aurait voulu. L’enfant lui était toujours aussi étrangère que lorsqu’elle était sortie de son corps, plus peut-être, le temps ayant creusé la distance entre elles. Jehanne ne pouvait repousser la brûlante sensation d’échec. Pourquoi ne pouvait-elle être pour sa fille ce que dame Irène avait été pour elle ?

Le mouvement régulier de sa monture, le défilement lent du paysage sous ses yeux, l’aidaient un peu à dérouler le fil de ses pensées, un processus auquel elle n’avait guère donné de place jusqu’à présent. Elle repoussait pour le moment la pensée du point final de son voyage, qui restait comme une image insistante au coin de ses yeux.

Il s’était passé une chose étrange depuis la libération de Daniel. Elle n’avait pu s’empêcher de s’inquiéter de lui à chaque instant. Elle avait beau lui avoir assigné Tourse en garde du corps, elle avait beau savoir qu’il était en sécurité au milieu de ses hommes, elle avait senti le besoin de toujours savoir où il se trouvait, ne se sentant vraiment apaisée que lorsqu’elle l’avait sous les yeux, même de loin. Presque comme pour un enfant. N’était-ce pas ironique, alors qu’avec Amelina…

Tout le monde allait la détester, la juger. Elle ruinait en une action tout ce qu’elle avait mis tant de temps à rebâtir. C’était étrange comment, à mesure qu’Autremont s’éloignait, cette pensée lui était de plus en plus indifférente. Parce que sa destination s’approchait.

Parce que Solange s’approchait.

Elle soupira et autorisa enfin son esprit à se remémorer son visage d’ange, sa chevelure léonine, le parfum musqué de sa peau, la musique de sa voix. A cet instant, il n’était rien qu’elle désirait plus au monde que revoir, sentir et entendre tout cela, dut-elle jeter au feu son comté, son pouvoir, la loyauté de ses hommes, toute sa vie récupérée au prix de tant de batailles. La seule chose qui la terrorisait vraiment était l’idée que Solange pût la rejeter. Elle avait tant changé en un an, s’était tant éloigné de la Blanche qu’elle connaissait. Jehanne passa sans y penser un doigt le long de la cicatrice qui lui courait sur la tempe. N’importe, songea-t-elle avec un sourire amer. J’ai abattu Stéphane et Victor, retrouvé Amelina, libéré Daniel. Plus personne n’a besoin de moi. Si Solange me veut plus de moi, plus rien n’aura d’importance.

***

Les soldats de Beljour étaient disciplinés. Daniel en était admiratif. Le départ de Jehanne avait soulevé bien des murmures et il avait craint de voir naître une rébellion ; mais personne n’était sorti du rang et les ordres de Claude avaient été suivis sans l’ombre d’une résistance. Du temps de son père, les hommes d’Autremont étaient tenus par l’autorité du duc : sans sa présence, ils étaient bien plus prompts à se disperser et relâcher leur obéissance. Le relais de l’autorité au jeune Vivian, réputé insoucieux et inconsistant, n’était pas allée de soi. Peut-être la loyauté avait-elle toujours été mieux ancrée chez les soldats de Beljour, ou peut-être Jehanne avait-elle su gagner le cœur de ses hommes.

Quoi qu’il en fût, le gros de l’armée censé rejoindre le comté était prêt à partir. Jehanne avait prié – selon ses termes – Daniel de se joindre à lui. Mais il y rechignait. Il n’aspirait à rien d’autre qu’à quitter le château d’Autremont, maintenant que Jehanne ne s’y trouvait plus : ses murs l’étouffaient comme l’avaient fait les parois du caveau. Les souvenirs associés à cet endroit le surprenaient à chaque tournant de pierre : anciens ou récents, bon ou mauvais, ils le blessaient comme des démons moqueurs. Il en était venu à haïr la demeure qui l’avait vu naître et aurait été soulagé de la voir brûler jusqu’au dernier tasseau de charpente, s’écrouler jusqu’à n’être plus qu’un tas de pierres ; à défaut, il souhaitait la voir disparaître de sa vue et ne plus jamais y revenir.

Mais à quoi bon fuir une forteresse hostile pour se retrouver dans une autre ? Il ne désirait pas davantage s’enfermer entre les murs de Beljour qui avaient tenté de le broyer aussi sûrement que ceux d’Autremont. Ce n’était plus un univers dans lequel il pouvait se sentir accueilli. Il n’y avait qu’un endroit que son cœur appelait de tous ses vœux, un endroit qu’il aurait pu appeler chez lui : sa demeure à Mourjevoic.

Mais celle-ci avait été détruite par Victor, il le savait. Sa famille et sa mesnie avaient trouvé refuge à l’ancien ermitage qui avait abrité les Loups. C’était il y avait des années : il était fort probable à présent que ses grands-parents soient décédés et que les plus jeunes membres de sa mesnie se soit lassés de se terrer dans les bois et soient partis chercher fortune ailleurs. C’était le plus raisonnable, mais il ne saurait l’accepter qu’il ne l’ait vu de ses yeux : s’il y avait la plus petite chance qu’il pût revoir les siens, il voulait la tenter. Sara en particulier lui manquait : il revoyait si vivement son visage expressif, plissé de mille rides rieuses, sa corolle de cheveux blancs, qu’il lui semblait impossible qu’elle fût morte.

Il était libre, il lui suffisait donc de le décider pour se rendre à Mourjevoic : mais tout n’était pas si simple, car son destin était mêlé désormais à celui d’un petit élément qui ne manquait pas de se rappeler à lui, comme s’il y avait la moindre chance que Daniel l’oubliât.

– Tu m’emmènes avec t… toi.

C’était bien plus proche de l’ordre que de la question. La petite Amelina commençait à comprendre que l’autorité de sa mère rejaillissait sur elle et qu’on n’osait guère contrarier ses désirs. Dans la chambre, un demi-sourire parcourut l’assemblée. Daniel en particulier cachait mal sa satisfaction. Il n’avait jamais songé à partir sans sa nièce. Il éprouvait une sorte de fierté à l’idée qu’il pourrait la présenter à sa propre famille, lui faire connaître la terre qu’il considérait comme chez lui. Simplement, chevaucher avec elle et parcourir les champs et les forêts comme auparavant, comme quand il n’avait qu’elle et qu’elle n’avait que lui. Mais il se doutait que cette idée ne plairait pas à tout le monde. Faustine avait pris un air sévère à l’annonce du projet de Daniel. Elle avait gardé le silence à l’enfantine exigence d’Amelina, mais lorsqu’elle s’aperçut que Daniel ne la contredisait pas, elle prit la parole :

– Sire Daniel, quoique je souhaiterais vous voir prendre la route avec nous comme vous en a prié notre dame, je ne peux pas vous empêcher d’aller où bon vous semble. Mais il va de soi que je ne peux vous laisser emmener la damoiselle Amelina. J’espère que vous comprenez bien cela.

Daniel adopta pour lui répondre le même ton calme, presque policé.

– Faustine, j’aimerais en effet que la damoiselle m’accompagne. Dame Jehanne l’a d’ailleurs confié à moi aussi bien qu’à toi. Je t’assure que je saurai prendre soin d’elle et que je ne laisserai rien lui arriver. Je vous indiquerai précisément où je me rends : sitôt que dame Jehanne voudra récupérer sa fille, elle saura où la trouver.

– Vous n’êtes sérieux, protesta Faustine, plus vigoureusement. J’ai ordre de veiller sur damoiselle Amelina et de l’amener à sa demeure maternelle. Vous oubliez qu’elle est fille de comtesse. Elle ne peut courir les routes sans escorte.

– Elle les a courues pendant quatre ans sans autre escorte que moi-même.

– Et vous vous êtes fait capturer, Amelina s’est retrouvée dans la nature et a failli ne jamais être retrouvée.

Daniel s’empourpra. Faustine l’avait touché en pleine faiblesse. Autour d’eux, Laurine et Pierre s’échangèrent un regard. Le chevalier ravala sa colère et dit :

– N’avez-vous pas neutralisé tous ses ennemis désormais ?

– Les routes ne sont pas absolument sûres pour autant. Et comment puis-je être certaine de retrouver la demoiselle où vous nous direz ? Pourrais-je affronter le retour de dame Jehanne en lui avouant que je vous ai laissée enlever sa fille ?

– Enlever sa fille !

Pour le coup, Daniel ne put contenir sa fureur.

– Où étiez-vous lorsque j’ai dû tirer Amelina des griffes de ses ennemis, quand j’ai dû me battre pour la protéger contre trois hommes à la fois ? Où était son statut de fille de comtesse toutes ces années où j’ai seul veillé sur elle ? Comment osez-vous me traiter à présent comme si j’étais un… un criminel des bas-fonds ?

– Vous êtes très attaché à la damoiselle Amelina, répondit Faustine d’une voix plus douce. Vous avez fait votre devoir fort bravement toutes ces années. Mais la damoiselle appartient à ma dame, et non à vous.

Ils s’affrontèrent du regard. Leurs corps s’étaient instinctivement tendus dans une position prête au combat. Ce n’était plus un jeu : Daniel savait d’expérience que Faustine n’était pas une adversaire à sous-estimer et elle se battrait sans doute beaucoup plus sérieusement si elle estimait faire son devoir et protéger Amelina de Daniel. La protéger de lui ! C’était un comble !

Laurine s’interposa. Elle se plaça entre les deux rivaux et les envisagea tour à tour. Ses prunelles claires étaient difficiles à soutenir : ses vis-à-vis baissèrent les yeux. La tension s’apaisa d’un cran.

– Vous n’avez nul besoin de vous battre. Vous souhaitez tout deux le bien de damoiselle Amelina. Faustine, l’ordre que t’a donné dame Jehanne était de garder damoiselle Amelina : il te suffit de l’accompagner partout où elle ira, même si ce devait être ailleurs qu’à Beljour. Sire Daniel, je crois qu’il serait sage que vous acceptiez Faustine comme votre escorte ainsi qu’un ou deux hommes supplémentaires si elle l’estime nécessaire, notamment pour envoyer des messages à Beljour pour que nous sachions vous retrouver.

La colère de Daniel retomba aussitôt. C’était la sagesse même. Il opina, mais Faustine resta indécise.

– Ma dame m’a ordonné de veiller sur Amelina et de l’amener à Beljour. Elle y serait bien plus en sécurité.

– Elle a aussi confié Amelina à moi, rappela Daniel, s’efforçant de reprendre un ton diplomate.

– A ce propos… où est-elle ?

***

Les adultes avaient l’affreuse habitude de parler d’Amelina par-dessus sa tête. Et de prendre des décisions sans jamais la consulter. Dans ces situations, la fillette savait très comment rappeler qu’elle avait une volonté qu’il fallait prendre en compte : elle disparaissait jusqu’à ce qu’ils s’inquiètent d’elle. Il était important aussi de vérifier que Daniel courrait toujours après elle dans ces situations. Elle avait donc profité de ce que les adultes en plein affrontement verbal ne se souciaient plus d’elle pour se glisser hors de la pièce avec la furtivité d’un chat.

En attendant qu’on la rattrape, un espace de liberté grisant s’offrait à elle. Elle pouvait explorer presque sans contrainte cet espace de pierre encore mal connu que constituait le château. C’était un univers étrange : entièrement minéral, se parcourant aussi bien de haut en bas que d’est en ouest ou du nord au sud. Il était plein de recoins, de cachettes, de pièces de tailles différentes : il faudrait qu’on amène Léon ici un jour, ils auraient beaucoup de jeux à inventer. Arrivée à l’escalier, elle décida de monter le plus haut possible.

Le vent fouetta son visage alors qu’elle débouchait au niveau du chemin de ronde. L’air passait avec un léger sifflement entre les créneaux. Elle s’approcha craintivement du parapet et glissa un regard vers l’extérieur en se cramponnant à l’angle de la grosse dent de pierre. C’était effroyablement haut, tout d’ici paraissait minuscule. Si elle chutait de cette hauteur, elle mettrait des heures à tomber. Elle avait connu une seule fois cette sensation, lorsqu’elle était perchée dans les hauteurs du Mont Saint-Michel et que la baie s’offrait à ses regards ; mais alors Daniel était avec elle, il avait ri de sa frayeur et l’avait fermement tenue pour la rassurer. Si elle tombait maintenant, aurait-il le temps de la rattraper ?

– Amia !

Elle sourit. Daniel n’avait jamais échoué au test. Elle prit soin cependant de masquer sa satisfaction derrière une moue boudeuse avant de se tourner vers son oncle. Il avait l’air inquiet, comme de juste. Il n’était pas seul : la garde du corps de sa mère, Faustine, apparut derrière lui, le visage bouleversé. Avant que la fillette ait eu le temps de dire ou faire quelque chose de plus, Daniel était sur elle et la soulevait du sol pour la jucher dans ses bras. Il avait beau se plaindre souvent de son poids grandissant, l’effort lui semblait facile. Il était fort et solide et il en serait toujours ainsi. Elle s’appuya avec contentement sur sa poitrine chaude et odorante, où le cœur battait encore vite.

– Ça t’amuse, petit oiseau, de nous faire ce genre de frayeur.

Faustine semblait beaucoup plus secouée par l’évènement. Amelina était vaguement étonnée de l’émotion suscitée chez cette femme toute en muscles qu’elle avait toujours connue impassible dans l’ombre de sa mère.

– Je vous en prie, damoiselle, ne recommencez plus. Je dois rester à vos côtés pour vous protéger. C’est votre mère qui me l’a ordonné.

Amelina ne se souciait pas beaucoup d’elle, mais elle se laissa sermonner aussi longtemps que nécessaire par les deux adultes. La voyant revenue à la docilité, son oncle s’apaisa vite et sembla oublier l’incident. Son attention se projeta au-delà des remparts. Il cala son jeune fardeau sur sa hanche pour libérer un bras et lui désigna l’est.

– Tu vois, Amia, par là-bas il y a la terre de ma mère à moi. Elle s’appelle Mourjevoic. Si Dieu le veut, quelques membres de ma famille m’y attendent et tu pourrais les rencontrer.

Il hésita, puis ajouta :

– Même s’ils n’ont pas de lien de sang avec toi. Je suis sûr qu’ils t’aimeront. Il y a un grand bois, comme à Saint-Benoît. Ça te plaira.

– On pourra amener Léon ?

Son oncle eut l’air surpris d’entendre son nom. L’embarras remplaça l’expression souriante qu’il arborait un instant avant en lui parlant de sa terre.

– Léon ?… Je ne sais pas, petit oiseau. Hum… sa maman est un peu fâchée avec moi, tu sais.

– Parce qu… que tu ne l’as pas mariée ?

Faustine haussa un sourcil. Daniel jeta un bref regard vers elle puis reporta son attention sur sa nièce. Il avait l’air ennuyé qu’elle eût compris tant de choses.

– En quelque sorte.

– Est-ce que tu vas te marier avec ma m… ma mère maintenant ?

Daniel piqua un fard et Amelina sentit l’accélération de son cœur. Qu’est-ce que sa question avait de si bizarre ?

– … Ce n’est pas prévu, Amia. Ta maman est une grande dame, tu sais. Les grandes dames se marient avec les grands seigneurs.

Amelina fronça les sourcils. Sa mère n’avait-elle pas tous les pouvoirs ? Quel intérêt d’être une grande dame si elle ne pouvait pas faire comme bon lui semble ? La fillette fut tentée de poser la question, leva les yeux vers son oncle. Son regard était devenu flou, comme si une image se superposait à la vision du panorama. Amelina changea d’idée.

– Est-ce que t… tu as peur qu’elle ne revienne pas ?

Daniel écarquilla les yeux.

– Bien sûr qu’elle reviendra, Amia ! Ne t’inquiète pas pour ça. Elle reviendra, elle l’a promis.

Il l’avait dit trop vivement pour qu’elle ne perçût pas son anxiété. Elle voulut le rassurer.

– Je m’en moque si elle… ne revient pas. On n’aura qu’à vivre ensemble dans le b… bois.

Faustine fronça les sourcils. Cette femme n’était décidément jamais heureuse. Elle attendit une réponse de son oncle, qui ne vint pas : à la place, il attira doucement à lui la tête de sa nièce et déposa un baiser sur son front.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Mehdi L'Escargot ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0