Une Mystérieuse invitation...

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Il admirait le ciel depuis une demi-heure. Une éternité, pour lui. Ses yeux bleus sondant le ciel blanc, il tentait de discerner avec espoir les premiers flocons. Il savait que comme chaque année, la neige allait tomber, mais que ses flocons se dissoudraient au contact avec le sol. Il ne faisait pas assez froid, d’après les météorologues. Pourtant, il s’accrochait à cet espoir, à ce sentiment de magie que lui procurait une tombée, à cette joie qui l’habitait lorsque le ciel offrait un manteau de neige à la cour de l’établissement. Aiden Galemore était un grand rêveur. D’ailleurs, c’était ce qui lui était le plus souvent reproché. Il avait 13 ans, mais reposait encore sur le doux nuage de l’enfance. Une enfance très dure passée à encaisser les coups de poing et les échecs scolaires, mais où légendes et croyances alimentaient l’envie de vivre… Il savait que le père Noël n’existait pas, mais il était persuadé que quelque part, quelqu’un ou quelque chose répandait cette poudre magique qui ensorcelait les gens ainsi que l’atmosphère… Bien qu’on lui répétait inlassablement que ses croyances étaient fausses et parfaitement immatures, il s’y accrochait. Cela le faisait vivre et avancer, malgré les difficultés ; malgré l’immense incertitude qu’était sa vie, malgré les cauchemars qui hantaient ses nuits lorsqu’il était rongé par la tristesse. Ce rire diabolique. Cette sensation étrange de courir un grave danger. Ces cris qui lui paraissaient si familiers. Ce gros bruit, comme si un bâtiment s’effondrait… Puis le silence. La magie de Noël semblait imprégnée en lui depuis sa naissance. Car même s’il n’avait jamais vécu les fêtes comme les autres enfants, il les trouvait merveilleuses. Cela éveillait quelque chose au fond de lui. Quelque chose de très fort qu’il ne pouvait expliquer…

Alors que ses camarades écoutaient sans grande attention les dernières consignes de leur professeur principal, M. Lorek, Aiden admirait la cour humide avec une profonde mélancolie. Il se demandait depuis combien de temps il n’avait pas vu ce grand manteau blanc. Son seul et unique ami. Lorsqu’il avait été en famille d’accueil, Aiden avait passé beaucoup de temps à se rouler dans la poudreuse, à créer d’imposantes structures de neige et à s’inventer des compagnons imaginaires. S’il trouvait sa vie incertaine, il était cependant sûr d’une chose : personne ne l’aimait. Jamais il n’avait eu de famille, ni même d’amis. Ses parents étaient morts, mais il ne savait pas de quoi, et personne ne souhaitait l’éclairer quant à ce sujet. Sa famille d’accueil lui avait souvent répété qu’ils avaient eu la chance de trépasser avant de s’occuper du fardeau qu’il était. Aiden ignorait pourquoi, mais tout le monde le méprisait. Peut-être était-ce à cause de son innocence ? De sa perception des choses ? De ses maladresses ? Il ne savait ni comment s’intégrer ni comment se faire considérer par son entourage. Il restait constamment seul, plongé dans ses pensées, perdu dans les nuages.

La sonnerie de l’établissement le fit sortir de son état second. Les vacances venaient de débuter, et pas un seul flocon n’était tombé. Tous les élèves se levèrent et quittèrent la classe tel un troupeau d’éléphants en saluant le professeur.

― Joyeuses fêtes, les enfants ! Amusez-vous bien !

Qu’est-ce qui pouvait bien être amusant pendant les vacances pour un garçon coincé dans un internat strict où seuls les livres lui tenaient compagnie ? Aiden se leva de sa chaise et endossa son sac avec des gestes lents. La trêve de Noël allait être longue, tout comme l’année scolaire. Il salua le professeur qui ne lui répondit pas avant de prendre la direction de la bibliothèque. Mme Shannon, la documentaliste, n’appréciait pas sa présence. Aiden déboulait toujours au moment où elle voulait s’éclipser temporairement de son travail. Pendant les vacances, elle confiait les clés de la bibliothèque aux surveillants, et malheureusement, ces derniers l’ouvraient selon leurs humeurs.

Aiden grimpa les marches menant à l’étage avant de pousser la porte de la bibliothèque. Elle était verrouillée. La documentaliste avait déjà mis les voiles ! Elle avait certainement prédit son arrivée et s’était sauvée à temps, afin de ne pas l’avoir dans ses pattes ne serait-ce que pour qu’il emporte un livre. Il fut envahi par une immense déception. Lire était son seul passe-temps, et la bibliothèque, le seul endroit qu’il appréciait dans ce bâtiment miteux. Il adorait les œuvres fantastiques et en dévorait à la pelle. Seules ces œuvres lui permettaient de s’évader de cette cloche où il ne pouvait pas respirer. Il tourna les talons avant de revenir dans le hall. À travers les vitres des portes principales, il vit les autres élèves franchir le portail et rejoindre les bus ainsi que leurs parents. Ils allaient beaucoup s’amuser, eux… cela ne faisait aucun doute. Le garçon se résigna à regagner la chambre qu’il partageait avec des garçons de sa classe : une petite bande qui aimait bien le tourmenter.

Aiden traversa le long couloir principal avant de gagner l’aile gauche du bâtiment où était installé l’internat. Il poussa la grosse porte coupe-feu avant de tendre l’oreille. Tout était silencieux. En temps normal, il y avait une trentaine d’élèves à l’internat, mais pendant les vacances, il n’en restait qu’une petite dizaine. Il emprunta le couloir jusqu’à sa chambre avant de prendre une grande inspiration. Le calme qui régnait à l’intérieur était reposant. Lorsque ses camarades étaient là, il ne pouvait se concentrer sur ses pensées. En jetant un œil par la fenêtre, il se sentit de contempler Dewhurt. Il installa une chaise face à cette dernière et se perdit dans la contemplation de cette petite ville. Il savait que là-bas, les rues brillaient comme les étoiles, et que les gens déambulaient dans les centres commerciaux à la recherche de cadeaux. Il pouvait sentir l’odeur des sapins, des sucreries et des jouets. Une larme roula sur sa joue. Au même moment, un puissant chahut l’arracha à sa contemplation. Il se retourna avec surprise. Les zigotos qui lui servaient de camarades de chambre étaient là. Lorsqu’ils le virent, ils s’esclaffèrent.

― Regardez-moi cette grosse chochotte ! Il chiale comme une madeleine ! lança l’un d’eux en tendant un index moqueur dans sa direction.

― Il doit sûrement penser à sa môman !

Le sang se mit à bouillir dans le corps d’Aiden. Bien qu’il était très réservé, il avait du mal à contrôler ses émotions, ce qui l’amenait souvent à se bagarrer avec plus fort que lui.

― Laissez-moi tranquille, rétorqua-t-il en serrant des dents.

Il souhaitait éviter l’affrontement. Il était seul contre eux, et les surveillants se trouvaient certainement dans la cour.

― Laissez-moi tranquille ! l’imita un autre en prenant une voix suppliante tout en arborant un visage crispé.

― Sinon quoi, la pleureuse ?

Aiden se contint.

― Rien… j’ai pas envie de vous faire mal.

― Oh ! s’amusa Myron, le chef de la bande. On peut te faire tout ce qu’on veut, alors ?

Aiden n’eut pas le temps de répondre qu’ils fondirent sur lui sans crier gare. Ses deux acolytes lui tinrent les bras tandis que Myron se posta devant lui.

― T’as vraiment une sale tête. Pas étonnant que tes parents soient morts. Ils ont fait une crise cardiaque en découvrant ton visage !

S’en était trop. Aiden ne pouvait plus se contenir. Il envoya un coup de pied dans les bijoux de famille du chef de la bande avant de mordre à pleines dents le bras de l’un de ses camarades.

― Le lâchez pas ! ordonna Myron en se redressant.

Il envoya son poing dans l’abdomen du garçon qui faillit rendre son déjeuner. Sans perdre de temps, il en envoya un second, puis un autre. La douleur était si puissante que leur pauvre victime ne pouvait pas se défendre. Les compagnons de Myron le relâchèrent et Aiden s’effondra sur le sol. Ils le rouèrent de coups. Il ne sentait plus la douleur. Intérieurement, il priait le ciel de le téléporter loin de ce monde qui ne tournait plus rond, quelque part, sur une planète inconnue.

Lorsqu’ils eurent fini, Aiden bavait sur le sol et ne parvenait plus à bouger. Myron, triomphant, s’agenouilla près de lui. Aiden ne prit pas la peine de le regarder.

― Tu sais, parfois, je me dis que la vie est injuste. Mais quand je vois ta tête, je me dis que je suis gâté, finalement. Allez, à ce soir, l’affreux !

Ils quittèrent la pièce en laissant leur victime au beau milieu de la pièce. Le jeune garçon poussa sur ses mains pour se redresser. Bien que la douleur l’élançait, il se réjouissait de n’avoir rien de cassé. Il avait connu pire. Deux semaines auparavant, Jeffrey Dotson, un garçon de la classe supérieure, lui avait laissé le nez en sang, ainsi qu’un coquard de la taille d’une balle de ping-pong parce qu’il avait accidentellement piétiné ses chaussures neuves. Il se releva péniblement et sonda la pièce. Soudain, une rage fulgurante l’envahit. Il agrippa la chaise sur laquelle il était assis avant de la jeter brutalement sur le sol. Elle se brisa en produisant un puissant raffut. Son sang fouettait ses tempes et son cœur battait dans ses yeux. À ce moment précis, il réalisa à quel point il détestait sa vie ainsi que ce monde. Si le père Noël avait existé, il n’aurait écrit qu’une seule chose sur sa lettre. Un souhait qu’il avait toujours voulu voir s’exaucer : se retrouver loin de tout cela.

Aiden finit par regretter son geste et se mit à appréhender la réaction des surveillants. Il allait être sévèrement puni. Mais après mûre réflexion, il se dit qu’il n’avait absolument rien à perdre. Ses vacances pouvaient être un enfer ; sa vie l’était déjà ! Il décida de cacher les morceaux de la chaise sous son lit avant de quitter la chambre comme si de rien n’était.

Le reste de l’après-midi passa très lentement. Si lentement que Aiden crut que le temps s’amusait à retourner encore et encore ce fichu sablier des vacances.

Aux alentours de 17 h, il réclama à l’un des surveillants l’accès à la bibliothèque, et à sa grande surprise, ce dernier accepta. Là-bas, Aiden était sûr d’être tranquille. Pendant les vacances, il était le seul à la fréquenter. À force de déambuler dans ses rayons, le garçon connaissait l’intégralité des fonds de la structure. Des bandes dessinées en passant par les diverses fictions, jusqu’aux encyclopédies poussiéreuses, la bibliothèque n’avait plus de secret pour lui. Ce lieu où soupirs et débordements étaient fréquents lors des visites obligatoires devenait un endroit bullaire et reposant une fois désert. En franchissant la porte, Aiden huma la douce odeur de la bibliothèque. Le parfum des livres embaumait chaque mètre carré de la structure. Devant lui, des dizaines d’étagères comblées d’ouvrages se dressaient tels des monuments à la culture. Ses yeux se posèrent sur le bureau de la documentaliste. Sans grande surprise, il constata que sa caisse à retours était vide, et que son cahier d’emprunt, encore ouvert, se trouvait sur une page vierge. En dehors des visites obligatoires, la bibliothèque était très peu fréquentée. Seuls quelques élèves studieux venaient étudier en son sein ou surfer sur le web pour préparer leurs examens. Aiden se mit à marcher dans les locaux sans trop savoir où il allait. Lorsqu’il était seul, il avait tendance à errer tout en promenant son regard sur les nombreuses œuvres qui lui tendaient les bras.

Il fit cela pendant près de trois quarts d’heure avant de prendre un livre et de s’installer confortablement sur un fauteuil dissimulé derrière une grande étagère truffée d’œuvres théâtrales.

Alors qu’il avançait dans sa lecture, il entendit quelqu’un entrer dans la bibliothèque. Son cœur se mit à marteler. Il espérait qu’il ne s’agisse pas de Myron. Il tendit l’oreille, les sens en alertes. Des pas décidés s’engagèrent, puis une voix masculine s’éleva.

― Aiden ?

Il s’agissait du surveillant qui lui avait ouvert la porte. Sa voix était la même que d’habitude : ferme et dépourvue d’émotion, mais il craignait que le surveillant ait découvert les restes de la chaise. Peut-être ses imbéciles de camarades avaient-ils fouillé dans ses affaires et trouvé par hasard le cadavre de bois sous son lit ?

― Aiden ? insista la voix avec impatience.

Le garçon ferma son livre et le fit tomber dans la précipitation. Il se présenta face au surveillant avec un visage inquiet.

― Que se passe-t-il ?

L’homme lui tendit une enveloppe à la teinte rosée qui sentait étrangement la barbe à papa.

― On a trouvé ça dans la boîte aux lettres. Ça t’est adressé.

― Qui peut bien m’avoir écrit ? s’enquit le jeune garçon en la secouant.

― Aucune idée, répliqua le surveillant avec exaspération.

L’homme grand et élastique tourna les talons et abandonna Aiden avec sa lettre. C’était la première fois de sa vie qu’il en recevait une ! Que pouvait-elle bien contenir ? De la barbe à papa ? Non, impossible ! Et puis, quelle idée stupide ! Il était à la fois inquiet et impatient. Il déchira l’enveloppe avec précaution avant d’en extraire une feuille minutieusement pliée. Il découvrit une écriture aux lettres maladroitement formées. Aiden ne put réprimer un sourire en reconnaissant presque sa propre maladresse. Il lut attentivement.

« Aiden,

Tu ne me connais pas, mais lis attentivement cette lettre. Je connaissais tes parents. Ta famille a beaucoup œuvré pour notre belle petite ville : Goldsnow. Notamment ton arrière grand-père. Je sais que tu te poses actuellement beaucoup de questions en lisant cette lettre, et que Goldsnow ne te dit absolument rien ! Je t’expliquerai tout une fois que tu seras là-bas. Un train t’attend ce soir pour 22 h, à la gare de Dewhurt. Ton billet est déjà payé ! Enfin, c’est une façon de parler. Je te retrouverai à la gare de Goldsnow, au petit matin. À cet instant précis, tu te demandes pourquoi tu te rends là-bas, et surtout, comment tu vas quitter l’établissement sans que personne ne remarque ta disparition. Ne te fais pas de mauvais sang. Aie confiance en moi, même si tu ne me connais pas. Quant à la raison de ta venue, il s’agit d’un devoir très important. Tu découvriras lequel une fois sur place. Nous comptons sur toi, Aiden.

Ps : tu trouveras dans l’enveloppe quelque chose qui te réchauffera le cœur.

V. Winth »

Bien que scotché, le garçon tâta le fond de l’enveloppe. Il mit la main sur une photo. Dessus posait une toute jeune famille devant ce qui semblait être un grand arbre de Noël lumineux. Un père et une mère très jeunes tenant un bébé. L’homme était très beau, tout comme la femme. En inspectant mieux l’homme, Aiden découvrit qu’il possédait les mêmes yeux que lui. Mais ce qui le frappa le plus fut ce qu’il portait à son poignet. Une gourmette argentée que le garçon reconnaissait à la perfection. Il fouilla sa poche gauche de pantalon et en extirpa son bijou fétiche, seul et unique souvenir de ses parents. Des larmes roulèrent sur ses joues. Elles étaient identiques, bien que celle que possédait Aiden était brisée. Il admira longuement la photo avant de passer son doigt dessus pour caresser le visage de ses parents. Enfin il découvrait à quoi ils ressemblaient. Mais quelque chose le tracassait. Devait-il faire confiance à ce V. Winth ? Il ne connaissait pas cette personne, et elle l’incitait à s’enfuir de l’internat pour rejoindre un endroit dont le nom lui était parfaitement inconnu ! Goldsnow... Il devait faire des recherches sur cette ville.

Sans plus attendre, il se glissa derrière l’un des nombreux ordinateurs mis à disposition et fit quelques recherches internet. Il était interdit aux élèves de naviguer sur le web sans l’accord ni la surveillance d’un adulte, mais le jeune garçon s’en moquait, à présent. Débordant d’excitation, il parcourut les pages à l’affut de la moindre information sur cette mystérieuse ville.

Après plus d’une heure de recherches, il n’avait toujours rien trouvé. Goldsnow ne semblait pas exister. Le doute s’installa au fond de son cœur. Et si cet homme était malveillant ? S’il s’agissait d’un piège ? Comment cet individu pouvait-il connaître ses parents ? Et qui était son grand-père ? D’après la lettre, lui et ses parents avaient contribué à la vie de Goldsnow, et à présent, c’était à lui de s’y rendre pour accomplir un devoir… lequel ? Cela avait-il réellement un lien ? Aiden souleva l’enveloppe. Elle sentait toujours la barbe à papa. En la faisant tournoyer encore et encore, il se rendit compte qu’elle était étrange au toucher. Elle était cotonneuse. Intrigué, il la frotta entre ses doigts et vit qu’elle s’effilochait. L’odeur l’envoûtait. Elle semblait avoir envahi la bibliothèque. Sans réfléchir ni comprendre pourquoi, il porta un doigt à sa bouche. Il était agréablement sucré et avait le goût de fraise. Il mordit l’enveloppe à pleines dents et en arracha un gros morceau. Elle était en barbe à papa ! Il en prit une nouvelle bouchée pour s’assurer qu’il n’était pas fou. C’était exquis ! Il voulut la manger entièrement, mais s’arrêta en se souvenant qu’elle avait voyagé, et était probablement passée entre plusieurs mains.

― Alors, ça, c’est incroyable… échappa-t-il avant de se passer la langue sur les lèvres.

Il contempla à nouveau la photo de ses parents et esquissa un sourire en coin. Bien d’autres questions l’assaillaient, notamment ces deux-ci, persistantes : comment allait-il pouvoir se faire la malle ? Et qu’allait-il se passer lorsqu’on se serait rendu compte de son absence ? Le fameux V. Winth avait écrit qu’il ne devait pas s’inquiéter, mais le garçon était rongé par l’angoisse. Il ne savait même pas si tout était vrai ! Mais cette photo qu’il tenait entre ses mains semblait communiquer avec lui. Elle le suppliait de se rendre à Goldsnow. Et s’il ne s’y rendait pas ? Que se passerait-il ? Aurait-il des problèmes ? D’un côté, il voulait courir jusqu’à sa chambre pour préparer quelques bagages et attendre la nuit pour quitter l’établissement. De l’autre, il voulait se débarrasser de la lettre ainsi que de la photo et oublier cette histoire. Il se sentait légèrement cruel de penser de la sorte, mais il ne pouvait croire entièrement à cette histoire. Une lettre d’une personne qu’il ne connaissait pas ; une ville qui était introuvable ; et une lettre en barbe à papa… c’était délirant ! Puis il se remémora l’intégralité de sa vie jusqu’à cet instant. Elle n’avait été guère palpitante. En découvrant ce courrier, il s’était senti plus vivant que jamais. Pour la première fois, on l’invitait à partir à l’aventure. Et puis, il n’avait pas sa place, ici. Peut-être l’avait-il là-bas, s’il avait un devoir à accomplir ? Il serra la photo contre son cœur et demeura ainsi pendant de longues minutes.

Il finit par déposer son regard sur l’une des fenêtres et vit que la neige tombait petitement. Il prit sa décision.

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