Nuit en Cellule

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(PDV de Patrick)

Bien que privés de montres, la fatigue de cette journée éprouvante commençait à se faire sérieusement sentir et je proposai à Alain de nous allonger pour essayer de dormir un peu quand soudain la lumière s’éteignit brusquement. Seule une lampe de sécurité au-dessus de la porte donnait un peu de lumière dans la pièce.

Le bat-flanc n’était pas très large, sans doute plutôt prévu pour une seule personne, et je me calais le dos au mur en laissant le plus possible de place à Alain. Mais il fallut rapidement se rendre à l’évidence, le seul moyen de tenir à peu près confortablement sur cette paillasse était de se coller l’un contre l’autre. Alain me tourna le dos et je voyais qu’il faisait beaucoup d’effort, à la fois pour trouver une position à peu près confortable en évitant quand même de trop me coller, d’autant plus qu’il était toujours torse nu. Mais les menottes dans le dos le gênaient considérablement et les mains dans son dos se retrouvaient inévitablement à la hauteur de mon sexe.

Je rabattis sur nous la maigre couverture en ayant soin de recouvrir au maximum Alain qui commençait à frissonner, car il nous semblait que la température de la pièce avait baissé. La fatigue aidant, nous avons sombré rapidement dans un mauvais sommeil fait de cauchemars après cette rude journée. Au milieu de la nuit, nous étions tous les deux éveillés et je sentais Alain grelotter sous la fine couverture. Je n’avais pas très chaud non plus.

« Bon, Alain, serre-toi contre moi, je ne vois que cette solution pour nous réchauffer un peu. ».
Il ne se le fît pas dire deux fois et se blotti contre moi, ses mains pratiquement dans mon entre-jambe. Je passai un bras autour de lui et le serrai en posant ma main contre sa poitrine. Mais il n’y eu aucune réaction de rejet de la part d’Alain, bien au contraire il se lova encore d’avantage contre moi en poussant un petit soupir.
J’avais sa nuque à portée de mes lèvres et comme il fallait s’y attendre, cette situation déclencha presque instantanément une érection de mon sexe, heureusement un peu prisonnier de mon boxer.

Mais là où était ses mains, il ne pouvait pas ne pas se rendre compte de l’état dans lequel il m’avait mis. Mon sexe bandé appuyait littéralement contre les paumes de ses mains ouvertes. J’ai même eu l’impression un moment qu’il bougeait un peu les mains, ce qui se traduisait évidemment par une caresse sur ma queue. Mais je pense que ce n’était pas volontaire et c’était sans doute pour se désankyloser…

Certes il n’était pas dupe de l’effet qu’il avait sur moi, car au bout d’un moment, il murmura « profite pas de la situation, hein… ». Mais il n’y avait rien de méchant dans le ton de sa voix, au contraire, c’était même plutôt affectueux comme s’il m’était reconnaissant de lui prodiguer un peu de chaleur.

Je l’imaginais bander également ce qui n’aurait rien eu de surprenant, même pour un petit hétéro comme lui. La chaleur de nos corps, la proximité, le contact, rien de tout cela ne pouvait le laisser indifférent. D’ailleurs au bout d’un moment, j’entendis clairement Alain me dire, « Putain, mec, tu me fais bander… ».

Waouh… Le petit Alain se décoinçait et franchement c’est une petite phrase que j’adore entendre dans la bouche d’un garçon.

Du coup je pris la confiance et descendis doucement ma main le long de son torse jusqu’à son ventre.
« Attends, tu veux que je vérifie… ».
Mais à peine avais-je terminé ma phrase qu’Alain bloqua ma main en roulant sur le ventre et me dis d’un ton pas très sympathique : « Retire ta main s’il te plait… »
Bon, OK, j’avais été peut-être un peu rapide sur ce coup-là et remontai sagement ma main sur sa poitrine en effleurant quand même au passage un de ses petits tétons.

Alain ne semblait pas m’en vouloir de ce geste quelque peu déplacé, car il se relova contre moi cherchant un peu de chaleur réconfortante.

Le restant de la nuit fût difficile, ponctué d’endormissements et de périodes de réveil. Collé ainsi l’un à l’autre, dès que l’un bougeait, cela réveillait forcément l’autre.

(PDV d'Alain)


Nous étions tous les deux épuisés de cette journée et nous nous préparions à nous allonger sur ce bat-flanc vraiment pas très large quand soudain la lumière s’éteignit brutalement, une faible lueur subsistant néanmoins dans la pièce afin de ne pas être dans le noir complet.

Voyant Patrick retirer son jean, je fis de même pensant qu’effectivement, ce serait mieux pour dormir.
Nous nous glissons donc ensemble sous la mince couverture en cherchant la meilleure position pour dormir, mais moi, avec mes menottes dans le dos, ce n’était pas vraiment facile.
J’avais dû dormir un peu quand le froid me réveilla. Autant dans la journée il avait fait une chaleur à cuire un âne, autant, là au milieu de la nuit, ça caillait sévère.
Patrick n’avait pas l’air de dormir non plus et je grelottais de plus en plus.

Au bout d’un moment sentant que je tremblais comme une feuille, Patrick me proposa que l’on se serre tous les deux l’un contre l’autre pour nous réchauffer. Je supposais une petite manœuvre de sa part pour se rapprocher de moi, mais j’avais tellement froid que j’acceptais bien volontiers et me blottis contre lui. Le problème est qu’une nouvelle fois, mes mains se retrouvèrent au contact de son paquet, sauf que cette fois, il n’y avait même plus le jean pour faire barrière, juste la mince étoffe de son boxer.
Néanmoins je sentais sa chaleur me réchauffer les mains, et ça, ce n’était carrément pas désagréable.

Cherchant sans doute une position plus confortable, il passa son bras au-dessus de moi et sa main vint se poser sur ma poitrine. Ouh là, du coup, j’eu soudain comme un coup de chaud et je senti mon sexe comprimé dans mon boxer vouloir prendre un peu de volume.

L’effet fût le même pour Patrick et je sentais clairement sa bite grossir contre mes mains. Bah, la situation était plutôt marrante et de façon très discrète, je remuai un peu les mains ce qui avait pour effet que Patrick appuyait sa bite encore un peu plus…

Finalement cette situation m’excitait carrément et je murmurai « Putain, mec, tu me fais bander… ».
Non, mais je ne le crois pas, j’étais en train dire ça à un mec. Ça s’affolait un peu dans ma tête…

C’est alors que je sentis sa main descendre sur mon torse, atteindre mon ventre et oh… Mec, il n’allait quand même pas me toucher la bite, surtout dans l’état dans lequel je me trouvais.
En roulant sur le ventre, je bloquais la progression de sa main et lui disant d’un ton sec « Retire ta main s’il te plait… »

Il remonta alors sagement sa main, tout en effleurant quand même au passage un de mes tétons, ce qui me fit légèrement frémir.
Mais pas rancunier, je me blottis de nouveau contre lui, appréciant sa douce chaleur et mes mains toujours contre sa bite, mais j’essayais cette fois de bouger le moins possible.

Je ne peux pas dire que cette nuit fût la plus confortable de ma vie, mais la façon dont Patrick m’avait tenu dans ses bras et la douce chaleur de son corps fait que je ne risque pas de l’oublier.

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