3/12/18 COURRIEL

«Bonsoir Sophia, j'espère que votre weekend a été profitable en repos et échange fructueux avec votre Albert préféré!
En plus, vous entrez dans le monde mystique de Mevlana. Vous verrez, toutes ces insignifiances auxquelles vous ne prêtiez peut être pas d'importance vont devenir matière et source de joie.
Pour ma part, ma fille benjamine ne cesse de me combler en m'envoyant des dizaines de récits, de photos et vidéos de son séjour en Californie...avec le décalage de 9h, je commence souvent mes journées en pleurant de bonheur en lisant ses messages.

Mon ami Luis Eduardo donne un concert avec son octuor de guitares Melicordes samedi 8/12 à Riedisheim. Nouvel ensemble instrumental, nouvelles découvertes sonores, nouvelles réjouissances en perspectives...je serai ravi de vous voir accepter une invitation à cette soirée.

Si vous me remerciez de recevoir mes lignes, moi je vous remercie d’y prêter une oreille attentive. D'accepter ce partage de courriels fructueux en résonances sympathiques, comme l'écho des cordes de guitare en harmonique se répondent. A très vite...Noël.»

3/12/18 COURRIEL

«Bonsoir Noël,

il n'y a rien de plus beau que de voir son enfant s'épanouir et devenir le "meilleur de lui même" (c'est une expression de Jacques Salomé; et je lui dois d'être devenue moi-même).

Ma curiosité me conduirait volontiers à Riedisheim samedi mais je crains de ne pouvoir justifier ma présence.

Comme vous l'écrivez la rencontre des "grands cœurs" conduit à des échanges d' une richesse inestimée, elle nous permet d'être nous-même dans ce que nous avons de plus vrai, d'essentiel. Et lorsque ce sont les qualités du cœur qui se rencontrent on peut en oublier que vous êtes un homme et moi une femme. Les rencontres des "grands cœurs" sont rares (pour moi en tout cas) et les conditionnements de notre société omniprésents.

Notre vibration d'ondes constructives me rend vivante!!

Passez une très belle nuit. Sophie»

3/12/18 COURRIEL

Jacques Salomé m'a également accompagné dans une bonne tranche de vie! "Vivre avec les autres", "Vivre avec soi", "Le courage d'être soi", "Contes à guérir, contes à grandir", "Paroles à grandir", "Heureux qui communique", " T'es toi quand tu parles" ont fleuri ma bibliothèque...et j'ai certes ressenti un frémissement à le voir il y a une dizaine de jours à la foire du livre de Colmar.
Dire que je me suis un peu senti Goldmund retrouvant Narcisse après tout ce que j'ai pu vivre est certainement excessif. Car bien des fois le courage m'a manqué pour aller au bout de mes rêves.

Golmund réussi à surmonter toutes ses peurs, toutes ses entraves qui nous conditionnent. Pour vivre toutes ses aspirations, il n'hésite pas à braver l'incertitude, le froid, la faim, la souffrance. Car la liberté se paye au prix fort du plus profond de son être. Il comprend qu'il ne peut vivre à côté de sa nature, mais qu'il doit s'immerger en elle. En passant par toutes les expériences sensuelles qui s'offrent à lui, en répondant à son besoin d'expression artistique, pour combler le manque qu'il ressent, pour dessiner et sculpter les contours de l'idéal divin qui sommeille en lui. Toute une vie à rechercher l'image manquante de la mère qui a donné vie par amour. Toute une vie à chercher l'amour qui pourtant était à portée de main de Narcisse.

Chère Sophia, pourquoi voulez vous devoir justifier votre présence? Avez vous des comptes à rendre à qui que ce soit? Je comprends que vous puissiez appréhender le fait de côtoyer un homme marié! Et j'avoue regretter et avoir honte de ne pas être allé au bout de ma démarche de divorce comme vous, puisque d'amour conjugal, il n'y en plus depuis bien des années!!! Juste le mépris et l'humiliation qu'il m'a fallu combattre au quotidien. Mais la satisfaction de m'être donné corps et âme dans l'amour de mes filles en les voyant aujourd'hui épanouies. Pour l'amour de mes filles, j'ai renoncé à ma quête d'amour intime. Mais pour ne pas sombrer, il m'a fallu me mettre en quête d'un absolu d'amour...Noël.»