4.2, HOMMAGE À SAPHIRA
Saphira, au delà des nuages,
Peut aller et venir entre les ages.
Et si elle rôde dans les parages,
Prenez garde à ses ravages,
Elle a réduit ses hommes en esclavage,
Mais pour aucun mirage,
Ils ne rompraient l'amarrage !
Saphira à l'étrange plumage,
Cachée au creux des pages,
De ce manuscrit volage,
Elle sourit sans visage,
Dans nos âmes pas sages,
Et emprunte ceux de son entourage.
Elle nous investit en force,
Et se glisse sous nos écorces.
De nos corps elle prend le contrôle,
Nous attribuant de nouveaux rôles.
Un brin perverse, le bruit de ses pas,
Talons aiguille résonnant sur les dalles,
Aux couleurs ancestrales.
Son sourire étincelle,
Et nous dit sa querelle :
Bien qu'elle tire les ficelles,
Ses pantins se rebellent,
Et prolongent le combat,
Celui de leurs propres ébats,
Que même sa dure loi,
Ne maîtrise pas...
Jérôme du Tarn et Marie des collines-Mazaria
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