Lienli et Freddy partie 7

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Quoi ?? Jean-Paul avait déjà parlé de moi ??? C'est ce que je voulais dire, mais je me contentai d'un sourire forcé. Je ne sus pas pourquoi depuis ce début de soirée, il n'y avait que des sourires forcés. À l'autre bout de la salle, j'aperçus quelqu'un que je connaissais. J'en étais sûre. Évidemment, c'était le monsieur qui était venu chez Jean-Paul. C'était son invité. Je voyais qu'il me scrutait. J'imagine qu'il avait oublié qui j'étais. Il dois reconnaître un air familier, me dis-je.

Plus tard dans la soirée, ce monsieur s'approcha de moi. Il me donna un petit papier avec écrit : « Appelle-moi, fais-moi confiance » suivi de son numéro de téléphone. Pouvais-je vraiment lui faire confiance ? Après tout, c'était un ami du psychopathe, alors bon... je ne pouvais pas vraiment lui faire confiance. Enfin, qui sait...

Rentrée à la maison, le sadique s’excita.

— Et toi, là, commença-t-il.

Je me tournai en le regardant dans ses yeux froids. Sa mâchoire était si contractée que je crus qu'elle allait tomber en mille morceaux.

— Tu n'as pas nettoyé ma chambre ! me dit-il avec une rage indéniable.

— Mais tu ne me l'as jamais demandé et on a passé la journée dehors ! rétorquai-je.

— En plus, tu me réponds, petite insolente, dit-il en se rapprochant de moi.

Voyant cette action, je reculai jusqu’à être collée contre le comptoir. Il s'approcha et prit d'un coup sec ma robe avant de la déchirer en deux et de me donner un coup de poing sur la mâchoire. Je saignais. Il alla chercher la trousse de secours puis me la montra avant de me lancer :

— J'ai pris la trousse de secours, ne cherche pas à réparer ta blessure, dit-il en se léchant les babines d'un air malsain. Ça te va si bien le sang mélangé au mascara qui coulent sur tes joues.

Il claqua la porte en disant qu'il allait faire un tour et je me mis en boule dans le coin de la pièce. J'avais tellement mal, j'étais à deux doigts de m'évanouir. Puis je pris le numéro du jeune homme qui se trouvait par terre. Je cessai de pleurer avant de le ramasser, de me regarder dans un miroir, d'enlever le sang qui dégoulinait de ma bouche. Je pris le téléphone fixe qui était posé sur la table basse du salon. J'appelai ce numéro. Après une sonnerie, il répondit :

— Allô, Jean-Paul ?
— Heu, c'est Lienli.
— Oh, Lienli, je ne pensais pas que tu aurais le courage de m'appeler. Je vais te sauver de ce sale pédophile.
— Heu, mais c'est votre ami, non ?
— Non, hors de question, c'est un collègue de travail. Tu ne veux pas savoir ce qu'il dit de toi au boulot.

J’arquai un sourcil en regardant Freddy qui écoutait de très près la conversation et qui était autant surpris que moi.

— Pouvez-vous me préciser de quoi vous voulez parler ?
— Eh bien, au travail, il n'hésite pas à dire qu'il t'aime et des choses comme ça. C'est un pédophile. Ne t'inquiète pas, je vais te sauver de ce sale type.

Ce bonheur que j'ai ressenti était incroyable. On allait m'aider, cela faisait tant de temps que je n'avais pas entendu ça.

— Après-demain, notre chaîne « Méga Beauty » sortira une nouvelle teinte de fond de teint. Il y aura un nouveau gala, Jean-Paul va t'y emmener. — En fait, je n'en suis pas si sûre. Aujourd’hui, il m'a déchiré la robe avec laquelle je suis venue en prétextant que j'avais oublié de nettoyer sa chambre. Le seul souci là-dedans, c'est qu'il ne me l'a jamais demandé.

— C'est Jean-Paul. D'ici là, sois prudente et fais très attention à toi.

— Ok, qu'est-ce que je fais s'il ne me propose pas de venir ?

— Je m'en charge, ça n'arrivera pas.

— Ok, merci de ton aide. Vous vous appelez comment ?

— Valentin. C'est normal, à bientôt, Lienli.

Quel soulagement. Freddy me regarda dans les yeux avant de me dire que tout s'arrangerait, il me le promettait. Soudain, j’entendis le bruit d'une clé dans une serrure. Ça devait être lui. Pris par la peur, je courus rapidement mais discrètement en direction de ma chambre. Parfait dans le timing. À toute allure, je me mis sous mes couettes. Je fermai très fort les yeux en attendant de voir ce qui allait se passer. Évidemment, je m'y attendais, il entra dans ma chambre. Je ne voyais pas bien, mais je vis qu'il tenait quelque chose de lourd. Il se rapprocha encore plus près de moi. Ma respiration se coupa et mon cœur battait à mille à l'heure. Il renversa un seau d'eau glacée sur ma tête, ce qui me fit pousser un cri strident.

— C'est quoi ça ? me dit-il en me montrant le numéro de téléphone de Valentin.

Je ne répondis pas.

— C'est quoi ça, bordel ?! s'impatienta-t-il.

— Je ne sais pas, dis-je.

— Je te jure que si j'apprends que ce que tu me dis là est des mensonges, je te tuerai à mains nues, dit-il.

La lumière du couloir était allumée et la porte était ouverte, un peu de lumière imprimait son visage fermé.

Il s'en alla en me jetant le seau dessus. Je n'avais jamais vu quelqu'un d'aussi sec que lui. Quelques minutes plus tard, je me rendormis.

Le matin, à mon réveil, je vis un mot sur la table. Aujourd'hui, il y avait une réunion. Trop bien, je vais pouvoir me reposer, tournait dans mon esprit fatigué. Je restai le reste de la journée à visiter son énorme bibliothèque. J'étais perplexe. Et s'il ne me parlait pas du gala ? Vers 18h, j'entendis des pas en direction de la porte d'entrée. Il allait rentrer. Il s'avança et ouvrit la porte.

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Lienli et Freddy partie7Chapitre2 messages | 11 mois

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