Chapitre 2 : Cottage
Lundi 26 Juillet
Je me tenais devant un miroir, portant une longue robe blanche. En face de moi, mon reflet. Tout à coup, je vis avec horreur ses yeux devenir bleus perçant en quelques secondes seulement, et un rictus diabolique lui barrer le visage. Mon double porta alors son poignet droit à ses lèvres et le mordit, les yeux toujours plantés dans les miens. Je sentis au même instant une douleur me percer le poignet droit. Je le levai à la hauteur du visage et aperçus la morsure profonde qu’aurait pu faire deux longues dents pointues et aiguisées comme des lames de rasoir. C'est alors qu'une main se posa sur mon épaule.
Avec un hurlement de terreur, je me réveillai d'un coup … et me retrouvai nez à nez avec Alex. C’était un jeune homme aux cheveux bruns et bouclés, plus grand que moi et musclé comme il le fallait. Nous nous étions rencontrés lors d’une soirée entre amis et ça avait été le coup de foudre entre nous. Nous avions parlé toute la soirée puis il m’avait raccompagné chez moi. Voilà maintenant trois mois que nous sortions ensemble.
- Alex ! fis-je en me blottissant contre lui.
- Kaitlyn, calme-toi !
Je respirais avec difficulté, ma poitrine étant encore comprimé par l’effroi de mon rêve. Alex caressait tendrement mes cheveux pour me détendre. Nous restâmes un moment comme ça, puis il sorti de la pièce pendant que je m'habillais.
- Ça va ? me demanda-t-il, quand je lui dis de revenir.
- Oui, ça va. Je suis encore un peu secouée, mais ça va.
J'étais en train de faire mon lit. Mon petit ami arriva par derrière et me pris par la taille. Je me redressai, heureuse qu'il soit là. Il m'embrassa et je le regardai du coin de l’œil avant de déposer un baiser sur sa joue. Nous tombâmes sur le matelas double de ma chambre. Tout à coup, il se releva et me tendis la main pour m'aider à me relever.
- Ne perdons pas de temps et rejoignons la voiture ! déclara-t-il en m'enlaçant.
Je rigolai puis glissai ma main dans la sienne avant de descendre les escaliers, mon sac sur l'épaule.
- Papa ! Maman ! m'écriai-je. On y va. Bisous tout le monde, à demain !
- Au revoir, me répondirent toutes les personnes présentes dans la maison.
Nous partîmes dans la douceur de ce matin de juillet. L'ami d'Alex, Ian, nous attendait dans l'habitacle avec une jeune femme d'environ 20 ans. Lorsque je m'installai avec mon petit ami sur la banquette arrière, elle se retourna :
- Alors comme ça, c'est toi Kaitlyn ? Salut, moi, c'est Danielle !
- Salut …
- Tu as quel âge ?
- Euh … 18 ans …
- Waouh !!! Je t'en aurais mis 15 ! Moi, j'ai 22 piges !
- C'est bon Danielle, laisse-là tranquille, OK ? intervint Ian. Salut Kaitlyn, ça va ? Tu te rappelles de moi ?
Mal à l'aise, j'acquiesçai. Alex passa un bras autour de mes épaules.
- Fais pas attention à elle, elle prend toujours un malin plaisir à embêter tout le monde, me chuchota-t-il, néanmoins, pas assez bas pour les deux autres.
- J'ai tout entendu ! lança l'intéressée.
Pour couper court à la discussion, Ian alluma la radio. Je regardai le paysage, la tête posée sur l'épaule de mon petit copain. La nature défilait à toute vitesse derrière la vitre. Nous étions sur une autoroute bordée de chaque côté par une forêt dense. Au bout d'un moment, la musique devint tellement mauvaise que notre chauffeur préféra éteindre le poste. Nous roulâmes pendant 30 minutes. Enfin, nous arrivâmes dans la cour d'une petite maison entourée d'arbres. Je fis des yeux ronds en découvrant l'endroit et regardai Alex d'un air interrogateur.
- Aller, les deux tourtereaux, dehors ! s'exclama Danielle, tout sourire.
Je descendis lentement, en proie à un sentiment d'incommodité, le regard toujours fixé sur le bâtiment. Alex fit le tour de la voiture, me pris par le bras et m’entraîna vers le petit habitat tandis que le véhicule faisait demi-tour et disparaissait derrière les conifères. Je ne devais pas avancer assez vite au goût de « mon homme » car il passa un bras autour de mes épaules et sous mes genoux puis me souleva. Je poussai un petit cri, surprise par sa manœuvre. Il déposa alors un baiser sur mes lèvres et m'emporta vers le cottage.
Il dû me reposer sur le seuil pour pouvoir ouvrir la porte. Il me laissa passer et j'entrai dans un petit vestibule. J’eus à peine le temps de déposer mon sac par terre que déjà il me prenait par la main et m'emmenait dans une chambre décorée avec goût. Elle était très peu meublée : un lit double, une vieille mais très belle armoire et deux petites tables de nuit. Les murs, en bois, s'accordaient très bien avec la forêt qu'on pouvait voir par la fenêtre. Ils étaient décorés de superbes tableaux. Le lit était recouvert d'une belle housse bleu roi et de deux magnifiques oreillers brodés et rembourrés.
Pendant mon « inspection », Alex s'était glissé derrière moi. D'une main, il mit tous mes cheveux sur mon épaule gauche et m'embrassa dans le cou. Je piaillai et il me serra contre lui, puis me murmura à l'oreille :
- Nous avons toute la journée et la nuit devant nous. Alors, que veux-tu faire mon amour ?
- Je ne sais pas, que proposes-tu ?
Il ne répondit pas, continuant à me taquiner de ses lèvres. Je penchai la tête sur le côté, heureuse, mon stress complètement oublié. Soudain, je me souvins de mon sac laissé dans l'entrée. Avec un sourire mystérieux, je me dégageai de ses bras et disparue dans le couloir. Je revins avec mon paquet dans les mains. Mon homme était sur le lit. Je m'assis à côté de lui et lui tendis mon cadeau.
- J'avais envie de t'offrir un truc, même si c'est mon anniversaire ! lançai-je en rougissant.
Il rigola. Atteins-moi aussi par l'hilarité, nous tombâmes à la renverse. J'avais mal aux côtes tellement je riais. Je me retrouvai dans ses bras, l'embrassant. Ce ne fus que quand il essuya mes joues que je me rendis compte que je pleurais. Encore une fois, je mettais menti. Mon stress, loin de s'être volatilisé, explosa en moi comme une bombe. Je sanglotai et je pus, une fois de plus, admirer sa patience. Jamais je n'avais rencontré quelqu'un d'aussi tolérant et facile à vivre que lui.
- Excuse-moi, dis-je quand je me fus calmé, je ne sais pas ce qui m'as pris.
- Chut. Je te comprends. Tu n'as pas à être désolée.
Il me prit doucement le menton et me força à le regarder.
- Je t'aime et je te promets, non, je te jure, que jamais je ne ferais quelque chose que tu ne voudrais pas. Je t'aime ! affirma-t-il avant d'embrasser mes paupières puis mes lèvres entrouvertes.
Je m'essuyai maladroitement les yeux puis soufflai un bon coup.
- Merci, fis-je.
- Ça va mieux ?
J'esquivai la question en lui en posant une autre :
- Tu n'ouvres pas ton cadeau ?
- Je le ferais dès que tu m’auras confirmé que tu vas mieux !
- OK, alors, je vais bien.
- Tu es sûre ?
- Absolument ! certifiai-je avant de lui fourrer le paquet dans les mains.
Son regard mi- amusé, mi- anxieux me fis rougir plus que je ne l'étais déjà. Quand il découvrit la montre en argent, son visage s'éclaira d'une lueur que je n'avais jamais vu avant mais qui me ravie.
- Ça à coûter combien ce truc ? s'écria-t-il en comprenant en quoi le bijou était fait.
- C'est un secret, me contentai-je de dire, le sourire aux lèvres, et puis, je n'ai ni le droit, ni l'envie de te le dire !
- Mais tu es malade de m'offrir ça !!!
- Moi ? Mais je le suis depuis longtemps, tu le sais déjà ! lui dis-je en souriant.
- Pas faux … D'ailleurs, ça me fait penser que tu n'as pas tout vu ! ajouta-t-il, le regard pétillant de malice.
- QUOI ??? Mais … je …
D'un baiser, il me fit taire. Je vis à son expression qu'il était content de son coup.
- Retourne-toi, souffla-t-il.
Soupçonneuse, j'obtempérai quand même et me mis dos à lui. Avant d'avoir pu esquisser le moindre geste, je me retrouvais les yeux bandés par un épais foulard mais qui sentait terriblement bon le parfum d'Alex.
Hello tout le monde,
Voici le deuxième chapitre de l'histoire, qui date un peu aussi, je l'avoue mais qui, je l'espère, vous plaira autant que le premier !
N'hésitez pas à aimer, commenter et annoter le texte pour des améliorations possibles ou la correction de fautes qui seraient passer à travers les mailles de mon filet de correction :D
So... enjoy et à demain pour la suite de l'histoire !
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