Docteur Johnson : En quête de guérison

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Je me réveillai, embrumé par de vagues souvenirs de ma journée passée. Le Xanax avait eu l'effet escompté, et je n'arrivais pas à sortir de mon lit et fixai le plafond de ma chambre. Il était 6 heures et je devais me préparer pour ma semaine de cours qui ne m'enjouait guère. J'avais envie d'étudier, mais la dépression créait une barrière m'empêchant de franchir le cap. Je restai dans la pénombre pendant quelques minutes, pris mon téléphone et tapai sur le moteur de recherche "Psy". Il fallait que j'avance, et cela commençait par la recherche d'un thérapeute pour sortir de ma torpeur. Jack Johnson. C'était lui que j'avais choisi. Il avait un diplome d'Harvard et s'était spécialisé dans la gestion de l'angoisse. J'enregistrai son numéro pour l'appeler plus tard dans la journée.

Je me levai et me préparai rapidement. Adam était dans le salon en train de boire son café. Il me tendit une tasse qu'il avait déjà préparée.

  • Je ne t'ai pas vu hier. Tu as passé ton après-midi à dormir. Tu vas bien ? s'inquiéta-t-il.
  • Oui, oui, je vais bien, disais-je d'un ton évasif.

Nous finissions notre petit-déjeuner et nous partions pour l'université. À mesure que je descendais les marches de notre immeuble, l'appréhension montait, la peur de faire une nouvelle crise d'angoisse prenait le pas sur mon envie d'étudier. Adam ouvrit la porte, et le son de la rue me frappa à nouveau, mais je ne me démontai pas. Je n'allais pas défaillir aujourd'hui. Nous prîmes la direction du métro et nous nous séparions finalement pour nous rendre à nos cours respectifs.

Les cours de la journée se déroulèrent sans aucune crise d'angoisse et j'avais même pris le temps d'appeler le cabinet du Dr. Johnson à la pause de midi. Le rendez-vous était fixé pour 18 heures. L'après-midi avançait peu à peu, et mon angoisse augmentait à mesure que je me rapprochais de l'heure fatidique.

Il était 17h30 et je me trouvais devant l'immeuble du psychiatre. Je n'avais qu'une hâte, surmonter cette épreuve et l'oublier. Je savais que j'avais besoin d'aide, mais mon cerveau m'ordonnait de fuir, de rentrer chez moi et de m'enfermer dans ma chambre pour ne plus en sortir.

Je montai dans l'ascenceur pour me rendre au 5ème étage. J'ouvris la porte du cabinet et me présentai à l'accueil.

  • Bonjour, je m'appelle Marc Andrew, et j'ai rendez-vous à 18h.
  • Oui, vous pouvez patienter dans la salle d'attente. Le Docteur Johnson viendra vous chercher dans quelques instants.
  • Merci.

Je parcourus un long couloir pour me rendre dans une petite pièce où se trouvait quelques fauteuils ainsi que des photos de paysages. Il semblait avoir fait le tour du monde. Je n'arrivai pas à m'installer dans un fauteil qui semblait pourtant douillet. Je réfléchissais à ce que j'allais bien pouvoir dire à cet inconnu.

Alors que je m'enfonçais dans les pensées sur ce que j'allais dire au Dr, Johnson, la porte de la salle d'attente s'ouvrit doucement et un homme proche de la cinquantaine, aux cheveux grisonnants, m'accueillit chaleureusement.

  • Bonjour, je suis le Dr. Johnson. Vous devez être Marc. C'est un plaisir de vous rencontrer. S'il vous plaît, entrez et asseyez-vous, dit-il en désignant une porte derrière lui.

Je m'installai dans l'un des fauteuils, essayant de contenir mes émotions et de paraître aussi calme que possible. L'homme prit place en face de moi.

  • Pour commencer, je tiens à vous féliciter d'avoir pris la décision de venir me voir. Rechercher de l'aide est une étape importante, dit-il en souriant.

Je hochai la tête, mais mes mains tremblaient légèrement sans que je ne puisse les contrôler.

  • Maintenant, je voudrais que vous me parliez un peu de vous. Pouvez-vous me raconter ce qui vous a poussé à prendre rendez-vous ici ? poursuivi-t-il.

Je pris une profonde inspiration et commençai à parler de mon histoire, de mes années à Danbury, des années de harcèlement et de ma dépression croissante qui ne m'avait pas quitté depuis que je vivais à New York. C'était la première fois que je partageais ces souvenirs avec un étranger, et cela me pesait.

Le Dr. Johnson m'écouta attentivement, notant quelques détails sur un carnet. Il posa ensuite des questions pour mieux comprendre ma situation et les symptômes que je ressentais.

  • Marc, ce que vous avez vécu est extrêmement difficile, et il est tout à fait normal de ressentir ces émotions. Vous avez fait un grand pas en avant en venant ici aujourd'hui, et nous allons travailler ensemble pour vous aider à surmonter vos difficultés et supprimer les crises d'angoisse de votre vie. La dépression est une bataille difficile, mais avec le bon soutien et les méthodes, elle est surmontable. Comment vous sentez-vous en ce moment ?

Je pris une autre grande inspiration.

  • Je me sens un peu nerveux, mais aussi soulagé d'avoir entamé ce processus, avouai-je.

Le docteur sourit.

  • C'est une réaction tout à fait naturelle. Nous allons avancer à votre rythme. Pour les prochaines séances, nous discuterons davantage de vos sentiments et de vos expériences. Nous allons trouver des moyens de gérer votre anxiété et de votre dépression. Vous n'êtes pas seul dans cette lutte, je suis là à présent.

Je sentis un poids s'alléger, sachant que j'avais un professionnel à mes côtés pour m'aider à avancer. La première séance avait été difficile, mais c'était un premier pas vers la guérison.

Je sortais de l'immeuble soulagé et heureux. Je n'étais pas fou et je n'étais plus seul à combattre ma maladie. Je regardai les voitures qui circulaient dans la rue, les piétons qui déambulaient dans la rue. Je partis dans la direction de mon appartement pour retrouver Adam et lui raconter ma journée et surtout mon rendez-vous.

Je marchais dans les rues, léger comme une plume, ma vision de la ville devenait soudainement plus lumineuse, plus vivante. J'appréciais chaque petite chose, chaque détail que j'aurais autrefois ignoré. Les passants semblaient moins menaçants, et la ville, moins étouffante. Mon rendez-vous avec le Dr. Johnson m'avait donné de l'espoir et une nouvelle vision de l'avenir.

En rentrant chez moi, j'entendis Adam dans la cuisine, en train de nous préparer le dîner. L'odeur appétissante me rappela que je n'avais rien mangé de la journée.

  • Hey, il faut que je te parle.

Il me regarda avec curiosité.

  • Oh, tu m'intrigues. Raconte-moi tout.

Je m'assis à la table de la cuisine, Adam se joignit à moi, et je lui expliquai en détail ma première séance avec le Dr. Johnson. Je lui parlai de mon anxiété, de mes années à Danbury, de ma dépression, de la façon dont tout cela avait un impact sur ma vie à New York. J'étais surpris de voir à quel point il était à l'écoute, comme s'il attendait depuis longtemps que je lui dévoile ces pensées profondes.

  • Ça doit être un grand soulagement pour toi d'avoir enfin pris cette décision, dit Adam d'un ton compréhensif. Je suis fier de toi, Marc.

Je lui souris en retour, reconnaissant d'avoir un ami aussi compréhensif à mes côtés.

  • Merci, Adam. Je me sens enfin soutenu, et j'ai bon espoir de surmonter tout cela.

Les jours qui suivirent furent un voyage à travers une semaine marquée par des changements significatifs. Les séances avec le Dr. Johnson devinrent une pierre angulaire de ma routine. Chaque rendez-vous était un nouvel éclaircissement sur ma maladie, une opportunité d'apprendre à mieux gérer mon anxiété et de travailler sur ma dépression. À chaque pas que je faisais, je ne pouvais m'empêcher de remarquer les subtiles améliorations dans ma vie quotidienne. Les crises d'angoisse se faisaient plus rares, mes pensées sombres se dissipaient peu à peu, et je me sentais de plus en plus en phase avec le monde qui m'entourait.

Adam, quant à lui, était là pour moi à chaque étape, offrant un soutien inestimable. Notre amitié se renforçait jour après jour. J'avais l'impression d'avoir enfin trouvé un équilibre dans ma vie, et je savais que ma décision de rechercher de l'aide était la bonne.

Le chemin vers la guérison était semé d'obstacles, mais ma détermination restait intacte. Mon avenir demeurait incertain, mais avec le Dr. Johnson comme nouvel allié et Adam en ami fidèle, je me sentais prêt à écrire le prochain chapitre de ma vie. Alors que la semaine touchait à sa fin, je contemplais l'avenir avec un sentiment d'optimisme. Mon histoire ne faisait que commencer, mais pour la première fois depuis longtemps, j'étais prêt à écrire un avenir plus serein et prometteur.

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