I : Renaissance

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Assise dans l'obscurité, seuls quelques bribes de soleil se couchant illuminent faiblement ma cage. J'aiguise ma lame en attendant qu'on me libère de ma prison pour mon prochain combat. Cela fait maintenant 4 ans que je suis enfermé ici, à servir de bête de foire et de divertissement au grand publique. Je suis habituée à me battre pour survivre, à tuer pour espérer un jour redevenir libre. J'ai pas choisis cette vie malheureusement, mais on s'y habitue très vite.

Fatiguée de rester enfermé, je fais les cents pas dans ma cellule, jonglant avec mon bouclier en forme de cerf-volant. Le garde m'interrompt en tapant sur les barreaux de ma prison, m'annonçant, d'une voix autoritaire, de me préparer pour le prochain combat qui m'attendait. Je le regarde avec mépris du coin de l'œil, puis prends mon épée pour vérifier son tranchant. Je resserre mon armure, et quand il ouvre la porte, je pars rapidement en le poussant de ma robuste épaule.

Quelques minutes plus tard, on me fait entrer dans l'arène, et me présente comme d'habitude. C'est le moment que je déteste le plus. Juste parce que je suis obligée de jouer un jeu. Je n'ai pas choisis de devenir un fauve qui a soif de sang, mais je suis obligée de tuer mes adversaires, si je ne veux pas mourir à leur place. C'est le plus fort qui gagnera.

— Merci d'être resté jusqu'à la fin, mes chers invités !!!, commence le commentateur de l'arène.

Je ne montrais aucune émotions, j'avais juste l'aire blazer. Quand le commentateur me fusille du regard, je lève les bras et crie pour montrer plus d'entrain, et animer le public. En réalité, je me lassais de combattre pour toujours gagner. Et le pire c'est que je me suis fait une réputation ! J'ai même des rivaux, si jamais je décide de les laisser en vie. Mais seul ceux qui le mérite restent. Les autres sont considérés comme trop faible, que même le public me demande de les exécuter. J'aimerais quelque fois ne pas à avoir le faire, mais si je n'écoute pas, je suis sévèrement battue, et c'est le seul moment où je suis impuissante.

Honnêtement, j'ai essayée d'assassiner et de monter un plan pour abattre mon bourreau, mais je suis qu'une pauvre Victimaire qui n'est pas discrète, et j'ai fait qu'empirer ma situation.

Mais passons. Le commentateur commence ses éloges habituels qui me font dormir. Je pose le bout de ma lame dans le sable ainsi que mon bouclier. Je m'appuis sur ma jambe gauche, attendant la fin de son discours ennuyeux.

— Et oui mesdames et messieurs ! Vous allez assister à un combat épique !! Oui oui oui !! Notre chère "Ambroise l'immortelle" revient pour sont dernier combat de ce mois ci !! Alors profitez en !!

Je soufflais d'ennuis. Je change de jambe avant d'à nouveau crier pour faire réagir le public. C'est pathétique. Après son discours énervant, il fit entrer mon adversaire. Un sourire se dessine enfin sur mon visage.

— Enfin tu viens prendre ta revanche !, fis je à mon adversaire en tendant mon épée vers lui.

— Que le meilleur gagne ma soeur !, répliquait-il en tapant son arme contre son bouclier.

C'est un Gladiateur, et il est très fort. C'est le seul guerrier que j'ai pu épargner contre le gré du "public". Lui, ne le méritait pas, et c'est même devenu un très bon ami. Malheureusement il a été envoyé dans une autre arène, et c'est rare que je me batte contre lui. Alors je suis très honoré.

— Vous ne rêvez pas ! C'est bien LE Gladiateur qui a fahi battre notre cher Ambroise !! Et il est venu prendre sa revanche !!

Quand le commentateur à fini de présenter mon adversaire, nous nous mettons en garde pour commencer le combat.

— C'est parti !, lançais-je en commençant à le charger avec mon bouclier.

J'allais lui donner un coup d'épée dans mon élan, mais il le para au dernier moment. Il me pousse ensuite, me faisant presque trébucher. Quand il saute en l'air pour me donner un coup de trident, je le fis voler tel une crêpe avec l'aide de mon bouclier. Je lui donne un rapide coup d'épée dans le corps, ce qui le blesse et le fait trébucher.

— Tu m'excusera pour ce coup, mon frère, fis-je en l'aidant à se relever.

— C'est le but du jeu ma grande ! T'inquiète pas pour ça !, répliqua-t-il en empoignant ma main pour se relever.

J'entendais des cris de mépris mélé à de la surprise, mais cela ne me fit aucun effet, et je me replace plus loin de lui, bouclier en avant.

— Malgré un début de combat un peu mou, vous serez surpris de la suite ! Comme on dit : le meilleur pour la fin !, s'exclama spontanément le présentateur pour occuper le public.

Honnêtement, je me fiche de l'avis du public et de sa soif de sang. Par simple sens de bonté et de principe, je ne tue que ceux qui le mérite. Souvent, mes adversaires veulent me tuer à tout prix, par n'importe quelle façon, juste parce que j'ai de la renommé et que me battre leur rapportera de la gloire. C'est ainsi que je vois la chose, et je me battrais toujours pour ma survie. Et dire qu'avant j'av–

— Hey ! Ça fait mal ça !, m'exclamais-je à cause du coup qu'il avait porté à mon pied.

— Merde alors, gloussait-il. J'ai pas fait exprès ! Tu veux un pansement peut-être ?

— Tu piques mes phrases maintenant ?, lui lançai-je en le poussant avec mon bouclier pour lui donner un coup d'épée.

— J'apprends des meilleurs !, ricanait-il en parant mon coup pour me projeter en arrière.

Je me relève rapidement tout en parant instantanément les coups qu'il me donnait. Je lui refit la technique de la crêpe, ma préférée, avant de lui planter mon épée dans le buste. Il se releva ensuite, et notre combat se poursuivit.

— Regardez moi ces deux là !! De vrais bête féroce! Regardez la précision des coups du Gladiateur ! Et la résistance de Ambroise, qu'est-ce qu'elle est légendaire !

Je ricane légèrement aux dire du présentateur. Qu'est-ce qu'il peu être lourd à dire les mêmes choses tout le temps !

J'avais des entailles un peu partout, tout comme lui. Il avait même réussi à endommager considérablement mon armure ! C'est sur qu'il s'est entraîné dur pour pouvoir véritablement me battre. Mais je parierai mon bouclier que j'arriverai à l'écraser, j'en suis même sûre.

— A ce que je vois, tu me donnes encore plus du fil à retordre !, fit mon adversaire en tapotant son bouclier sur son torse.

— Pas de cadeau cette fois-ci !, répliquai-je en tapant mon bouclier avec ma lame.

Suite à ces mots, s'enchaîna des coups brutaux, des feintes, et de nouvelles blessures toutes aussi impressionnantes les unes que les autres. Il m'a fallu plusieurs minutes pour pouvoir enfin regagner l'avantage.

Quand je réussis à le déséquilibrer, avec toujours l'aide de mon bouclier, je décide de le faire trébucher en arrière pour porter ma lame à sa gorge, priant pour qu'il déclare enfin forfait.

— Alors ? C'est qui qui a encore perdu ???, fis-je en approchant mon visage du sien un sourcil arqué.

— Ta gagn–

Il se fit couper par le public qui réclamait une mise à mort. C'est répugnant.

— Hooooooooo !!!!!!!!! Mais le public demande une mise à mort !!! Est-ce que Ambroise serait capable de faire ça ??, commentait l'animateur légèrement méprisant sur sa dernière phrase.

Dans un râle, je me résigne à enlever mon épée de sa gorge afin de faire face au public. Tout le monde se tut quand je plante le bout de ma lame dans le sable, la tête légèrement baissée pour exposer un regard sombre.

— Je ne le ferais pas. Il ne le mérite pas !, criai-je.

— Et pourquoi ça ??!, répliquaient des gens du public.

— On a payé pour voir du sang !

— Cela m'est égale, continuai-je. Celui qui ose me défier ou entraver ma parole, verra mon bouclier maculé de son sang !

Je les fixai d'un regard dur, prête à tuer tous ceux qui oseraient me provoquer. Des gardes entrèrent dans l'arène, sûrement pour me donner une leçon en public. Ils poussèrent même mon ami qui s'était entreposer entre eux et moi au sol d'une tel violence, que mon sang ne fit qu'un tour. Et en un rien de temps, les deux colosses gigotaient au sol, cherchant probablement leurs têtes.

— Vous avez eux ce que vous voulez, non !?? Du sang !!!, Répliquai-je en aidant mon ami à se relever.

— Je crois que tu es aller un peu fort..., me chuchota-t-il.

— Nooon, j'avais pas remarqué..., ironisai-je.

— Tu vas en payer le prix, tu sais.

— Ça m'est égal, j'ai l'habitude crois moi.

Il ne dit rien, et se contenta de se dépoussiérer. Moi, j'enlevai le sang de mon visage.

Le public cria de joie, après ce petit blanc. Puis tout les deux, après le monologue du présentateur, nous nous dirigeons vers les dortoirs de l'arène pour pouvoir nous faire soigner avant de retourner dans nos cellules respective.

Exceptionnellement, mon ami le Gladiateur, qui s'appelle Colman, pouvait rester ici, parce que notre combat avait amasser plus d'argent que d'habitude. Mais aussi parce que je l'avais bien amoché.

Je suis sûre d'une chose en revanche. Mon comportement ne sera pas sans conséquence. Ça m'apprendra à être si obstiné.

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