21- Une étrange humaine

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Nous nous regardèrent interloqué.

Je nagea un peu plus vers la direction de ce tableau pour mieux l'observer suivit d'Odon.

Elle avait les même cheveux et le même sourire que lui, c'était troublant.

- Elle a vos cheveux, votre sourire...

- Votre regard, la couleur, la forme de vos yeux... La même lueur qui brille..

Odon leva la main pour caresser du bout des doigts le tableau.

- Donc c'est à cela que les humains ressemblent...

Je me tourna brusquement vers Odon.

- Cette personne serait donc une humaine? Et une humaine qui nous ressemble en plus.. Mais nous nous faisons sans doute des idées. C'est le hasard.

Odon nous regardaient successivement les yeux plissaient.

- Peut-être. En tout cas je n'ai jamais vu d'humaine, cette espèce est je dirais un mélange de sirène et d'elfe. C'est fascinant.

Je m'approcha à mon tour pour toucher le visage de cette humaine.

Une chaleur me piqua les doigts se propageant le long de mon bras jusqu'à mon coeur.

Le courant se fît de plus en plus fort nous poussant vers le tableau, ma main était comme collée sur le visage de l'humaine tout comme celle d'Odon.

Mon coeur paniqua et je poussa d'une voix blanche:

- Que ce passe t-il? Je ne peux plus retirer ma main!

- Moi non plus... J'ai une idée! Utilisez votre fluide de guérison pour chasser cette chaleur pendant que j'utilise ma force pour nous sortir d'ici!

Odon me pris la main et je ferma les yeux pour laisser une toute autre chaleur s'échapper de mon coeur. Je la sentis se propager dans tout mon corps repoussant la chaleur venant du tableau.

Et puis une force extrêmement puissante nous propulsa en arrière, le courant se calma et tout redevient normal.

En ouvrant de nouveau les yeux je vis Odon allongeait sur le sol regardant avec stupeur ses mains.

- C'est bien moi qui ai fait ça? Je ne pensez pas avoir une telle force...

- Poséidon a dû vous attribuer le pouvoir des sirènes en avance.

Odon soupira en se tournant vers moi.

- Aussi tôt... Vous allez bien ?

Je hocha la tête pas très sur de moi. J'avais un mauvais pressentiment.

On se redressa tout les deux pour quitter la pièce.

Quand mes yeux croisèrent le tableau mon coeur tomba dans mon estomac.

Odon quant à lui poussa un juron de surprise.

Le tableau était vide. L'humaine n'y figurée plus.

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- Comment est-ce possible? Elle n'a pas pu se volatiliser! Je n'ai jamais entendu parler d'une magie pareille...

Une fois hors de la pièce nous avions repris le chemin de nos chambres encore secoués par cette étrange disparition.

- Elle a disparu au moment où nous l'avions touchés ce qui a entraîné ce phénomène d'absorption.

- Je n'ai jamais vu une magie de la sorte.

Tout en parlant nous nous dirigeons vers ma chambre sous le regard curieux de quelques courtisans qui passaient dans le coin.

Après avoir refermée la porte je laissa échapper un soupir de soulagement tandis qu'Odon se laissa tomber en position d'étoile de mer sur mon lit.

Je me sentais en sécurité entre ces quatre murs.

Tandis que je cherchais le diamant des dragons caché dans mes caisses de livres la voix d'Odon retentis dans mon dos.

- En réalité je vous ai suivis pour vérifier que vous alliez bien. Pourquoi être partis ainsi tout à l'heure?

Les souvenirs de la fête firent remonter ma colère et je lui lança d'une voix glaciale.

- Je ne savais pas que vous étiez proche avec Perséphone.

Je le sentis se redresser derrière mon dos mais je ne me retourna pas trop occupé à chercher ce fichu diamant.

- Oriana.. que voulez vous dire?

Je ne répondis pas, ne me retourna pas tout en vidant un coffre de livre.

- Faîte vous illusion aux deux mains de votre amie sur mon visage? Figurez vous qu'après avoir laissé seul le trésorier j'ai commencé à goûter quelques plats avant de vous rejoindre. Puis votre amie est venue me saluer et nous avons commencé à discuter. Tout à coup elle s'est mise à rire, je sais que je suis un prince très drôle de nature alors je me suis dis que c'était à cause de mon fabuleux sens de l'humour... Bref passons il se trouvait en réalité que j'avais de la crème de zostère sur la joue. Cela m'a bien fait rire et elle a retiré cette crème.

Tout en vidant le dernier coffre de livre je réfléchis à ces paroles.

Il ne s'est donc rien passé... Me suis-je trop emporté en prenant des conclusions trop rapidement?

- Vous vous êtes donc enfuis parce-que vous étiez jalouse?

Je lui jeta un livre par dessus l'épaule. Je l'entendis heurter la tête d'Odon et celui ci poussa un petit cri de douleur.

- Ne vous énervez pas ne vous énervez pas! Je comprend tout à fait votre sentiment. Après tout nous sommes toujours ensemble en plus d'être lié pour la vie. Et bien que vous ne m'aimez pas vous avez dû penser que je vous remplacez ou que je ne vous fait pas confiance. Mais sachez que ce n'est pas le cas.

Je ne répondis pas trop choquée par ce que je voyais.

- Oriana? Je vous en prie ne soyez pas fâché. Ce n'est qu'un malentendu.

Je tourna lentement la tête vers lui le coeur battant.

- Le diamant des dragons a disparu.

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