92 - La moyenne librairie

4 minutes de lecture
  • Salut François. Tu vois, ça avance.
  • Oui, je vois que je suis à nouveau dedans, que c’est un peu plus grand, on est passé à la taille moyenne. Je vois ça comme un deuxième jet mais après le premier. Pour le début, on a toujours autant de mal à rentrer dans l’histoire.
  • Oui, c’est fait exprès, je le déconseille. Allez ouste ! Allez lire ailleurs. C’est un avertissement. Il faut filtrer. Ne vous laissez pas entraîner là-dedans. D’ailleurs on a quoi ? De l’ésotérisme, de l’occultisme, une fin du monde, une tribu qui s’appelle ‘la famille’. Des pratiques déviantes, des programmations sexuelles, des fois même en groupe, de l'hypnose, de l'envoutement, du survivalisme, des liens avec des sociétés secrètes, avec le pouvoir politique, avec la religion, avec le Vatican, un accès à une technologie supérieure, un philtre d’amour, des pouvoirs magiques et beaucoup de ressources financières. On entre là dedans et on y trouve plein de bons sentiments, du réconfort, de l’amour, des solutions, on est sauvé, enfin bref, ce sont tous les ingrédients d’une secte. Plus sérieusement, on m'a conseillé de rajouter des descriptions et des dialogues pour que le lecteur ne décroche pas dès le début. Alors j'ai essayé de voir ça dans l'ensemble. Sur la suite on est vraiment dedans, il y a des chapitres avec beaucoup de dialogues. Le début semble donc un peu endormi. Et tant mieux, c'est comme si on sortait d'un rêve, du début à la fin, le lecteur entre dans l'histoire comme on se fait embrigader dans une secte.
  • C’est une pirouette. En fait tu as la flemme de réécrire ces chapitres, non ?
  • Oui et en plus j'ai déjà dépassé le quota moyen, j’en suis déjà à 105973 mots, un roman c’est à partir de 40000, souvent c’est 60, pas plus de 100K en général alors je n'ai même pas encore atteint les 300 pages mais 262 c’est déjà pas mal aussi.
  • Alors finalement on est dans une secte ?
  • Oui mais pas comme dans notre triste réalité. Dans l’Invisible on est dans le fantastique avant tout. Il n’y a donc pas de supercherie pour les personnages. Et la doctrine c’est le grand Amour, ce A très prisé dans notre monde à nous, le voilà en abondance dans cette fiction. Et si ce A n’était qu'un leurre pour la survie de notre espèce ? Ou un but à atteindre dans le Bonheur ? Ne sommes nous pas ainsi toutes et tous les victimes d’une sorte de secte où le A dans le B sont déclinés à toutes les sauces de l’alphabet identitaire sexuel ? Dans l’Invisible, il n’y a que le A qui peut les sauver de la fin du monde, même et surtout s'il est lié au S, c'est ce que Noëlle perçoit dans sa méditation transcendantale au début du chapitre 33.
  • Mais on n’en est toujours pas à la fin du monde au chapitre 91. Ça se termine avec Greta et deux anges blanches qui font la paix.
  • Tout est dans la dernière réplique. Greta et sa Jeanne abdiquent une seconde fois face à Frances et sa Diana. Greta se soumet avec ce « je veux plus que la paix, je veux l’Amour ». Elle perd son Gabriel, elle lève le sortilège, elle le rend à Frances mais elle garde ce qu’elle a acquis, elle agit en mère responsable qui veut que son bébé naisse et grandisse dans la paix et dans l’amour. C’est son devoir. Et le seul prix à payer c’est sa tristesse. Et ce n’est vraiment pas cher par rapport au B qui l’attend, au BB, le bébé du bonheur.
  • Que de bébés tout au long de cette histoire…
  • C’est la survie de l’humanité, avec ou sans mâle, avec ce vampirisme du lait maternel, un philtre d’amour bio, pas le chimique de l’ingénieur Patrice.
  • D'où cette mystérieuse dernière phrase dans la présentation du livre, l'essentiel est dans Lactel.
  • Oui c'est un slogan publicitaire de 1992, merci de le faire remarquer dans le chapitre 92. Sinon vous avez vu la photo de couverture du livre ? Il s'agit de la voie lactée.
  • Bien, je vois qu’on est déjà en deuxième page, on a dépassé.
  • Oui, surtout avec ces retours ligne trop grand. Bon, ben à la prochaine !
  • Je ne crois pas, non.
  • En tous cas merci pour cet entretien final d’explication de texte. Tu es fâché ? J’entends d’ici le « dies irae » de Mozart. Je sens la colère de la Nature qui va faire exploser le super volcan d’Indonésie pour contrer le réchauffement climatique. On y est ! C’est la fin du monde !

François se retourne pour m'en mettre une. Je crois qu'il m'a cassé une dent. Je lui balance mon livre, il l'évite de justesse. On se croierait à Droit de Réponse dans les années 80. Il est où Michel ? Je suis sûr que lui il va apprécier I.S.A. surtout le S. Quoi ? Il est mort ? C'est un détail dans le I. Même dans la réalité j'ai l'impression que tous les 80+ sont immortels. J'en fréquente plein, ils ont des projets sur 20 ans et plus alors que moi à même pas 50 ans je pense que je suis arrivé au bout. Du livre.

Merci à tous ceux qui ont sacrifié cinq heures et demi de leur vie à lire ces mots empruntés à mon inspiration de fin du monde, écoutez votre instinct qui perçoit les signes de l’Invisible et de l’Amour, quelle que soit la lettre qui définit votre S, que votre âme soit louée ou en colocation avec une autre, que la paix soit avec vous, et avec votre esprit. Amen.

P.S. : " La Foi, lorsqu'elle s'empare d'un esprit ou d'une âme, est plus forte que la raison scientifique. " ( François Mitterrand )

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