Chapitre 5 : Entre amour passionné et trahison inattendue

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Un brouillard permanent envahit quotidiennement l'empire nous emprisonnant comme des criminels. La pression était palpable partout où je posait les pieds. Et le silence résonnait comme un chatissement. Même l'empereur ne m'adressa la parole. Mes élèves restaient à mes côtés dans ce silence effroyable...
Une fois arrivé au château, je me dirigea vers mon bureau où je vis les papiers des décès des morts de ce conflit irréel. Je poussa un soupir et me mis à les lire un à un. Je m'arrête net. Le nom de mon ancien amant s'y trouvait. Repose en paix... Je me tourna vers mes élèves :
- Camille, Camilla.
Elles se tournèrent vers moi.
- Pourquoi avez-vous décidé de devenir mes élèves ? Pourquoi ici, l'empire des sorts ?
- D'une part pour trouver mon pouvoir, commença Camilla, et d'autres part pour apprendre des choses utiles.
- Pour trouver mon futur, expliqua Camille, savoir mon pourvoir pour connaître mon futur métier et savoir où vivre.
- D'accord. La presse de part et d'autres du monde vont avoir vent de ce qui vient de se passer. Vous devez être les premières à faire des articles à ce sujet, vous êtes au premières loges, profitez en, vous n'avez pas beaucoup de temps avant que les autres ne commencent.
Elles hochement la tête en cœur. J'éplucha les noms pendant longtemps encore. Les filles allèrent se coucher tôt pour publier à l'aube leurs articles. Moi, je restais là, dans la confusion de cette journée. Avais je fais le bon choix ?

Le brouillard pénétra dans la pièce. Qui est-ce encore ? Le brouillard se reconstitua un homme à l'apparence familière. Le roi, mon premier amant debout devant moi.
- Tu as donc pris ta décision ?
- Il n'y a aucunement de décision dans tout cela seulement de la lâcheté.
Je fronça les sourcils tandis qu'il venait s'asseoir sur le bureau.
- Il n'y a rien de lâche à vouloir éviter d'autres morts.
- Alors pourquoi ni toi ni Martin ne l'avait fait ?
- Par fierté, bien évidemment.
Je répondis par un silence.
- Tu m'en veux ?
- Comment ne le pourrais-je pas ?
- J'ai fais tout ça par amour.
- Tu te rends compte que tu aurais pu régler ça par diplomatie au lieu de faire mourir tant d'innocents.
- Il faut faire de grandes choses pour se faire entendre.
- C'est tout ce que tu avais à me dire ?
- Non. Tu veux bien me pardonner ?
- Ne comptes pas la dessus.
Il se pencha vers moi.
- C'est dommage, j'avais vraiment envie de t'embrasser.
Il continua à se pencher et m'embrassa. Posant mes bras autour de son coup, je ferma les yeux quelques secondes. Je finis par me défaire de ce moment fantastique.
- Tu devrais aller dormir.
- Toi aussi, tu n'as pas l'air en grande forme.
- Dès que je ferme les yeux, les images des soldats morts me reviennent sans arrêt.
- Si on passait une nuit ensemble, ça t'apaiserais peut-être ?
Je haussa un sourcil questionneur.
- Juste pour dormir.
- On peut toujours essayer.
Il m'emena dans son royaume, au château de rubis. Je me glissa dans les draps en bayant. Il se mit face à moi.
- Ça ne signifie pas que je te pardonne.
- Je sais.

Un homme pendut avec le visage de l'empereur dans notre chambre avec une lettre sur le lit. Le visage blanc et plus une âme. Je me réveilla en sursaut en poussant un hurlement d'horreur réveillant le malencontreusement. Il me prit dans ses bras avec tendresse. Mes idées se remirent une à une en place dans la confusion la plus totale. Quand j'eus compris, je lui demanda d'aller au château de l'empire des sorts. Arrivés dans la chambre, je le vis pendu au-dessus du lit mais encore en vie. J'allais chercher une épée des soldats à armure vide dans les couloirs et trancha la corde. Je retira le nœud autour de son coup. Il respirait faiblement. J'appella les gardes. Un docteur le soigna et il passa la nuit sous surveillance continue.

Le lendemain, tous les villageois se tenaient devant la grille du château dans l'attente insupportable de l'annonce des morts de la guerre. L'empereur se hâta d'arriver. Je l'accompagna en retrait et lui tandis les fiches. Il se mit à énumérer par ordre alphabétique les noms et prénoms des soldats tandis que les familles sanglotèrent une à une dans un fracas de cris de douleur. Une mère s'approcha et hurla sur Martin :
- C'est vous qui l'avait conduit à la mort !! Il avait vingt ans mon fils ! Il avait toute sa vie devant lui !!!! C'est de votre faute !!
Il baissa la tête. Je m'avança et parla à cœur ouvert :
- Relève ta tête, tu es l'empereur.
Il s'executa et je me tourna vers les familles notamment vers cette femme :
- L'empereur a agit comme n'importe quel souverain. Ne savant pas comment ce royaume allait nous traiter, Sa Majesté a pris la lourde décision d'entrer en guerre. Et dans toutes guerres, il y a des morts. L'empereur a voulu vous protéger ! Alors je refuse de vous laisser dire que c'est lui qui la conduit vers la mort. Vous êtes triste et je peux le comprendre mais ne vous attaquer pas à la personne qui voulez vous protéger.
Je me dirigea alors vers mon bureau, mon discours avait suffit et ils partaient tous.

Dans la soirée, j'épluchais des demandes de bourses et confiais à mes élèves de classer avec soin du plus urgent au moins urgent. Camilla parti en première par fatigue, elles étaient encore jeunes après tout. Quand l'empereur rentra, Camille décida d'aller se coucher non pas pour éviter de me déranger ni par fatigue mais pour aller se plonger dans un bon roman d'aventure, c'était une grande lectrice. L'empereur me remercia pour toute à l'heure.
- Si tu veux me remercier, ne me refais plus jamais ce que tu as fais hier soir. Si tu meurs, le peuple sera déstabiliser. Ils veulent un homme comme dirigeant et non une femme.
Il hocha et alla vers la porte. Je repris le tri des demandes, il y en avait plus que ce que l'on pouvait penser. On toqua à la porte. Je ne dis rien. Nouvel essai. Je ne voulais pas être déranger. Encore on toque. Je poussa un soupir et alla ouvrir. Bien évidemment, c'était lui, Gaload, mon amant. Je me trouvais à l'ouverture de la porte. Ses cheveux rouges étaient décoiffés et ses yeux marrons semblaient me regarder avec insistance. Je laissa paraître un petit sourire.
- Je ne reçois pas de visite ce soir.
Il se pencha pour m'embrasser.
- Un baiser ne me fera pas changer d'avis.
Son petit regard de chiot mélangé à de l'inquiétude me fit rire.
- Je vais bien. Je ne suis pas en sucre.
- Je sais...
- Il n'y a pas que ça.
Il baissa la tête.
- Ça ne va pas te plaire.
Il grimaça. Je le fis rentrer sans un mot.
- Explique toi.
- Au début de la guerre, j'ai passé un marché avec quatre autres royaumes en échange de leurs armes.
- Quel est-il ?
Il baissa la tête ce qui voulait dire "désolé".
- Quel est-il ?!
- Si je gagnais, on se partageait l'empire des sors en cinq.
J'avais mal entendu. Il venait de dire qu'il voulait diviser l'empire. Je me mis à rire froidement.
- C'est impossible.
- Comment ?
- Pour diviser l'empire des sors, il faudrait casser le sceau protecteur de l'empire.
- Je l'ignorais... Comment le casser ?
- Tu oses me le demander ?! Tu as du cran. Mais je vais quand même te répondre. Pour cela, il faudrait que les cinq mages marqués du même sceau le cassent en même temps.
- Tu en possède un. Si je ne leur donne pas ce qu'ils veulent, ils vont détruire mon royaume.
- J'ai envie de te dire que je m'en manques et que c'est ton problème mais ce n'est pas le cas. Ils ne le feront pas parce qu'ils savent qu'ils seront punis d'une manière ou d'une autre. Maintenant sors !
- Je te demande pardon.
- Sors !

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