Vers la guerre et la conquête

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                Quand je reviens à moi, je vois les Fighters rassemblés autour de moi, et je suis inquiet. S’ils se décidaient à me défier, ces hommes et femmes aux corps tout en muscles couverts de cicatrices, je ne suis pas sûr que je tiendrais des siècles comme Guerre avant moi. Soyons francs, je l’ai eu à la ruse et parce que ses années de combats ont dû le fatiguer un peu aussi… Je me mets en garde et matérialise son épée et les boucliers de Pestilence. Il se passe alors quelque chose d’inattendu : Je m’enflamme. Mais pas genre « Je me la raconte », non, je prends feu tel le Chevalier de Bronze du Phoenix ou un opposant au régiment totalitaire chinois… Et alors que j’essaie de ne pas paniquer, les Fighters se prosternent devant moi… Je suis sans voix quelques secondes puis me reprends.

                — Écoutez, relevez-vous, c’est gênant… Je vais devoir partir. Mais je vais surement devoir faire appel à vous bientôt. Et je tâcherais de vous trouver un nouveau Seigneur très prochainement. Promis.

                Les guerriers me regardent avec dépit.

— Vraiment, je vous jure. Je vais aller fritter Conquête et la Mort, alors je vais certainement avoir besoin d’aide… Et vous me semblez les plus aptes à le faire…

                Des cris de joie et de guerre s’élèvent subitement de leurs rangs, et je suis satisfait. Je ne me battrais pas seul.

— Bon, écartez-vous, je vais appeler Arsenal, et ça m’ennuierais qu’il vous fauche au passage…

                Je coince ma langue entre mes dents et je siffle. Oui, je ne sais pas siffler entre mes doigts… Au bout de presque une minute, je vois des flammes s’avancer vers nous à une vitesse folle, et les guerriers s’écarter en urgence, faisant apparaître devant moi un cheval recouvert de flammes. Un Ponyta version Dark… Et qui pue la classe. Il ne ralenti même pas en arrivant à mon niveau, mais mon corps me fait comprendre que tout ira bien. Je saisis la selle et les rennes au passage et saute pour atterrir sur le cuir de la selle en m’éclatant les joyeuses. Mais je me les éclate avec classe, alors je vais essayer de ne pas pleurer. Après tout, je suis le nouveau Guerre, pas vrai ? Néanmoins, une fois que nous sommes hors de vue, j’arrête la bête et fais un état des lieux de la marchandise… La faïence a souffert, mais tout tient le coup…

                Réglant les étriers, je mets les pieds dedans et lance Arsenal au triple galop, en laissant des flammes finir de bruler le sol là où ma monture a été en contact avec lui, et je file au monolithe pour m’y arrêter en faisant presque déraper mon destrier. Mon épouse, ma fille ainée et mon fils viennent de franchir le portail et de revenir dans le royaume de Guerre, un masque de terreur sur le visage. Je descends de selle et cours jusqu’à eux.

— Qu’est-ce qu’il se passe ?

                Je récupère mon fils en pleure tandis que mon épouse me répond.

— Conquête a su gérer intelligemment son peuple… Il a une belle armée bien ordonnée, et sans les mouches de Morbide, je ne suis pas certaines que nous aurions survécu…

                Je soupire en secouant la tête, avant d’aller vers le portail.

— Tu fais quoi ?

— Je jette un œil…

                Je passe la tête et la retire aussitôt. La vache, ma femme ne déconnait pas quand elle parlait d’armée… Qu’à cela ne tienne, j’ai ce qu’il faut. Je me plante devant le passage, prêt à empêcher tout le monde de passer, à la Gandalf, avant de prendre mon souffle et de crier.

— Peuple de la Guerre, Fighters, il est temps de venir à votre seigneur et maître ! Sur votre chemin, vous serez rejoint par les serviteurs de Pestilence et Famine, car ils se battront avec nous ! Peuple de Pestilence et de Famine, vous aussi votre heure est venue ! L’ennemi est aux portes d’un des royaumes de votre maitre, et il vous appel au combat ! Alors accourez !

                Ma femme me regarde comme si je venais de m’auto-tarte-à-la-crèmer la tronche, et je hausse les épaules.

— Vous devriez vous écarter du passage…

                Le sol se met à trembler alors que les troupes de Guerre arrivent en courant pratiquement à la même vitesse qu’Arsenal. Pire, ils portent dans leurs bras et sur leurs dos les peuples des autres royaumes. Putain, je ne suis pas peu fier de mes petits gars ! Mon épouse et les gosses les regardent s’agencer, ma horde de bourrins, de pestiférés et de mangeurs de chair humaine, avec une surprise non feinte, alors que je remonte sur Arsenal, avant de générer les boucliers et l’épée. Brandissant celle-ci bien haut, je hurle.

— A l’assaut !

                Je lance mon destrier et franchis le portail sous le couvert des boucliers alors que les flèches pleuvent sur nous, mais mes protections nous englobent totalement tandis que ma monture file en percutant les lignes ennemies, provoquant projections, explosions et cris de douleur. Et subitement, la guerre me grise.

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