Chapitre 27 : La scène indésirée

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ORANNE


J’ai comme une impression de déjà-vu…

Dans l’obscurité de la salle détonnait d’autant plus la lumière issue des décors. Des sièges rembourrés et aux accoudoirs mordorés formaient des courbes dressés sur une inclinaison. Une immense tapisserie accueillait leurs pieds tandis qu’un plafond courbé se dressait au-dessus de leurs têtes, joignant les arcades voûtées dressées à même l’entrée. La scène s’érigeait sur un plancher lambrissé et lustré. Au-devant étaient installées quelques poupées en gaine, à l’arrière étaient peints une myriade de tuyas sur un fond azur.

Oranne se désennuyait de la scène. Elle portait une jupe ample et ambrée avec des ourlets dentelés, un ruban plein de nœuds noué à ses cheveux. Depuis bien longtemps n’avait-elle plus connu une telle sensation de confort. Une gêne l’ankylosait cependant : chaque fois qu’elle effleurait sa ceinture, elle notait l’absence du crâne de Phedeas. Alors elle dévisageait Veha et Fuzado, assis de part et d’autre, et soupira à leurs niais sourires. Ne pas déranger les autres spectateurs, qu’ils prétendent ! Soit, mais mon amour risque de se sentir seul ! Vite que je le retrouve…

Ces pensées se dissipèrent bientôt tant le spectacle la divertissait. Il s’entrecoupait en plusieurs parties qui s’alternaient avec variation et harmonie afin de mieux happer le public. Un chant mené par un vieil homme à la voix profonde, soutenu par une chorale uniquement féminine, se propageait si bien que des frissons parcoururent la salle. Oranne n’en comprenait pas les paroles mais la mélodie et ses tonalités se suffisaient à elles-mêmes. L’ancienne langue de la région, j’imagine ? Heureusement qu’elle a été préservée, même si elle est sans doute employée à de rares occasions comme celle-ci.

Sitôt que les choristes se dispersèrent, ils cédèrent leur place à une vingtaine d’artistes d’un tout autre calibre. Ces femmes et hommes se synchronisèrent sous le souffle retentissant des curieux. De pirouettes en voltiges, ils se hissèrent les uns sur les autres, s’attrapèrent dès que l’un d’eux réalisait un saut périlleux. L’ensemble restait en mouvement permanent, filant souvent avec dynamisme, atteignant parfois le toit lors d’une roulade aérienne. Des acclamations tonnèrent à chaque figure réussie, des sifflements se multipliaient à chaque majestueuse réception. Les acrobates accéléraient leurs prouesses selon l’enthousiasme de leur public. Mais lorsque leurs muscles commencèrent à craquer, lorsqu’ils manquaient de se vautrer lors des atterrissages, ils bâclèrent la fin de leur numéro et saluèrent les spectateurs, qui les applaudirent encore. Ils ont voulu être trop gourmands. La rançon du succès ? Enfin, eux au moins possèdent des compétences bien ciblées et accomplissent à merveille leur rôle dans la société.

Le corps du spectacle ne vint qu’après. Une vingtaine d’actrices et d’acteurs allèrent et sortirent du décor, au milieu duquel se succédaient des scènes de longueur inégales. Un maquillage ivoirin fardait leur faciès tandis qu’ils portaient d’épaisses perruques aux couleurs vives et de longues robes ou tuniques pourpres ou nacrées. Chaque personnage possédait sa propre démarche, ses propres intonations et ses propres manies. Certains points communs avec le théâtre d’Amberadie. Il possède malgré tout une identité unique. Aux apparitions des figures parentales, Oranne devait étouffer ses sanglots, et aussi s’essuyer son menton couvert de larmes avec un mouchoir. C’est encore trop frais… Ils sont partis et ne reviendront jamais.

Ils interprétaient une histoire dite classique, qui d’après Veha avait été interprétée à des maintes reprises lors des dernières décennies. Dans le Kishdun rural, deux villages fictifs étaient en rivalité depuis des âges entiers. Leurs chefs respectifs organisaient des joutes régulières, destinées à apaiser les tensions. Un jour, néanmoins, un participant tua accidentellement son adversaire, engendrant une colère brûlante de part et d’autre, comme les habitants respectifs se rejetaient la faute. Toute l’histoire se portait sur la résolution de ce conflit : nombre d’entre eux s’évertuaient à éviter la moindre effusion de sang. Le temps leur était compté, car plus les journées défilaient sans qu’une paix fût établie, et plus le risque d’une guerre décuplait. Une fable valable à toute époque et pour l’ensemble des cultures. Comment éviter le conflit, même à petite échelle, quand les circonstances l’alimentent ? C’en est presque inspirant…

Elle était saisie au cours des premiers actes. Elle s’accrochait à la moindre réplique, fussent-elles d’interminables tirades ou turlutaines. Pourtant Oranne commença à se lasser tant le propos se diluait sur une longue durée. La pièce s’étalait sur près de trois heures qu’interrompait un unique entracte lors de laquelle ils dégustèrent un bouillon au boucaud. Le reste du temps, l’action s’avérait rare et les dialogues abondants et prolixes, également rythmés par un chapelet d’ovations lorsqu’une scène s’achevait de pleine intensité. Tellement d’intrigues s’entremêlent que je n’y comprends plus rien ! Les autres arrivent à suivre sans difficulté ? J’imagine qu’ils y sont accoutumés, mais cela n’explique pas tout.

D’une manière prévisible s’acheva le spectacle. Dès la signature de paix retentit une nouvelle salve d’applaudissement après laquelle une vague de jacinthes fut lancée à hauteur des poupées. Acteurs, chanteurs et acrobates se joignirent pour un ultime salut avant de retourner en coulisse. À leur départ, Veha saisit l’avant-bras d’Oranne, à qui elle glissa un clin d’œil résolu.

— Alors ? demanda-t-elle. J’espère que nous ne t’avons pas fait perdre ton temps !

— Le spectacle était bien mené, concéda Oranne. J’aurais juste aimé qu’il soit plus court. Êtes-vous habitués à rester assis durant une après-midi entière ?

— Ce genre de spectacles est organisé rarement, clarifia Fuzado. Une fois par mois, en général. Nous nous efforçons donc d’en savourer chaque minute.

— Autant ? C’est un rythme rapide, d’après moi ! Ils doivent se surmener lors des répétitions, non ?

— Nous n’en avons pas la moindre idée. Les artistes ne révèlent jamais ce qu’il se déroule derrière les coulisses. C’est peut-être mieux ainsi, maintenant que j’y pense.

Fuzado fit tourner ses bras face à une diplomate dubitative. Fronçant les sourcils, Oranne se redressa en même temps que Veha, et soupira face à l’afflux de spectateurs se ruant vers la sortie. Ils devaient s’agglutiner en files compactes, parfois même se bousculer, mais ils regagnèrent l’extérieur en une poignée de minutes.

Dans l’enchevêtrement des rues ne cessait de s’exprimer la culture. En face du théâtre, large bâtiment circulaire bâti en brique, des artistes de rue avaient monté une petite scène et une roulotte au-devant desquelles se produisaient jongleurs, bateleurs et poètes. Ces derniers déclinaient des vers irréguliers, où aucune strophe n’avait pareille longueur, gratifiant l’oreille d’une sensation unique comme un public fidèle mais réduit était happé.

Pourquoi n’ai-je pas prêté attention à eux lors de mon errance au sein de la cité ? Oh, certainement car j’essayais de survivre… Doucettement, Oranne s’inclina sous la mélodie des rimes, puis une Veha passionnée glissa sa main sur son épaule, elle aussi fixée sur le spectacle.

— On ne s’arrête jamais de s’émerveiller, n’est-ce pas ? se gaudit-elle.

— Peut-être, répondit Oranne sans conviction. J’aurais voulu que mes parents soient là pour y assister. Et Phedeas aussi…

Pourvu qu’une autre opportunité se présente pour mon amour. Mais pour maman et papa… Elle se rembrunit en dépit du soutien de Veha. Se fondre dans la masse en tant que simple spectatrice l’eût aidée dans d’autres circonstances, guère lorsque l’assaillaient de douces et sadiques réminiscences. Partis, partis. Des mots désarticulés s’extirpèrent de la bouche de l’écrivaine sans le moindre effet, aussi son mari la devança :

— L’art est le meilleur moyen d’évasion face aux injustices de ce monde.

— C’en est plus une représentation qu’une échappatoire, rétorqua Oranne. Il ne fait que dépeindre notre réalité. Souvent de façon différente et parfois de manière brutale. Opinion d’une marchande, en revanche.

— Je sais que tu traverses une période difficile, accorda Veha. Pour cela, même si nous te connaissons à peine, nous sommes de tout cœur avec toi. Nous pensions te faire plaisir en t’emmenant au théâtre.

— L’intention est louable. C’est moi qui suis inconsolable.

Si elle persistait à laisser ses traits s’assombrir, elle ne serait même plus capable de tenir debout. Ce pourquoi Oranne chassa encore les nébulosités de son esprit tout en s’éloignant de ce divertissement. Seul Phedeas apporte encore du baume dans mon cœur. Aurais-je dû apprendre à ne pas dépendre de lui ? Cela aurait impliqué d’autres choix… Que de chemin parcouru, et surtout subi. Veha et Fuzado se dévisagèrent de prime abord, le faciès déparé par la confusion, mais finirent par rattrapent leur protéger.

Ils adoptèrent sa vitesse dès qu’ils eurent bifurqué vers une roue à l’ouest, dont l’étroitesse les contraignit à réduire la distance entre eux. Oranne avait de quoi se sentir surveillée mais se contenta de rouler des yeux. Quitte à être couvée, j’aurais préféré d’autres personnes. Sans offense, bien sûr.

— Tu as parlé du temps où tu fréquentais Bennenike, rappela Veha. Ma pauvre… Ces liens de famille ne sont pas toujours un avantage. Nous voulions t’offrir une autre expérience au théâtre que celle avec elle.

— J’appréciais son immense culture et son éloquence, admit Oranne. Dommage qu’elle soit une génocidaire qui m’a privé de tout ce que j’avais.

— Bientôt l’impératrice ne sera plus qu’un mauvais souvenir, déclara Fuzado en abaissant la voix. Les sœurs de Veha s’y garantiront.

— Vous pensez donc que les batailles se dérouleront comme planifiées ? Que la rébellion de Ruya sera matée en même temps que Bennenike sera vaincue ? Pas que nous étions les plus compétents, mais nous avons échoué…

— Sans désir de te fâcher, nous avons appris de vos erreurs et nous ne les reproduirons plus. Horis Saiden n’aime pas être idéalisé, mais la légende se base toujours sur une part de vérité, et je suis persuadé qu’il fera la différence au cours de cette guerre.

Oranne se figea tant que Veha et Fuzado en restèrent interloqués. Les mêmes noms résonnent en permanence, et les autres sont condamnés à rester dans l’oubli. C’est cela, notre malheureux destin ? Lorsqu’ils se mordillèrent les lèvres, la tête un brin abaissée, elle se sentit paradoxalement revigorée. Si bien qu’elle reprit de plus belle la route en direction de leur demeure.

Ses poings se contractèrent à hauteur de ses cuisses.

— Et moi dans tout cela ? s’enflamma-t-elle. Je vous suis reconnaissant d’avoir organisé une cérémonie funéraire pour mes parents. Bien sûr, elle était discrète, et vous allez devoir rapatrier leurs corps à Gisde pour que mes trop nombreux oncles, tantes, cousins et autres amis puissent les enterrer. Mais je ne veux pas juste me morfondre. Je veux la justice.

— Comme nous tous, affirma Veha. Tes craintes disparaîtront bientôt, sois-en assurée. Au risque d’être redondante, Noki est une grande guerrière et meneuse, Ségowé marche sur ses pas. J’ai toujours été un peu l’intruse de la famille à ce niveau, mais peu importe, nous menons chacun notre vie comme nous l’entendons.

— Tout ceci est bien beau. Cependant, j’ai un mauvais pressentiment.

— Parce que tu es laissée en arrière. Si jamais nous avions affronté la tyrane d’une autre manière que par les armes, nous t’aurions proposé un rôle. Là, même sans agir, tu te réjouiras indubitablement quand les armées de mes aînées reviendront victorieuses, brandissant la tête de Bennenike en guise de trophée.

Oranne exécuta quelques foulées avant d’acquiescer. C’était avec une légèreté doublée de ferveur que Veha prenait les devants, Fuzado sur ses talons, pour mieux se reposer après une journée bien animée. Faute d’exprimer d’autres idées, la marchande se réduisit à la passivité, à la tâche à laquelle on l’assujettissait depuis des jours entiers.

Je me retrouve dans les loges. Je poireaute au milieu des coulisses. Une figurante que l’on remarque juste pour éviter de faire comme elle. Bien sûr que je jubilerai quand la despote chutera, mais je serai frustrée de savoir que je n’y ai pas participé. Non. Je dois agir. Trouver un moyen. Fût-il malvenu, fût-il désespéré. Sinon je les regretterai pour le restant de mon existence.

Et encore, on en suppose que Bennenike ne triomphera pas, qu’elle ne rasera pas tout sur son passage… Ce qui est loin d’être garanti.

L’inspiration vint à manquer au contraire de l’envie de répliquer. Toujours sur les talons de ses hôtes, Oranne aperçut bientôt le monticule se découper à l’horizon. Pas plus de quelques minutes leur furent nécessaires pour atteindre les sculptures à même les extensions latérales, entre lesquels ils marcheraient jusqu’à la demeure. Enfin la jeune femme guetterait le repos après avoir tant usé ses pieds. Enfin elle se glisserait sous une couette revigorante où elle retrouverait son amour de toujours.

Devant l’entrée se dressait néanmoins un obstacle de taille.

— Je vous attendais bien sagement ! Figurez-vous que j’ai décidé de revenir ici, car même si notre campagne se déroule à merveille, je ne suis pas trop faite pour la guerre. Je vais me cantonner à la politique, voilà qui est une perspective plus prometteuse. Les autres, en revanche…

Déjà Veha et Fuzado entrouvrirent leur bouche, manquant de s’étrangler, lorsqu’ils aperçurent la jeune fille par-delà l’étang. Mais lorsqu’ils s’écartèrent, Oranne se dévoila entre eux deux, laquelle reconnut aussitôt Dénou. Nulle plaie ne ternissait sa figure alors qu’elle dardait des yeux circonspects, accompagnée d’une dizaine de miliciens alors que les gardes de la demeurée étaient postés un peu partout.

— Je…, fit Dénou, peinant à structurer ses idées. Tu t’étais échappée, Oranne ! Pourquoi n’es-tu pas ligotée ? Est-ce que tu ne serais pas traitée comme une invitée, par hasard ?

— Pourquoi cela t’intéresse ? répliqua Oranne. Ma liberté ne te regarde pas. Maintenant, si tu permets, j’aimerais passer.

— Jamais tu ne t’exprimerais ainsi si tu étais captive. Mais alors… Si tu es une ennemie tout désignée, et ils te traitent comme une amie, vous n’êtes pas de notre camp. Noki va trahir ma tante, il faut la prévenir !

Dénou est perspicace. Trop ambitieuse, peut-être, car elle ne partira jamais d’ici. D’un doigt accusateur la jeune fille désigna la marchande. Elle s’élança sans même l’aval des miliciens, sprinta vers Oranne qui courait elle aussi, bouillonnante, retenant des injures, par-devers des forces désemparées des deux côtés. Le destin a répondu à ma volonté de vengeance !

À proximité de son adversaire, Oranne la plaqua à terre, et dressa un poing menaçant sitôt que le dallage râpa le dos de Dénou. La jeune fille était déstabilisée, presque sonnée, toutefois évitait-elle de flancher même si Oranne la toisait âprement.

— Tu ne frapperais pas quelqu’un de mon âge ? paniqua Dénou. Ce serait couard et immoral !

— Tu brandis ta jeunesse comme une égide ? s’irrita Oranne. Pas de chance pour toi, tu es née dans la mauvaise famille. J’aurais préféré pouvoir me relâcher sur ta tante ou son mari, mais tant pis, tu feras l’affaire !

Oranne flanqua un vibrant coup de poing sur la joue de Dénou. Des hurlements se propagèrent chaque fois qu’elle la rossait davantage. Son nez saignait, des plaies se créaient, et elle s’agitait face à l’acharnement de l’ancienne prisonnière.

Fuzado intervint après des secondes décisives. Il attrapa Oranne par la nuque avant de la jeter en arrière. Mais pourquoi cette interruption ? J’allais la… Quand cette dernière se redressa, frottant ses vêtements, il remarqua les dents claquantes du conseiller, autour duquel des gardes s’alignaient en rang et s’armaient. Face au groupe de miliciens, incapables pour l’heure de secourir leur protégée, la distance assurerait la préservation.

— Nous n’étions pas obligés d’en arriver là, déplora Fuzado.

— C’est trop tard ! se plaignit Dénou. J’ai été tabassée comme une vulgaire bandite de chemin !

— Heureusement qu’on m’a arrêtée, fit Oranne en glaviotant, sinon tu ne te serais plus reconnue dans le miroir.

— Cessons de telles menaces ! ordonna Veha. En l’absence de Noki, j’agis comme cheffe suppléante.

— Et qu’allez-vous faire ? se gaussa Dénou. M’assommer de figures de style et de circonvolutions ?

— Quelqu’un ayant abandonné la guerre n’a aucune moquerie à m’adresser. Enfermer une adolescente est loin d’être plaisant, mais tu ne nous as pas laissés le choix, Dénou. Tout va s’accélérer, désormais, Bennenike ne peut pas revenir à Vur-Gado. Gardes ! Arrêtez Dénou et ses miliciens. Tuez-les s’ils opposent de la résistance… Ce qu’ils éviteront s’ils possèdent une once de jugeote.

Tous les miliciens jetèrent leur arme à l’ébahissement d’Oranne. Aucune interjection ni invective de Dénou n’y changea quoi que ce fût. Résignés, ils furent bientôt encerclés par les gardes qui entreprirent de les incarcérer. Ils ramassèrent aussi Dénou sur leur passage. Tout le temps lors duquel elle était transportée vers la bâtisse, la jeune fille ne cessa de foudroyer Oranne des yeux. C’était comme si d’obscurs nuages s’amoncelaient au-dessus de leurs têtes. C’était comme si les présages d’antan se concrétisaient à l’achèvement brutal du répit.

Est-ce ma faute ?

Si j’avais fui Vur-Gado au lieu d’être recueillie, ils auraient pu encore prétendre soutenir l’impératrice.

Miséricorde, je gâche chaque plan auquel je suis impliquée, pas vrai Phedeas ?

Dans un soupir glaçant Oranne profita d’une liberté si longtemps souhaitée.

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