L’attendre comme j’attends la mort :

La tendre, la belle, l’amour !

Moi, je l’attends, la catastrophe

L’attends jusqu’à ma kata-strophe.

Elles toutes je les accueille

Comme des amies ; quel écueil

Que d’attendre qu’elles me cueillent !

Malgré mon chant mélodieux

Ne voient le bon mais l’odieux

En moi,

Je crois.

Ou peut-être pas

Sinon, pourquoi l’attente inquiète,

Pourquoi l’inquiétude attendue ?

Peut être espoir désespéré

Mais non désespoir espéré :

Je crois en l’âme

Qui la et me

Et blesse, lame,

Et brûle, flamme.

Croyant et crédule

Je m’attendais à un “Je t’aime”

A mon je t’aime.

Mais sans réponse,

Je ne l’ai plus dit.

Je ne l’ai d’ailleurs jamais dit.

Alors je prie

Que le verbe se fit chair ;

Que le verbe lui fut cher ;

Alors je prie

Et j’attends.

05/11/2023