1* UNE AMITIE INTERDITE.
Quelques millénaires ont passés depuis la fusion
de la planète avec la technologie humaine. La planète
a fait en sorte que l’ancien monde n’appartienne qu’au
passé, de telle sorte qu’elle a déconseillée aux anciens
humains de parler de cette sombre histoire, afin que
les générations futures, donc celles d’aujourd’hui, puissent
profiter pleinement de leur abondance sans aucun regret.
Ceux qui se sont accrochés à leur ancienne vie ont transmis
leur héritage aux générations suivantes, mais au fil du temps,
tout est tombé dans l’oubli. Ses habitants sont dès à présent
adaptés psychologiquement et physiquement.
Dans un grand village très animé, on peut apercevoir des
habitants d’apparences très différentes les unes des autres :
certains avec ou sans cornes, antennes, queues, tentacules,
ailes et d’autres avec des membres du corps en plus ou
en moins. Celui-ci est entouré d’une magnifique forêt dense
où l’on peut entendre le chant d’animaux ainsi que leurs
grognements. La nuit, certains arbres éclairent une petite partie
de celle-ci. Il possède également un très grand lac aux créatures
diverses assez prisées. Les algues qui s’y logent servent de repas
de saveur sucrée, salée ou aigre. Les villageois n’hésitent pas à
faire trempette pour se détendre, surtout après une dure
journée de travail. On y retrouve principalement les plus pauvres.
Les déplacements se font avec ou sans magie, selon le besoin
ou l’envie des personnes. Des marchands essaient d’attirer les
passants dans leur boutique pour tenter de leur vendre leurs
produits : nourriture, équipement, textile, livres, rouleaux de
familiers, et tout ce que l’on peut trouver d’autres dans les
marchés. La monnaie acquise est directement rangée dans
l’inventaire et ne peut pas être volée une fois à l’intérieur.
Une des familles les plus riches et connues est composée
principalement d’intellectuels favorisant le savoir et la magie
noire. Ils négligent complètement l’art du combat rapproché
considérant cela comme trop rustre et primitif, ne jurant que
par la connaissance, la ruse et l’énergie utilisée pour leurs
propres intérêts. Pour eux, les riches et les pauvres ne doivent
pas se côtoyer, et rester chacun à leur place. La plupart d’entre
eux pratiquent l’alchimie. Tous les voyageurs de cette famille
sont de classe principale Mage (utilise principalement la magie,
souvent aidé d’outils qui sert de support), une des six classes
principales existantes, et ont au moins une classe secondaire
d’Alchimiste. Ils adorent prendre de haut les plus pauvres, et les
rabaisser avec leurs connaissances. Ce qui leur valent le surnom
de bibliothécaires cyniques. Dès leur plus jeune âge, ils apprennent
à dévorer les livres pour accroître leur savoir en leur inculquant des
automatismes de routine.
Par la suite, place à la pratique en concoctant des remèdes,
des potions de toutes sortes (métamorphose, camouflage,
augmentation ou diminution de capacité). De nature sérieuse, ils ne
supportent pas les flemmards et rêveurs sans but bien défini. Encore
moins les indisciplinés, et les absentéistes. Les élèves, de la même
famille toujours, s’appliquent dans tout ce qu’on leur enseigne et ne
perdent pas une miette des cours. Leur but étant de devenir mage et/ou
Alchimiste. Ceux qui ont la classe Enseignant en profitent pour les
instruire. En effet, cette classe permet d’instruire beaucoup plus facilement
une leçon à un élève, selon le niveau de celle-ci.
Le seul problème, c’est qu’une personne parmi les élèves s’absente dès
qu’elle le peut, ce qui ne manque pas de contrarier les enseignants :
« - Dans une époque assez futuriste, des robots se trouvaient à tous les
coins de rues, au service de riches personnes. Ils étaient, en général,
utilisés pour faire toutes les basses besognes, et étaient programmés
pour obéir aux moindres désirs de leur propriétaires, aussi fantaisistes
fut-ils, possédant néanmoins un système de désactivation à distance
en cas d’abus. Chaque entreprise avait ses robots ouvriers : gain de
temps et d’argent avec une production optimale, pas de plainte, pas de
pause, et pas de protocole administratif coûteux une fois cassé…
commence l’enseignant du jour.
- Je ne vois pas trop à quoi cette histoire va bien pouvoir me servir mais
bon, la dictée c’est la dictée… se plaint l’élève indésirable.
- Silence Solveig ! Ne décourage pas le reste de la classe et concentre-toi !
Gronde le professeur.
- Mais c’est toujours les mêmes histoires, c’est juste formulé
différemment ! » se plaint la fille. Elle possède des cheveux rouge flamme
et yeux bleus flamme, aux dents aiguisées dont elle a bien besoin pour
se nourrir, car elle mange tout ce qui est comestible jusqu’aux os. La bonne
viande bien juteuse, à l’odeur alléchante. Le craquant de l’os de celle-ci ne
l’empêche pas d’apprécier son repas, loin de là. Elle salive toujours à l’idée
de pouvoir savourer de bons plats excellement bien assaisonnés. De peau
assez bronzée contrairement au reste de sa famille, elle suscite fréquemment
l’étonnement des siens:
« - Tu n’as absolument pas ton mot à dire jeune fille. Donc sois tu te recadres,
sois je dérange tes parents pour qu’ils puissent agir en conséquence. Dit-il d’un
ton ferme.
- Oh c’est bon ça va, pas la peine d’en arriver là non plus mon oncle, je m’exprime
c’est tout... » Soupire Solveig, avant de reprendre l’écriture.
A la fin des cours, elle s’empresse de sortir de la salle pour se balader
tranquillement sans se soucier de la vie. Du moins, c’est ce que pensent
ses professeurs. Son corps est robuste et possède assez d’endurance
pour supporter de grands sortilèges. De nature dynamique et impulsive,
elle se sociabilise avec toutes sortes de personnes, dont les pauvres,
ce qui a le don d’agacer ses semblables. Etant de famille riche, elle est
directement née avec le statut de Comte. Mais contrairement aux
autres, elle rêve de devenir une grande Assassin ( regroupe quatre
classes, et est plus porté sur la magie noire) et vivre sa vie comme
elle l’entend, sans préjugé. C’est une des deux classes le plus difficiles
à maitriser. Elle s’entraîne en cachette pour acquérir des compétences
de guerrière puisqu’elle connait déjà la magie de base. Elle aurait voulu
directement s’entrainer en tant qu’assassin, même débutante, mais il lui
faut se procurer des armes d’assassin basiques, et tant qu’elle n’est pas
inscrite en tant que tel, c’est impossible. Elle se contente donc de ce qu’il
est possible d’accomplir dans sa situation actuelle. Elle se rend fréquemment
dans le désert qui se trouve juste après la forêt du village.
A cet endroit, l’entrainement peut durer des heures sans qu’elle ne s’en
aperçoive tellement sa motivation est intense. Dès qu’elle sent que quelqu’un
s’approche, elle s’arrête instantanément et remet vite sa tunique de mage,
en annulant immédiatement ses sorts de détection. Après avoir saluée le
sujet dérangeant, elle passe à la rivière qui traverse la forêt pour s’y laver.
Une rivière si claire que les esprits du coin ne manquent pas de se rendre
visible pour l’accompagner, quand il n’y a pas d’individus néfastes aux alentours.
Celle-ci adore discuter avec ces gentilles petites créatures qui lui prodiguent
également de bons conseils pour l’aider à progresser.
« - J’en ai marre de cet endroit, toujours les mêmes sottises ! Bienvenue à
Steamcross ! se plaint-elle, d’un ton ironique.
- Attention, si tu continues comme ça tu risques de te faire enchaîner et fouetter
par les tiens jusqu’à ce que tu fasses ce qu’ils attendent de toi ! » taquine l’une de
ces créatures.
- Ah oui ! Qu’ils essayent pour voir, ils n’arriveront pas à me faire plier ! » assure
la fille.
Après un bon moment de parlotte, elle décide de rentrer chez elle
en faisant un petit détour, espérant y rencontrer quelqu’un en particulier.
Mais en suivant la route des commerces, elle ne peut s’empêcher de faire
quelques emplettes. Née avec une cuillère en or dans la bouche, elle se
permet d’acheter ce dont elle désire, dont des écrits de techniques de
combat rapprochés. Bien qu’agacée par les cours répétitifs de sa famille,
elle s’instruit tout de même pour ses projets personnels. Car ce qui la
dérange le plus n’est pas d’étudier, mais la mentalité enseignée chez eux.
Ses dépenses partent surtout dans la nutrition et le textile. Elle aime les
styles décontractés mais pas banal. Beaucoup d’amulettes se trouvent dans
son inventaire, celles de guérison, de protection physique et psychique.
Même sa chambre en est décorée. Cette fille plutôt vivace vient de la famille
des mages de la connaissance, et a une relation amicale secrète avec un
garçon de son âge nommé Anton de la famille des guérisseurs, qui est
malheureusement au statut d’Esclave.
De nature calme et posé, sa famille est en accord avec la nature et ont
un don pour guérir les personnes et créatures selon leur niveau de maîtrise.
Certains ont la capacité de réparer des objets via leur énergie. Anton possède
ces mêmes dons mais n’a pas l’occasion de s’attarder sur son évolution en
raison de la charge importante de travail lié à son statut, toujours sans sortir
du village. Jouer les porteurs de marchandises, bricoler ou réparer des objets
de toute taille, livrer des messages ou colis, tout ce dont il est capable de faire.
Les cheveux de ce garçon sont vert foncé et ses yeux sont vert clair.
Grâce à ses tâches quotidiennes, il s’est forgé un corps endurant. De couleur de
peau assez blanche, il met toujours son sourire en avant. Son amie n’hésite
pas à venir le chercher en tant que corvée, car non seulement elle est sûre de
ne pas être dérangée pendant ce service, mais cela fait également diminuer
la dette familiale de celui-ci.
Sur la grande place du village, il y a différents panneaux que tout le
monde peut regarder, dont celui des quêtes, des événements internes
et externes au village. Celui qui est le plus sujet aux moqueries est
le panneau des dettes, qui appartiennent aux personnes ayant le statut
d’Esclave. En effet, le nom des personnes concernées sont affichés en public.
Dans ce monde ci, il n’y a plus de nom de famille, et sont désignés selon
leur capacités et mode de vie. Un enfant né d’une famille d’Esclave est
automatiquement au même statut que le reste de sa famille. Il n’a pas
de redevance individuelle mais prend celle de toute sa famille. La nature
des dettes et services rendus ne sont pas affichés et est chiffrée selon son
importance. Les Esclaves ont l’obligation de servir n’importe quel habitant
du village gratuitement. Cependant, il est interdit de lui faire du mal
physiquement, dans quel cas un gardien apparait et annule immédiatement
le service en cours selon la gravité de l’abus, sanctionne la personne nuisible,
en validant le travail rendu par sa victime, même si celui-ci n’est pas achevé,
ni même commencé. Les services étant gratuit, le tableau des dettes diminue
automatiquement sans l’accord de ceux qui utilisent les esclaves :
« - Ah zut ! Il est déjà pris par l’autre ivrogne grrr ! gémit Solveig, voyant son ami
en pleine corvée.
- Tiens, mais c’est Solveig ! Remarque Anton, en souriant vite fait, pour continuer
de nettoyer les outils de jardinage de l’emprunteur en question, ce qu’elle renvoie
rapidement à son tour avant de reprendre sa route.
- Quand t’auras fini, tu ranges tout et après tu te casses, je veux plus te voir c’est
clair ? Ordonne l’homme désagréable.
- Oui monsieur. » répond calmement Anton, habitué à ce genre de comportement.
Déçue de ne pas avoir son ami à ses côtés, elle se résigne à rentrer
directement chez elle. Ses parents l’attendent pour lui demander
quand-est-ce qu’elle compte s’inscrire au bâtiment des voyageurs. A
l’intérieur de chaque village se trouve un bâtiment en particulier où se
forment des guildes, de dix à une centaine de membres, selon l’évolution
de celle-ci. Une fois un évènement de guilde terminée, c’est au chef de guilde,
ainsi qu’à ses officiers de distribuer le butin comme ils l’entendent, sachant
que chaque guilde à son propre fonctionnement. Contrairement dans des
petites équipes de deux à dix personnes, où il n’y a pas de chef attitré. Pour
voyager, il y a obligation de s’inscrire dans le bâtiment des voyageurs :
« - Quand je me sentirai prête bien sûr ! Répond nerveusement Solveig.
- Très bien, mais n’oublies pas de te procurer le nécessaire avant de partir,
nous ne te conseillons pas de voyager sans préparation. Conseille le père.
- Mais j’ai déjà dit que je me prépare depuis un petit moment, donc ne vous
inquiétez pas pour cela. » rassure-t-elle.
Ce qu’elle cache à ses parents, c’est qu’elle compte partir en voyage avec
son ami secret. Avec les conseils d’Anton, Solveig loue un box où elle
seule a l’autorisation d’y accéder pour entreposer le matériel qu’ils
utiliseront pour leur voyage. Pas question de remplir son inventaire tout
de suite, au risque de créer des suspicions au sein de sa famille qui
pourraient essayer de l’empêcher de partir avec un Esclave. En attendant ce
moment, elle préfère faire profil bas. Au vu de son statut, il connait les bons
plans pour remplir ce box, c’est donc lui qui conseille son amie pour le
remplissage. La famille d’Anton est au courant depuis un moment déjà de ce
que ce petit duo s’apprête à faire, mais n’essaient pas de les en empêcher.
Au contraire, c’est une aubaine pour ce garçon de pouvoir se débarrasser
de ce fardeau familial. Ils lui préviennent juste de faire attention à ne pas se
laisser influencer au vu de leur écart statutaire. Celui-ci prend en compte leur
conseil mais garde confiance en Solveig.
Après tout, elle risque de se faire punir pour le simple fait de le côtoyer,
alors partir en excursion ensemble relève de la folie que les bibliothécaires
cyniques risque de considérer comme de l’ingratitude et de la rébellion infantile :
« - Nous n’espérons que ton bonheur mon fils, cette inscription te permettra
d’obtenir le statut supérieur pour te libérer de cette dette familiale, et enfin
pouvoir avoir la chance d’explorer le monde ! s’exclame son père.
- J’espère seulement que ton amie ne se servira pas de toi pour faire le sale
boulot… s’inquiète sa mère.
- Ha ha, je pense que cela ne lui plaira pas vraiment, mais elle fera un minimum
d’effort. Je ne m’attends pas à ce qu’elle se comporte comme un roturier dès le
départ. » S’amuse Anton en souriant.
- Fais tout de même attention, elle ne fait pas partie de n’importe quelle famille
mon garçon, nous savons très bien que c’est ton amie, mais ne t’infliges pas de
souffrance inutile. Prévient sa grand-mère bienveillante.
« Ne t’inquiète pas pour ça, d’ailleurs il faut qu’on se voit pour régler un détail, je
vous préviendrai quand on partira ! » assure-t-il de son sourire toujours sincère.
Le lendemain, Solveig s’ennuie encore en classe, cette fois enseignée par une de
ses tantes :
« - Le monde était sous la domination de l’être humain, submergé par sa cupidité
et sa technologie, qui ne cessait de s’améliorer. Les voitures volantes pullulaient,
laissant échapper des gaz et des fumées nauséabondes au passage. Elles étaient
autonomes et les habitants n’avaient pas besoin de regarder la route et les
alentours. Ils pouvaient ainsi se divertir comme bon leur semblait avant d’arriver
à destination… dicte le professeur.
- Une époque qui n’aurait plus à personne de la famille puisque les flemmards ne
sont pas permis ! Mouahaha ! S’exclame Solveig, irritant sa tante.
- Dis donc jeune rebelle, nous sommes en plein cours, et on ne coupe pas la parole
de son professeur. Donc arrêtes de déconcentrer toute la classe et essaies de jouer
l’élève modèle ! Déclare l’enseignante d’un ton ferme.
- Ok… se plaint Solveig.
- Pardon ? Je n’ai pas bien entendu ta réponse ! dit sa tante en faisant mine de tendre
l’oreille.
- J’ai compris ! Tu sais… tu devrais utiliser la magie de l’amplification pour les sons
non entendus, je suis sûre que tu pourras entendre ce que l’on répond à l’avenir !
Balance la fille.
- Petite effrontée, sors de mon cours tout de suite, attends un peu que j’en
touche un mot à tes parents ! Gronde-t-elle.
- Très bien merci, mais ne te déranges pas pour un seul mot, ce serait dommage
d’utiliser ton énergie pour pas grand-chose chère tante ! » se moque Solveig.
« - Bon d’accord, tu veux aller sur ce terrain-là… comme tu veux ! » dit calmement
le professeur, agacée par ce commentaire de trop.
A ce moment-là, la tante pose son livre de dictée, lève son bras gauche en
l’air, et fait apparaitre un orbe lumineux de couleur noire avec quelques fils
mauve, en fixant la petite effrontée du regard.
« Hé ho c’est bon du calme, c’est dangereux la magie noire, ha ha ! Un professeur
ne s’attaque pas à ses élèves… » tente-t-elle de convaincre, en souriant
nerveusement. L’enseignante sourit à son tour d’un air plutôt sadique. Au moment
où sa tante commence à bouger son bras, Solveig attrape son cahier sur la table,
le balance dans son inventaire et se rue vers la fenêtre de la salle pour sortir avant
que l’attaque ne la touche. La boule lumineuse sort alors de la classe mais disparait
avant d’atteindre le mur d’en face.
« - Pff ! Sorcière ! Tu t’étonnes encore pourquoi personne ne te déclares sa flamme !
Bleeeeh ! lance-t-elle en lui tirant la langue, avant de s’enfuir le plus loin possible de
sa classe.
Après sa fuite, elle rencontre son ami par hasard et décide de le réquisitionner à son
service. Elle raconte alors ce qu’il s’est passé, ce qui n’étonne pas Anton, habitué à la
voir dans ce genre de situation.
« -Tu devrais faire attention quand même, un jour tu vas vraiment te blesser…
conseille-t-il.
« - Ce n’est pas faux… mais elle l’a cherché, en plus ce n’est pas comme si je voulais
désespérément participer à ces cours futiles… bon ok c’est vrai que j’en apprends
pas mal, mais la façon dont ça se passe me désole. » gémit-elle.
Malgré la situation, Anton est bien content d’être en sa compagnie. Ce n’est
que dans ces moments-là qu’il peut essayer d’améliorer ses capacités. Dans son
cas, il se focalise sur la réparation d’objets que Solveig n’arrête pas d’abimer
pendant ses entrainements personnels. Ce qu’elle admire chez son ami, c’est
que malgré la situation dans laquelle il se trouve, il arrive encore à sourire
sincèrement aux gens. Si elle veut devenir Assassin, lui préfère être Séraphin,
car la magie noire, ce n’est vraiment pas pour lui. En même temps, c’est une
famille de guérisseur, et il ne compte pas changer de chemin par caprice. Après
avoir passé le reste de la journée ensemble, ils rentrent chacun chez eux. L’un
accueilli comme un prince, et l’autre plutôt comme une enfant terrible ayant
provoqué sa tante pendant les cours. Nos deux amis pensent avec impatience,
le moment où ils devront quitter Steamcross, car cela risque d’être compliqué.
Aussi bien pour Anton que pour Solveig.
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