6* LES PETITS TRACAS.

13 minutes de lecture

Maëlo prend une grande inspiration pour tenter

de se calmer :

« - Les bois creux … pas très accueillant cet endroit.

Souffle-t-il.

- En même temps, on est pas venus cueillir des

champignons. Répond son amie.

- Oui je sais bien ! Mais bon. Tu as vu comment

c’est aussi ? Pas étonnant qu’on ne puisse pas

se laver là-dedans ! » se plaint-il, juste avant

d’entendre des grognements au loin.

Vu de l’extérieur, les arbres n’ont pas l’air en très

bonne forme et leurs branches n’abritent aucun

fruit. Ne parlons pas des feuilles qui s’y perchent.

Elles semblent obligées de s’y accrocher pour

survivre le peu de temps qui leur reste avant de

tomber au côté de ses congénères mortes. Les

plantes environnantes ne rassurent pas plus que

leurs aînés, et des lianes de différentes variétés

paraissent envahir tout ce petit monde.

Une fine couche de brume se dresse devant

eux, comme pour dérouler le tapis rouge des

ténèbres, et les attirer dans les abysses :

« - Tu as bien dis que ce n’est pas la plus

hostile des forêts ? Demande-t-il, pas rassuré de

cette apparence frissonnante.

- Y en a des mieux, mais y en a des pires aussi

ha ha ! Oh aller, un peu de courage que diable ! »

Encourage-t-elle, levant le poing en l’air.

D’un pas hésitant, il décide d’entrer dans cette forêt

aux allures peu chaleureuse. Zia espère ne pas

devoir y rester des années, le temps que son ami

progresse suffisamment pour faire face, seul, à des

situations qui risquent de se présenter sur leur chemin.

A peine quelques minutes après être entrés, que des

adversaires apparaissent pour leur barrer la route.

Zia s’éloigne rapidement pour laisser la place à son

ami. Suivant les conseils de sa comparse lui ayant dit

d’utiliser une seule magie par jour, il décide de celle de

la terre.

Mais à part remuer une petite zone pas très visible

à l’œil nu, il ne provoque aucun dégât à leur encontre,

les faisant rire aux éclats :

« - Mouahaha ! Jamais vu quelqu’un d’aussi faible ! dit le

goblin, se tenant le ventre.

- Même les fées nous infligeraient un minimum de

dégât ! » glousse l’ogre.

Bleu de peur, mais rouge de honte, il commence à

essayer de les frapper avec son bâton. Ayant la fâcheuse

manie de fermer ses yeux au moment de l’action, ses

adversaires esquivent facilement ses coups, tout en

continuant leurs moqueries :

« - Tu ferais mieux de retourner récolter tes patates dans

les champs avant de te blesser mouarf ! s’exclame la

dévoreuse.

- Tais-toi ! Je vous aurai bande de vilaines bêtes ! » se

débat-il comme il peut.

Ses tentatives sont tellement futiles qu’ils en ont les

larmes aux yeux, crachant leurs mauvaises paroles sur

ce pauvre novice. Il s’épuise progressivement, devant leurs

moqueries, et les coups qu’il met dans le vide.

Une fois sa limite atteinte, son amie intervient et les

bats rapidement :

« - Désolé, je ne les ai même pas touchés une seule

fois… pff ! s’excuse-t-il.

- ça viendra, c’est que le début. Et puis, c’est pas

comme si tu t’étais débiné, tu t’es battu jusqu’au bout !

Tout le monde le ferai pas forcément ! le rassure-t-elle.

- Oui, mais je n’ai pas envie de rester des années sans me

laver non plus ! marmonne-t-il.

- C’est tout ce qui t’intéresse, franchement… Tu me diras,

si ça peut te motiver, c’est toujours bon à prendre. » se

résigne-t-elle.

Petit à petit, elle lui conseille de n’utiliser qu’une seule

magie par semaine, car à ce rythme-là, ils y seront encore

dans dix ans. N’ayant rien à perdre de ce côté, il tente le

coup. Des semaines passent, et sa magie grandit.

Quand il n’y a pas d’adversaires, nos amis s’entrainent

ensemble. Les semaines se transforment en mois, et Maëlo

arrivent désormais à lancer des sorts basiques des quatre

éléments : terre, feu, eau et vent. Les monstres ne

peuvent maintenant plus se moquer de lui comme à son

arrivée. Il a même réussi à débloquer une attaque rapprochée

au bâton magique.

A force de s’en servir comme arme au corps à corps, il s’en

ai développé une attaque spéciale :

« - Et voici mon attaque spéciale de Mage ! Bâton psychique

Haaa ! Lance-t-il à l’ogre.

Une onde de choc sort alors de l’extrémité de son bâton

magique, projetant son adversaire contre un arbre,

l’assommant au passage:

« - Ha ha, premier Mage que je vois à se battre au corps à corps…

Par contre, le coup du psychisme, c’est trop fort, je savais que

t’avais un super potentiel ! Wow je suis géniale de reconnaître

ton génialissime caché ! Mouahahaha ! s’extase-t-elle toute seule,

devant le regard dépité de son ami à son égard.

- J’ai l’impression que c’est toi qui viens d’acquérir cette

technique de combat… dit-il, fatigué de son combat.

« - Presque hé hé ! Hmm, en revanche, va falloir maitriser ça, ton

mana diminue trop vite. Remarque-t-elle.

« - Ok, regardes j’ai récupéré mon expérience de combat, c’est

chouette ! dit-il en souriant.

« - Oui cool, reposes-toi, je vais t’aider avec ma classe secondaire

de barde. » dit-elle avant d’entonner son chant de guérison.

Zia n’en revient pas qu’il puisse utiliser le psychisme comme cela,

surtout qu’il ne maitrise pas encore totalement sa magie de base.

Quelques temps après, il arrive à mieux utiliser son attaque

spéciale, et une nouvelle jauge apparait, en plus de celle de la

santé et du mana :

« - Wow, tu t’emmerdes pas dis donc ! T’as une jauge exprès pour

le psychisme ! s’étonne Zia.

« - Je ne savais pas que ça existait ! dit-il, également surpris de

cette nouveauté.

« - J’avoue que j’avais jamais vue ça, d’habitude ce sont plutôt les

Guerriers, Assassin et Séraphin qui peuvent posséder cette

jauge, et encore, pas tous ! Je suis jalouse hé hé ! s’exclame-t-elle.

« - Euh d’accord, mais comment je fais pour la recharger du coup ?

demande-t-il, ne s’y connaissant pas.

« - Alors là, j’en sais rien du tout… faudra se renseigner un de ces

quatre. Mouahaha ! J’ai un super équipier, à moi et moi seule !

S’amuse-t-elle.

« - A mon avis, ça prendra quand même sur le mana une fois cette

jauge épuisée. Dit-il.

« - Je sais pas, on verra bien. Mais ça m’étonnerais pas vu que ça

marchait au mana juste avant. Répond-elle.

Zia ne regrette en rien d'avoir miser sur Maëlo comme compagnon

de route, et elle le lui fait bien savoir. Elle en apprend déjà à ses

côtés, et ne cache pas son impatiente de le voir devenir puissant,

imaginant déjà leurs futures batailles.

Huit mois de plus passent, et ils ressortent enfin de l’autre

côté du bois creux. A sa sortie, ils aperçoivent enfin Villeurzieu.

Maëlo en pleure de joie en joignant ses mains, comme pour vénérer

ce lieu :

« - Aaaah ! Enfin la civilisation ! C’est vraiment merveilleux !

s’extase-t-il en marchant vers le village.

Bien que ses habits soient propres, son corps fait peine à voir. En

effet, les vêtements ne manquent pas dans son inventaire, changer

de linge n’est pas un problème. Par contre se laver est une tout

autre histoire.

Plus d’un an sans se laver, et Maëlo n’a qu’une seule

chose en tête pour le moment, c’est de se baigner correctement, et

il compte bien prendre le temps qu’il faut pour cela :

« - Vite, vite ! Une auberge ! urgence corporelle oblige ! s’impatiente

Maëlo.

- Attends, faut faire les boutiques avant de chercher une

auberge, y a pas tout ce qu’on a besoin… C’est bon, elle

va pas s’envoler ! dit-elle d’un air nonchalant.

- Mais tu es complètement malade ! ça fait plus d’un an

qu’on ne s’est pas laver, un an ! Tu sais ce que ça représente ?

Plus de douze mois sans hygiène corporelle ! Plus de cinquante

deux semaines de puanteur, on sent la transpiration, le fauve !

Plus de trois cent soixante cinq jours à dégouliner de sueur

sans se nettoyer, sans se brosser les dents Ha ! je te dis pas l’état

de l’haleine, ça ferait fuir un mort ! s’exclame-t-il avec hystérie,

au grand public, faisant rougir de honte Zia.

- T’as finis ta crise… demande-t-elle doucement, sous les regards

des villageois.

- Oui, mais pas question d’aller où que ce soit avant d’avoir pris

un bain. Déclare-t-il, reprenant son souffle, et parlant cette fois

normalement.

- Très bien. Maintenant… Y a pas de savon dans cette auberge alors

vas te décrasser avec juste de l’eau si ça te chante, moi je veux du

savon pour me nettoyer comme il faut ! Je voulais qu’on y aille

incognito, mais avec ta crise d’hystérie tu nous a affiché devant tout

le village abruti ! se plaint-elle, toute rouge.

- Aaaah je suis vraiment désolé, je ne savais pas, pardon !

s’excuse-t-il en joignant ses mains pour s’excuser.

- Pff tu m’as vraiment prise pour une dégueulasse, tu me déçois

franchement ! dit-elle avant de se diriger vers une boutique.

- Non attends, mais je ne pouvais pas savoir moi, je ne suis jamais

venu ici ! se défend-il.

- Tu m’a pas laisser le temps de te le dire. QUOI Y A UN PROBLEME ? »

répond-elle, avant de s’énerver devant le regard des gens insistant.

Après sa remarque, ils détournent leur regard. Ils réussissent à se

procurer du savon avant de réserver une chambre à lits séparés, et

prennent alors leur bain chacun leur tour, avant de s’affaler sur leur

lit, bien plus confortable que les feuilles mortes et l’air froid du bois

creux.

Une fois reposés, ils se dirigent vers la place du village pour

repérer les bons plans du jour. Et voilà Maëlo embarqué dans

les boutiques, suivant Zia, qui connait déjà les lieux. Elle

s’autoproclame donc guide personnel de son ami. Au

programme du jour, se dégoter des sorts de magie pour

remplir le panel de technique de Maëlo, ainsi qu’un meilleur

équipement de combat :

« - Ah oui, n’oublies pas ton familier, ce serait dommage de ne

pas en profiter. Conseille-t-elle.

- D’accord, mais tu sais quelle catégorie il me faudrait ?

demande-t-il.

- C’est à toi de choisir, prends ton temps. L’important est

de ressentir une affinité quelconque, quelque chose qu’il n’y a

pas chez les autres. Je vais pas dire qu’il faut que vous soyez en

phase dès le début, mais t’attarde pas sur les jugements du

marchand. Demande-lui juste les compétences, sans plus. Je te

laisse tranquille, tu as tout ce qu’il faut pour te diriger maintenant,

je vais à la taverne ! explique Zia.

- Pourquoi tu as hâte d’y aller, tu ne t’es pas gênée pour boire

dans la forêt pourtant. remarque-t-il.

- C’est pas la même ambiance, et je vais peut-être y voir des

connaissances ha ha ! Aller à plus ! lance-telle en s’éloignant.

- Ok… à plus. » termine-t-il, avant de la voir disparaitre dans la

foule.

Pendant que son ami achète le nécessaire , Zia arrive

à la taverne et remarque un groupe de barbares et guerriers

sur la même table, buvant joyeusement. Elle commande

alors sa chope, et s’assois avec eux, sans se gêner :

« - Salut les gars, et les guerrières bien sûr ! Je me permets de

vous faire chier ! annonce-t-elle d’entrée de jeu.

- Tiens donc, que nous vaut l’honneur de ta visite petite ? se

moque l’un des guerriers.

- Je ne suis pas si petite que ça, et je viens me marrer avec vous !

Pas d’inquiétude, j’ai déjà commandé ma boisson ! répond-elle.

- Tu nous a pris pour des bons samaritains ? Ha ha ne comptes

pas sur nous pour te payer ta boisson ! embête l’une des barbares.

- Si ça se trouve, j’ai plus d’argent que vous tous réunis, qui sait !

taquine-t-elle.

- Alors bienvenue à notre table des gens heureux ! » lance un

barbare.

Sa commande arrive, et Zia demande au tavernier de lui en

envoyer en continu. Il accepte et les laisse boire tranquillement.

Elle pense y reste jusqu’à la fin de la soirée au moins, pendant

que son ami galère dans les boutiques. Ils partagent leurs exploits

passés, ainsi que des rumeurs par-ci par-là. Un sujet intéresse

particulière la petite barbare et demande plus d’informations à ce

sujet :

« - Comment ça des voleurs de sphères ? demande-t-elle.

- Il parait que plusieurs groupes essaient de récupérer des orbes

maléfiques, soi-disant appartenant à notre chère planète, pour les

utiliser à mauvais escient. Commence le guerrier de départ.

- Et c’est possible ça ? demande-t-elle.

- On n’en sait rien, mais il parait que seuls les plus fiables pourront

espérer faire partis de l’aventure. La rumeur prétend que les gardiens

personnels de la Terre recherchent des gens de confiance, et d’assez

fort pour les aider dans leur quête salvatrice. Continue une guerrière.

- Ouh c’est chaud ça. Et pourquoi y a ce genre d’orbe dans la nature ?

demande-t-elle à nouveau.

- Alors là ! Comme on te la dit juste avant, ce sont des rumeurs.

Maintenant, à savoir si c'est fondé ou non, mystère et boule de gomme!

dit le barbare.

- Bon ok, de toute façon, c’est certainement pas moi qu’on va venir

chercher ha ha ! s’exclame-t-elle, commençant à être saoule.

- Je te le fais pas dire petite, buvons jusqu’à en perdre la raison ha ha !

lâche-t-il.

- Pas trop quand même…» chuchote le tavernier.

Après une bonne cuite, elle retourne à l’auberge. Maëlo a l’air

de dormir depuis un bon moment déjà, et elle rejoint son propre

lit en toute discrétion pour ne pas le réveiller. Elle s’allonge en

douceur, et scrute discrètement son pass voyageur :

Statut : Barbare.

Classe principale : Barbare. 8/10

Classe secondaire 1 : Barde. 7/10

Classe secondaire 2 : Apothicaire. 3/10

Classe secondaire 3 : Nourrice. 0/10

A force d’entamer des chants de barde pour guérir son ami

pendant leur séjour en forêt, elle a gagné un niveau dans sa classe

secondaire de barde et espère continuer de s’améliorer elle aussi,

en restant au côté de son ami. Elle s’endort alors en pensant à leur

prochaine destination.

A l’aube, nos deux amis reprennent leur chemin et décident

de se rendre dans endroit assez reculé pour y rencontrer de

puissants mages, en espérant y apprendre un maximum. Ce serait

la dernière étape pour eux, avant de se frotter à leur premier

donjon ensemble. Arrivés à environ cinq kilomètres à peine, une

personne les interpelle et leur demande de l’aide pour retrouver

ses compagnons. Il les a perdus de vue et n’arrive pas à les

retrouver depuis quatre jours déjà. Ce jeune garçon qui a l’air

d’avoir leur âge, est de couleur orange vif, ses cheveux et ses

yeux sont de couleurs dorés. Zia n’a jamais vue une telle couleur

sur quelqu’un, et se demande d’où est-ce qu’il peut bien venir :

« - S’il vous plait, aidez-moi à retrouver mes compagnons ! supplie

le voyageur.

- Pourquoi tu ne déposerais pas une requête au comptoir des

quêtes ? demande Zia.

- Pitié, j’ai vraiment besoin de votre aide ! » insiste-t-il.

Montrant son désespoir au duo, Zia se dit qu’il n’a pas d’honneur

pour supplier de la sorte, et qu’ils risquent de s’attirer des problèmes

dès le début, avant même que Maëlo puisse se débrouiller comme

il se doit. Son ami voyant le désespoir de ce voyageur, accepte de

l’aider sans réfléchir, puisque pour lui rien ne vaut un sourire :

« - On ne peut quand même pas le laisser comme ça le pauvre, il faut

l’aider ! affirme Maëlo.

« - Ben voyons ! Bien sûr qu’on va aider le premier venu, surtout qu’on

ne sait rien de lui. Et c’est pas nos affaires, on a assez de pain sur la

planche comme ça ! tranche Zia.

« - Si j’étais dans sa situation, je ferais sûrement pareil…» insiste-t-il.

Zia essaie de raisonner Maëlo sur le fait de ne pas aider n’importe

qui sur un coup de tête, alors même qu’il a du mal à se défendre

tout seul. Mais il insiste et est décidé à l’aider.

Elle accepte malgré elle, et prévient le voyageur de ne pas les

poignarder dans le dos, car elle ne compte pas lui faire de cadeaux

dans le cas contraire :

« - J’exige des explications sur ce qui s’est passé, c’est la moindre

des choses si tu veux qu’on puisse t’aider. Et pas de mensonge, je

saurai si tu me mens ! Déclare-t-elle.

Il hésite un moment, puis se lance :

« - Bon d’accord, enfaite ça ne fait pas quatre jours que je cherche

partout, puisque je sais dans quelle zone ils se trouvent. Avoue-t-il.

- Ça commence bien, et pourquoi tu ne les cherche pas ?

demande-t-elle.

- Parce qu’ils sont dans le bois du courroux, et elle a l’air trop

dangereuse pour que je m’y aventure, surtout tout seul… répond-il.

« - Le bois du courroux ? Génial, et qu’est-ce qu’ils foutent par là-bas ?

demande-t-elle en soupirant.

« - Je pense qu’ils se sont faits enlevés en essayant de s’y enfoncer…»

explique-t-il.

Il a l’air d’hésiter à révéler le fin mot de l’histoire, mais Zia voit clair

dans son jeu, et est bien décidée à lui faire sortir les vers du nez :

« - C’est pas ce que j’ai demandée, qu’est-ce que vous foutiez sur place ?

Parce que je suppose que tu y étais aussi ! dit-elle.

« - On… euh… cherchait des plantes pour une quête et… commence-t-il.

- Continues à mentir et tu peux oublier notre aide, j’aime pas les

menteurs ! coupe Zia.

- Je… On faisait une épreuve du courage, à celui ou celle qui va le

plus loin dans cette forêt. Avoue-t-il.

- Mais c’est n’importe quoi, même les plus aguerris évitent de s’y

aventurer, et vous, vous y aller pour un stupide jeu de gamins !

s’agace-t-elle.

- C’est une épreuve de courage, pas un jeu ! rétorque-t-il.

- Ah oui, et je vois déjà le moins courageux du lot, pff ! souffle-t-elle.

- Mais… vous allez quand même m’aider ? » demande-t-il, inquiet.

Maëlo n’est pas emballé à l’idée de l’aider, sachant que son

niveau est très faible. Zia regarde ce voyageur en pensant qu’il a

l’air trop immature, et qu’elle doit déjà s’occuper de son ami.

Sachant que son ami pense à l’aider malgré sa peur, elle décide

d’aller voir cette fameuse forêt.

Ils arrivent devant la fameuse forêt. Une épaisse couche de

brouillard semblable à du coton noirci les accueille, des arbres

sans feuillage, des rochers qui s’effritent, des lianes épineuses

entourant certaines fleurs, des plantes carnivores donnant

l’impression d’attendre qu’ils baissent leur garde pour mieux les

engloutir, un son lugubre retenti au loin comme une voix grave

étouffée par ce brouillard. Le voyageur a l’air encore plus effrayé

que Maëlo, agaçant Zia au plus haut point. En plus de son ami,

elle doit maintenant s’occuper de quelqu’un, à première vue,

inutile. Quelle idée de faire une épreuve de courage aussi stupide,

ils ne doivent pas valoir mieux les uns que les autres pense Zia

à ce moment-là. Elle décide de retourner au précédent village pour

se renseigner sur cette forêt hostile, puisqu’elle-même n’y est jamais

allée. Sa famille l’avait mise en garde des dangers de cet endroit.

De quoi les retarder dans leur ascension.

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