7* LE PREMIER VERITABLE ENTRAINEMENT D'ANTON.
Anton entame son programme d’entrainement et
reste très concentré. Janis affirme que l’important est
de visualiser la magie blanche et être sûr que cela va
marcher. Le moindre doute pourrait faire rater le
processus de guérison, dans le pire des cas, cela risque
d’empirer les choses. Il fait de son mieux et suit les
conseils de son mentor. Pendant la pause, ils papotent
un peu :
« - Comment ça se fait qu’avec des dons pareils, tu en sois
encore à ce stade ? Tes parents sont assez doués pourtant.
Remarque Janis.
- Disons que je n’ai pas l’occasion de m’entrainer comme il
faut, il y a toujours quelqu’un pour me prendre à son
service. Explique-t-il.
- Je vois… cette fille doit souvent te réclamer. Dit-il.
- Ha ha ! Oui, mais ce n’est pas elle qui me dérangeait, au
contraire, c’est plutôt grâce à elle que j’arrivais à améliorer
mes compétences pour réparer les objets. Donc non, ce sont
plutôt les autres villageois qui me prenaient tout mon temps
pour faire leurs corvées. Explique-t-il.
- Vous avez l’air de bien vous entendre. Dit-il.
- Oh que oui ! Mais ça me chagrine de voir qu’elle ramasse
pour les bêtises des autres. Répond-il.
Solveig de son côté, est sortie du campement pour
s’habituer à ses poignards de combat. Elle s’attaque
au gibier alentours :
« - Yahaaa ! Mince raté… se plaint-elle, après avoir
essayer de toucher à ce qui ressemble à un cerf-sauteur.
- Tu étais loin de l’avoir… renchérit Kaiser.
- Oh toi ça va hein, le prochain, je l’aurait ! » Assure-t-elle.
En fin de journée, et après plusieurs tentatives, elle
décide de rentrer au camp. Malheureusement, elle revient
bredouille, moquée par les guérisseurs. Elle continue de
sourire et leur fait savoir que ce n’est que le début, leur tire
la langue, et rejoint Anton. Ils discutent de leur première
journée, et Anton s’en est beaucoup mieux sorti qu’elle,
l’avantage d’avoir un professeur.
Une semaine passe et Anton progresse petit à petit, en
réalisant de petits soins de base. Solveig a enfin réussi à
ramener un petit gibier de dix centimètres à peine, assez
nutritif pour un encas. Kaiser est un esprit très ancien,
même si sa maturité n’a pas suivi le pas. Il a donc conseillé
son invocatrice sur la façon de s’entrainer, même s’il avoue
que le mieux est d’avoir un vrai professeur qui démontre les
tactiques de combat. Certains éclatent de rire lui disant
qu’elle ne risque pas de grossir. Elle rougit, mais répond que
c’est mieux que rien, leur tire la langue et s’en va avec son
maigre butin. Elle utilise de mieux en mieux ses armes, mais
c’est toujours loin d’être suffisant pour une bataille dans un
donjon :
« - Franchement, heureusement que tu es là pour m’aider. Ce
n’est pas censé être ton rôle, donc j’espère pouvoir continuer
à compter sur toi Kaiser ! » dit-elle.
« - Ne t’inquiète pas, je te serais fidèle ! Prends ça comme un
remerciement de me permettre de rester en dehors du carnet
d’invocation ! Répond-il, flatté par ses paroles.
Trois mois passent et Anton se débrouille de mieux en mieux,
tandis que Solveig continuent ses efforts. N’ayant pas de
professeur pour l’aider, elle n’a que des mouvements primaires,
sans aucune technique. Mais n’ayant pas de mentor, cela reste
un gros progrès. Elle ramène de meilleurs gibiers qu’au début et
complimente Kaiser de son utilité, ce qui le rend heureux.
Voyant ses efforts et sa personnalité qui ne ressemblent en
aucun cas aux bibliothécaires cyniques, certains commencent à
lui apprendre une ou deux techniques par ci et par là. Petit à
petit, ils se lient d’amitiés et s’entraînent ensemble de temps en
temps. Le changement d’attitude du campement se fait sentir
dans une ambiance positive.
Une année passe depuis leur départ et Anton est devenu
un bon guérisseur. Quant à Solveig, elle maîtrise désormais
l’art du combat aux poignards. Entre-temps, elle a peaufiné
ses techniques de voleuse, améliorant sa classe au niveau
quatre, grâce à certains guérisseurs qui possèdent également
cette classe secondaire, et profitant de l’occasion pour
améliorer sa classe enseignante au niveau un. Anton quant à
lui, a pu améliorer sa classe masseur au niveau sept, étant donné
que Janis est un spécialiste en la matière, quelle chance ! Ils ont
tous deux améliorer leur classe principale au premier niveau.
En effet, parmi les guérisseurs, certains étaient doués à la magie
noire, car pour être assassin, il faut maîtriser toutes les autres
classes au niveau un minimum. Janis n’avait plus rien à apprendre
à Anton, décrétant qu’il apprendrait le reste pendant leur voyage.
La veille de leur départ, les guérisseurs ont célébrer la réussite
d’Anton et les progrès de Solveig.
Petite fête avec nourriture, boissons et présents qui pourrait
leur être utile, ainsi que quelques divertissements bien accueillis.
Un festin dont Solveig s’émerveille sans s’en cacher. Différentes
sortes de viandes de différentes cuissons, posée là, devant elle.
Leurs odeurs variées et attirantes réussissent à faire saliver
celle-ci et devient presque incontrôlable. Elle se jette presque sur
la nourriture comme une sauvage, mais ses bonnes manières de
la noblesse la freine dans son élan. Elle se sert alors comme tout
le monde, ce qui amuse la galerie. Les desserts sont de toute beauté
et les couleurs qui les accompagnent en feraient fondre plus d’un
devant ce magnifique spectacle. Solveig veut goûter chacun de ces
mets, et heureusement pour elle, il y en a à profusion. Elle assure à
Anton qu’il rate vraiment quelque chose de ne pas pouvoir
savourer ces merveilles, tout en se goinfrant de ce qui se trouve sur
la table.
Lui, préfère participer aux activités de la petite fête. Sketch,
danse, petite compétition amicale et chants. Kaiser et Aqua,
quant à eux, se nourrissent de leur élément, et les guérisseuses
se font une joie de pouvoir les nourrir jusqu’à ce qu’ils n’en
puissent plus. Kaiser ajoute tout content que ça fait bien
longtemps qu’il ne s’est pas autant senti heureux. Aqua est
également content mais avec la famille d’Anton, il l’était aussi,
confirmant à Kaiser qu’il n’aimerait pas être enfermé pendant
des années, surtout pour rien du tout. Kaiser le corrige, car ce
n’est pas quelques années, mais quelques siècles, et ça fait toute
la différence. Il regarde Solveig s’amuser et confie espérer qu’elle
ne change pas d’avis entre temps, en reconnaissant son manque
de maturité. Anton entend leur conversation et assure à Kaiser
que son invocatrice n’est pas mauvaise et qu’elle ne le renverra
pas dans la solitude sans une raison valable. Il révèle qu’elle a son
caractère un peu spécial, mais peu ressentir les émotions des
gens qui l’entoure. Il propose donc de ne pas y penser et assure
qu’ils passeront des moment mémorables ensemble. Sur ces belles
paroles, ils s’amusèrent toute la nuit.
Voici venue l’heure du départ pour notre duo de voyageurs.
Avant de partir, Solveig et Anton ont accepter une faveur des
guérisseurs de Greencall dont ils ont tant appris. Ne pouvant
pas y aller eux-mêmes, ils leur ont demander de purifier un
endroit où il faisait bon vivre, d’une végétation luxuriante, aux
nombreuses plantes florissantes de toutes part, toutes aussi
magnifiques les unes que les autres, il y a quelques décennies.
Néanmoins, ils préviennent de devenir plus fort avant d’aller s’y
frotter, car nombreux sont ceux qui périssent dans cet endroit.
Ils promettent de faire attention, et qu’ils verront bien ce qu’ils
feront le moment venu. Ils repartent à pied, décidés à rencontrer
des adversaires pour tester leurs nouvelles compétences. Solveig
est impatiente d’en découdre avec quiconque se mettra en
travers de leur route. Anton, plus calme comme à son habitude,
rappelle qu’ils risquent de tomber sur plus fort qu’eux, et qu’ils
doivent donc faire très attention. Kaiser assure qu’ils s’en sortiront
très bien avec leur niveau actuel, et qu’il faut vraiment avoir la
poisse pour tomber sur du costaud, surtout dans les environs.
Solveig s’est entre temps attaché à son esprit du feu, et ensemble,
se sont entraîner à combiner leurs attaques. Evidemment, Anton en
a fait de même pour son esprit de l’eau. Celui-ci pense d’ailleurs que
chacun des deux ont l’esprit qui leur correspond.
Pas de bataille depuis qu’ils ont quittés le camp des guérisseurs,
et Kaiser s’ennuie tellement qu’il s’amuse à faire des figures animées
avec ses flammes. Solveig en est amusée et incite son esprit à
continuer, ce qu’il fait sans attendre. Ils rencontrent ensuite des
marchands itinérants qui ont l’air d’avoir un souci, stoppant l’activité
de divertissement de l’esprit du feu. Anton leur demande ce qu’il leur
arrive, et l’un d’eux répond que ce sont les roues des charrettes qui se
sont cassés, et qu’ils ont dû mettre leur marchandise sur le côté,
espérant ne pas se faire surprendre par des bandits :
« - Vous n’avez pas d’autres moyens plus efficace qu’une simple
charrette ? demande Solveig.
- La simplicité est l’essence même de la vie ! » rétorque une des
marchands.
- Voulez-vous de l’aide ? demande Anton.
- Que voulez-vous en échange ? demande l’un d’eux, pensant que ce
n’est pas gratuit.
- Rien du tout. » Répond Solveig, qui ne parle pas du fait qu’elle peut
elle-aussi réparer.
Anton se rapproche donc de la charrette, tend ses bras en direction
de celle-ci, puis concentre sa magie dans sa réparation. Les personnes
qui l’entourent sont impressionnées par ses performances et
s’exclament que ce ne sont pas seulement les roues, mais leur moyen
de transport tout entier qui est réparé. Il demande ensuite à Aqua de
transporter leurs marchandises directement à l’arrière de la charrette
et de ranger comme ils le demandent. L’esprit de l’eau s’exécute et
rempli sa mission à la perfection, recevant automatiquement un
tapotement à la tête comme signe d’affection. Kaiser pense qu’il a de la
chance, car avec son invocatrice, cela ne risque pas d’arriver. Après avoir
terminé le rangement, elle leur demande dans quelle direction vont leur
petit groupe. Hésitants, ils disent se diriger vers un village de l’Est, pour
y livrer ce qu’ils transportent. Elle propose alors de les accompagner un
bout de chemin, car eux-mêmes partent dans la même direction. Anton
rassure qu’ils ne comptent pas les suivre jusqu’au bout car ils ont une
affaire à régler sur la route. Ils acceptent en faisant remarquer qu’ils n’ont
aucun combattant avec eux, et qu’il n’est pas nécessaire de les piller avec
violence :
« - Franchement les enfants, à quoi ça sert de réparer votre moyen de
transport, si c’est pour vous piller, autant tout vous prendre sans se
fatiguer hein ! s’exclame Kaiser.
« - Excusez-nous, mais rien n’est gratuit dans ce monde, et rare sont les
bons samaritains. s'excuse l'un d'eux.
« - Oui, mais il y en a quand même. Renchérit Solveig.
Pas facile de rester zen dans ce genre de situation, mais la tension s’apaise
progressivement, et ils finissent par faire la route ensemble vers l’Est.
Au fil de leur avancée, ils papotent de tout et de rien commençant
à se prendre d’affection entre eux, puis à s’échanger leurs coordonnées
via leur pass. Au bout d’une vingtaine de kilomètres, ils s’arrêtent à
une intersection, où nos deux voyageurs descendent de leurs moyen
de transport. Continuant leur route, les nuages s’assombrissent, et
Aqua prévient qu’il va très vite se mettre à pleuvoir. Solveig et Anton
n’hésitent pas à se protéger de la pluie avec des vêtements étanches,
et à peine enfilés que tombent rapidement des gouttes d’eau. Solveig
laisse échapper un souffle de soulagement, car elle ne veut vraiment
pas se mouiller bêtement pour tomber malade, on ne sait jamais. Un
vent glacial se lève soudainement pour accompagner la pluie, comme
si cela n’est pas suffisant. Kaiser se résigne à retourner dans le carnet
d’invocation, car ce n’est pas un endroit adapté pour lui :
« - C’est bon, je suis prêt à y aller, je n’ai plus le choix. » dit-il en fermant
les yeux. Solveig le prend alors dans ses mains, et le met à l’abri dans
ses vêtements, bien au chaud.
« - Pas besoin de faire ça tu sais, il y a assez de place pour toi dans ces
habits ! » s’exclame-t-elle en lui souriant.
Kaiser se blottit donc contre elle en rougissant. C’est la première fois
qu’on se préoccupe de lui de la sorte, et pense qu’elle n’est peut-être
pas fine, mais elle a un cœur en or. Au tour d’Aqua d’envier Kaiser, car
étant un esprit de l’eau, il n’a pas besoin de s’abriter. Anton ressent son
émotion et l’invite à s’abriter également pour le rassurer. L’esprit ne se
fait pas prier et se jette dans ses vêtements. Solveig et Anton se regardent
en souriant, car ils ont l’impression d’avoir affaire à des enfants alors
qu’ils ont plusieurs siècles derrière eux. Ils réussissent à s’endormir contre
leurs invocateurs, se purifiant mutuellement leurs énergies, sans que
ceux-ci ne s’en rendent compte. Pendant ce temps, Solveig et Anton discutent
de leurs esprits assez rigolos dans leurs manières d’agir. Ils espèrent
également devenir assez fort pour pouvoir directement les envoyer dans le
monde des esprits, car via le carnet d’invocation, chaque esprit marqué se
retrouve seul jusqu’à ce qu’il soit invoqué, comme Kaiser. Le carnet permet
certes de détenir jusqu’à une centaine d’esprit simultanément, mais cela les
isole chacun dans leur dimension, comme une prison solitaire. Evidemment,
il y a tout ce qu’il faut pour soigner et revitaliser un esprit, mais la solitude
pèse lourdement.
Fatigués de leur longue marche face au temps tumultueux, ils décident
de s’arrêter après avoir aperçus une cavité rocheuse. Ils foncent dans cet
abri naturel et se dépêchent d’allumer un feu pour se réchauffer, en
bouchant l’entrée comme ils peuvent. Heureusement que Solveig à
penser à se procurer de la poudre magique venant d’un guérisseur. Les
voici enfin au chaud et ils peuvent enfin souffler un peu. Elle sort la
nourriture de son inventaire, l’un des plats chauds déjà préparés et
engloutie son repas. Anton lui, reste en position assise et médite afin de
se nourrir de l’énergie naturelle environnante. Son amie essaie de faire le
moins de bruit possible pour ne pas le déconcentrer, ce qui a l’air de
fonctionner. A chacun son repas. Après avoir apposé un sort de protection
sur leur abri, ils se reposent en attendant que la tempête ne se calme.
Bizarrement, celle-ci se calme à peine trois heures après, et ils repartent
immédiatement en direction de leur quête, avec leurs esprits réveillés et
en pleine forme. Etonnamment, le soleil brille, et une petite brise de vent
légère se fait sentir, caressant ainsi leurs cheveux.
Ils arrivent enfin à ladite forêt ensorcelée, et comme prévu, cet endroit
est au premier abord, très glauque où aucun chant d’oiseau ne se fait
entendre. D’un pas décidé, ils entrent dans cette obscurité qui en ferait
fuir plus d’un. L’intérieur n’est pas meilleur et un froid glacial se fait sentir.
Solveig a l’impression de changer de dimension tellement l’ambiance est
différente de l’extérieur. Anton se sent triste pour cet endroit car il ressent
toute la mauvaise atmosphère abritant ces plantes. Il se concentre pour
ne pas se laisser submerger par l’émotion et continu à chercher la source
du problème. En se retournant, il voit déjà son amie vêtue d’une bonne
doudoune en peau de mammouth, accompagné de Kaiser, où on ne voit
plus que la figure. Anton n’en a pas besoin parce qu’il est directement en
lien avec la nature, ce qui lui donne certains avantages, disons naturels :
« - Dépêche-toi de parler aux arbres, il fait froid, et je n’ai pas envie de
pique-niquer ici. Presse-t-elle.
- Ce n’est pas comme ça que ça marche, il faut du temps. Répond-il.
- Je sais sais… Mais je n’aime pas trop cet endroit. Avoue-t-elle.
Des petites créatures apparaissent alors pour leur bloquer le chemin :
- Laisses les nous, ça nous réchauffera ! » insiste-t-elle.
Anton accepte avec plaisir pour qu’elle calme son impatience
perceptible à vue d’œil. Sans laisser le temps aux adversaires de
s’exprimer du comment du pourquoi, elle se lance à corps perdu
dans la bataille, les énervant et faisant réagir automatiquement
par des ripostes violentes.
Pendant ce temps, Anton vérifie qu’il n’y ait pas d’autres ennemis
aux alentours et demande à Aqua de lancer un sort de détection,
effectué sur le champ. Son amie se défoule au corps à corps via ses
nouvelles techniques d’assassin acquises pendant son
entrainement. Kaiser les réchauffent tellement qu’il se mettent à les
supplier d’arrêter de les torturer, en promettant de ne plus revenir
les embêter. Solveig n’est pas satisfaite de leur niveau, et leur
demande si ce sont les plus forts de ce lieu. Ils répondent en hurlant
de douleur que non, ce ne sont que de petits sbires :
« - C’est bon arrêtes, ce n’est pas la peine de leur infliger une douleur
inutile. Dit-elle à son esprit du feu, ce qu’il arrête immédiatement.
Aqua en profite pour les arroser d’eau froide. Ils s’agenouillent alors
comme des enfants et leur demandent ce qu’ils veulent d’eux. Solveig
commencent à poser des questions sur cet endroit, mais ils ne
répondent évidemment pas à toutes ses questions :
« - Je devrais peut-être les réchauffer à nouveau ? demande Kaiser.
« - Pas question, nous ne sommes pas des bourreaux. Répond Solveig.
Anton se rapproche d’eux en leur sommant de ne pas bouger :
« - Qu’est-ce que tu comptes faire ? demande-t-elle.
« - Je vais les purifier, ils sont chargés d’énergie négative, et leur défaite
leur a un minimum fait sortir de leur manipulation. Cela ne sert à rien de
s’acharner de cette façon. Assure-t-il.
Solveig accepte en haussant les épaules, ayant une confiance aveugle
en son ami. Il utilise alors sa magie blanche pour purifier leurs âmes
souillées. Ils se relèvent et nos amis s’imaginent se faire attaquer à
nouveau, mais au lieu de ça, ils s’illuminent et disparaissent dans une
belle lumière. Anton comprend à peu près ce qu’il se passe et assure
que la planète les a récupérés pour s’en occuper. Les esprits confirment
ses dires et promettent que dans ce genre de situation, ils ne peuvent
plus intervenir eux-mêmes jusqu’au déblocage du problème. Anton
acquiesce mais Solveig ne comprend toujours rien :
« - Ok, un truc spirituel encore, ce n’est pas pour moi, et merci pour
l’explication. Bon en route ! » s’exclame-t-elle en menant la petite troupe
avec confiance.
Ils avancent à petit pas et Anton décide de s’arrêter, et de camper
sur place. Quelle mauvaise idée dans un lieu aussi dangereux, Solveig
n’est pas rassurée mais se dit que son ami doit avoir une idée derrière
la tête. Quand le placement du camp se termine, il se positionne pour
méditer et elle le laisse tranquille. Plusieurs heures passent et Anton se
relève en rejoignant son amie. Elle lui demande alors s’il a réussi à
trouver quelque chose et il lui répond qu’il ne sait pas trop. Il vient
d’apprendre la triste histoire de cet endroit, mais estime qu’elle est
trop longue pour pouvoir la raconter tout de suite.
Anton avoue qu’ils ont de la chance qu’il y en ait encore qui ne sont
pas manipuler pour les guider, mais se demande s’ils feront le poids
face au problème véritable. Ne voulant pas inquiéter son amie, il garde
ses craintes pour lui-même et continue de suivre leurs petites plantes
rebelles. Ils rencontrent des créatures de temps en temps sur le chemin
mais continuent d’avancer en restant sur leur garde. Ils arrivent devant
ce que Solveig pense d’abord à un nid de serpents, car en ce moment,
c’est leur période de reproduction. Mais en regardant de plus près, elle
réalise que c’est un tapis de ronces qui semblent se mouvoir. Anton le
fixe et s’aperçoit qu’il y a quelque chose de vivant à l’intérieur.
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