12* UNE ESCORTE PHYSIQUE.

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Réveillés par les premiers rayons de soleil, nos

jeunes amis reprennent la route vers le village

natal de Natz. Zia n’en revient toujours pas que

son inventaire est rempli et n’a qu’une hâte, c’est

de refaire de la place en cas où elle tombe sur un

objet d’exception. En attendant, c’est son ami qui

est chargé de récupérer ses affaires avec plaisir. Sur

le chemin, ils rencontrent une personne :

« - Tiens, on dirait une mamie devant. » dit Maëlo.

La pauvre vieille dame ne pouvait plus avancer avec

sa marchandise :

« - Bonjour madame, que vous arrives-t-il ? demande-t-il.

- Bonjour jeunes gens, eh bien… Mes chevaux ont pris

peur devant un troupeau de moutons assez agités et se

sont sauvés. La charrette a alors déraillé, puis les roues

se sont brisées en mille morceaux. Il y a eu un coup de

vent terrible et la toile s’est envolée en emportant les

cordes par derrière. Tout ce qui me reste sont ces

marchandises, mais je ne peux pas rapporter tout ça

chez moi… Répond la pauvre vieille dame.

- Si ça ce n’est pas de la malchance… dit Natz.

- Où est-ce que vous habitez ? demande Solveig.

- Alors à dix kilomètres vers le nord-ouest, il faut longer

une pente de cinq kilomètres à peine, puis traverser un

petit pont de trois kilomètres, puis continuer environ six

kilomètres qui mène sur un autre pont de deux kilomètres.

Au bout de 250 mètres, on arrivera à ma demeure ! »

répond la dame innocemment avec un grand sourire.

Tous la regardent d’un air choqué :

« - Je le sent pas sur ce coup-là… Pense Zia en regardant les

marchandises avec un air inquiet.

- Ravie de vous avoir connue vieille dame et bon courage,

aller c’est reparti ! se presse-t-elle pour reprendre la route.

- Mais attends, tu n’es pas sérieuse, on ne va quand même pas

la laisser comme ça, c’est ignoble ! dit Maëlo.

- Il n’a pas tort, elle habite très loin cette dame. » poursuit

Solveig.

Anton regarde les marchandises et se dit qu’il y en a beaucoup

pour une vieille dame toute seule :

« - Je ne te croyais pas insensible à ce point. Embête Natz.

- On devrait l’aider à rentrer chez elle avec toute sa marchandise…

dit Maëlo.

- C’est vrai, à quoi ça sert d’aller s’entrainer dans un village de

puissant mage, si on n’est pas capable d’aider une pauvre dame.

s’indigne Solveig.

- Oh oui bien sûr, on va tous porter sa marchandise main dans la

main jusqu’à ce qu’on arrive chez elle … Y aurait pas comme un

petit problème dans son histoire ? demande Zia.

- Tu vois des problèmes partout…» dit Solveig.

Zia s'irrite devant leur réaction:

« - Ah oui, et depuis quand de simples moutons peuvent effrayer

des chevaux ? et ils sont pas censés être bien attachés au point

d’embarquer la vieille par derrière eux, au risque de tombés

ensemble dans un ravin ? et l’histoire du coup de vent qui arrache

la toile avec les cordes… et les marchandises sont un peu trop

bien rangées pour être tombées. s’explique-t-elle.

- C’est qu’elle réfléchit bien pour une barbare cette petite furie. se

dit Natz.

- Même si ça a l’air un peu bizarre, tout est possible… dit Anton.

- Vous faites trop confiance en n’importe qui… dit Zia.

- Et toi pas assez. répond Maëlo.

- Toi aussi tu t’y mets ? réplique Zia.

- Tu ne voulais pas aider Natz non plus, et pourtant il est encore

avec nous. dit Maëlo.

- Parce que je n’aime pas sa façon de faire et le trouve toujours

aussi louche. dit Zia.

- Merci… dit Natz.

- Je n’ai pas confiance en cette vieille, elle est apparue aussi

bizarrement que Natz. dit-elle.

- Tu peux nous attendre ici si tu veux. » dit Maëlo.

Zia fronce les sourcils et n’est pas contente de la réaction

de son ami. Elle ne comprend pas pourquoi il n’essaie pas

de se méfier des gens, surtout qu’ils s’étaient mis d’accord au

début de l’aventure de rester vigilant. Elle sert les poings en

pensant qu’il a pris la grosse tête après avoir traversé la forêt

d’entrainement. Elle essaie tout de même d’ignorer cela :

« - Les marchandises toutes réunies doivent au moins peser trois

cents kilos. informe Zia en portant un sac pour se faire une idée.

- Et alors, pourquoi ça t’intéresse ? tu ne veux pas nous aider de

toute façon. Tu te crois supérieure parce que tu as une classe

élevée, mais ça ne te donne pas le droit d’empêcher les autres de

faire ce qu’ils veulent. » dit Maëlo.

C’est la première fois qu’il lui parle de la sorte. Elle n’en revient pas

et se demande pourquoi il réagit comme ça. Elle reste néanmoins

une barbare et a sa fierté :

« - Eh oh, calmes-toi. dit-elle.

- Sinon quoi ? » répond-il.

Natz s’étonne lui aussi de sa réaction face à Zia, mais ne dit

rien, au risque de se recevoir les vannes perdues. Il ressent

néanmoins comme une petite pointe de jalousie dans la

voix de Maëlo envers la petite barbare. Anton commence à

prendre quelques marchandises sur son dos pour désamorcer

la situation :

« - On y va ? demande-t-il.

- Oui, je suis prêt. répond Maëlo, prenant lui aussi des sacs.

- On fait l’aller-retour, et on pourra continuer notre chemin

tranquillement. dit Solveig.

- Pff, et il croit vraiment qu’il va s’en sortir les doigts dans le nez

sans moi ? à moins qu’il s’en remet aux deux autres. » râle Zia,

déçue par son ami.

Natz regarde la vieille dame, puis les marchandises. Il restait

environ cent kilos de marchandise à porter, puis regarde Zia, se

doutant qu’elle pense à reprendre la route toute seule :

« - Tu portes les marchandises et moi la vieille dame ok ? Je n’ai

pas assez de force. » lui dit-il.

Elle le regarde, mais au lieu de le critiquer comme à son habitude,

elle accepte sa proposition :

« - D’accord, au point où j’en suis de toute façon… » se résigne-t-elle.

Dans une ambiance assez pesante, ils entament les dix premiers

kilomètres indiqués par la dame :

« Ne t’inquiète pas petite furie, cette situation ne va pas durer

éternellement! lui sourit-il en essayant de lui redonner le moral.

-Mouai s j’espère bien. » dit-elle.

Anton et Solveig suggère à Maëlo de parler avec son amie avant

d’atteindre le point de non-retour, surtout s’ils se connaissent

depuis longtemps, précisant qu’eux-mêmes se sont promis de ne

pas se séparer au cours de leurs aventures quoiqu’il arrive.

La tension baisse, et deux kilomètres plus loin, Maëlo s’excuse de

sa bêtise en disant que lui-même ne sait pas ce qui lui a pris. Elle

est un peu ronchonne mais le pardonne quand même, espérant que

ce sera la première et dernière fois que cela arrive. Ce n’est pas

leur première dispute, mais aussi pesante, si, bien qu’elle n’ait durer

qu’un court moment. Il lui demande alors de faire un chant de barde

pour mettre une bonne ambiance. Elle s’exécute après un petit

soupir et petit à petit, le groupe d’amis communique à nouveau :

« - Comment vous faites pour avancer comme ça ? J’ai déjà du mal

avec la mémé. soupir le voyageur.

- Un peu de respect voyons… dit Maëlo.

- Aller un peu de musculation peut que te faire du bien, souffres en

silence. répond Zia.

- Elle a repris du poil de la bête on dirait… » se dit-il.

Ils passent ensuite par la pente de cinq kilomètres et forcent

tous sur leurs jambes comme ils peuvent, ayant hâte d’arriver en

haut. Ils arrivent enfin au premier soi-disant petit pont de trois

kilomètres :

« - C’est une blague la vieille… » s’étonne Zia. En face d’eux se

trouvent deux poutres de dix centimètres de largeur assez espacés

pour faire passer une charrette. En regardant vers le bas, ils

n’aperçoivent que le vide :

« - Ne vous inquiétez pas les enfants, les poutres peuvent supporter

plusieurs tonnes. dit-elle avec son sourire.

- Tu ne vas pas me faire croire que les chevaux avançaient avec leurs

quatre pattes chacun sur sa poutre… Demande Zia.

- Non non, mais j’ai un rouleau de magie qui me permets de faire

apparaitre des plaques au milieu entre les poutres. dit-elle.

- Alors c’est le bon moment de le faire apparaitre. dit Zia.

- Il s’est envolé pendant le coup de vent. dit la dame.

- Là c’est trop gros pour être vrai… chuchote Zia.

- Oh ce n’est vraiment pas de chance, et qu’est-ce qu’il y a en bas

à part le vide ? demande Solveig, qui n’a jamais vue quelqu’un

d’aussi malchanceuse.

- Oh, eh bien il y a des créatures venimeuses diverses, des

mangeurs de chair et des psychopathes en tout genre. » dit-elle,

toujours accompagnée de son sourire.

Zia a des frissons en regardant en bas, sachant maintenant

ce qu’il s’y trouve. Puis regarde encore la vieille dame :

« - Comment elle peut dire tout ça en gardant le sourire,

j’espère qu’elle en fait pas partie en nous embarquant dans

un de ses pièges farfelus… » se dit Zia.

Solveig quant à elle s’imagine tomber et avoir affaire à tout

ce petit monde :

« - Bon ben c’est parti hein haha… dit Anton nerveusement.

- Euh oui je te suis… j’espère qu’il est vraiment solide ce pont…

dit Solveig, pas très rassurée.

- Ouf, ça c’est du défi, hein Zia ! s’exclame Maëlo qui ne peut

s’empêcher de montrer sa peur.

- Ce n’est pas du défi mais de la bêtise… répond-elle, hésitant

à passer.

- Ben alors petite furie, tu as peur ? haha ! Je n’ai jamais vu une

barbare aussi peu sûre d’elle ! ah là là pas très glorieux tout ça !

se moque Natz.

- Tais-toi, t’as qu’à passer si ça te chante le gringalet ! dit-elle.

- Je ne suis pas gringalet, et je passerai après toi. dit-il.

- Et ben non tu passes d’abord. insiste-t-elle.

- Pourquoi, tu as peur de tomber et de te faire manger par des

mangeurs de chair ? où tu as peur que les psychopathes te fassent

des choses ignobles ? se moque-t-il.

- Parce que toi non ? T’es le plus trouillard de tous j’te signale.

réplique-t-elle.

- Oh aller, si ça peut te rassurer je serai derrière toi en cas de besoin !

s’exclame -t-il.

- Pas rassurant du tout… dit-elle.

- Ce n’est vraiment pas sympas de ta part là, j’essaie de t’aider

au cas où tu ne l’aurais pas remarquée. » se plaint-il.

Les trois autres sont déjà à quelques centaines de mètres devant eux :

« - Je… Hésite-t-elle.

- Oui ? demande-t-il.

- J’ai pas du tout d’équilibre et il n’y a rien pour s’accrocher, avec la

marchandise, je risque de basculer… » rougit-elle.

Il la regarde sans se moquer, s’étonnant même de la puissance de sa

franchise :

« - Ne t’inquiète pas, j’ai un super équilibre moi, si tu commences à valser

je te rendrais ton équilibre. » rassure-t-il en souriant.

Avec toutes les vannes qu’elle lui balance depuis le début, elle se

demande pourquoi est-ce qu’il essaie encore de l’aider. Peut-être qu’il

jubile intérieurement de la voir dans cet état, Ou qu’il attende qu’elle

passe pour la regarder tomber, ce serait une vengeance bien sadique.

Mais n’ayant pas d’autres alternative, elle se décide à tenter le coup :

« - Très bien, mais n’en profites pas hein… si tu me fais passer de

l’autre côté sans encombre, je réévaluerai ta présence parmi nous.

dit-elle en se retournant.

- Elle est vraiment très fière, hé hé ! Au premier abord, on dirait une

fille insensible mais ce n’est qu’une carapace. C’est vraiment une équipe

hors du commun. » se dit Natz, amusé par la réaction de Zia.

Six kilomètres plus loin, ils arrivent au grand pont annoncé par la

vieille dame :

« - C’est moi ou il n’y a pas de pont du tout… dit Maëlo, déjà fatigué

de cette randonnée.

- Ciel ! Le pont a disparu ! Comment faire pour rentrer… dit-elle

cette fois, sans le moindre sourire mais plutôt avec un air

désespéré.

- Il n’y a pas un autre passage ? demande Solveig.

- Le seul moyen serait de gravir cette falaise et de passer de l’autre

côté, mais elle fait un kilomètre et il faudra redescendre de la même

façon…vous n’allez sûrement pas vouloir continuer et me prendre

pour une vieille folle qui se moque de vous… bouhouhouhou ! dit-elle

en pleurant.

- Un kilomètre ?! c’est quoi cette falaise dans un endroit pareil !

s’exclame Solveig.

- Ça ira les enfants, je vais me débrouiller, c’est déjà gentil d’être venus

jusqu’ici… dit-elle toute triste.

- Mais n’importe quoi, fallait nous interdire de venir dès le début hein,

là c’est trop tard, donc arrêtez de vous moquer de nous et continuez

de nous guider qu’on en finisse ! s’agace Zia.

- Ça fait beaucoup quand même… se plaint Natz.

- Oh toi arrêtes de te plaindre, t’as que la vieille à porter alors au

boulot ! râle-t-elle.

- Je suis un mage, pas un barbare, on ne gravit pas des falaises

tous les quatre matins nous… se justifie-t-il.

- Je te tiendrai la main si tu commences à tomber ! dit-elle en tirant la

langue.

- Bon d’accord… » se résigne-t-il.

Ils commencent donc à gravir cette falaise, Zia en tête de cortège,

suivi de Natz. Solveig propose de porter la marchandise de Maëlo,

le temps de passer cet endroit. Il accepte en s’excusant de sa

faiblesse, mais Anton intervient en disant qu’il portera la moitié

avec elle, ce qui le rassure un peu plus. Celui-ci fermant la marche

en restant juste en-dessous de son amie. Zia regarde vers le bas de

temps en temps, afin de voir si tout va bien pour les autres. Elle

regarde d’abord Natz qui a bien du mal à grimper en portant la

vieille dame, mais bizarrement, il tient bien le coup. En regardant

derrière celui-ci, elle remarque que son ami évite le plus possible

de regarder en bas, et a réussi à déléguer sa marchandise aux deux

autres. Ceux-ci ont l’air beaucoup plus résistants, ce qui la soulage

dans un certain sens.

Enfin, ils terminent leur ascension et s’arrêtent en regardant tout

autour :

« - Wow quelle vue magnifique ! s’exclame Maëlo.

- Oh oui, ça change de décor d’un seul coup ! s’exclame Solveig.

- On se sent bien ici ! dit Anton à son tour.

- Et si on faisait une pause ? j’en peux vraiment plus… dit Natz

tout essoufflé.

- Bon pourquoi pas, on n’a pas arrêté depuis le début, on l’a bien

mérité je pense. » dit Zia.

Ils s’écroulent tous au sol sauf Anton, habitué au travail ardu, ainsi

que Zia, déjà endurcie. La vieille dame s’assois également pour

reprendre des forces, sûrement dû à son âge pensent certains

d’entre eux.

Plus tard, ils reprennent leur quête et descendent cette fois l’autre

côté de la falaise. Bien moins ardu que la montée, il descende

beaucoup plus rapidement cette fois. En arrivant en bas, ils posent

enfin les pieds dans un chemin tranquille. Et comme prévu aucun

souci en cours de route sur deux cent cinquante mètres :

« - Ah une maison ! s’exclame Anton.

- Oui c’est chez moi, oh, enfin chez moi ! » s’écrit la vieille dame

soulagée d’être enfin arrivée à destination. Ils décident de ranger

la marchandise de la vieille dame aux bons endroits, sous les

directives de celle-ci. Elle propose de les héberger pour se reposer

et de repartir quand ils le voudront bien. Cette fois, Anton refuse,

disant que sans vouloir lui en tenir pour responsable, ils ont perdu

assez de temps sur leur objectif actuel. Elle insiste mais Zia rejoint

son ami, contente qu’il soit du même avis qu’elle.

Elle regarde Maëlo, comme si elle attendait sa réponse :

« - J’ai assez déçu mon amie, nous allons partir. affirme-t-il.

- Très bien, c’est bien dommage. Et moi qui me faisait un plaisir de

pouvoir déguster un bon repas chaud et tendre tranquillement

sans me démener pour une fois! » dit-elle en souriant.

Ils croient ne pas avoir bien compris ce qu’elle vient de dire.

« - Désolé, mais on ne peut vraiment pas rester. Vous comptiez sur

nous pour vous aider à préparer le repas ? demande Anton.

- En quelque sorte mon enfant… je comptais surtout sur votre viande

d’excellente qualité, et votre belle âme pour renforcer les saveurs déjà

palpable… répond la vieille dame.

- Hein ? ça ne va pas la tête ?! s’exclame Solveig.

- Vous auriez dû écouter votre amie quand vous en aviez l’occasion

shishishishi ! se moque-t-elle.

- Je savais que cette vieille chouette était pas nette. affirme Zia en

croisant les bras.

- Mais… qu’est-ce que c’est cette histoire, vous êtes une ogresse ?!

S’étonne Solveig.

- Bien sûr que non, je suis la servante de fins gourmets ! Ne me

confondez pas avec ces sauvages de bas étage. dit-elle.

Natz se cache derrière Zia d’un air horrifié :

« - Dire que je l’ai porté tout le long ! » s’étrangle Natz.

Pour une fois, Zia ne s’énerve pas de la réaction de Natz, car pour

le coup, c’est bien normal. Surtout qu’il n’a pas tort. A cet instant,

Maëlo regrette amèrement de ne pas avoir écouter Zia, alors

qu’il sait pertinemment qu’elle a une très bonne intuition. Il

voulait juste aider quelqu’un dans le besoin, mais sans expérience,

voilà ce qui arrive. Il a encore du chemin à faire avant de pouvoir

développer son intuition au niveau de son amie :

« - Qu’est-ce qu’on fait maintenant, on te fout ta raclée du siècle

vieille buse ? se moque Zia, qui est toujours prête pour un combat.

- Qui sait ma petite Zia… » répond la dame.

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