22* A LA RECHERCHE DE PROFESSEURS.
Une belle journée s’annonce pour cette
équipe renouvelée. Après que Natz finisse de
donner les renseignements importants au sujet
des mages du village, Solveig, Anton et Maëlo
partent chacun de leur côté pour trouver le
meilleur professeur qu’ils puissent avoir :
« - Ah oui, n’hésitez pas à avoir plusieurs
enseignants, ce n’est pas interdit! » sourit-il,
ravi de pouvoir les conseiller.
Pendant ce temps, il compte partir à la
rencontre des barbares magiciens du village
en leur présentant Zia. Elle se demande de
plus en plus si c’est possible pour elle d’utiliser
la magie, elle qui n’en a jamais fait à part celle
du feu, de l’eau et de la terre, rien que pour le
quotidien. Natz essaie de la rassurer en disant
qu’il n’y a que de bons magiciens dans ce village.
Du moins, ceux qui ont déjà voyager. Dans une
clairière assez modeste, des personnes à l'allure
de guerriers s’entraînent à l’épée, la massue et
autres armes similaires combinés à différentes
magies :
« - Je te présente nos meilleurs barbares. »
sourit-il.
Ceux-ci les saluent comme le font les
barbares habituels. Natz présente son
amie, puis leur demande de converser
avec elle, précisant que c’est une grande
fille qui peut se passer de sa présence.
Ils acceptent et discutent aisément de
barbare à barbare. Le courant passe
immédiatement entre eux et décident de
continuer leur discussion à la taverne. Elle
accepte sans hésiter et avoue que ça lui
manque, car depuis le premier village où
Maëlo s’est équipé, elle n’y a pas remis les
pieds par manque de temps. En buvant
des chopes d’alcool à la chaine et mangeant
des tonnes de viande, ils conversent sur la
façon de réussir à combiner la magie avec
leur style de combat. Bien difficile à imaginer
pour Zia, la compréhension théorique est là.
Se disant que Natz a raison sur ce point-là,
elle questionne si l’un d’entre eux peut lui
enseigner ce mode de combat.
Ils la regardent attentivement :
« - Comment se passe l’enseignement dans ta
famille ? Tu as eu un mentor ? » demande l’un
d’eux.
- Non, j’ai appris un peu avec les adultes ou
simplement ceux qui avaient quelque chose à
m’apprendre. Pourquoi ? répond Zia en
finissant par une question à son tour.
- Parce que chez nous c’est pareil, on t’enseignera
ce qu’on pourra, et tu t’arrêteras quand tu le
voudras. répond le même barbare.
- Chouette, c’est comme chez nous !
s’exclame-t-elle.
- Tu as des familiers en ta possession ?
demande-t-il.
- Oui, je les utilise surtout quand je suis en
difficulté, mais depuis que j’ai commencé à
voyager avec mon ami d’enfance, je n’en ai pas
eu l’occasion. répond-elle.
- Ok, on t’apprendra comment les utiliser de la
bonne façon, dès que tu pourras utiliser la
magie à tes techniques de combat. » termine
l’un d’eux.
Ils suggèrent donc de s’amuser avant de
commencer l’entrainement de Zia, qui se fera
par celui ou celle qui le voudra bien le lendemain
matin. En effet, les barbares sont très résistants
aux lendemains de cuites. De leur côté, les trois
compères trouvent eux aussi plusieurs
enseignants volontaires, et n’ont que l’embarras
du choix. Excepté Solveig qui reste difficile sur la
question:
« - Ils ont l’air aux anges, j’adore ! C’est un peu
dommage pour elle, mais ce n’est que le début, je
ne m’en fais pour Solveig. » s’amuse Natz, content
de leur être utile.
Etant hébergés dans la famille de Natz, ils
rentrent se reposer avant de tous commencer
l’entrainement au petit matin. Ils se racontent
bien évidemment leur journée riche en
résultats. Zia propose de faire des petits
entrainements en équipe de temps en temps
pour se synchroniser dans les donjons à venir,
incluant Natz dans le lot. Il accepte avec plaisir
et se sent à sa place dans le groupe. Ils passent
ainsi une nuit très agréable.
A l’aube, comme prévu, chacun se lève pour
partir dans leur coin. Zia se dépêche de rejoindre
ses semblables et constate en arrivant, qu’ils sont
déjà beaucoup sur le pied de guerre. Elle les salue
directement avant de se rapprocher au plus près
d’eux. Ils l’accueillent amicalement, et un des barbares
se dévoue pour sa première leçon. Il se présente
sous le nom de Hyek, famille des barbares du Nord,
et précise que les siens lui ont déjà présenter Zia en
son absence. Contente que les présentations ne
durent pas des plombs, elle assure être prête pour
l’entrainement.
Il acquiesce disant qu’il gagne également
du temps en évitant d’expliquer le mode d’apprentissage,
puisqu’ils sont semblables. Il lui fait alors une
démonstration de force dès le départ, alliant épée
et magie, vers un point fixe :
« - On dirait le fonctionnement des guerriers ! remarque
Zia.
« - En effet, mais les guerriers maitrisent mieux ce sujet
que nous. A la différence, c’est que nous sommes capables
de l’intégrer directement à notre corps, mais ça, ce ne
sera pas pour tout de suite. » Explique-t-il.
Il lui montre alors comment enflammer son bras pour
frapper sur une cible, précisant qu’en plus de leur force de
frappe de base, ils peuvent aussi altérer l’état de
l’adversaire en le brûlant. En concentrant le même élément
dans une de ses mains, il touche une pierre qui chauffe
automatiquement, sans que celle-ci ne se désintègre ni ne
la casse. En fonction de la puissance et de la maitrise de la
magie utilisée, ils peuvent plus ou moins contrôler les dégâts
infligés :
« - Wow ! et ça va mettre combien de temps pour maitriser
tout ça ? s’impatiente Zia, ses yeux brûlants d’excitation.
- ça dépend toujours de la personne qui étudie. Mais avant de
penser à l’utiliser directement avec ton corps, tu devras
maitriser ça via ton armement. Tu ne dois pas sauter les
étapes. Répond-il.
- Ok, je vois ! Avant que tu demandes, j’utilise la magie du feu
et de la Terre. Pas en combat bien sûr, mais pour les petits gestes
du quotidien. Confie-t-elle.
- Mais c’est déjà bien ! On va commencer par celle de la terre, le
feu est trop dangereux pour un début. En revanche, ne t’attends
pas à réussir en un mois seulement. » Dit-il.
Elle lui demande s’il maitrise l’eau et le vent également,
mais ce n’est pas le cas de celui-ci. Il avoue en être incapable car
dès qu’il essaie de le faire, il mélange tout, donc il préfère sans
tenir à deux éléments. Elle certifie qu’elle compte écouter ses
consignes même si elle n’en a pas l’air. Celui-ci pouffe de rire en
lui demandant qui pourrait croire qu’un barbare est obéissant.
En y réfléchissant, elle trouve stupide de sa part d’avoir prononcé
cette phrase à un semblable, et assure tout simplement être
prête à commencer.
Cette fois, le mentor démontre une technique de base,
combinant l’élément de la terre avec son épée, puis frappe
un petit rocher, avant de lui demander d’en faire de même.
Il lui remet alors une épée de qualité futile pour commencer
l’entrainement. Passionnée par cet entrainement, elle tente
de faire la même chose mais échoue. Il lui remontre alors
étape par étape le processus de la technique, cette fois sans
frapper une seule cible, juste en restant en face d’elle. Celle-ci
n’a pas l’air d’avoir trop de mal à la développer. Le plus difficile
maintenant, est de la combiner à son épée, offerte par Hyek :
« - Je peux pas faire ça avec ma massue ? demande-t-elle.
- Non. Les contours ne sont pas les mêmes, sers-toi uniquement
de cette épée. » Répond-il.
Elle se reconcentre alors sur sa magie et sa nouvelle épée, et
tente à de nombreuses reprises de combiner le tout.
Pendant ce temps, Anton retrouve un des mages rencontré
la veille, pour lui demander s’il est toujours d’accord pour
l’entrainer. Pour le moment, il n’a rien vu de cette personne,
car sa tunique de couleur blanche et dorée, cache entièrement
son corps. Mais comme Anton ne ressent rien de mal émanant
de ce mage, il estime pouvoir lui faire confiance. Le mage
répond que puisqu’après une bonne nuit de sommeil, il est
toujours dans la même optique, alors il n’y voit aucun
inconvénient. Ils marchent ensemble un moment avant d’arriver
devant un lac paisible où l’on peut voir plusieurs créatures
barboter tranquillement dans l’eau. Cette personne lui demande
s’il est sûr de lui, car son enseignement risque d’être intense,
mais cela ne lui fait pas peur, décidé à progresser correctement.
Le mage a l’air de le fixer un moment, puis se décide à soulever
la capuche de sa tunique, faisant apparaitre son visage.
Anton rougit en dévisageant une belle femme, qu’il prenait
jusqu’alors pour un homme aguerri :
« - Oh, vous êtes une femme ! laisse-t-il échappé.
- Pourquoi, c’est interdit, tu as changé d’avis ? soupire-t-elle,
s’attendant à ce genre de réaction.
- Non non, pas du tout ! Je ne m’y attendais pas, votre voix avait
l’air si grave. » s’incline-t-il.
Etonnée de le voir s’incliner de la sorte, elle confie avoir utiliser
un simple sort de changement de voix, prétextant qu’en général,
elle n’est pas prise au sérieux autrement. Il assure donc ne pas
juger sur le genre d’une personne, c’est simplement que la
surprise est au rendez-vous.
« - Très bien, comme je ne me suis pas présentée hier, je m’appelle
Astavia, des mages légendaires. déclare-t-elle.
- D’accord, vous faites donc partie de la famille de Natz ? demande
Anton.
- Oui, il m’a demandé de chaperonner, un de ses amis. Et comme
tu es le seul à être apparu devant moi, alors tu seras le seul que
j’enseignerai! » affirme-t-elle.
Il accepte et déclare être prêt à travailler dur, et que c’est ce
qu’il sait faire de mieux. Elle l’observe, en se disant que son énergie
a l’air si pur, comme s’il vient à peine d’arriver au monde. Au
passage, Natz lui a raconter son ancien statut d’esclave, et c’est
ce qui l’étonne, car il n’y a vraiment aucun ressentiment de sa
part. Elle se demande également comment des personnes aussi
différentes, et pas qu’un peu, peuvent s’entendre aussi bien.
Enfin, l’important est de pouvoir l’entrainer, le reste importe peu.
Sur la demande de son professeur, Anton dévoile qu’il maitrise les
bases de la magie blanche, et le nécessaire pour être un Séraphin
de niveau un. Au niveau de la guérison, il est plutôt bien évolué
puisque cela fait partie de ses dons naturels qu’il a développé avec
Janis, un guérisseur aguerri.
Dans ses explications, elle ne sent pas une seule once d’égo,
et est soulagée de ne pas être tombée sur un de ces nombreux
frimeurs egocentriques. Elle fait part de ses résultats d’analyses sur
la façon de l’entrainer, mais précise qu’elle n’a encore jamais entrainer
personne. Anton la rassure qu’il ne compte pas étudier avec une
personne qui a enseigné son savoir à des milliers de personnes,
surtout que certains tocs néfastes peuvent apparaitre au fil du
temps, si cela n’est pas surveillé. Elle rougit pour ce qu’elle prend
pour un compliment et sans arrière-pensée, se disant une nouvelle
fois qu’elle est tombée sur le bon élève. Avant de commencer, elle
demande qu’ils officialisent leur contrat de Professeur à élève. Il
demande des explications par curiosité, et elle affirme qu’avec un
premier élève confirmé, elle pourra participer à des évènements,
dont elle n’a pour le moment pas accès.
Il accepte avec son sourire sincère habituel :
« - Je me demande s’il se rend compte de la chance qu’il a. » se dit-elle
intérieurement, en pensant à Natz.
Il signe donc officiellement leur contrat, et elle lui promet de l’initié
jusqu’à ce qu’il réussisse à assimiler son parcours d’apprentissage.
De son côté, Solveig peine à trouver le bon professeur qui
pourrait lui enseigner ce qu’il faut, car pour le moment, toutes les
personnes qu’elle rencontre lui donne un ressenti de perversité,
ce qu’elle évite impérativement. Dommage, parce que tous les
mages du coin sont puissants, et il faut croire qu’elle ne tombe
que sur les mauvais au niveau comportement. Même les femmes
rencontrées ont l’air d’avoir un grain dans la tête. Elle s’arrête un
moment en pensant que peut-être que tous ceux qui maitrisent
la magie noire se laisse déborder et prennent les émotions
négatives comme acquises. Peut-être que même elle, risque de
devenir pareil sans qu’elle ne s’en rende compte. Elle risque
d’assouvir certains besoins néfastes contre ses principes, sans
qu’elle ne puisse s’en empêcher. Pire, développer le côté obscur
qui se cache au fond d’elle, comme une bête féroce n’attendant
plus que le bon moment pour bondir.
Elle s’enfonce ainsi dans ses idées saugrenues, toutes plus
folles les unes que les autres, et se perd dans son imagination
sans limite :
« - Je risque de devenir… une des pires criminelles et provoquer
des choses horribles que je risque d’apprécier. commence-t-elle
à chuchoter.
- Hum, bonjour ! salue une personne non loin d’elle, d’une voix
grave et assez glauque.
- Pire, l’assassin le plus détesté de tous… continue-t-elle sans
faire attention à la personne qui l’interpelle.
- Euh… Bonjour ! dit la personne, insistant un peu plus.
- Pire, le déchet aux poignards d’assassin… marmonne-t-elle
sans s’arrêter.
- Il y a quelqu’un dans cette boite ? commence à s’agacer la même
personne, d’une voix plus glauque.
- Aucun assassin ne pourra m’entrainer de toute façon, je ne suis
peut-être pas au bon endroit ! suppose-t-elle toute seule, sans
avoir continuer ses recherches.
- Hey… cette fois la voix grave et glauque semble perdre patience
face à sa façon de le snober.
- Oui c’est ça, je dois changer ma façon de chercher mon mentor.
Ils sont forcément tous pervers, je dois donc imposer une mixture
encore inconnue contre ce fléau, avant de trouver le bon ! »
conclu-t-elle, donnant l’impression d’être dans son petit monde
imaginaire.
D’un seul coup, elle sort de ses pensées et ressent une
pression maléfique énorme envers elle. Sans qu’elle n’ait le
temps d’esquiver, un poignard se tient déjà sous son cou, et
une main imposante semble lui tenir le haut de la tête.
Essayant de se forcer à bouger, elle s’aperçoit en retard qu’elle
est paralysée par des liens magiques :
« - De…de la magie noire ! » arrive-t-elle à prononcer, tellement
la pression est grande.
C’est la première fois qu’elle a aussi peur de toute sa vie, et
n’arrive même plus à bouger le petit doigt. Elle se rend compte
qu’elle respire difficilement, aussi essoufflée qu’après un combat
intense. Elle ferme alors les yeux pour essayer de reprendre son
souffle, et analyser la situation, comme le ferait Anton :
« - Bonne réaction. Tu es plus apte à m’entendre maintenant ? »
demande la voix ignorée depuis un moment par Solveig.
La pression disparait et elle rouvre les yeux, et
remarque que les liens ont disparu, ainsi que le
poignard sous sa gorge également. Elle se
retourne vers l’inconnu et voit son poignard
dans sa main :
« - Ça ne va pas la tête, c’est quoi ce comportement
de rustre?! s’énerve Solveig, encore touchée par
ce qu’il vient de se passer.
- Tu t’étais perdue dans ton imagination débordante,
et quand je salue quelqu’un, je n’aime pas que l’on
m’ignore. répond-il en rangeant son poignard dans
sa manche du même côté.
- Et puis quoi encore, ça ne se fait pas de faire peur
aux gens comme ça. Si tu cherches du travail, ce
n’est pas comme ça que tu en auras ! » dit-elle plus
doucement, essayant de reprendre ses esprits.
Il la regarde sans rien dire attendant qu’elle se calme :
« - Va voir ailleurs si j’y suis ! lance-t-elle.
- Très bien mademoiselle, mais j’ai cru comprendre
qu’une certaine Marquise recherchait un mentor qui
excelle dans son domaine pour parfaire ses techniques
assez médiocres d’assassin, et qu’elle était déjà bien mal
partie pour en trouver un seul, sans une once de perversité.
Me serais-je trompé dans ma modeste analyse ? Dans ce
cas, je vous laisse vaquer à vos occupations, en m’excusant
du bouleversement que ma présence vient de provoquer
dans votre intense réflexion. » se moque-t-il en ricanant
sournoisement avant de partir en disparaissant rapidement.
Une fois parti, elle tire la langue dans le vide à l’intention de
celui qui lui a provoquer une grande frayeur :
« - Encore un peu et j’aurais fait pipi dans ma culotte. » se
plaint-elle.
Quelques temps après, elle se remet de ses
émotions et repense à la façon dont cet
homme la bloquer si facilement :
« - Je n’ai jamais ressenti une pression comme
ça, et sa lame sur mon cou, quelle maitrise…digne
d’un… » elle s’arrête net en remarquant sa bêtise.
Elle vient juste de laisser passer sa chance d’avoir
un bon mentor, d’autant plus qu’elle n'a ressenti
aucune perversité émanant de lui. Des larmes
semblent couler sur ses joues, et s’en voulant
intérieurement d’avoir répondue à ses émotions
du moment au lieu de suivre sa raison, elle sourit
bêtement dans le vide.
Maëlo discute tranquillement avec plusieurs mages
maitrisant toutes sortes de magie. Le courant a l’air de
bien passer, quel que soit le mage avec lequel il papote,
et n’a que l’embarras du choix :
« - Certains ou certaines d’entre vous serez d’accord
pour m’entrainer ? demande-t-il.
- C’est à toi de choisir, nous sommes beaucoup ! fait
remarquer un de mages présents.
- Euh… ben je ne sais pas comment choisir, je ne suis pas
fort, alors toute aide est la bienvenue ! assure-t-il.
- Hmm… Poses-toi la question, qu’est-ce que tu veux
maitriser pour toi-même ? conseille l’une d’entre eux.
- Euh … je ne me suis jamais posé la question… Mon rêve
devenir queux et d’ouvrir mon propre restaurant, avec des
recettes du monde entier ! Du coup, je n’y ai pas réfléchi…
Alors, je dirais plutôt, toute magie qui s’en rapporte ! »
répond-il, grand sourire aux lèvres.
Certains mages du secteur commencent à se proposer
pour l’entrainer. Il accepte leur aide sans hésiter, et les
remercie d’avance de leurs futurs enseignements.
Contrairement à ses amis, Natz se la coule plutôt douce en
compagnie de sa famille dont il a bien l’intention d’en profiter.
Il attend patiemment que ses camarades rentrent pour savoir
si leur recherche d’enseignant s’est bien passé ou non, en
espérant que ce soit positif pour chacun d’entre eux. Son
grand-père prévient alors son petit-fils que les mages de ce
village ne sont pas tous nets dans leur tête, et qu’il vaut mieux
qu’ils tombent sur la bonne personne. Natz assure qu’il a
confiance en eux :
« - S’ils ne trouve pas la bonne personne aujourd’hui, ils la
trouveront un autre jour, je ne m’en fais pas pour eux. »
dit-il avec un grand sourire.
Le vieil homme a une larme à l’œil en voyant le sourire
sincère de son petit-fils, et ne peut s’empêcher de l’enlacer
très fort dans ses bras, ce qui fait rougir le petit mage
surpris mais à la fois content de cette réaction. Malgré son
passé tumultueux, c’est quelqu’un de très câlin. Dans la
soirée, ils se rassemblent tous à table et Natz n’a pas la
patience d’attendre pour leur demander comment leur
journée s’est passée. Anton le remercie d’avoir contribuer à
sa recherche, car son professeur est une perle rare, et qu’il a
déjà commencé son entrainement. Maëlo assure qu’il a pu
trouver plusieurs professeurs et qu’il commence à se mettre
au travail le lendemain dans la matinée. Zia remercie Natz pour
lui avoir fait découvrir la magie des barbares, et qu’elle kiffe
son entrainement. Il est très content mais remarque que Solveig
n’est pas aussi enthousiaste que les autres.
Il lui demande alors pourquoi elle déprime :
« - Non seulement je n’ai trouvé que des pervers et dérangée
de la tête, mais quand je suis tombée sur le bon, je l’ai chassé
sans réfléchir aux conséquences ! se lamente-t-elle.
- Comment ça se fait ? demande Natz.
- Ben, il m’a fait peur donc j’ai réagi au quart de tour et je l’ai
chassé ! Ce n’est qu’après coup que je me suis rendu compte que
j’avais laissé passer ma chance ! » dit-elle, les larmes se
déversant sur ses joues.
Natz essuie ses larmes et la rassure que ce n’est que le premier
jour de recherche et qu’elle peut toujours continuer le lendemain.
Elle s’exclame alors que ce n’est pas normal car tous les autres
ont réussis sauf elle. Anton assure que ce n’est pas une
compétition, mais que chacun a eu sa chance, donc elle aussi.
Il faut juste qu’elle patiente encore un peu. Après une assez
longue discussion, ils décident de se détendre car si certains
commencent et d’autres reprennent leur entrainement, Solveig
compte continuer ses recherches le jour suivant.
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