25* CHACUN SON DEVELOPPEMENT.
Par un temps pluvieux sans orage mais néanmoins
sombre, Solveig discute avec Trikon à l’abri du temps,
dans un petit restaurant de fortune qui prépare de
bons petits plats chauds, bien que ce soit le matin de
bonne heure. Il fait encore nuit, donc il n’y a pas grand
monde pour l’instant. Bien qu’il ne soit pas le plus
souriant du coin, Solveig maintient sa personnalité
joyeuse face à lui en expliquant son rêve, et pourquoi
elle le veut comme mentor. Observant attentivement
sa façon de parler, celui-ci est ravi de voir que ce ne sont
pas des paroles en l’air et qu’elle n’essaie pas de lui mentir
pour embellir son histoire. La franchise est quelque
chose qu’il apprécie particulièrement et n’aime pas tourner
autour du pot. Après qu’elle a fini de s’expliquer, il s’explique
à son tour des modalités d’entrainement non négociable si
elle s’accroche encore à cette idée de mentor. Son
entrainement est strict, et la moindre erreur peut lui coûter
la vie si elle ne reste pas attentive. Il lui explique que malgré
les apparences, il bouge souvent, particulièrement ces
temps-ci.
Il lui confie devoir régler un problème interne en ce
moment donc pas le temps de s’occuper d’elle :
« - Une fois terminé, je t’entrainerais hors du village, car
ce n’est pas ici que tes talents d’assassins pourront exploser.
Tu devras te séparer de tes amis pendant ce laps de temps
qui risque de durer quelques années car ce n’est pas en
une semaine que tes capacités se développeront comme
il faut. Comme un bébé a besoin de grandir, tu te dois
d’explorer ton corps et ton âme en totalité. explique-t-il,
attendant sa réaction.
- Très bien, je serais prête pour le jour J. » assure-t-elle,
trouvant la fin de sa phrase étrange.
Néanmoins, elle ne ressent rien de louche de sa part et
décide de lui faire confiance pour le moment :
« - Je t’ai préparé un petit programme de mise en forme en
attendant ton entrainement véritable. » dit-il, en lui
envoyant son programme directement via son interface.
Bien sûr, il avait pris soin de lui demander ses
coordonnées juste avant, ce qu’elle a acceptée avec
plaisir:
« - C’est bon je l’ai reçu merci. dit-elle toujours de bonne
humeur.
- Bien, sur ce, je me retire. dit-il en payant son addition et
celle de Solveig, avant de partir.
- Finalement, il est plutôt sympa, même s’il ne vaut mieux
pas s’attendre à une conversation extraordinaire avec lui
ha ha! » s’amuse-t-elle, avant de partir à son tour, profitant
de ces instants de calme pour lire son petit programme
préparé par Trikon.
Zia s’entraine d’arrache-pied afin de maitriser sa
combinaison, et commence à faire les dégâts
souhaités par cette petite technique. Hyek lui
demande alors un petit duel rien qu’avec cette
technique, ce qu’elle accepte sans hésiter, même si
elle sait très bien qu’elle n’a aucune chance face à lui.
Le fait d’utiliser sa nouvelle technique en combat réel
lui donne une petite montée d’adrénaline qu’elle
affectionne particulièrement. Il commence le combat,
et elle utilise directement sa petite technique. Etonné
qu’elle puisse l’activer aussi rapidement, il tente de la
pousser dans ses derniers retranchements pour voir
ce que ça donne. Sans surprise, elle se donne à fond,
d’ailleurs un peu trop, et utilise toute sa force pour
frapper avec son arme imbibée de sa magie de terre.
Malheureusement son épée se brise sous l’effet de
blocage de son mentor, mais au lieu de s’énerver,
celui-ci est assez amusé par cette action :
« - Ha ha, pas mal, mais attention, tu as trop de force,
tu aurais pu me tuer ! » se moque-t-il. Elle regarde son
arme cassée et s’excuse pour ça, mais il la rassure
disant que ce n’est pas grave. De toute façon, ce n’est
qu’une arme futile bon marché. Il la félicite de sa ténacité
et sa réactivité. Bien qu’elle ne maitrise pas totalement
cette technique, elle a réussi à l’activer très rapidement
en plein combat. En temps normal, c’est très important
d’activer une attaque le plus rapidement possible, tout
en restant vigilant sur ce qui peut se passer autour. Il
sort de son inventaire une autre épée futile, similaire à
la précédente. Elle lui demande combien il en a et il lui
répond qu’il en a suffisamment pour son entrainement.
A vrai dire, il dit avoir prévu qu’elle en casse dès le
début, donc il a fait son petit stock en conséquence.
Mais il est agréablement surpris qu’elle fasse attention
à son arme, bien que cela ne lui appartienne pas de
base. Il ne lui manque pas grand-chose avant qu’elle ne
maitrise complètement sa technique, et une fois que
ce sera fait, il lui propose de faire une petite pause entre
temps, afin de digérer cela. Le temps nécessaire selon
lui, de casser la barrière mentale qui l’empêche
d’apprendre plus rapidement les combinaisons à venir.
Bien qu’elle soit déjà confiante, elle le sera encore bien
plus après cette étape. Elle accepte sans broncher, se
disant que si elle doit en passer par là, c’est qu’il y a
forcément une bonne raison. Elle continue donc dans
sa lancée, bien déterminée à en finir avant la fin de la
semaine.
Natz travaille depuis un petit moment à la boutique
et commence à s’habituer au fonctionnement de son
employeur. Celui-ci est content que Natz soit son
assistant car il n’est pas ce que l’on peut appeler, de
nature rebelle. Quand il lui demande quelque chose,
il répond toujours positivement et sans rouspéter. A
tel point qu’il a décidé de le rémunérer en conséquence,
ce à quoi Natz a agréablement réagit. En effet, la clause
du contrat ne prend pas en compte le fait d’être payé
avec de l’argent, mais juste par un programme
d’entrainement. Cela lui donne donc une motivation
de plus pour travailler avec son mentor. De plus, ce
n’est pas vraiment un mentor pour lui, mais une vieille
connaissance qu’il apprécie depuis longtemps.
Natz n’a pas un corps frêle à l’origine, mais comparé
aux guerriers et barbares, il ne fait clairement pas le
poids, n’ayant pas passé l’étape de leur entrainement
strict. En général, les mages ne s’y attèlent pas,
préférant se concentrer uniquement sur leurs sortilèges,
déjà bien gourmands dans leur planning. Pendant leur
travail, tous deux n’hésitent pas à discuter de tout et de
rien, ce qui met déjà une bonne ambiance entre eux.
Ensuite, les clients qui viennent acheter de nouveaux
équipements ou qui récupèrent des objets réparés,
peuvent ressentir cette énergie positive qui circule dans
cette boutique :
« - Je vois que tu as pris un apprenti pour t’aider, il
travaille bien au moins j’espère, et il n’est pas trop
rabat-joie ? ha ha ! s’amuse l’un des clients, un habitué
de l’endroit.
- Non, c’est l’employé modèle, et si tu veux le recruter,
sache que c’est impossible ! ha ha! » répond Diggory
tout aussi amusé que son client.
Natz les entend parler de l’arrière-boutique et ne
peut s’empêcher de rougir face à ces compliments à
son égard. En plus de déplacer l’équipement pour
son entrainement, il s’occupe de toutes les autres
tâches qu’un sellier doit s’occuper. Etant donné
que sa classe de sellier est élevée, Diggory n’a pas
besoin de rester derrière lui, à lui dire quoi faire
toutes les cinq secondes, et il apprécie beaucoup
cette autonomie. Natz ressent les effets liés à la
façon dont il n’utilise pas la magie pour déplacer
les affaires, et n’a jamais eu autant de courbatures
surtout en tant que sellier, mais ne s’en plaint pas.
Au contraire, il se sent plutôt vivant, et cela prouve
qu’il peut s’améliorer encore et encore. C’est donc
avec plaisir qu’il continu ses efforts en travaillant
dans la boutique de son mentor.
Pendant ce temps, Anton a réussi à assimiler la
leçon d’Astavia, lui disant de ne jamais l’oublier. Elle
compte le lui faire rappeler de temps en temps au
cours de leur programme. Elle commence alors à lui
inculquer quelques sorts utiles pour se dépêtrer de
pièges dans lesquels il peut tomber le plus souvent.
Le plus difficile va être de faire en sorte que ce soient
des automatismes, et elle pense que de ce côté-là, ça
risque d’être tendu parce qu’il réfléchit trop, et qu’un
automatisme se fait sans réfléchir :
« - Je vais avoir du boulot de ce côté-là, mais je ne
désespère pas, l’avantage c’est qu’il est très intelligent,
donc ça devrait aller. » pense-t-elle, plutôt confiante.
Elle lui explique alors la situation, et il promet de
faire de son mieux, même si lui aussi pense que ce
n'est pas de la tarte de changer ses vieilles habitudes,
bien qu’il soit encore qu’un enfant. Astavia décide de
changer de paysage, à l’extérieur du village mais
toujours aussi paisible. Cette fois, ils se retrouvent
dans une végétation à perte de vue. Puisqu’il est
connecté à la nature depuis toujours, elle compte lui
apprendre à ne faire qu’un avec celle-ci, jusqu’à en
exploiter son potentiel. Lors d’une de ses pauses,
Solveig lui rend une petite visite de courtoisie et en
profite pour lui parler de son départ avec son mentor
sans connaitre la date ni l’heure pour l’instant. Il avoue
que ça lui fait quelque chose car ils ont toujours été
proche l’un de l’autre, mais il reste très content qu’elle
puisse enfin s’entrainer avec quelqu’un. Depuis le
temps qu’elle cherche une bonne façon de s’entrainer,
c’est le moment de saisir cette opportunité.
Cette nuit-là, Trikon décide de passer à l’action
ayant réuni toutes les informations nécessaires à sa
tâche. Il pénètre dans une des chambres d’auberge
du village, appartenant momentanément à l’une
trois personnes infiltrées. Sortant de son bain,
serviette à la hanche, un homme d’une quarantaine
d’années se dirige vers son miroir pour vanter sa
beauté indescriptible. Il passe sa main dans ses longs
cheveux bruns avant d’envoyer un sourire éclatant
vers son reflet. La lumière s’éteint tout d’un coup
surprenant l’homme dans ses éloges. Un slash se fait
à peine entendre, sans aucun autre bruit. L’obscurité
dure trente secondes à peine, avant que la lumière
ne se rétablisse. L’homme n’est plus devant son miroir,
et il n’y a d’ailleurs déjà plus aucune trace de celui-ci,
comme s’il n’y a jamais eu personne dans cette chambre.
Trikon n’a plus que deux personnes à s’occuper, et
ne perd pas une seule seconde de son temps pour
continuer dans sa lancée. Il arrive près d’une maison de
tolérance et surveille à bonne distance sa prochaine
victime. Il attend patiemment que celle-ci finisse ses
petites affaires et sorte de cet endroit, afin de rester
le plus discret possible. Ce qui ne tarde pas à arriver,
de plus il se fait chasser par les filles des lieux assez
dynamiquement. L’homme se moque d’elles disant
que payer pour si peu c’est du vol, et qu’il préfère
dépenser son argent dans un meilleur endroit. Quelle
belle réaction pour Trikon, car aucune de ces filles ne
risque de le rechercher après sa disparition.
L’homme cette fois âgé d’une trentaine d’années, est
chauve mais possède une moustache assez raide. Trikon
pense qu’il doit s’en servir au combat, mais peu importe,
quand on n’a pas le temps de réaction nécessaire à sa
survie, c’est tout à fait inutile. Le trentenaire passe par un
champ céréalier servant de raccourci pour éviter les rues
de commerces, ce qui arrange bien notre assassin. Une
fois dans le champ de blé le plus proche, un slash couvert
par le bruit des feuilles des céréales se fait discrètement
percevoir. Une fois de plus, aucune trace du passage de
cet homme.
Il continu dans sa lancée, plus serein quant à la prochaine
personne. Ils ne peuvent désormais plus se concerter
pour préparer une quelconque fuite, puisque c’est la
dernière dans son collimateur. Cette fois, c’est une femme
entre la trentaine et la quarantaine aux cheveux roux, qui
porte une barbe. Rien d’étonnant dans ce monde où
toute étrangeté fait partie du quotidien terrestre. Elle se
détend tranquillement aux sources eau chaudes mixtes,
profitant de la vue environnante. Malheureusement pour
Trikon, elle compte rester toute la nuit et ne s’en cache
pas. Elle papote avec les gens près d’elle comme si de
rien était :
« - Ce sera plus compliqué cette fois, elle a l’air plus
intelligente que les deux autres, et ne fait pas d’histoire
autour d’elle. » analyse-t-il attentivement, pensant aux
renseignements récoltés avant sa prise de décision.
Cette femme a réussi à ouvrir une boutique alimentaire
et a l’air de contribuer au développement du village :
« - Ne vous inquiétez pas, je compte rester toute la nuit ici,
mais j‘ouvrirai quand même ma boutique demain matin.
Je ne pourrai pas rester tranquillement chez moi en
pensant à votre embarras. » dit-elle en souriant
nerveusement.
Ces paroles n’arrangent vraiment pas Trikon, mais il n’en
ait pas à sa première difficulté et compte bien faire ce
qu’il a prévu. Il la surveille donc toute la nuit sans jouer
les voyeurs, restant concentré sur sa quête.
Au petit matin, elle quitte les sources eau chaude
pour rentrer chez elle, afin de se préparer à partir au
travail. Sa maison se trouve assez isolée de la foule,
arrangeant son traqueur. Arrivée chez elle, elle se
change et prépare tout ce qu’il faut pour sa boutique.
Elle se retrouve avec la lame d’un poignard sous la
gorge, ce qui la pétrifie sur place :
« - Bonsoir gente dame, tu vas me suivre gentiment
sans faire d’histoire, sinon tu connais la suite. » dit-il
fermement.
Les larmes aux yeux elle laisse échapper un petit oui,
se doutant avoir affaire à quelqu’un d’aguerri. Il
s’éloigne de la maison, au cas où elle active des pièges
magiques, utilisés très fréquemment par les mages.
Plus tard, ils s’engouffrent dans un souterrain magique
activé par Trikon.
Elle imagine alors toutes sortes de scènes d’horreurs
qui risque de lui arriver :
« - Je suppose que tu vas me torturer de la pire façon
qu’il soit… s’étrangle-t-elle, s’adressant à l’assassin.
- Seulement s’il y a résistance. Mais venant d’une secte
satanique, ce genre de propos ne devrait pas se faire.
répond-il ironiquement.
- Ce n’est pas une secte, et encore moins satanique !
réplique-t-elle, sans lui manquer de respect.
- J’en étais sûr, encore une qui se renseigne mal avant
d’entrer dans un groupe. Les gens ne voient vraiment
que ce qu’ils veulent voir. » souffle-t-il.
Au lieu de répliquer à nouveau, elle préfère attendre
qu’il l’interroge, déjà reconnaissante qu’il ne l’ait pas
encore tué, et espérant que cela dure :
« - Tout d’abord, tu peux crier autant que tu veux,
personne ne t’entendra, tu n’es pas la première à
séjourner ici. Ensuite, je ne veux entendre de ta
bouche que la vérité, je saurai si tu me mens. Restons
dans cette optique et ça se passera au mieux. Du moins,
si tu veux éviter l’interrogatoire musclé, c’est toi qui vois. »
précise-t-il avant de passer à l’action.
Selon ses questions, elle lui révèle s’être infiltrer pour
apprendre leur façon de diriger leur village, afin de pouvoir
développer leurs capacités en ce sens, rien de bien
méchant, bien que l’espionnage soit mal vu, voire criminel
pour certains. Il l’observe avec attention et ne détecte
aucun mensonge de sa part. Il se dit alors que ce n’est
qu’une manipulée de plus, attirée par de belles paroles.
Au fil de la discussion, ses dires se confirment,
parlant de la secte comme d’un groupe révolutionnaire
ne voulant rien d’autres que développer des
compétences de communications efficaces, pour aider
ceux qui en ont besoin :
« - Franchement, espionner pour ce genre de choses,
ça devrait faire tilt. Ta secte satanique que tu vénères
ne fait que manipuler des gens aussi fragiles que toi.
Depuis le temps qu’ils font ça, ils doivent avoir
beaucoup d’adeptes de ta catégorie. » dit-il.
Elle révèle aussi que les deux hommes infiltrés ont une
mission différente de la sienne, étant plus anciens, elle
ne connait pas leur véritable objectif, mais n’a pas
chercher plus loin. Pas étonnant pour l’assassin, voyant
défiler la manipulation un peu partout dans le monde.
Il lui révèle alors les avoir tués juste avant de la capturer,
ce qui lui glace le sang, l’effrayant encore plus. Elle
déballe tout ce qu’elle sait sur sa secte, même les choses
les plus futiles, qu’il prend tout de même note.
Apparemment, tout ce qu’elle veut, c’est développer
ses compétences afin d’apporter au monde des
connaissances diverses, rien de plus banal :
« - Depuis quand tu es chez eux ? demande-t-il
calmement.
- Environ seize ans, j’ai trente-cinq ans et j’avais
dix-neuf ans… Leurs idéaux me convenaient alors je
suis devenue mage pour voyager avec eux… je n’ai
pas vue une seule fois leur mauvais penchant, et les
gens n’avaient pas l’air malheureux au contraire, ils
étaient contents qu’on les aide… dit-elle, commençant
à parler sous l’effet de la peur.
- Stop. J’ai entendu ce que je voulais savoir. » coupe-t-il
avant que ça ne dure plus longtemps pour rien.
Elle ferme alors les yeux, se demandant de quelle façon
il compte la tuer, priant pour que ce ne soit pas trop
douloureux.
Il l’observe un instant et se dit ne rien vouloir changer
de sa décision
finale, car il a eu une bonne intuition la concernant dès
le départ :
« - Bien tu es ma prisonnière et je vais apposer un sceau
pour éviter les actions néfastes dont tu pourrais faire
preuve. » déclare-t-il.
« - Prisonnière ? Qu’est-ce qu’il entend par prisonnière…
j’ai des mauvaises pensées d’un coup, peut-être que ce
sera pire que la mort… iiiiii… » pense-t-elle intérieurement.
Trikon ressent ses pensées négatives et lui explique qu’il
veut juste éviter des problèmes s’il la laisse en vie. Qu’elle
continue de gérer sa boutique comme si rien ne s’est passé.
Elle lui demande pourquoi il a tué les deux autres et pas
elle. Tout est question d’intuition et les intentions de ces
deux messieurs n’étaient pas bonnes. Il n’en dit pas plus
et lui appose le sceau comme promis. Elle ne peut désormais
plus s’en prendre aux villageois même si elle essaie de
toutes ses forces, ou parler de cette discussion à qui que ce
soit. La seule personne avec qui elle peut en parler c’est
Trikon, et il espère qu’elle pourra ouvrir les yeux un jour,
car elle n’a pas un mauvais fond.
Au contraire, il espère d’elle qu’elle puisse les soutenir
dans leur fameuse guerre le plus vite possible,
quand elle se serra réveiller :
« - Je tiens à préciser que je ne fais pas ça parce que
tu es une femme, et que je les ai tués parce que ce sont
des hommes. Ils avaient un très mauvais fond, ce qui
n’est pas ton cas. Quand tu auras ouvert les yeux, ce
que j’espère, tu ne les verras plus du même œil. dit-il.
- Merci de me laisser vivre. dit-elle d’un ton apeuré mais
reconnaissant.
- Ta mort serait inutile. Voilà ce qui va se passer. Je vais
t’endormir, te ramener chez toi, et on n’a jamais eu cette
conversation. En revanche, si tu as quelque chose à me
révéler un jour, n’hésite pas. Ça pourrait sauver tes
nouveaux amis. » termine-t-il avant de l’endormir avec
sa magie du sommeil.
Comme promis, il la ramène chez elle avant de partir.
Il rentre chez lui, prend son bain et se jette sur son lit,
content que son travail soit terminé :
« - Je n’ai pas encore fait mon rapport. La poisse. »
souffle-t-il, en pensant à l’entrainement qu’il doit donner
à Solveig.
Il ne compte pas lui épargner les détails, une fois sûr
de son aptitude à être son élève. Il décide quand même
envoyer un message via un familier pour annoncer la
fin de sa mission qu’il détaillera plus tard. Semblable à
Anton, il continue de réfléchir en s’endormant. Malgré
le bruit des estivants à l’extérieur, il s’endort sans problème.
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