Chapitre 34

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18 janvier

C'est toujours pareil, à chaque fois, je crois, arriver au bout du chemin qui me mène à toi, mais j'y trouve toujours une nouvelle impasse.

Comment peut-on trouver qu'embrasser est plus intime que faire l'amour.

Oui, le baiser est intime, mais donner du plaisir et permettre à une personne de vous voir dans ces moments d'abandon de soi, guidé par le désir et la jouissance, ce moment où le corps prend le contrôle de votre être, n'est-ce pas plus intime ?

J'ai juste eu cette sensation d'être laide et écœurante, juste bonne à assouvir quelques besoins masculins. Je ne te demande pas de l'amour, mais au moins l'envie de partager avec moi des instants érotiques et ne pas être répugné à l'idée de m'embrasser. Et pourquoi pas un sac papier sur la tête... Mais je ne t'en veux pas, car tu ne m'as jamais rien promis, tu n'as pas cherché à me faire croire à ton attirance. Mais c'est toujours différent de se retrouver face à la vérité.

Depuis hier, je regrette d'avoir refusé ce que tu m'offrais et pourtant, je sais en réalité, là avec toi dans les bras l'un de l'autre, j'aurais tellement aimé te faire plaisir, mais comment donner du plaisir dans ces moments-là sans soi-même être en cohérence avec ses fondations. Je suis faite comme ça, donner du bonheur aux personnes qui font vibrer mon cœur, mais si tu ne veux pas de moi, je t'aurais donné du plaisir, mais je ne t'aurai pas donné de bonheur. Si tu ne veux pas m'embrasser, c'est que tu voulais me faire l'amour pour de mauvaises raisons. Peut-être pour moi, peut-être pour remplir un vide sentimental que tu combles par des parties de jambes en l'air.

Ce que je regrette le plus, c'est que j'aime tellement te parler et il me semble qu'il y a une éternité que nous n'avons pas pris le temps de la faire. Est-ce que j'étais la seule à apprécier nos échanges. J'ai cru que tu les aimais, mais j'en doute de plus en plus. Que penses-tu de moi, me trouves tu intéressante, intelligente, drôle, gentille ou lourde, un peu folle et ennuyante, comme la plupart de gens qui me connaissent. J'ai espéré que notre relation était différente, mais à bien y réfléchir, tu as choisi, sois la baise, soit l'ignorance. Pas d'amitié, pas de discussion autour d'un verre de bière, ou d'un cinéma, plus de sms, plus jamais de sms. Et quand tu partiras loin, tu choisiras sûrement de m'oublier. Non, ce ne sera pas par choix, tu m'oublieras un point c'est tout.

Je garderais pour moi les frites que nous avons partagées et les sms que nous avons échangés ensuite, au son des grillons, à parler musique et de nos points communs. Et je garderai aussi cet unique instant de tendresse que tu as partagé avec moi, surtout quand ce matin après que Jérémy soit sorti du lit, je me suis éloigné de toi et que tu es revenu te blottir contre moi, ton bras autour de moi sans en profiter pour toucher ma poitrine. J'ai cru à un instant de bonheur partagé. Je n'ai qu'un seul regret, c'est que ce souvenir se soit effacé de ta mémoire, comme si peut-être, il n'avait pas réellement existé.

Je suis fatiguée, épuisée, dormir une éternité m'irait bien.

Le lundi matin Paul n'avait toujours pas mis son bracelet, le mardi et le mercredi non plus.

« Paul, je veux bien respecter ma part du contrat et ne plus t'envoyer de messages persos, mais tu pourrais respecter tes engagements ☺ »

Enfin, le lendemain, le bracelet était au poignet de Paul.

« Merci »

23 janvier

Et voilà, je suis en mode « te lâcher la grappe » et je n'aime pas ça, mais je ferais comme tu veux. J'aurais aimé répondre à ton Snap, mais je me l'interdis pour respecter mon engagement.

Je croise les doigts pour que tu changes ton choix 1. Tu as dit que amis ne serait pas gérable et c'est sûr que je veux plus, mais à choisir entre rien et l'amitié je choisis l'amitié. En plus, c'est peut-être la seule situation qui me permettrait de rester en contact avec toi, même après ton départ de Nancy.

Bonne nuit et comme à chaque fois, je vais penser à toi avant de m'endormir, et peut-être que j'aurais le plaisir de te retrouver dans mes rêves.

Tu me manques !

Le soir, en allant me coucher dans le lit conjugal, j'avais eu envie d'essayer la version sans embrasser. En entrant dans la chambre, j'avais fermé la lumière et je m'étais glissé sous la couette en passant par le bas du lit. Les yeux fermés, j'imaginais l'appartement de Paul, son lit et bien sûr l'objet de mon désir, son corps.

Je glissais ma main gauche le long de la jambe de Florian et je déposais un baisé sur sa cheville, puis d'autres le long de sa jambe. En arrivant près de son sexe en érection, je l'évitais soigneusement pour faire monter le désir. Je remontais maintenant sur son ventre et son torse. Ma main gauche remontait le long de sa jambe et je pressais mon pubis sur son sexe comme si j'étais un homme et lui une femme. Mes lèvres venaient pincer légèrement son cou, ses joues, mais à chaque fois qu'il s'approchait ses lèvres, elles refusaient se baiser qu'il me réclamait, pour passer de l'autre côté du visage. Je redescendais ensuite le long de son corps, pour enfin lécher sa verge en partant du bas et en remontant le long, vers son gland. Son sexe était dur, car depuis longtemps, nous n'avions pas fait l'amour. Ensuite, je mis son sexe dans ma bouche jusqu'à ce que son gland vienne au fond de ma gorge. À chaque aller et retour, j'essayais de l'avaler encore un peu plus. Une de mes mains caressait ses fesses pendant que l'autre faisait des allers et retours sur son sexe légèrement décalé par rapport au mouvement de ma bouche. J'étais excitée, et même si mon intention première n'était que de lui faire une fellation, je remontais ensuite pour mettre mes jambes de part et d'autre de son bassin pour venir mettre en moi cette verge au garde-à-vous. Il ne fallut pas longtemps pour que l'excitation de Florian soit à son paroxysme et qu'il me demande de ralentir le rythme de mon bassin. J'en profitais pour caresser mon clitoris. J'avais toujours eu besoin de ce petit artifice pour avoir un orgasme. Florian mit un préservatif, me fit tourner sur le ventre et me prit en levrette. Il accéléra le rythme un peu plus. Les yeux fermés, j'étais avec Paul, une douche chaleur m'envahit et un frisson parcouru tout mon corps.

Paul s'évapora et j'étais de nouveau dans ma chambre. Mon cœur se serra dans ma poitrine, les larmes perlaient sur mes joues.

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