Chapitre 38

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J’avais tout gâché et en plus juste avant une semaine de congé où je devais aller aux sports d’hiver.

8 février

Ça fait longtemps que je ne t’ai pas pris le temps de t’écrire. Mais ce soir, j’en ai besoin.

Je suis arrivée dans un lieu qui évoque pour moi le bonheur, la famille et la convivialité et pourtant il manque quelque chose ou plutôt il manque quelqu’un. Peu importe l’endroit, si tu n’es pas là, je ne suis pas bien. Parfois, nous discutions par message et ce manque disparaissait, mais j’ai dérapé, je t’ai soûlé et j’ai perdu ces petites perles de bonheur. Je suis tellement désolée, j’ai même eu honte d’avoir eu si peu de retenue. Je suis d’une nature angoissée et insouciante ! Un mélange impossible et étrange qui me fait faire n’importe quoi ! Et malheureusement pour moi, je t’ai fait fuir.

Ce matin au café, tu étais là en face de moi, tu étais souriant et j’adore ça : te voir heureux. À chaque fois que tu fais le con avec Jérémy, que vous joué comme des gosses, tu souris et ton visage s’illumine et moi dans ces moments-là je suis bien. En plus, parfois, nos regards se croisent et j’ai l’impression de partager avec toi cet instant d’insouciance. La même chose ici à la montagne... un pur délice !

Toutes ces choses doivent avoir une raison d’être. Pourquoi mon corps veut à ce point t’aimer, alors que tout ça est impossible ? Pourquoi tu occupes toutes mes pensées, si je ne peux pas t’apporter le bonheur que tu mérites. Pourquoi l’amour que j’éprouvais pour Florian a disparu alors que sans lui, je vais faire du mal à mes filles ? Mais si je suis malheureuse, peuvent-elles être heureuses ?

J’aurais tellement besoin de toi !

Donc, encore une fois, plus de message. Combien de temps allais-je tenir cette fois.

Le lendemain matin, je pouvais lui envoyer un Snap de l’aller enneigée.

Et dans l’après-midi en accompagnant ma mère aux urgences, après qu’elle se soit déboîtée l’épaule, je pouvais lui envoyer un Snap de l’entrée des urgences.

« Déjà ? »

« Et oui, c’est dur la première journée de ski. Luxation de l’épaule, après une chute pour éviter un jeune skieur. J’ai donc accompagné ma mère aux urgences et là, j’attends. »

« C’est elle qui a eu ça ? »

« Oui,
Au moins j’ai le temps d’écrire ☺ »

« ☺ »

Effectivement, j’avais repris l’écriture du dernier fantasme que j’avais envoyé à Paul. Ça m’aidait à passer le temps de la manière la plus agréable qu’il soit.

11 février

Aujourd’hui, j’ai profité de mes vacances. J’ai fait du sport, j’ai dessiné, j’ai nourri ma petite famille, j’ai écouté de la musique et pourtant, il manque quelque chose. Tout à l’heure avec Inès, j’ai imaginé un super week-end avec mes collègues préférés. Mais je n’oserais jamais le proposer à celui avec qui je voudrais le plus partir. Je crois que je sais que tu diras non, éternellement non.

Tu dis d’ailleurs toujours non à toutes mes propositions. J’aimerais que pour une fois, tu me fasses confiance et tu baisses ta garde. J’ai toujours un peu de mal à comprendre ce que tu veux vraiment. Tu me dis qu’il y a une fille avec qui ça devient sérieux et pourtant, nous continuons nos discussions coquines. Mais si je demande plus tu dis non ou tu détournes la discussion. Peut-être veux-tu me protéger de moi-même, mais pour cela, il faudrait que tu aies de l’affection pour moi. J’ai l’impression d’avoir dépassé les 180km/h sur l’autoroute et que tu ne veux pas me laisser aller à 200km/h. Mais j’ai déjà dépassé la limite du délit depuis bien longtemps !

« Paul, je me demandais, si tu viens pour mon anniversaire, ça fait partie du deal Snap contre bière ? »

« Sûrement »

J’avais fait un montage de six photos que j’avais prises ses derniers jours. On ne voyait bien-sûr pas l’essentiel, pour garder le suspens.

« Alors quelle photo te ferais plaisir. »

« On ne voit pas grand-chose, mais peut-être quatre. »

« Si on voyait l’essentiel, il n’y aurait pas d’intérêt ☺
Si tu veux ce soir, je te fais une explication d’image, pour celles que tu ne comprends pas ?! »

« Si tu veux »

Le soir, je profitais d’un moment de calme, pour lui envoyer : Et bien quand tu seras au calme, dispo et toujours partant tu n’auras qu’à me prévenir.

« Ça marche ! »

Une heure après le téléphone vibrait.

« Rentré ! »

« Alors, quelles photos restent un mystère ? »

« Toutes »

« La première, c’est un gros plan. C’est ce que je vois quand je suis allongée dans mon lit »

« Ouais… »

« La deuxième a été prise dans mon pull noir. Comme le col est large, je l’ai passé sous un de mes seins. »

« Ah oui… Elle peut être top celle-là »

« La troisième, je suis allongée sur le dos, prise à travers un miroir (donc plutôt de loin)
La quatrième, là j’ai soulevé le pull noir.
La cinquième, tu l’as déjà vu.
Et la dernière est prise du dessus »

« Deux et quatre peuvent être très bien. »

« Même si elles ont été prises pour être vues par toi, une des deux a déjà servi. Peut-être préfères-tu une exclusivité. ;; », lui expliquai-je, car j'avais testé celle si avec Florian.

« Peut-être aussi ☺ »

« Il reste donc deux »

« Vas-y ! »

J’étais contente, car c’était aussi ma préférée.

« Mmh, je le choperais bien. Très beau »

« Si seulement ça te donnait envie de toucher »

« Un peu », répondit-il.

« Je préférerais beaucoup »

« Et la photo numéro quatre ? »

« Une deuxième »

« S’il te plait ☺ »

« Ça ne va pas suffire ;) »

« J’en ai envie », insista-t-il.

« J’avoue que moi aussi, mais j’aimerais bien une petite histoire »

« Quel genre d’histoire ? »

« Érotique ou un de tes fantasmes »

« Je n’ai pas forcément de fantasmes »

« Alors imagine un des miens »

« Et quels sont tes fantasmes »

« En ce moment, peu importe tant que tu es l’acteur principal »

« Ahah ☺ »

« Nous devions d’ailleurs en finir un ensemble »

« Je ne sais pas ! »

« S'il faut le faire ? »

« T’inquiète-je serai clémente et en plus, tu verras, c’est très agréable. »

« Je n’en doute pas !
Photo numéro 4 ? »

« Histoire ? », retorquai-je.

« Mmh non ! Beaucoup trop long à écrire ☺ »

« C’est cool, je vais aller manger, tu auras donc plein de temps ;) »

« Voilà, fini !
Alors, qu’est-ce qui pourrait te convaincre ? »

« Je ne sais pas ! »

« Oui, mais demain est un autre jour. Tu sais le Snap, je ne voulais pas au début et au bout du compte j’ai fortement apprécié. »

« Tant mieux alors, j’ai apprécié aussi ☺ »

« J’aimerais continuer et j’aimerais aussi de la nouveauté !!! »

« Je vois ça, c’est bien !! »

« Allez bonne nuit, moi, je vais faire des trucs que je sais bien faire toute seule pendant que Florian prend sa douche ! »

« Partage alors »

Ces vacances étaient parfaites. La journée, je dessinais, car je ne pouvais pas skier à cause d’une douleur au genou et le soir, je discutais avec Paul et nos discussions était très érotique. Maintenant, j’étais complètement décomplexée et je cherchais souvent de nouvelle mise en scène pour faire de nouveau Snap. Parfois, je les envoyais seulement à Paul parfois, je les envoyais aussi à Florian, ce qui lui plaisait beaucoup. Chaque soir, j’étais extrêmement excitée et Florian en profitait plusieurs fois par jour. J’allais jusqu’à le réveiller la nuit. J’eus le plaisir aussi de recevoir un Snap de Paul torride. Il caressait à travers son boxer son sexe en érection. Pour le récompenser, j’envoyais la suite de mon fantasme.

Ta main m’a attiré à toi, tu t’es assis sur le bord du lit et tu m’as serré dans tes bras en posant ton visage entre mes seins. J’ai passé ma main dans tes cheveux et je t’ai embrassé le front. Tu as fait glisser mon pantalon jusqu’à mes chevilles, que j’ai ensuite libéré de ce vêtement inutile, pour faire glisser mes jambes de part et d’autres de ton bassin. Là, assis sur tes genoux, j’ai embrassé ton cou, pendant que tes mains caressaient mes seins et mon dos. Comme j’avais envie que tu lèches la pointe de mes seins, je me suis cambrée, j’ai glissé une main sous mon sein droit et de l’autre main, j’ai guidé ta bouche pour que tu viennes prendre entre tes lèvres la partie la plus sensible de ma poitrine. Un frisson a parcouru tout mon corps entre plaisir et insupportable sensation de chatouille. Mais c’est comme ça que c’est bon, quand on est au bord, coincé entre fureur et douceur !

William est allé chercher 3 verres et des glaçons. Après avoir pris cul-sec le siens, il nous a tendu les nôtres. J’ai pris dans ma bouche l’alcool, que je suis venu par un baiser échanger avec toi. Et tu as versé sur ma peau quelques gouttes d’alcool pour les lécher ensuite et tu as fini ton verre d’une traite ! William a pris un glaçon dans sa bouche pour ensuite venir le faire glisser sur ma peau en partant du creux de l’oreille, en passant par le cou et le long du dos. En m’attrapant par la taille, tu m’as allongé sur le dos, embrassant mon cou pour redescendre vers ma poitrine. Tu as pris un glaçon que tu es venu glisser sur mes tétons, passant de l’un à l’autre pour les rafraîchir et les embrassant pour les réchauffer. William pendant ce temps-là, a embrassé et léché mes orteils en remontant ensuite le long de mes jambes tout en les caressant. Ses mains plus impatientes, se sont dirigées vers mon sexe, pour attraper ma culotte et m’enlever enfin mon dernier vêtement. À chacun de tes baisers et à chacune de ses caresses, mon corps frémissait, ondulait et se cambrait.

Je me suis ensuite tournée pour venir coller mon dos contre ton corps. Tes bras sont venus l’enlacer pour me serrer contre toi, j’ai glissé une de mes jambes sur le côté et ainsi ouvrir mes cuisses, pour que tu viennes les caresser et glisser ton sexe dans le mien. Le sentir entrer en moi, ne plus penser à rien qu’à lui, qu’à toi.

Cette sensation douce, puissante, chaude, enivrante...

« Pas mal »

« Mieux que pas mal ! Je sais que j’ai des progrès à faire sur le côté littéraire : je suis plutôt matheuse.
Si tu veux, j’ai écrit la fin hier »

« Envoi »

« Celle-ci, comme toutes mes histoires fantasmagoriques, finit en version pornographique. Elle ne sera donc envoyée qu’avec demande et compréhension »

« S’il te plaît »

Tu es là en moi, allant et venant doucement, profondément. William embrasse mes seins et glisse sa main de mon ventre vers mon clitoris pour venir le caresser. Je passe ma main dans ses cheveux pendant que le va et viens langoureux continue. William continue de m’embrasser en remontant vers mon cou, puis mes joues, pour finir par glisser sa langue dans ma bouche. Il m’attire à lui et je quitte un instant notre étreinte pour venir me placer sur lui. C’est maintenant lui qui me fait l’amour et moi qui fait glisser ce sexe dans le mien. Je mène la danse, mais tu viens reprendre tes droits me redresser, attraper ma poitrine en te plaçant derrière moi. Tu mords mon cou pour me montrer qui domine la danse. Tu viens caresser mes fesses avec ton sexe, il glisse entre elles sans les pénétrer, mais je sens l’envie d’aller encore plus loin. D’avoir deux hommes rien qu’à moi, en moi. Tu ressens mon désir, mon envie que je n’oserais pas verbaliser, alors avec ta main, tu prends ton sexe pour l’aider à me pénétrer...

Une de tes mains vient caresser mon clitoris et je sens une douce chaleur m’envahir. Mon corps se met à trembler, ma respiration devient incontrôlable, mes muscles se contractent et je jouis. Soudains, tous mes muscles internes se resserrent et vous sentez l’un et l’autre mon orgasme sur votre sexe. William lui aussi a jouît et me libère de son étreinte. Il nous laisse seul. Tu m’allonges sur le dos et viens glisser mes jambes autour de toi. Tu me prends avec force, puissance et douceur. Mes mains caressent ton dos, tes fesses, ton torse et parfois, je sors mes griffes acérées pour les planter dans ta chaire. Ta respiration s’accélère à son tour, la mienne aussi et je sens que je vais encore jouir, nos corps agissent sans que nos têtes ne les contrôlent. Un frisson parcourt nos corps, suivis d’une crispation de tous nos muscles, notre respiration s’arrête le temps d’une éternité, pour ensuite redescendre dans un nuage de bien-être.

Pendant quelques instants, nous restons l’un contre l’autre, je sens ton souffle dans mon cou. Je suis bien !

« Pas mal !!! », avoua-t-il.

« Si nous étions plus intimes… »

Chaque jour des messages, parfois des photos et avec Florian du sexe, du sexe et encore du sexe. Paul faisait quelques allusions à des photos plus érotiques encore, sans vraiment réclamer. De mon côté je parlais de ses mains me caressant espérant lui donner envie de le faire.

« Je suis sûre que tu aimerais savoir ce que ça fait de les caresser ☺ », lui dis-je.

« Peut-être, peut-être »

« Un soir quand il n’y aura plus personne, tu pourrais passer à mon bureau… »

« Mmh à voir, pourquoi pas »

« A force de parler de ça tout le temps, j’épuise Florian. On peut dire que tu as réveillé un volcan éteint, devenu plutôt incontrôlable… »

« De parler de quoi »

« Les Snaps, les fantasmes, mes seins, les Snaps que j’aimerais que tu m’envoies… »

« Tu lui dis ?! »

« Non, mais il entend le téléphone vibrer, alors il sait que ma libido décuplée a une raison extérieure. Il n'est pas idiot »

« Alors arrête de me parler », me proposa-t-il.

« Pourquoi, il n’a jamais eu une femme si épanouie et pleine d’envies sexuelles »

« Oui, mais si ça créait davantage de problème ce n’est pas la peine. »

« Pour l’instant, il n’y a que des avantages pour lui et pour moi »

« A chaque fois qu’on arrête de parler, c’est plutôt un retour en arrière, alors j’ai plutôt peur de l’éloignement que du reste. »

Même si sexuellement ma relation avec Paul me comblait, j’avais toujours peur qu’il pense que je ne cherchais qu’à passer du bon temps avec lui. Cette discussion avait pris une tournure qui ne me plaisait pas, il devait penser que je l’utilisais pour combler une vie de couple qui ne me plaisait plus. En réalité, Florian restait mon meilleur ami et je ne voulais pas le faire souffrir. Mais avec Paul, je n’avais jamais été aussi heureuse, il représentait pour moi une évidence. Je n’étais pas prête à faire le choix entre mon bonheur et celui de Florian et des filles.

« Et puis je pense que l’on tombe amoureux d’un autre parce qu’on aime plus son conjoint, plutôt que l’inverse. »

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