Chapitre 3

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Quand enfin tout le monde fut prêt, ils se mirent tout les trois en route vers le marché. Andrea ne put s'empêcher de râler parce qu'il aurait préféré y aller en voiture, n'ayant pas envie de rentrer les bras chargés. Cela lui valu des réprimandes de sa mère et des moqueries de sa meilleure amie.

Il faut dire aussi qu'il ne voulait pas spécialement croiser d'exs ni même d'anciens camarades de classe, étant donné qu'il n'avait gardé contact qu'avec Alexandra.

  • Tiens mais c'est Mélissa que j'aperçois ! s'exclama soudain Alex, tu viens Andrea on va lui dire bonjour !
  • Ce sera sans moi, merci !
  • Pourtant tu t'entendais bien avec elle à une époque ! Pourquoi tu ne veux pas venir avec moi ?
  • Mais t'as vraiment la mémoire courte ma pauvre vieille ! On avait couché ensemble une fois et elle avait été dire à tout le monde que j'étais naze au pieu et que en plus j'en avais une petite !
  • Ah ! Ce cher égo masculin ! Quand il est blessé il ne pardonne décidément pas ! T'inquiètes pas, va ! Je connais la vérité moi ! Et puis c'était il y a quelques années maintenant ! rit Alex.
  • Rhoooo tu me gonfles ! Allez dépêches-toi avant que je change d'avis !

Ils se dirigèrent donc vers la dite Mélissa, qui les vit arriver et leur fit de grands signes.

  • Hey ! Salut les amoureux ! Comment ça va depuis le temps ?
  • Salut Mél ! répondit Alexandra, ça va super bien et toi alors ? Tu fais quoi maintenant ?
  • Je suis en école vétérinaire ! Tu me connais, mon petit coeur sensible ne peut pas résister à une petite bête blessée ! Et vous alors ?
  • Littérature, tu t'en doutes bien ! Pour ça on a pas vraiment changé ! Et les amours de ton côté ça donne quoi ?
  • Fiancée ! sourit la jeune femme en montrant sa bague, avec un gars de ma promo en plus ! Et vous, vous en êtes pas encore là ? dit-elle avec un sourire en coin.
  • Aucun risque, répliqua Andrea, on aime la même chose Alex et moi !
  • C'est-à-dire ?
  • Les filles ! rit-il
  • Ah...désolée Alexandra je savais pas, répondit Mélissa, gênée.
  • T'inquiètes ! sourit Alex en retour, j'en avais parlé à personne hormis Andrea à cette époque, mais sinon lui comme moi on est célibataires, j'attends de trouver ma perle rare et Andrea...ben c'est Andrea, il n'a que des plans-cul mais refuse de se mettre en couple !

La discussion continua ainsi pendant que Corine faisait le tour du marché à faire ses achats. Quand elle eut fini, elle vint retrouver son fils et son amie pour leur dire qu'il était temps de rentrer.

Aussitôt à la maison, elle se mit aux fourneaux et prépara un festin pour le déjeuner, et en profita pour remplir des boîtes pour que les jeunes repartent avec des repas sains tout prêts.

Le déjeuner fut vite englouti, et une fois que tout fut rangé, les deux amis allèrent ranger leurs affaires; ils devaient rentrer à leur appartement en fin d'après-midi. Le dimanche après-midi avait toujours une odeur de nostalgie, ils se sentaient tout deux si bien chez Corine que devoir en repartir leur faisait toujours un pincement au coeur. Pour la mère d'Andrea, c'était encore différent, elle s'était faite à l'idée que son fils et son amie vivent loin d'elle, l'enfant devait bien quitter le nid un jour, se disait-elle quand elle était prise de nostalgie.

Les deux amis mirent directement leurs sacs dans la voiture, histoire de gagner du temps pour le départ, puis Alex proposa d'aller faire une promenade dans le parc à quelques kilomètres de là.

Andrea insista pour emmener un ballon, afin de se rappeler son enfance passée à jouer au foot avec ses copains, puis plus tard avec Alexandra. Ils marchèrent quelques minutes en silence, avant que le jeune homme n'envoie le ballon dans les jambes de son amie.

  • Alex ! Réflexe ! dit-il soudain.
  • Andrea ! gronda Corine, c'est dangereux enfin elle aurait pu tomber ! Non mais tu as quel âge !?
  • Oh mais maman c'est bon là ! Elle est pas en sucre !
  • Oh je souffre atrocement ! s'écria Alexandra en se tenant la jambe, Coco aide moi je vais mourir !

Sur ces paroles et se laissa tomber sur l'herbe et se mit à se rouler au sol. Andrea hilare, et Corine vexée, continuèrent leur chemin sans s'arrêter.

  • Adieu, monde cruel ! Vous perdez là un être précieux ! Me voilà seule et mourante ! Arrrgh !
  • C'est bientôt fini la tragédie grecque ? s'exclama Andrea, allez lèves-toi on va à la mare !

Ils se mirent à courir vers la mare tels des enfants, suivis de loin par la mère d'Andrea, qui se demandait ce qu'elle avait bien pu faire au ciel pour avoir deux jeunes aussi intenables que ces deux là. Quand elle arriva à leur niveau, ils s'étaient assis dans l'herbe, Alex adossée à son ami, qui avait sorti un livre de sa poche.

  • Encore en train de lire, les enfants ? s'étonna Corine, et moi alors ?
  • Quoi ? Tu veux lire avec nous ? Un pour trois ça va être difficile !
  • Mais non, andouille ! Vous préférez lire plutôt que passer du temps avec moi...
  • Ne t'en fais pas, mommy Coco, sourit Alex en levant la tête, c'était juste en t'attendant !

La jeune femme se leva et alla enlacer sa deuxième mère. Ils passèrent tous les trois le restant de l'après-midi dans le parc, regardant les passants ou les canards qui réclamaient à manger. Une heure avant le départ des deux jeunes, ils se dirigèrent vers le café de la gare. Ils avaient pour habitude d'y prendre un café avant de partir.

Le trajet sembla toujours aussi long pour Andrea, mais bien trop court pour Alexandra qui n'aimait pas les au-revoir. C'est dans une ambiance maussade que les deux amis retournèrent à leur appartement.

Il n'était pas encore tard, donc la jeune femme en profita pour faire un peu de ménage, histoire de démarrer la semaine dans un logement propre et non dans une porcherie.

  • Andrea, peux-tu mettre ton linge sale dans la machine s'il-te-plaît ?
  • Il y a déjà des trucs dedans, je sais pas si c'est propre ou sale ! répondit le blond de l'autre bout de l'appartement.
  • Eh ben tu regardes ! Si c'est mouillé, c'est propre, sinon tu complètes avec ton linge !
  • C'est du linge propre ! J'en fais quoi ?
  • Seigneur, donnez moi la patience de vivre avec un incapable pareil, murmura Alex, excédée.

Elle posa sa lavette et alla houspiller son meilleur ami en le priant de mettre le linge sur le séchoir, car elle n'était pas sa mère et n'allait certainement pas le faire à sa place.

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