Lienli et freddy partie 4

Il avait l'air tellement triste et en colère que je me tus et le laissai partir. Je le suivis quelques minutes plus tard. Je rentrai et Freddy me consola : je m'endormis de fatigue. Le lendemain, je me réveillai avec tristesse. Je voyais que ça n'avait pas l'air drôle pour Whalter non plus. Je savais qu'il n'allait pas parler aux éducateurs du centre, il avait du respect pour moi. Le lendemain soir, trente minutes avant le départ de cet endroit, j'avais du temps pour retourner au chêne. J'ai trouvé une lettre de Whalter, il était écrit : "Pour ma petite Lienli". Stressée, j'ouvris la lettre.
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"Lienli, j’ai assez souffert, tu étais la seule personne qui faisait que je restais en vie... Mais là, tu me quittes et moi je m'en vais à mon tour rejoindre mes parents. Ils sont morts... C'est ma tante qui m'a emmené ici, elle voulait se débarrasser de moi, et elle a réussi... Au revoir, Lienli, je t'aime, mais maintenant je t'aimais... Vis ta vie et accomplis de belles choses."
La journée était ensoleillée, c’était magnifique.
Whalter Delar
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Quoi, c'est impossible ! Je retournai en courant dans la chambre et je vis Whalter couché dans son lit, pâle comme une feuille. C’était trop tard... Il s'était suicidé, et moi je n'avais rien vu. Mais Freddy ne me laissa pas longtemps pleurer sur lui et il me dit :
« Lienli, on doit y aller ».
J’eus à peine le temps de sentir la peau fraîche et pâle de Whalter, que je pris le médaillon qu'il portait autour du cou ; je n'en revenais pas. Par la suite, Freddy me fit la courte échelle pour que je pusse monter dans la bouche de ventilation qui menait dehors de cet endroit. Nous arrivâmes dans la rue où je vis des poubelles, l'endroit idéal pour ne pas se faire remarquer. J'y restai dans une position très peu confortable ; ni moi ni Freddy ne parlions. Soudain, une petite voix dit timidement :
— Il y a quelqu'un ?
— Oui... dis-je d'une petite voix.
— Laisse-moi t'aider, viens loger chez moi.
Au point où j'en étais, j'acceptai. Elle me guida vers chez elle. C’était une petite maison coquette. Une grande dame blonde ouvrit :
— Soumicha, tu as réussi à ramener quelqu'un ?
— Oui maman, regarde, je te présente...
— Lienli.
— Enchanté, dit une voix plus masculine derrière. Un grand monsieur qui ressemblait à un bûcheron se tenait à côté de sa femme.
— Viens, Lienli, me dit-il, je vais te nettoyer la grosse plaie que tu as sur le visage, je t'expliquerai plus en détail comment tu te retrouves ici.
Il m’installa dans un endroit qui ressemblait à une salle d'examen d'un médecin.
— Attention, ça va peut-être un peu piquer.
Pendant qu'il désinfectait ma plaie avec un coton, il ajouta :
— Soumicha a neuf ans et chaque soir, nous l'envoyons dans le quartier pour trouver des sans-abris. Nous avons pitié d'eux, nous voulons les aider, mais je dois t'avouer avoir été quelque peu surpris de voir une enfant devant ma porte.
— Heu, j'ai eu des soucis, ça vous dérange si je passe la nuit ici ?
— Non, non, dit-il en bafouillant, tu veux qu'on prévienne tes parents ?
— Ils sont morts, dis-je. (je mentais)
— Toutes mes condoléances. Tu dormiras dans la chambre avec ma fille, nous sommes dans une petite maison. Allez au lit, il commence à se faire tard.
J'arrivai à petits pas dans la chambre de Soumicha.
— Coucou, j'ai fait ton lit, j'ai mis de nouveaux draps et... je t'offre un doudou, il est sur le bord du matelas.
Soumicha avait préparé ce qu'elle allait me dire, ça se voyait.
— Merci, Soumicha, c'est vraiment gentil de ta part. Elle rougit. Cette nuit-là, je dormis aussi bien qu'un bébé, même si leurs explications sur pourquoi ils m'avaient recueillie chez eux étaient un peu farfelues. Je leur faisais confiance, je me sentais en sécurité et c’était la première fois depuis un bout de temps. Le lendemain, je me réveillai après tout le monde. Je descendis dans la cuisine où je trouvai un mot :
"Salut Lienli, nous imaginons que tu n'as pas de carte bancaire. Nous ne sommes pas pauvres alors nous t'avons fait cette petite carte. Nous ne savons pas ce qu'il t'arrive. Nous sommes partis en randonnée alors nous t'avons écrit ce petit mot. Bonne aventure, Lienli."
Sur un autre coin de la table se trouvait une autre lettre avec une écriture beaucoup plus enfantine. J'ai immédiatement compris qu'elle avait été écrite par Soumicha.
"Salut Lienli, cette nuit à tes côtés fut géniale, je suis désolée mais je dois t'avouer avoir ouvert le médaillon qui se trouvait à tes pieds. (Ho c'est le médaillon de Whalter.) Tu étais trop mignonne quand tu étais petite. Bisous, Soumicha. (En bas de la feuille, il y a un petit doudou girafe, il est pour toi en souvenir de ton logement ici)."
Leur hospitalité me faisait chaud au cœur, mais une chose me serrait la gorge... Le médaillon de Whalter, comment avait-t-elle su que c’était moi sur la photo ? Ça pourrait très bien être un membre de sa famille. Elle avait dû déduire que c’était moi car elle pensait que ce devait être mon médaillon. Par curiosité, je l'ouvris quand même ; une bouffée de chaleur m'envahit. C’était bien moi sur cette photo.
— Waw, c'est quand même louche, me dit Freddy.
— C'est vrai, où a-t-il pu avoir une photo de moi enfant ?
— Digne d'un épisode d'Agatha Christie.
— Freddy, j’hésite. Je prends ou pas la carte de banque que les parents de Soumicha veulent m’offrir ?
— Lienli, t'es trop mignonne, j'te rappelle que t'es en cavale, t'as pas le choix, avec ça t'as une chance de survivre.
— He ho, NOUS sommes en cavale, j'te signale.
— Oui, mais moi, j'peux pas mourir.
— T'as gagné.
Je pris difficilement cette carte bancaire, mis ma veste, pris le doudou de Soumicha et m'en allai.
— Pour commencer, je pense qu'il serait bien d'acheter un sac pour y mettre tout le nécessaire, un sac de randonnée.
— Excellente idée, m'assura Freddy.
Je rentrai dans un magasin d'aventure, pris une tente pliable et un sac.
— Freddy !!! Regarde-moi ce prix.
— La vache, il ne te reste plus qu'à voler.
— Non ! Il en est hors de question, Freddy.
— T'as cru quoi ? Il n’y a pas tout l'or du monde sur cette carte. Regarde, vas aux caisses automatiques et mets la tente pliable dans le sac ; le sac n'est pas trop cher, tu pourras le payer facilement.
Anxieuse, je savais que je n'avais pas le choix, je m’exécutai ; j'avais l'impression d’être une vraie criminelle. Freddy, l'ayant remarqué, me regarda droit dans les yeux avant de me dire :
— Eh Lienli, ça va, t'as tué personne et c'est pour la survie.
Je me répétais cette phrase dans ma tête, mais ça n'avançait à rien. Depuis ce matin, j'avais remarqué que Freddy ne me rassurait plus comme avant. Et je ne me sentais plus aussi bien qu'avant. C'était peut-être à cause du décès de Whalter. Je me dis que ça allait passer. Le soir venu, Freddy et moi arrivâmes après des heures et des heures de marche dans un hôtel Formule 1. Nous étions tous les deux couchés sur le lit. Je m’apprêtais à dormir, mais je n’arrivais pas à me sortir de la tête tout ce qu'il nous était arrivé. Freddy s’en foutait complètement. J'eus parfois, l'impression qu'il était un peu mort. Je ne le sentais plus de faire ce tour du monde avec Freddy. Je m’endormis de stress.
Le lendemain matin, je déposai les clefs à l'accueil avant de demander une autre chambre à un Formule 1 situé à 23 km. Ça allait encore. La journée se passa dans un silence des plus total jusqu'au repas du soir. Nous allions nous diriger dans un restaurant ; arrivés là-bas, nous commandâmes puis il se lança :
— Désolé, Lienli, j'aurais pas dû te forcer à voler, c’était pas cool.
— Merci de t'excuser, en effet, ça me met vraiment mal, en plus la carte de crédit...
— Lienli, on l'a fait pour la survie, je te jure que tu peux être tranquille. C'est ma faute, j'aurais vraiment pas dû insister à voler ni à prendre la carte de crédit. Tu me pardonnes ?
— Oui, t’inquiète, c'est pas grave, ça doit être à cause du décès de Whalter.
— Bon Lienli, il serait peut-être temps d'installer la tente ; pas loin, il y a un camping.
— Ok.
UN PEU PLUS TARD...
— C'est enfin fini, la tente est prête, allons, j'entre.
— Waouw, t'as vu comment c'est spacieux.
Soudain, nous entendîmes des gens nous demander d'ouvrir la tente :
— Bonjour, qui êtes-vous ?
— Services de recrutement des enfants F.O.T.P.
— Je vous demande pardon ?
— Centre de recrutement des enfants qui ont fugué, sont orphelins ou qui ont des problèmes psychologiques.
— Heu... Mais ce n’est pas mon cas.
— Arrête de cogiter et suis-nous...
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