Octobre 2010

6 minutes de lecture

Après un retour en cours un peu compliqué, chacun avec de nouvelles habitudes à prendre et le vide de ne plus passer nos journées côté à côte, nous avions besoin de nous retrouver pour quelques jours, seuls, passer du temps ensemble et les vacances de la Toussaint arrivèrent à point nommé.

Nous avons gardé notre rituel du mercredi sur la piste, nous avons pu passer quelques après-midi ensemble le weekend, elle a fait la connaissance de mes parents et le courant semble passer plutôt bien entre eux. Avec Clémence, les choses ont été un peu plus difficiles au début mais Caro avait vite compris qu’elle n’avait rien à craindre de ce côté-là.

Pendant ces vacances, mes parents doivent passer quelques jours en séminaire professionnel à Paris, et je profite de leur absence pour inviter Caro à me tenir compagnie et découvrir un peu plus les détails de ma vie, mon petit village.

Partager mon intimité avec elle, partager son intimité avec moi, nous en avions parlé longuement, et nous savions ce que celà allait impliquer. Mais tout ça nous semblait normal, tout ça était normal, après quatre mois d’une relation quasiment fusionnelle.

Nous venons de rentrer chez moi après notre séance de sport, assez intensive je dois dire, et je laisse Caro se doucher la première, le temps de nous préparer une bonne collation. La place libre, je peux enfin profiter du jet d’eau tiède, mais c’est sans compter sur son imagination.

- Caro ? Qu’est-ce que tu fais là ?

- Rien, je profite juste du spectacle…

Mon seul réflexe est de tirer le rideau de la douche pour me cacher.

- Tu peux me passer ma serviette s’il te plait ?

- Tiens.

Mais lorsque je tire brusquement le bout de tissu je sens qu’autre chose l’accompagne et nous nous retrouvons tous les deux nus dans ma douche, nos deux corps collés l’un contre l’autre, nos deux bouches soudées, nos deux langues entrelacées.

- T’abuses un peu là non ?

- Écoute, j’en peux plus moi, on se tourne autour depuis le début de l’été, je veux bien être patiente, mais là… Dès que je te vois, dès que je t’entends, une nuée de papillons inonde mon ventre, j’ai des frissons partout, et là, tu étais nu dans ta salle de bains, on est seul chez toi sans aucun risque d'être dérangé.... J’ai pas pu résister.

- Ok, pas besoin de te dire ce que tu provoques chez moi, tu t’en es déjà aperçue je pense.

Pour toute réponse, un nouveau baiser fougueux est venu clore la discussion.

- Emmène moi dans ta chambre… Fais moi l’amour…

J’ai passé une main sur sa peau dorée, provoquant une nouvelle vague de frissons, puis m’écartant un peu j’ai glissé un bras sous ses genoux, l’autre dans son dos, elle a basculé naturellement dans mes bras et nous avons rejoint ma chambre où je l’ai délicatement installée sur le lit.

- T’as pas l’impression de précipiter les chose ma puce ?

- Précipiter ? Depuis le mois de juillet j’attends ça, maintenant que je suis arrivée à mes fins je veux enfin en profiter.

- Alors vas-y, profites-en, je suis tout à toi…

Le silence qui s'ensuit me laisse perplexe.

Caro ? Tu vas bien ?

- C’est juste que… Heu… Je… J’en ai envie, très envie… Mais… Mes premières expériences… C’était pas… J’ai trouvé ça nul…

- C'est-à-dire?

- Ben, c’était assez brutal… Ils ont pensé à eux avant de penser à moi… En plus, je me sentais pas vraiment prête… Je crois…

- Ah… Ok… Bon… Viens près de moi, faut qu’on discute un peu alors.

- T’es sûr…

Je lui prends tendrement la main pour l’attirer contre moi.

- Caro, c’est pas comme ça que ça va se passer avec moi. Je suis plus ce genre de mec. Donc d’abord tu vas devoir me dire un peu plus en détail comment ça c’est passé…

Lorsqu’elle essaye, gênée, de me donner ces quelques détails, je comprends immédiatement que je vais devoir faire preuve de patience et de douceur.

- C’est pas franchement mes meilleurs souvenirs, tu vois… Quand les copines ont raconté leurs premières fois, les préliminaires, tout ça, ça me mettait mal à l’aise de pas avoir vraiment connu la même chose… Mais je sais que t’es pas comme ça, je suis sûre que ça se passera bien avec toi…

- Bon je te cache pas que ça m'a un peu refroidi, ton histoire, mais si tu es sûre de toi…

- Arret de parler et viens, putain, j’en peux plus…

- Hey, calme toi, j’arrive, gourmande… Si ça va pas, si tu as mal ou quoi que ce soit, tu me le dis et j’arrête, ok ?

- Ok. Maintenant viens ici !!!

J’ai posé la main sur sa joue et commencé à l’embrasser avec envie, puis mes mains ont commencé à parcourir son dos, ses épaules, ses fesses musclées, tandis que les siennes caressaient mon torse encore humide.

Dans la pénombre je découvre son corps nu, je caresse chaque parcelle de sa peau sucrée, de ses jolis seins fermes durcis par le désir, jusqu’à ses douces cuisses musclées. Je la sens frissonner sous mes caresses, qui restent somme toute assez sages.

Ses mains sont hésitantes, timides, inexpérimentées mais je trouve ça vraiment attendrissant, je frissonne aussi, surpris par la douceur de ses caresses qui commencent sérieusement à faire monter l’envie en moi. Rapidement, tour à tour, nos bouches sont venues accompagner nos mains faisant augmenter notre désir par vagues successives.

Jamais je n'avais pris autant de temps pour découvrir le corps d’une fille, jamais aucune n’avait montré autant d’attention à mon propre plaisir. Malgré ses aveux sur son inexpérience, je sentais bien qu’elle avait étudié la chose, comme à son habitude pour tout ce qui l’intéressait et je dois dire qu’elle savait précisément ce qu’elle faisait.

J’étais à deux doigts de m'enflammer lorsqu’elle a décidé de passer à la vitesse supérieure, je l’ai laissée prendre l’initiative, m'allongeant sur le dos pour lui laisser la liberté de ses mouvements, la maîtrise lors de ce moment si délicat. J’ai senti son corps se crisper, ses muscles se contracter, j’ai cherché son regard, elle a trouvé le mien, et les yeux dans les miens elle a accentué le poids de son corps, j’ai vu un éclair de douleur sur son visage, j’ai aperçu le doute aussi, lorsque je suis enfin venu buter au fond d’elle.

Je l’ai attirée contre moi, pour la rassurer, pour la réconforter, ma main caressant tendrement ses cheveux.

Contrairement à nos séances d’athlétisme, ce coup ci, l'endurance n’a pas été notre point fort et nous nous sommes écroulés après quelques minutes seulement, assommés par les émotions.

Elle m’a repoussé sur le dos, puis est venue se blottir contre moi, posant la tête sur mon torse encore trempé. J’ai senti rapidement des larmes couler sur ma peau.

- Mon cœur ? Tu vas bien ?

- Oui. T’inquiète pas… C’est juste que ça fait drôle… Je me sens un peu bizarre en fait… Je… Je sais pas… J’ai eu mal au début… Et après… C’était bien… Mais je suis un peu déçue… Et en même temps je suis si heureuse… D’avoir enfin franchi le pas… D’avoir pris quand même un peu de plaisir…

- Le plus important c’est que tu aies pris un peu de plaisir cette fois, la prochaine fois ça sera encore mieux tu verras et les fois suivantes encore plus…

- Merci mon bébé… Merci de prendre soin de moi, de faire attention à moi… De me protéger…

- Caro… C’est normal, je suis là pour ça … Tu me rends tellement heureux depuis quelques temps… Je… Je t’aime Caro… Je t’aime tellement que ça me fait peur parfois…

- Je t’aime aussi Justin… Depuis le début j’ai compris qu’avec toi, c’est différent des autres, je sais pas pourquoi…

- Si tu veux être rassurée, je peux te dire que… J’ai jamais autant apprécié ce genre de moment avec une fille…

- Tu… Tu dis ça juste pour me faire plaisir… Je suis pas sûre d’avoir été à la hauteur…

- Tu peux le dire… T’as été même plus qu'à la hauteur… C’est pas l’expérience qui compte, le nombre de fois ou l’habitude, maintenant, pour moi, ce qui compte c’est de se sentir vraiment bien, avec la bonne personne, de passer un moment agréable avec elle…

Nous avons fermé les yeux quelques minutes, sentir ce corps doux et chaud contre le mien m’a détendu, et je pense que les émotions ont fait le reste pour elle.

Nous sommes restés de longues minutes, sous les draps, nous avons continué à discuter de l’étape que nous avions franchie, j’ai essayé de la rassurer du mieux possible, même si c’était la première fois que j'assumais vraiment ce rôle.

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