Samedi 1er Septembre 2012

5 minutes de lecture

- Voilà, maintenant vous êtes au courant tous les quatre. Je sais que c’est un peu surprenant, surtout après toutes ces années d’amitié, mais…

- Surprenant? Vous pouvez le dire… Même si je crois qu’on pensait tous que ça finirait par arriver… On parlait même de vous marier à une certaine époque…

- Nadine, Pierre, p’pa, m’man, c’est pas la première fois non plus… Quand on s’est connu, avant d'être amis, on est déjà sorti ensemble quelques semaines, pour l’anniversaire de Jessica, y’a quatre ans. En fait, c'est ce jour-là que tout a commencé entre nous.

- J’y crois pas que vous nous ayez caché ça Justin… Et surtout qu'on ne se soit rendu compte de rien…

- Annie, on a su être discret, si mon père avait su ça à l’époque, je crois que ton fils aurait passé un sale quart d’heure, non p’pa?

- Maintenant que je le connais, non, mais c’est vrai qu'à l'époque, certainement que je lui aurais collé la frousse, histoire qu’il fasse pas l'imbécile avec Clémence.

- Je crois qu'à l'époque t’aurais pas eu besoin de ça… J’avais peur de toi, il aurait suffit d’un simple regard…

- En tout cas, c’est une super nouvelle…

- Oui, on est heureux pour vous deux.

J’ai immédiatement pris dans la mienne la main de Clémence, qui était venue s'asseoir sur mes genoux, passant un bras autour de mes épaules, soulagée du déroulement de ce début de soirée.

La nouvelle a été dure à annoncer, nous nous connaissons depuis quatre ans, nos parents à peine moins et nous appréhendions leurs réactions, alors, pour faciliter les choses, nous avions décidé de leur en faire l’annonce au même moment.

C’est pour cela que Clémence avait proposé d’organiser un barbecue chez ses parents, d’inviter les miens, sous couvert de fêter notre retour de vacances et la réussite de celles-ci, pour leur annoncer la nouvelle.

Après une semaine à nous cacher, à rester discrets, à être vigilants pour ne pas faire de bourde, à fuir le plus souvent possible la proximité de nos proches, passant tous nos après-midi à parcourir les alentours à vélo pour trouver les coins de baignade les plus reculés, nous pouvons enfin nous afficher en public.

Coucou les copaings!!!

Voilà, ce soir nous avons une grande nouvelle à vous annoncer. Après quatre années d’amitié, après avoir vécu des moments magnifiques tous les deux, avoir partagé aussi nos malheurs et une superbe semaine de vacances, nous avons décidé de mettre un terme à cette amitié…

Oui, aujourd'hui nous vous annonçons que notre amitié prend fin… Eh oui!!! Nous avons la joie, le plaisir, l’immense bonheur de vous annoncer que nous sommes en couple.

Ce… Rapprochement a eu lieu lors de la dernière journée de notre périple, à Rennes-le Château, pendant la visite du village…

Enfin, voilà, on est encore sur notre petit nuage et on vit à fond nos derniers jours de vacances ensemble avant le retour aux études, alors faites comme nous et profitez bien…

Pour vous remercier, voici encore quelques photos de notre voyage.

A bientôt pour de nouvelles aventures.

Ju et Clem.

Nous avons décidé de passer une nouvelle fois la nuit chez moi, nous serions plus tranquilles à l’étage qui m’était réservé, plutôt que chez elle où elle partage la maison entière avec ses parents. Sitôt arrivés, nous avons filé dans ma chambre et, à peine la porte fermée, elle m’a projeté sur le canapé, s’est installée à califourchon sur mes cuisses et nos lèvres se sont soudées dans un baiser passionné et tendre. Après avoir déboutonné ma chemise, ses mains se sont posées sur mon torse, caressant délicatement ma peau et faisant apparaître des frissons de désir. J’ai délicatement déposées les miennes sur ses fesses, n’osant pas m’aventurer sous sa jupe.

Même à ce moment où je touchais pleinement la réalité de notre relation, je n’arrivais pas à me convaincre que tout ça n’était pas un simple rêve.

Mes mains sont remontées lentement dans son dos, passant sous son chemisier noir, pour redécouvrir le contact de cette peau douce et chaude, j’ai senti un frémissement la parcourir sous ces premières caresses.

Reprenant quelque peu mes esprits, j’ai trouvé la force de soulever son corps musclé et élancé, sans mettre fin à nos baisers, pour traverser ma chambre et venir la déposer délicatement sur mon lit. Dans la manœuvre, sa jupe était remontée, mes mains se retrouvant sur ses fesses continuaient leurs caresses de part et d’autre de la dentelle qui les couvrait.

Elle a fait glisser ma chemise, déboutonné son chemisier, et j’ai découvert un peu plus son corps caché dans la pénombre de ma chambre, si proche, je l’ai ôté délicatement, dégrafant son soutien gorge dans le même mouvement, pour la laisser venir se blottir contre moi dans un tremblement, je goûtais enfin à ce contact particulier, la douceur de sa peau frissonnante contre mon torse.

-T’as froid mon cœur ?

- Ouais, un peu, mais ça va.

- Bouge pas…

Je me suis penché pour attraper la couverture et nous y enrouler tous les deux, histoire de prolonger cette étreinte.

-Merci.

Finalement je me suis décidé à enlever sa jupe et au moment où je la devine, quasiment nue, je ressens un profond désir pour ce bout de femme qui partage mon lit. Elle, qui dégage tant d’assurance habituellement, semble gênée de se trouver ainsi, sous mes yeux, alors que ce que je devine à peine dans la pénombre m’inspire un mélange d’envie, de peur et de fierté.

Elle profite de ce moment d’absence pour enlever mon short en jean, venir embrasser mon ventre, qui a retrouvé un semblant de musculature, et y poser sa joue, je caresse son visage, ses cheveux, son dos, ne pouvant rompre ce délicieux contact, avant de décider de nous glisser sous les draps, blottis l’un contre l’autre, échangeant caresses et baisers dans un heureux silence.

L’étreinte fut douce, tendre et intense, nous sommes arrivés à dompter l’envie furieuse que nous avions l’un pour l’autre et fait durer ce moment le plus longtemps possible. Nous avons joui, ensemble, dans un concert de gémissements étouffés par nos baisers et de soupirs de plaisir, puis nous nous sommes endormis blottis l’un contre l’autre, terrassés par les émotions de cette soirée particulière.

Le lendemain le réveil fut coquin et passionné, le rêve se prolongea encore quelques minutes sous la douche, nous venions de découvrir de nouvelles friandises que nous ne pouvions nous empêcher de déguster. Puis après un petit-déjeuner rapide mais copieux, nous avons de nouveau rejoint notre terrasse, notre café et, cette fois, plus besoin de nous cacher.

Cette première journée de liberté, où nous pouvons vivre notre relation au grand jour, commence de la plus belle des manières, sous le soleil de septembre, en laissant libre cours à nos envies, sans pour autant bouleverser nos habitudes.

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