Après le délicieux dessert, nous repassons au salon pour partager le café et échanger nos cadeaux tout en complimentant Clémence.

Pour nos parents, François et Marinka nous avaient servi de fournisseurs et avaient concocté deux corbeilles de produits artisanaux, notamment des conserves du fameux cassoulet de grand-mère, du pâté et du vin dégustés cet été, un sachet de Runebergstårta, de petits biscuits secs finlandais aux amandes, recouverts de glaçage et qui se dégustent avec un peu de confiture de framboise, artisanale, qu’ils n’ont pas oublié d’inclure à leur envoi, ainsi que tout un tas de petites gourmandises glanées chez les artisans locaux ou faites maison.

- Mais ça vient d’où tout ça?

- Commande spéciale… Nos hôtes de cet été, François et Marinka, nous ont trouvé tous les produits sur les marchés autour de chez eux, le cassoulet c’est la grand-mère de François qui le fait, les biscuits Finlandais, faits par Marinka, le pâté c’est un de leurs voisins, les framboises de la confiture c’est de leur jardin…

- Ah!!! Le fameux cassoulet!!! Très bonne idée les enfants, au moins c’est un cadeau utile…

- Plutôt que des bibelots juste bons à attraper la poussière…

De la part de mes parents, je reçois une nouvelle paire de chaussures de sport, plus adaptées à mes nouvelles habitudes, mes baskets n’étaient plus adaptées à ma pratique de ces derniers mois, depuis que j’avais délaissé la piste d’athlétisme et les routes goudronnées, pour les chemins. Clémence a droit à une après-midi bien-être chez une de nos voisines, qui tenait un salon de massages dans le village voisin de Marsillargues.

Mes beaux-parents, guidés par leur fille certainement, avaient choisi pour moi une nouvelle tenue de sport, un short bleu marine et orange avec le maillot assorti, identique à celle qu’ils offrent également à leur fille et qu’ils accompagnent pour elle de quelques accessoires supplémentaires.

Les derniers cadeaux à être distribués sont ceux de chacun des couples, j’avais trouvé pour Clémence, dans une boutique d’Avignon, deux jolis bracelets, le premier, identique à celui que je porte ce soir, était une combinaison de perles de pierre de lave de différentes teintes, de billes d’hématite et de châtaignier, et le second un simple jonc en argent que j’avais fait graver à l'intérieur “C et J: 2.5.2008 - ∞”, comme pour sceller définitivement nos vies ensemble, quoi qu’il arrive.

- Juss… T’es fou!!! Fallait pas… Ils sont superbes… Et…

Au moment où elle tombe sur la gravure, je vois ses yeux s’embuer.

- T’es d’accord avec ça au moins?

- Plus que jamais… A la vie, à la mort… Merci mon amour… Tiens… A ton tour.

Lorsque j’ouvre le paquet, je découvre tout d’abord un fin cordon de cuir auquel est accroché une magnifique croix cathare en bois, symbole du souvenir de cet été, je reconnais immédiatement, au parfum qu’elle dégage, qu'il s’agit de cade sauvage, le collier est épinglé sur un t-shirt de mon groupe de musique préféré, Nirvana, celui du MTV Unplugged, et enfin, en dessous, deux photos superposées dans un superbe cadre en bois gravé à la main, la première, que je n’avais encore jamais vue, de nous deux enlacés au bord du Gardon, il y a environ quatre ans, et la seconde prise il y a quelques mois sur les remparts de Rennes-le-Château par un touriste belge, où nous posons côte à côte avec les Pyrénées en toile fond.

- Merci ma puce… Je les adore… Tu m’aides à attacher le collier?

- Je suis soulagée qu’il te plaise, tu remerciera François à l’occasion, il l’a fait sculpter exprès pour toi, il est unique et il te va trop bien…

- Et cette photo… On dirait des enfants et regarde comme j’étais gras… D’où tu la sors?

- C’est Jess qui nous avait pris en photo et elle me l’avait donnée… Je l'avais scannée et j’en ai toujours gardé une copie dans mon portefeuille…

- Allez les jeunes, on en peut plus nous, on va aller se coucher… Heureusement que tout le monde dort ici ce soir…

- On va aller se poser dans le jardin un moment… Prendre le frais et profiter des étoiles…

- Ne tardez pas trop quand même… A demain…

- A demain…

- Viens… Elle m’attrape par le bras, nous sortons dans le froid de la nuit en enfilant rapidement nos vestes et elle m'installe sur un transat avant de s'asseoir à califourchon sur moi.

Enfin seuls… J’en pouvais plus!!!

- Il t’arrive quoi?

- Une envie folle de t’embrasser… Je suis désolée mais j’ai encore du mal devant nos parents… Je n’ai pas le temps de répondre que je suis envahi de baisers et de mains. Mains qui se font rapidement curieuses, venant se poser sur mon torse à travers la chemise, tandis que sa robe m’interdit ce genre de gestes.

- Putain mais elle est pas juste cintrée ta chemise, elle est carrement moulante… Et ce qu’elle moule à l’air très appétissant… T’as encore pris du muscle et je vais devoir me méfier…

- Clems… T’as rien à craindre… Tu sais que je suis fidèle…

- Bien sûr… Mais Juss… Ça signifie quoi, pour toi, ce que tu as fait graver sur le bracelet?

- La même chose que pour toi je crois: nous deux, c’est à la vie, à la mort maintenant…

- On est d’accord…

- Clems, je veux qu’on fasse un pacte tous les deux ce soir: peu importe comment ça va se passer entre nous à l’avenir, je te fais la promesse de rester un ami fidèle, de toujours respecter tes choix, tes décisions, de ne jamais te faire de mal et d'être franc avec toi. Tu marches?

- Bien sûr que oui je marche Juss… Je veux qu’on se dise tout mon coeur, pas de cachotteries… Et si jamais ça venait à plus marcher entre nous, je veux pas qu’on se force et qu’un de nous deux soit malheureux… Mais je veux pas qu’on s’éloigne l’un de l’autre…

- Je marche…

- A la vie, à la mort!

Je l’embrasse tendrement, avant de la soulever et de la porter en chancelant jusqu’à sa chambre le plus discrètement possible. Une fois la porte fermée et nos manteaux déposés sur le dossier d’une chaise, nous poursuivons l’ouverture de nos cadeaux. Mon pull ne tarde pas à planer jusqu’au bureau, tout comme sa robe, j’en profite pour m’éloigner d’elle et admirer son corps, encore amaigri, dans la douce lumière tamisée. Elle porte un très joli ensemble en dentelle couleur lavande, ensemble que je ne lui connaissais pas et qui lui va à ravir, le soutien-gorge met en valeur sa délicieuse poitrine, le shorty moule admirablement ses jolies fesses rebondies et ses bas soulignent la finesse de ses jambes musclées.

Rapidement, sous mes yeux gourmands, elle entreprend de terminer elle même son effeuillage, retirant un à un ses bas de façon sensuelle, glanant mon aide pour dégrafer son soutien gorge, venant frotter ses fesses de façon outrageusement excitante sur la bosse qui s’est formée dans mon pantalon. Je l’avoue, je suis en train de littéralement me consumer sur place lorsqu’elle ôte le dernier rempart de dentelle et voyant cela, elle décide de venir m’aider à me débarrasser de mes habits, pour nous faire basculer, nus, sur son lit.

- On dirait que le petit spectacle t’a plu…

- T’imagines même pas… Je suis en feu ma puce… Je crois que je vais exploser…

- Et moi donc… Cette chemise… J’y ai pensé toute la soirée…J’en ai des fourmis…

- Je t’aime ma chérie…

- Je t’aime mon coeur…

Sur ces mots, nous nous sommes glissés sous les draps pour assouvir notre désir ardent, calmer notre excitation et terminer de célébrer ce réveillon comme il se doit, dans un concert de gémissements, que nous tentons d’étouffer tant bien que mal en nous embrassant longuement.