L’obscurantisme

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Les cloches sonnaient midi et la foule était très dense. Aaron laissa les chevaux au maréchal- ferrant pour qu’il leur donne à manger et à boire. Il n’en avait pas pour longtemps. Rose entra dans une petite épicerie pour s’approvisionner en vivres, tandis qu’Aaron l’attendait à l’extérieur, observant les villageois qui se dirigeaient tous vers la place centrale, entraînant, au passage, les indécis. Quelque chose d’inhabituel se tramait. Aaron saisit le bras de Rose et tous deux longèrent la grande rue qui débouchait sur la place du village. Là, des centaines de personnes s’étaient amoncelées devant un grand podium. Rose reconnut l’évêque qui discutait avec d’autres moines. Sur le côté, se dressaient quatre bûchers, dont deux attribués à des femmes. Ils avancèrent un peu plus près, mais Aaron retint la jeune femme. Ils devaient s’éloigner. Rester sur la place était bien trop dangereux. Mais, sa capuche relevée sur la tête, Rose le tira vers le bûcher. Là, devant leurs regards affligés, une petite fille hurlait, voyant sa maman qui allait être brûlée vive. Son grand frère la tenait par le bras, implorant la clémence de l’évêque. Rose plaqua ses mains sur la bouche, la scène était insupportable. L’évêque n’écoutait rien et se préparait à faire exécuter sa sentence.

- Faites quelque chose, Aaron, dit-elle en se retournant face à son compagnon.

Aaron regarda autour de lui, mais il y avait bien trop de monde. Il jeta un regard sur les condamnées qui regardaient le ciel, implorant un dieu qui ne viendrait pas les sauver. Rose, les larmes aux yeux, le supplia d’intervenir.

- Je ne peux rien faire, lui répondit-il, atterré. Elles sont condamnées.

Rose ne pouvait l’accepter, alors, elle se précipita vers le podium. Il la rattrapa de justesse et la tira en arrière. Rose, en colère, lui fit face.

- Vous n’avez qu’à regarder l’évêque et lui dire de les relâcher ?

- Pour ça, il faudrait que je me dresse devant lui. Je serai, alors, reconnu et les Dominicains s’empareraient de moi.

- Il faut faire quelque chose, regardez cette fillette !

Aaron promena son regard sur le côté, baissa la tête, remonta un peu plus sa capuche et se dirigea vers la petite fille. Il n’était qu’à dix pas du podium où l’évêque prononçait la mise à mort, accusant les femmes d’être de viles sorcières, des gourgandines du diable. Aaron saisit la petite fille dans ses bras et lui tint le visage entre ses mains, sous le regard interloqué de son frère. Il enfouit son regard vert dans le sien et lui dit tout bas :

- Ta maman est morte accidentellement, tu ne te souviens pas de ce jour mais tu conserves des souvenirs merveilleux de ces moments passés avec elle.

Il la déposa dans les bras de son frère et se dressa devant lui.

- Tu seras un bon frère et tu travailleras afin que ta petite sœur ne manque de rien. Ta maman est décédée accidentellement, mais tu ne te souviens plus du jour. Rentre chez-toi préparer le repas.

Le jeune homme resta quelques minutes, alors que les flammes commençaient à lécher les pieds de sa maman. Il regarda sa sœur, et s’excusa car ils devaient rentrer.

Un cri attira l’attention d’Aaron. Jean, le moine Dominicain, traînait Rose devant l’évêque. Aaron était effondré.

- Monseigneur, c’est cette femme qui a délivré le diable de sa geôle.

L’évêque se dressa et la foule se tourna vers elle, alors qu’elle était à genoux devant les deux femmes qui périssaient dans des flammes purificatrices. L’homme d’église dévala les marches et la regarda avec dégoût.

- Je te croyais pieuse mon enfant, mais tu t’es accoquinée avec Satan, cédant ton âme en pâture aux enfers.

- Ce n’est pas le diable que j’ai délivré ! s’écria-t-elle.

- Sorcellerie ! s’écria l’évêque. Tu t’es donnée à Satan, lui-même, et je suis persuadé que ta matrice attend un petit Lucifer.

Jean agrippa la chevelure blonde et la secoua vivement pour la faire avouer. Rose lâcha un sanglot, se sentant prise au piège.

- Si nécessaire, je le referai, sans hésitation, car il n’est pas le diable.

L’évêque resta de marbre, elle venait d’avouer. Aaron contourna les spectateurs, il devait agir, maintenant. Jean adressa un signe de tête et l’évêque la condamna au bûcher. Aaron souffla fortement et envoya sur le côté sa grande cape noire. Il s’avança devant les inquisiteurs et retira sa chemise, en gonflant le torse.

- Je suis celui que vous recherchez.

- Toi… souffla Jean en le reconnaissant. Voici le diable en personne ! cria-t-il.

Interloquée, la foule laissa échapper un grognement sourd. Aaron s’approcha de l’évêque, espérant croiser son regard. Mais ce dernier fit signe à ses soldats de le neutraliser. Dix gardes l’encerclèrent, armes à la main.

- Je vais faire diversion, Rose. Fuyez ! dit-il en se dressant devant les hommes armés.

Rose fit un signe négatif de la tête. Il lui redemanda de fuir en se jetant sur les gardes. Les coups fusèrent, les épées le transpercèrent de toute part. Le sang s’écoula sur le sol en terre battue. C’est à ce moment que Rose se libéra des mains du moine et s’enfuit à toute jambe. Aaron lui cria de l’attendre au bord du fleuve, il en aurait, certainement, pour un moment.

Une lame le traversa de part en part et il tomba à genoux. Quatre soldats le tirèrent sur un des bûchers où il fut solidement attaché. L’évêque brandit sa croix à bout de bras et récita des passages de la bible. Aaron essaya, en vain, d’attraper le regard de l’évêque, mais ce dernier donna l’ordre d’enflammer le bûcher. Aaron sentit la chaleur monter, cette fois-ci, il ne pourrait pas se libérer. S’il se transformait, il deviendrait un danger pour les enfants, les femmes et les vieillards amassés sur la place. Il ferma les yeux, acceptant son sort.

Les flammes léchèrent ses jambes, il hurla. Ses cheveux s’enflammèrent puis tout son corps s’affaissa et disparut derrière les flammes purificatrices. L’évêque récitait des prières, satisfait de voir le disciple de Satan partir en fumée. Aaron prit une longue inspiration, la dernière, et hurla de toutes ses forces. Il sentait sa chair fondre, ses os s’enflammer, il gémit en plongeant son regard dans le ciel et rendit son dernier souffle.

Plus tard, alors que les brasiers étaient encore incandescents, des hommes vinrent jeter des seaux d’eau pour les éteindre. Il ne restait plus rien des condamnés, juste un tas de cendre. Trois hommes balayèrent la place pavée, jetant encore de l’eau afin d’effacer toute trace du massacre. Un mince filet d’eau s’écoula le long de la rue, se mélangeant aux eaux usées de la ville. Le petit courant serpentait sur les pavés centraux pour enfin venir se jeter dans le fleuve.

Rose arriva au bord du fleuve, et s’effondra, entendant encore les cris des malheureux en proie aux flammes. En larmes, elle maudit ces hommes d’église qui se délectaient des tortures infligées à des innocents. Pourtant, elle était croyante, mais les agissements du clergé étaient tellement éloignés de sa foi. Elle resta là, de longues heures, sachant très bien que son compagnon de route ne viendrait pas. Une fois de plus, il l’avait sauvé au péril de sa vie.

- Pardonnes-moi, Aaron. Lâcha-t-elle dans un sanglot.

Poursuivie par les gardes, la fuite restait la seule issue. Mais comment faire ? Ils étaient partout. Elle se leva et longea le fleuve, se dissimulant dans les broussailles, franchissant des monticules de rochers. Arrivée à un coude où l’eau faisait des remous, elle s’arrêta pour se rafraîchir le visage.

Sur l’autre rive, une femme et son enfant remplissaient des gourdes. Elle soupira puis se redressa. Là, devant ses yeux, l’eau venait de virer au rouge et les tourbillons s’étaient apaisés. Elle sursauta : l’eau venait de se changer en sang. Elle repensa aux dix plaies d’Égypte destinées à contraindre Pharaon de libérer le peuple hébreu.

Des bulles vinrent éclater en surface puis un bouillon se forma au centre. Il devint de plus en plus fort jusqu’à éclabousser le rivage. Le sang se compacta, formant une boule qui tourbillonnait de plus en plus vite. Comme si quelque chose se débattait à l’intérieur. Un grondement résonna faisant trembler la jeune femme, tétanisée devant cette scène incroyable. Tout le fleuve vibrait, des vaguelettes vinrent s’échouer sur les rochers. Les remous reprirent et la boule disparue. Elle se leva et regarda de plus près. Étrangement, le fleuve avait l’air de s’apaiser. Le coude reprit sa course et les vagues s’éloignèrent du rivage. Là, dans un remous, une tête apparue, puis des épaules ainsi qu’un torse tout entier. Rose n’en revenait pas : Aaron sortait de l’eau, les cheveux collés au corps, la peau encore fumante. Il avançait vers elle, le regard fixe, complètement nu. Rose se redressa, elle aurait voulu se jeter dans ses bras, mais la nudité de son compagnon la dissuada. Elle savait qu’il avait encore bien des dons qu’elle ne connaissait pas, mais, à présent, elle lui faisait pleinement confiance. Sa joie éclatait, Aaron était en vie. Il posa ses pieds sur le sable du rivage. Sa respiration était rapide, ses mains tremblaient encore après cette prouesse. Tous deux, un peu secoués par ce qu’ils venaient d’endurer, se regardèrent, ne sachant pas quoi dire.

- Si vous me prêtiez votre cape, Rose !

Confuse et un peu intimidée, elle bafouilla et la lui tendit. Il l’entortilla autour de sa taille et replia les coins sur ses hanches, puis essora ses cheveux et renoua sa tresse.

- Je ne vous poserai pas de questions ! assura Rose.

- Tant mieux, je ne saurais pas quoi vous répondre. Mais ne refaites plus jamais ça, je n’apprécie pas particulièrement le bûcher.

Rose, lui fit un beau sourire et s’excusa. Aaron posa les mains sur ses épaules et plongea son regarda dans le sien, sans, toutefois, l’hypnotiser.

- Il faut impérativement m’écouter, Rose. Je n’ai pas de temps à perdre à me faire torturer par les Dominicains.

- Oui, je comprends, mais cette petite fille…

- Rose ! Il y a de nombreuses exécutions sur terre, et vous ne pouvez rien y faire. Ces prêtres sont puissants et vous ne pouvez pas sauver tout le monde.

Aaron recula et regarda autour de lui, ses mains tremblaient continuellement.

- Il faut que vous mangiez, n’est-ce pas ? questionna Rose.

- Exactement ! Et aussi trouver de quoi me vêtir. Nous allons longer le fleuve, il doit bien y avoir une maison quelque part.

Ils repartirent, tous deux, en se dissimulant dans les fourrés, à l’abri des regards. Arrivés à hauteur d’un moulin, Aaron prit la main de Rose et l’aida à grimper une petite colline qui menait à la propriété. Dans le jardin, le linge séchait sur une corde. Aaron se servit et s’habilla à la hâte. Rose tambourina à la porte et une femme corpulente ouvrit. La jeune femme présenta son ami et sollicita l’hospitalité, mais l’épouse du meunier lui claqua la porte au nez. Aaron l’ouvrit de nouveau et la regarda dans les yeux. Il lui parla calmement et cette fois-ci, elle les fit entrer puis les conduisit dans la cuisine où une odeur agréable de pain chaud envahissait toute la pièce. Aaron regarda les plats qui mijotaient sur le fourneau et se servit copieusement. Il rompit la grosse miche de pain et trempa le quignon dans la casserole. La meunière restait là, à le regarder dévorer tout le repas qu’elle avait soigneusement préparé. Aaron prit une écuelle en bois et servit deux louches à sa compagne. Rose prit place à table, un peu gênée de se rassasier dans de telles conditions, mais elle avait faim, alors, elle ne se fit pas prier.

Une fois le repas terminé, tous deux ressortirent du moulin et tombèrent nez à nez avec le mari qui entrait pour déjeuner.

- Qui êtes-vous et que faites-vous là ? s’écria-t-il.

Aaron soupira, puis les yeux dans les yeux, il apaisa le meunier qui les laissa partir, sans difficulté. Les deux compagnons de route reprirent leur quête. Ils se dirigèrent vers le Nord, mais cette fois, sans monture. « Que de temps perdu ! », se disait Aaron espérant ne plus rencontrer d’obstacles. Ils marchèrent tout le reste de la journée, loin des routes principales pour ne pas être capturés. Et c’est à la tombée de la nuit, qu’ils s’arrêtèrent dans une auberge modeste. Rose donna le reste de la bourse au tavernier, demandant une chambre pour la nuit et un repas. Mais c’était insuffisant. Aaron se redressa et s’apprêta à plonger son regard vert dans les yeux du tavernier, mais Rose le stoppa.

- Que pourrions-nous avoir pour ça ?

- Ma petite dame, nous avons beaucoup de monde en ce moment, et la seule chambre disponible est bien au-dessus de vos moyens.

- Nous voulons juste nous reposer.

Le serveur les regarda et posa son plateau sur le côté.

- Nous avons un dortoir, juste à côté des écuries.

- Ce sera parfait, répondit-elle, pas tout à fait convaincue que ce soit l’avis d’Aaron.

Ils prirent place à table ou une maigre part de viande grasse accompagnée de navets filandreux leur fut servie.

- Nous devrions arriver demain dans l’après-midi, dit Aaron en essayant de couper la viande.

- Et après, que se passera-t-il ?

- Je vous mettrai en lieu sûr.

- Et vous ?

- Moi, je retournerai d’où je viens.

- Où ?

- Ne posez pas de questions et mangez.

Rose soupira, elle aurait tant voulu plus d’explications, mais elle devait se contenter de ce qu’il voulait bien lui dire. Deux hommes prirent place à leur table. Aaron fit signe à Rose d’écouter, car leur conversation attisait sa curiosité.

- Alors, que s’est-il passé ? questionna l’un d’eux.

- J’ai tout perdu, tout !

- La sécheresse ?

- Non, des milliers de sauterelles. Des nuages entiers, elles ont tous dévoré. Toute la contrée Nord a été rasée, il ne reste plus que la poussière.

- Comment cela se fait-il ?

- Je n’ai jamais rien remarqué d’aussi désastreux, mon frère.

Aaron posa ses couverts sur la table et accusa le coup. Le compte à rebours avait commencé. Il souffla fortement et se prit la tête entre les mains. Rose ne le quittait pas du regard, ne comprenant pas ce qui le mettait dans une telle détresse. Aaron se leva tout en s’appuyant sur la table et sortit. Rose, lui emboîta le pas et le rejoignit un peu plus loin. Il était accroupi. La voûte céleste éclairait les champs et la lune en illuminait les contours leur donnant une couleur argentée. Rose s’approcha doucement, ne voulant pas l’interrompre, mais il se retourna et la fixa. Elle prit place à ses côtés, sans articuler un mot.

- J’ai perdu trop de temps ! souffla-t-il dépité. Je suis désolé !

- Désolé ? De quoi ?

- Il a commencé. Et il est trop tard pour l’arrêter maintenant.

- Qui ? Votre ami ?

- Ce n’est pas mon ami, Rose. Je suis le portier. Ne posez pas de question sur ce sujet, je vais devoir en répondre, ma responsabilité est en jeu.

- Vous avez perdu du temps à cause de moi, c’est ça ?

- Je vous avais choisi, je savais ce que je faisais.

- Si j’étais restée dans ce couvent ?

- Tout aurait été différent. Je suis désolé, tout ce qui se passera, à présent, va être nettement plus compliqué.

- Est-ce que je peux faire quelque chose ?

Aaron fit un large sourire, étouffant un rire moqueur. Il se redressa et passa son bras autour de l’épaule de la jeune femme.

- Je voudrais tellement vous mettre en sécurité. Dit-il en scrutant chaque parcelle de son visage.

- Et c’est impossible maintenant ? C’est ça ?

- Maintenant, nous sommes bien trop recherchés, et les sauterelles ne sont que le début d’un déluge annoncé. Tout va s’accélérer, tout va devenir sombre et la mort frappera à toutes les portes.

- C’est cette personne en question ? C’est lui qui en est l’instigateur ?

- Oui ! affirma-t-il en baissant la tête.

- Pourquoi ?

- Parce que j’ai été faible, Rose. Tout ceci est de ma faute !

- Je ne vous crois pas, Aaron. Je suis certaine que c’est autre chose, et que vous ne me dites pas tout.

- Oh non, je ne m’exposerais pas à vous raconter toute l’histoire, ça prendrait bien trop de temps. Il faut que je parte, très vite en espérant arriver à temps !

- Très bien ! répondit-elle en se levant.

Aaron la regarda s’éloigner. Avait-elle compris que cette quête était bien plus grave que ce qu’elle pouvait imaginer ? Elle avait disparu dans l’écurie. Aaron se leva et se prépara à partir, il devait la laisser là, seule et accomplir sa mission.

Il arpenta le chemin qui zigzaguait entre les maigres pâturages quand il entendit des sabots marteler le sol. Il se retourna, c’était Rose qui revenait, encapuchonnée, deux étalons et une cape noire au bout du bras. Elle s’arrêta à son niveau, lui tendit la cape et le licol du second cheval. Aaron hésita, la laisser venir avec lui, c’était la condamner à une mort assurée.

- Nous irons bien plus vite à cheval ! dit-elle en espérant rattraper ses erreurs.

- Il n’est pas question que vous me suiviez, Rose. C’est bien trop périlleux.

- Et bien, ma mort servira à quelque chose. Me cacher derrière des murs de pierres, n’est pas mon fort, je veux être avec vous.

- Vous n’imaginez pas…

- Montez ! ordonna-t-elle. Si vous en avez assez de mes questions, moi j’en ai assez de vous entendre dire que je suis une petite fille !

- Ce n’est pas ce que j’ai dit…

- Alors, montez ! s’écria-t-elle.

Aaron la regarda, cette femme déterminée, battante, était parfois si agaçante. Mais il devait se rendre à l’évidence, elle n’avait pas sa langue dans sa poche. Il sourit et monta.

****

Ils avaient chevauché toute la nuit et s’étaient reposés dans une petite clairière pour permettre aux chevaux de reprendre leurs souffles. Rose était allongée dans l’herbe fraîche tandis qu’Aaron dessinait sur une souche un pentagramme. Il exécuta son rituel, sous les yeux de sa compagne, et étudia l’itinéraire à emprunter. Rose se redressa, consciente qu’il faisait tout son possible pour retrouver son congénère. Aaron fit quelques pas et décocha un coup de pied dans la souche qui se fendit en deux. Il se prit la tête entre les mains et hurla de colère avant de prendre place sur le reste du bois mort. Rose se leva et vint à ses côtés. Aaron haussa les yeux, ils étaient chargés de rancœur, Rose ne comprenait pas.

- Ils sont tous morts, je suis désolé ! souffla-t-il, désespéré de devoir annoncer les atrocités qui se sont abattues dans ce comté.

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