Chapitre 40

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Sous l’impulsion de Tom, tous levèrent leur verre au rétablissement de Marc. Barbara, consciente de l’émotion palpable de Rickie, le prit dans ses bras. Il la remercia et lui chuchota à l’oreille qu’il avait une autre bonne nouvelle à lui annoncer. C'était à propos de son père. Il la regarda et perçut dans le regard de son amie qu'elle était aussi impatiente que lui de se retrouver en tête-à-tête pour en parler. Quant à Marianne, elle était recroquevillée, telle une petite fille sage et polie. Elle observait et essayait de suivre les différentes conversations qui partaient dans toutes les directions. Déjà, les premiers rires fusaient. Elle leur souriait tandis qu’elle buvait par petites gorgées son soda à la paille.

— Excuse-nous, Marianne. Tu ne dois rien comprendre à ce qui se passe ici. J’vais t’expliquer. Marc est un ami qui a eu de gros problèmes. Récemment, il a tenté de mettre fin à ses jours. Heureusement, il n’a pas réussi comme tu viens de le comprendre. J’étais très proche de lui et je suis incroyablement soulagé qu’il puisse s’en sortir, expliqua Rickie pour résumer la situation.

— Je suis contente pour vous tous. À vous voir ici, autour de la table, je commence à comprendre pourquoi Paul vous apprécie.

Rickie lui sourit.

— C’est très gentil à toi, Marianne. Tom s’est permis de me raconter pour toi et Tristan. Ça va s’arranger entre vous, j’en suis certain.

Marianne se sentit mal à l’aise tout à coup.

— C’est ma faute Marianne, intervint Tom. Ne m’en veux pas. Comme tu dois le savoir, j’ai rencontré Tristan le soir où j’ai passé la soirée de la chandeleur avec Paul… Je ne sais pas si c’est à moi de te dire ça... Mais Paul se fait du souci pour toi et est bien triste de ce qui vous arrive.

Elle n’en revenait pas de ce qu’elle était en train d'entendre.

— Merci à Paul pour sa discrétion ! Ça me fait un peu bizarre que vous soyez au courant de ma vie privée alors qu’on ne se connaît pas. Il va m’entendre celui-là, répondit Marianne, la voix chevrotante malgré tout.

Elle reprit sa respiration. Elle venait de comprendre ce que Tristan avait essayé de lui dire depuis des semaines.

— J’ai le sentiment que je peux être directe avec toi, Tom, continua-t-elle, comme si elle lui demandait l’autorisation.

— Vas-y, je t’écoute.

— Tu es plus qu’un simple ami pour Paul, C’est ça ?

— Oui, dit Tom qui se sentit rougir.

Il ne savait pas quoi dire de plus.

— À la différence de Tristan, j’ai mis plus de temps à comprendre que ce n’était pas une fille qu’il avait rencontrée, mais un garçon. Ça me surprend beaucoup. Si je te dis ça, c’est par honnêteté. Attention, je ne suis pas contre. C’est seulement que cela m’est complètement étranger. Je ne m’attendais pas à ça de la part de Paul. C’est nouveau pour moi. Je pensais bien le connaître, j’avoue être complètement perdue.

— Merci de ton honnêteté. Mais tu sais, pour Paul, c’est nouveau pour lui aussi. Il est déboussolé. On en a beaucoup parlé. Toi aussi, tu pourrais lui en parler, proposa Tom.

— Je n’ai pas besoin de tes conseils, merci bien !... Pardon, ce n’est pas ce que je voulais dire… Mais vu mon attitude la dernière fois que je l’ai vu, je pense que je ne lui ai pas donné envie de se confier. Je suis une idiote voilà tout. Je réagis au quart de tour, sans réfléchir. Je suis tellement désolée, si tu savais.

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