Sortie

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Heureusement, une partie d’elle voulait s’en sortir. Sa foi en Dieu était toujours aussi forte. Un matin, elle pria en lui demandant son aide, ou alors elle finirait de façon radicale sous le RER ! Elle n’avait plus envie de souffrir. Elle savait que son Dieu était capable de miracle. Elle avait lu des faits vécus de personnes pour qui il avait fait le bien. Ce fut ce qui se passa, sans doute grâce à sa foi en la vie, et en Dieu très certainement. Elle en est sûre !

Son père, la sachant souffrante, lui proposa d’aller en vacances dans une maison que Fabrice avait retapée. Elle se dit : « Pourquoi pas ? ». Elle partit en vacances, dans les Deux-Sèvres, avec une amie qui devait rester une semaine avec elle. Toutes les deux Témoins de Jéhovah, elles se renseignèrent sur le lieu de la Salle du Royaume de leur lieu de vacances.

Lors de l’office du dimanche matin, elles rencontrèrent une famille extraordinaire. C’était un couple avec cinq enfants. Leur accueil, leur gentillesse, leur sourire étaient comme un baume pour elle. La mère avait, dans sa façon de s’exprimer, un amour et une tendresse qui l’incitèrent à rester près d’elle. Elle se sentait rassurée et, en même temps, en confiance absolue. Et surtout, il y avait ce fils aîné, Aurélien (son futur mari), de onze ans son cadet, qui ne la regardait pas comme les autres et pour qui son cœur battait. Ce fut un coup de foudre, un espoir dans sa vie sombre. N’ayant pas de voiture, et n’habitant pas loin de cette famille si aimante, les parents d'Aurélien les invitèrent toutes les deux, à manger le midi. Ils continuèrent à se voir toute la semaine. Son amie rentra à Cergy.

Elle était persuadée que tout cela était pour elle, pour la sauver. Alors elle décida de s’accrocher et de se soigner psychologiquement. Aurélien, cet homme de vingt-et-un ans, décida de la sauver. Il avouera devant le psy que la première raison pour laquelle il l’avait épousée, c’était qu’il voulait lui rendre le sourire, la rendre heureuse. Il voulait remplacer ses larmes, ses cris de terreurs et de souffrances par des rires, de la joie et du bonheur.

Lors d’une promenade dans le village, elle se confia à cette mère de famille qui s’inquiétait des médicaments qu’elle prenait. Une amitié forte s’installa entre elles. Cette nouvelle amie l’écoutait, l’encourageait à parler, la soutenait comme une mère.

Les jours passaient. Un matin, elle trouva cette mère de famille en train de pleurer. Cette femme avoua alors avoir subi, elle aussi, des agressions par ses frères et son père. Au début, Léa s’en voulait de lui avoir fait remonter ses souvenirs. Cette femme la rassura, en lui disant que, au contraire, c’était une bénédiction, car aujourd’hui elle avait envie de s’en sortir. Elle lui proposa de faire ce travail ensemble. Elle ajouta : « Ce n’est pas par hasard si c’est ici que tu es venue. C’est un signe. Accepte l’aide qui t’est donnée. N’as-tu pas prié pour aller mieux ? »

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