* MARTIN *

Wow !!! C’était formidable ! Cette femme est vraiment trop badasse !

Martin a du mal à réaliser. Allongé seul sur son lit dans ses draps souillés, juste après son départ aussi furtif que son arrivée, il contemple son plafond, un sourire béat aux lèvres. Elle lui a fait passer une des meilleures nuits de baise de sa vie ! Sulfureuse et intrépide, elle a ravivé en lui un feu éteint depuis un certain temps maintenant : Le feu de la passion.

De sa tenue moulante plus que sexy qu’elle a retiré de manière si séduisante pour dévoiler son anatomie parfaite vêtue d’une lingerie en dentelle provocatrice, à ses mouvements du bassin assurés lorsqu’elle était à califourchon sur sa verge pour l’emmener jusqu’à l’apothéose… Tout était juste incroyable !

Il revit chaque instant avec délectation. Il n’a pas eu besoin de se forcer pour bander. Il ressent encore la chaleur de ses lèvres contre les siennes, sa main déterminée se glissant dans son froc pendant qu’elle l’embrassait langoureusement... Il la revoit se détacher de lui pour se déshabiller lentement sous ses yeux écarquillés, retirant d’abord sa ceinture puis laissant glisser sa combinaison jusqu’à ses chaussons d’escalade noirs dans un geste si sensuel.

Il n’a pu cacher plus longtemps son érection à la vue de ce corps de rêve quasiment nu et si délicieusement aguicheur. Lorsqu’elle est revenue vers lui, elle a baissé son calbar, l’a attrapé par les burnes et l’a littéralement propulsé sur le lit pour l’y rejoindre rapidement. Puis elle s’est installée sur ses genoux et a noué sa tresse en chignon pour s’occuper de sa verge avec une poigne assurée, avant de l’englober de ses lèvres douces. Quand il a voulu lui maintenir la tête sur son sexe, elle l’a repoussé vivement et s’est arrêté, au grand damne de Martin qui a aussitôt regretter son geste. Mais ensuite, elle est venue se caler à califourchon sur son bas-ventre, a dégagé la dentelle de son soutien-gorge pour révéler ses petits tétons pointus, qui l’ont pourtant bien excité, bien qu’il les préfère habituellement plus volumineux. Puis elle a écarté son string pour lui laisser le champ libre vers son pubis, sans autre préliminaire. Alors il a enfin pu la pénétrer, et la sensation était si grisante, si électrisante…

Pas une seule fois elle n’a retiré son masque ni ses gants. Pourtant, tout cela avait un côté extrêmement stimulant. Sans parler de sa domination de tigresse lorsqu’elle enfonçait ses griffes dans la peau de son poitrail luisant de sueur. Ou la férocité avec laquelle elle l’empêchait de la prendre pour la retourner, le gardant coincé entre ses cuisses fermes et musclées, maintenant ses mains au-dessus de sa tête pour le plaquer sur le lit avec force et détermination. Il se souvient de ses gémissements sous ses va-et-vient d’une intensité folle, qui l’ont mené lui aussi jusqu’à l’extase… Tout était vraiment, absolument, totalement extraordinaire ! Ils ont joui ensemble, parfaitement synchronisés, avant qu’elle n’attrape rapidement ses affaires et qu’elle ne disparaisse à nouveau dans l’obscurité de la nuit, le laissant là, étendu nu comme un con, juste après un orgasme d’une violence inouïe.

Habitué à être un homme viril et dominateur au pieu, très serein quant à ses compétences sexuelles, il s’est retrouvé pour la première fois en position de soumission, à la merci d’une femme. Elle le tenait par la queue, comme on dit ! C’est elle qui menait la danse, qui donnait la cadence. Mais, bizarrement, cela lui a plu.

Cette nana est vraiment très, très excitante ! Et finalement, il donnerait n’importe quoi pour qu’elle le domine à nouveau. Cette fois, c’est lui qui en redemande.

Oui, il veut la revoir, et vite !

* EMILIE *

Non mais ça n’va pas ?! Mais qu’est-ce qui lui a pris, bon sang ?? Elle est tombée sur la tête ou quoi ?!

Emilie ne décolère pas. C’était une grossière erreur, elle n’aurait jamais dû faire ça ! Elle fait les cents pas dans sa chambre, tentant de faire redescendre son rythme cardiaque devant sa fenêtre ouverte au beau milieu de la nuit.

Elle s’est mise dans de beaux draps... Et maintenant ? Que va-t-elle faire, hein ?? Recommencer ? Car, malgré tout, il faut l’avouer, c’était quand même extrêmement bon...

Pfff ! C’est n’importe quoi ! Et qui va devoir assurer ses arrières, comme d’habitude ? Hein ?! Bah Emilie Routin, évidemment...

Bon… OK, elle lui a donné ce qu’il voulait, et cela lui a probablement cloué le bec pour quelques temps. Du moins... Elle l’espère. En tout cas, s’il veut la revoir, il devra tenir sa langue, le beau Martin. C’est le pacte qui a été ardemment signé ce soir, en tout cas. Et Emilie veillera à ce qu’il s’y tienne !

#

Durant les jours qui suivirent, Emilie a surveillé et inspecté chaque exemplaire du Quotidien du Peuple avec un grand intérêt, sous le regard intrigué de son boss, qui en vient à se demander à quel moment elle va lui annoncer avoir postuler chez son concurrent.

Jusqu’à présent, MacCulling tient sa promesse. Pas de nouvel article sur sa protégée. Il n’a même pas cherché à se vanter de cette nuit d’ivresse avec elle, étonnamment... Lui qui est pourtant si imbu de sa personne quand il s’agit de performances sexuelles ! Peu importe. C’est parfait. Je vais pouvoir reprendre la main.

A voir, maintenant, s’il fera aussi bien sa part du contrat en la protégeant des regards indiscrets et des flics qui cherchent à l’attraper durant ses interventions nocturnes.