Chapitre 17 - Remerciements Attendus

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* MARTIN*

Deux semaines se sont écoulées sans qu’il n’ait réussi à revoir la belle Emilie pour s’excuser, et tenter de comprendre sa réaction. Pas de traces d’elle, pas même au café Bernard. A croire qu’elle l’évite sciemment…

Cette fois, Martin commence à douter de ses capacités de séduction. Il a merdé avec Emilie il ne sait trop ni comment ni pourquoi, il n’a aucunes nouvelles de sa belle Catwoman… Et la p’tite Jessica qui devient un peu trop envahissante et qui lui colle un peu trop aux bask’… A part elle, cela dit, il n’a rien d’autre à se mettre sous la dent. Mais une jeune Cendrillon tout juste dépucelée qui croit encore au Prince Charmant, ce n’est pas vraiment ce à quoi il prétendait. Serait-il en train de perdre la main ?


#

Un soir d’orage, c’est plein d’amertume qu’il rentre donc chez lui, trempé comme une soupe et de très mauvais poils. Il a passé une journée pourrie au bureau, à végéter sans grand enthousiasme et à court de nouvel indice, ce qui n’arrange en rien son humeur du jour.

Lorsqu’il appuie sur l’interrupteur à côté de sa porte d’entrée, rien ne se passe.

Et merde ! Fait chier, le disjoncteur a encore dû sauter… Et une contrariété de plus ! Comme si j’avais besoin de ça en ce moment…

De dépit, Martin cogne du poing sur son mur en grognant, puis vient poser son front sur le placo froid pour soupirer, les bras ballants, tentant de décompresser avant que la colère ne lui fasse perdre pied.

Alors qu’il ferme les yeux et expire un grand coup, une voix douce et sensuelle, qu’il reconnait aussitôt, le tire de son coup de blues.

« - Bonsoir, beau blond. »

D’abord surpris, il rouvre rapidement les yeux, sans pour autant se décoller du mur. Un soulagement profond s’empare de lui, heureux de la savoir toujours en vie, et il esquisse un fin sourire de contentement.

Finalement, il reprend son air blasé, ne souhaitant pas lui donner satisfaction tout de suite, et se retourne pour constater que sa belle Catwoman est effectivement de nouveau chez lui. Appuyée contre sa porte-fenêtre ouverte, un pied sur l’encadrement, les bras croisés et le regard vers le sol. Elle semble l’avoir attendu un moment dehors, car la pluie ruissèle encore sur sa combinaison de cuir noir, la rendant presque scintillante et encore plus sexy, alors qu’un éclair illumine sa silhouette en contre-jour.

« - Il était temps, ajoute-t-elle sans le regarder.

- Désolé de vous avoir fait attendre, mais c’est de bonne guerre je pense.

Elle tourne alors légèrement la tête vers lui, à priori surprise par sa réponse.

- Ah oui ?

- Moi, je suis facile à retrouver pourtant. Et je n’ai pas bougé d’ici. Et vous ? Où étiez-vous ?

- J’ai eu quelques petits soucis ces derniers temps, et j’ai dû faire profil bas après qu’une patrouille de police m’ait prise en chasse la dernière fois. Vous vous souvenez ?

- Parfaitement, oui.

- Je vous dois une fière chandelle, sur ce coup d’ailleurs.

- Je vous en prie, c’était le deal.

- C’est vrai… Il faut toutefois que je vous remercie, car vous m’avez évité bien des ennuis. »

Elle se redresse alors et entre dans la pièce, refermant derrière elle la porte vitrée, puis s’avançant vers lui dans ce déhanché qui le met aussitôt en appétit.

« - Je n’ai fait que ma part du marché, lui répond-il sans reculer à son assaut, une pointe de fierté dans le regard et bombant légèrement le torse.

- Il s’agit là d’un acte qui sort du cadre de notre deal, je pense plutôt, continue-t-elle en se rapprochant de plus en plus de lui. Nous avions convenu de les mener vers de fausses pistes si besoin, pas de vous interposer comme vous l’avez fait. Je ne souhaite pas que vous vous mettiez vous aussi en mauvaise posture. Cela dit, c’était très courageux de votre part, et je me dois de vous remercier comme il se doit. »

A ces mots, elle s’arrête à quelques centimètres de lui, et plonge son regard dans le sien, un sourire mielleux se dessinant sur ses lèvres. Sans le quitter des yeux, elle pince la fermeture éclair de son blouson détrempé entre ses griffes, la descend lentement avant de faire glisser le tissu le long de ses épaules. Un bref instant, Martin distingue alors son petit nez se retrousser, puis elle se penche sur son pull et le renifle.

« - Vous avez fumer ? lui demande-t-elle d’un ton abrupt.

- Euh… Oui. Avant de rentrer. Pourquoi ?

- Ne recommencez plus, lui ordonne-t-elle. Vous empestez, et je déteste l’odeur du tabac froid. Cela froisse mes sinus sensibles.

- Mais…

- Taisez-vous ! le coupe-t-elle sèchement. C’est mauvais pour votre santé en plus. Vous devez arrêter, un point c’est tout ! C’est clair ?

Martin hoche la tête en signe d’approbation.

- Vous feriez mieux de goûter à mon entre-jambe, ajoute-t-elle le plus naturellement du monde.

Pardon ?! Ais-je bien compris ?

Surpris, il écarquille les yeux et la regarde fixement, sondant ses pensées pour y déceler une éventuelle pointe d’humour. Purée, elle a l’air très sérieuse !

Alors, elle se recule d’un pas et commence à retirer sa combinaison, avec la même sensualité que la première fois, dévoilant de nouveau une lingerie fine en dentelle noire. Martin la dévore littéralement des yeux, l’afflux sanguin se faisant déjà ressentir entre ses cuisses.

Wow pétard ! C’te déesse !

Avec un sourire mielleux, elle l’attrape subitement par la ceinture et le tire vers elle, en reculant jusqu’à atteindre le lit, devant lequel elle s’arrête.

« - Déshabillez-vous. »

Martin obéit et s’empresse de retirer ses vêtements.

« - Entièrement. »

Il retire précipitamment son caleçon qu’il avait préféré garder pour cacher son érection, et celle-ci se dresse alors malgré lui. Elle sourit d’un air aguicheur en se languissant de cette vision, se mordille la lèvre inférieure et ôte à son tour son sous-vêtement, qu’elle balance nonchalamment sur le côté avec son pied. Brusquement, elle empoigne la tignasse blonde de Martin et appuie sur sa tête. Ne pouvant résister, Martin obtempère et finit à genoux devant sa belle. Il lève alors les yeux vers elle, attendant son châtiment. L’air sévère et sans autre préméditation, elle attire son visage jusqu’à son pubis, qu’il se hâte de baiser tendrement. Sa peau est douce au-dessus de sa toison parfaitement entretenue. Il décèle même une pointe d’agrumes, probablement le parfum de son gel douche (gommant peut-être même) ou de sa crème hydratante. A mesure qu’il descend ses lèvres le long de sa partie intime, Martin sent la poigne de sa muse se resserrer sur sa chevelure. Enfin, il atteint son but ultime, et se faufile doucement vers son clitoris. Il la sent se cambrer subrepticement, basculant sa tête en arrière de plaisir, sa main maintenant son visage contre elle de plus en plus solidement.

N’y tenant plus et pris dans l’engrenage d’une excitation grandissante, Martin s’empare alors de ses fesses à pleine main. Mais brutalement, elle le repousse avec une fermeté qui le laisse pantois. Elle tire alors sur sa tignasse pour le décoller de son bassin et le fixe d’un œil noir.

« - Tss tss tss » siffle-t-elle en faisant un signe négatif de son index.

Le tenant toujours par les cheveux, elle s’assoie lentement sur le rebord de l’édredon, puis écarte les jambes, offrant une vue imprenable à Martin qui trésaille d’exaltation. Après quelques secondes d’observation vorace, elle l’attire de nouveau entre ses cuisses, l’invitant à s’occuper de sa vulve comme il se doit. Martin ne se fait pas prier et entame son cunnilingus avec ardeur.

Chaque fois qu’il tente de poser ses mains sur son corps de déesse, elle le chasse avec vigueur et resserre encore plus son étreinte sur sa crinière blonde pour le punir.

Pourquoi diable ne me laisse-t-elle pas profiter de sa peau si douce et délicate ??

Un tantinet frustré, Martin se venge alors en agitant frénétiquement sa langue sur son organe féminin chaud et désormais bien humide, lui arrachant quelques gémissements de jouissance.

Soudain et sans préavis, elle lui redresse vivement la tête et le pousse en arrière avec une force qu’il ne lui connaissait pas. Surpris, Martin se rattrape de justesse avant de s’étaler comme une loque sur le dos. En appuie sur ses bras tendus, il la regarde d’un air ébahit, ne comprenant pas ce qu’il se passe. Ses yeux d’un noir intense pétillent d’un regard enflammé par le désir et se plongent dans ceux de Martin quelques instants, leur permettant tous deux de reprendre leur souffle.

Puis elle se lève, et contourne Martin en laissant glisser ses griffes acérées le long de ses épaules dénudées, lui procurant un frisson non dissimulé. Il entend ses pas feutrés s’arrêter derrière lui, avant qu’elle ne lui ordonne de se lever à son tour. En bon soumis qu’il est à ce moment-là, Martin obéit et se met debout, lui tournant le dos. Il sent alors ses ongles descendre lentement le long de sa ligne dorsale et terminer sur son fessier, et son érection reprend de plus belle.

« - Tourne-toi. » murmure-t-elle, sur un ton qui le dissuade toutefois de désobéir.

Lorsqu’ils se retrouvent nez à nez, elle le propulse d’un coup sec en arrière, le projetant littéralement sur son plumard. Se retrouvant ainsi à demi étendu sur ses draps, il la fixe d’un œil affamé, la tension montant d’un cran entre eux. Elle s’avance alors et pose un pied entre ses jambes, juste devant son pénis au garde-à-vous.

« - Allez » crache-t-elle entre ses dents, une ferveur ardente dans les yeux.

Et Martin n’attend pas une seconde de plus pour venir déposer ses lèvres sur la peau de son tibia, puis de sa cuisse. Remontant progressivement sa bouche le long de sa jambe, il retente une nouvelle fois de poser sa main sur elle. Mais cette fois, elle ne le repousse pas, et il réussit finalement à empoigner son mollet. Encouragé par ce geste d’acceptation, il laisse courir sa seconde main sur le côté opposé de son membre, en suivant les mouvements de sa bouche.

Mais avant même qu’il n’atteigne son point sensible, elle attrape les cheveux de son front et le balance derechef vers l’arrière. Rapidement, elle vient le chevaucher et positionner son pubis juste au-dessus de sa verge tendue, sans pour autant le toucher. La chaleur de son intérieur est perceptible, même à cette distance. Posant une main ferme sur son torse, elle l’empêche de se redresser, avant de descendre lentement son bassin, jusqu’à ce qu’il la pénètre enfin.


C’est encore une fois elle qui mène la danse, donnant le rythme des va-et-vient, jusqu’à l’orgasme ultime qui les mets tous deux en transe.


* EMILIE*

Elle n’est pas très satisfaite de la tournure des évènements. Si la justicière doit le remercier de cette manière à chaque fois qu’elle lui devra la liberté, cela risque de très vite dégénérer en pugilat sexuel !

D’autant que le beau Martin y prend goût, et qu’il se peut qu’il ne se prive pas de lui venir en aide le plus souvent possible afin d’obtenir de nouveau ses faveurs en guise de récompense.

Il faut qu’elle mette les holàs… Cette situation ne va pas pouvoir durer éternellement, qui plus est !

Peut-être que si elle se sacrifie à son tour, Martin sera moins tenté d’aller assouvir ses besoins sexuels auprès de sa complice, non ?

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