Chapitre 27 - Vexation

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* MARTIN *

Non mais de quoi il se mêle, celui-là, d’abord ?!

Et l’autre là, qui balance direct que je n’l’ai pas embrassé… Elle est vexée, c’est ça ?! Pour une fois que j’y mets les formes en plus… Ça m’apprendra, tiens…

Martin ne décolère pas. Il tourne en rond comme un lion en cage dans son petit appartement, se passant une main dans les cheveux et jouant avec la pelote de laine de sa justicière pour tenter de se détendre un tant soit peu.

Comment a-t-elle osé m’humilier comme ça devant Maurice ? Elle va voir de quel bois j’me chauffe… J’vais la culbuter comme une salope, ça va lui faire tout drôle !

Alors qu’il se prend un verre d’eau dans la cuisine, la boule de fils rouge encore dans la main, il lui vient une idée. Il faut qu’il décompresse à tout prix. Et pour ça, il ne connait qu’une solution.


#

Après une bonne heure à attendre bien sagement et sans fumer, comme elle le lui a expressément demandé – d’où sa mauvaise humeur grandissante –, une silhouette apparait enfin sur le rebord de son balcon, en provenance du ciel lui semble-t-il. Elle décroche la pelote de l’antenne râteau et s’approche de la baie vitrée à pas feutrés. Elle esquisse un geste pour taper au carreau, mais se fige soudain, comme si elle l’avait repéré, tapis dans l’ombre à l’autre bout de la pièce. Tiens… je pensais pourtant être bien caché et invisible dans l’obscurité…

Martin s’avance alors, abaisse la poignée et se recule immédiatement pour la laisser entrer.

Surprise, elle reste à l’extérieur, immobile. Ses yeux entièrement noirs le fixent, tentant de comprendre ce qu’il mijote. Comme il ne bouge pas, debout bien droit face à elle, elle avance de quelques pas et referme les battants derrière elle, prenant soin de ne pas lui tourner le dos.

Lorsque le cliquetis de la serrure se fait entendre, Martin ôte subitement son t-shirt d’un geste vif.

« - Passons directement aux choses sérieuses » lui lance-t-il en balançant son vêtement nonchalamment avant de s’approcher d’elle, le regard froid.

Avant qu’elle ne puisse réagir, il l’attrape par la taille et la plaque vivement contre le mur, et s’empare simultanément de ses poignées avant de les lui relever au-dessus de la tête, et de lui fourrer sa langue dans la bouche sans ménagement. Prise de court, elle se débat tant bien que mal, mais la force de Martin est bien trop grande, décuplée par l’adrénaline qui coule actuellement dans son sang.

Dommage pour toi… Cette fois, c’est moi qui mène la danse.

Par désespoir de cause, elle finit par essayer d’enserrer sa taille entre ses jambes en vue d’opérer une prise d’arts martiaux, mais Martin en profite pour descendre sa deuxième main le long de sa jambe et caler son érection contre son bassin, la collant au mur avec force. Ainsi bloquée, elle ne peut plus le repousser, et il la sent finalement lâcher prise et s’abandonner à ce baiser langoureux et fougueux. Un son étouffé lui indique qu’elle ne lutte plus, et il se décide à relâcher ses poignées. Aussitôt, elle enroule ses bras autour de son cou, et Martin empoigne ses cuisses qu’il écarte un peu plus pour mieux s’installer entre elles et onduler doucement, pressant son sexe contre le sien. Il entend sa respiration s’accélérer, et quelques prémisses de gémissement lui échappent, ses griffes s’agrippant fermement à sa tignasse et tirant dessus lorsqu’il augmente la pression sur son bas-ventre.

Au bout de quelques secondes ainsi, Martin laisse courir une main le long de son corps et remonte jusqu’à la commissure de sa combinaison qu’il entreprend d’ouvrir en tirant lentement sur la fermeture éclair. Elle se laisse faire, docilement, et l’aide même à l’enlever en faisant glisser le tissu sur ses épaules pour en libérer ses bras, pendant qu’il dépose de délicats baisers sur sa peau désormais nue. Alors que le vêtement est descendu à hauteur de sa taille et que son ouverture complète est entravée par sa ceinture noire tressée, Martin déclipse le fermoir en plastique de celle-ci pour la laisser glisser à terre, puis enroule un bras au creux de ses reins et tire d’un coup sec sur le tissu de son autre main pour extirper son arrière-train. Une fois à l’air libre, il l’empoigne rapidement par les fesses. Le contact de sa chair ferme est doux dans ses paumes. Enfin !

Elle se cambre légèrement, venant presser son string contre son pantalon, dont la bosse laisse deviner aisément les intentions de son propriétaire. Alors, il glisse sa main jusqu’à son ceinturon, qu’il déboucle avant d’ouvrir son jean et d’en extraire son engin bien durci. Il n’attend pas plus longtemps avant d’écarter son sous-vêtement et de commencer à titiller son clitoris, jusqu’à ce qu’elle soit assez humide pour s’insérer en elle.


Il la prend ainsi contre le mur, d’abord lentement pour bien ressentir chaque centimètre carré de son intimité, puis de plus en plus vite durant quelques va-et-vient, en bon mal dominant qu’il redevient ce soir. Il sent ses ongles se refermer sur la peau de son dos à mesure qu’il la fait sautiller. Mais avant que la jouissance ne les emporte, il s’arrête, empoigne ses cuisses et la décolle du placo. Elle se rattrape brusquement à sa nuque, surprise, et il la dépose doucement au sol avant de reculer pour faire glisser ses derniers vêtements jusqu’à ses chevilles. Puis il s’assoit sur son lit et lui tend la main, son regard plongé dans le sien, attendant sa dulciné dans une invitation humble. Alors, elle termine de se déshabiller, entièrement cette fois, et revient se positionner face à lui. Elle pose d’abord ses genoux de chaque côté de son corps, puis s’assoie sur ses cuisses et remonte ses jambes autour de son bassin, afin de venir caler de nouveau son pubis contre sa gaule, ses bras enlaçant ses épaules nues. Dans un geste sensuel et remplit de respect, il baise délicatement son sternum. Contrairement aux autres fois, elle ne le repousse pas, et c’est en position du lotus qu’il retrouve son intérieur chaud, elle appuyée en arrière sur un bras et l’autre main se tenant à sa nuque ; et lui les deux mains sur son fessier, accompagnant les mouvements de son bassin au rythme de ses à-coups.

Quand l’orgasme arrive, elle rejette sa tête en arrière avant de crier son contentement sans retenue, tandis qu’il jouit en elle, la mâchoire crispée de plaisir. Ils restent ainsi quelques instants, reprenant tous deux leur souffle. Martin relâche la pression sur le cul de sa Catwoman, qui se relève alors lentement. Pendant qu’elle s’essuie sur son drap, il laisse ses yeux dériver le long de ce corps si délicieusement appétissant et luisant de sueur.

C’est alors qu’il l’aperçoit. Cet indice qu’il attendait tant !

Là, sur le côté de son sein droit, à la commissure de son aisselle, un petit tatouage en écriture chinoise, habituellement caché par l’élastique de son soutien-gorge. Une sorte de Croix de Lorraine, avec deux virgules de chaque côté de la barre verticale, entre les deux traits horizontaux.


Pétard !! Je tiens quelque chose !!

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