Chapitre 34 - Preuve Irréfutable
* MARTIN *
ENFIN !!
Il a enfin réussi à la faire craquer. Et il a enfin pu se délecter de ce corps qu’il convoite depuis quelque temps.
Avec beaucoup de tendresse et sans cesser de l’embrasser, il l’a allongé sur ses draps, puis il a ouvert lentement son décolleté et fait glisser sa chemise doucement sur ses épaules, dévoilant une lingerie en dentelle blanche recouvrant de petits seins pointus qu’il devinait déjà avec envie sous ses hauts en tissu fin. Il s’étonne d’ailleurs lui-même de son attirance pour eux, lui qui les aime habituellement plus proéminents.
Remarque… J’aime aussi ceux de ma Catwoman, et ils ne sont pas bien gros non plus !
Il a pris son temps pour la déshabiller, la laissant prendre confiance en lui et surtout en elle, en son corps, déposant de délicats baisers sur sa peau au fur et à mesure qu’il ôte chacun de ses vêtements, opérant comme avec chaque pucelle qu’il a dévergondé auparavant. Mais étonnamment, c’est elle qui a rapidement pris les choses en mains. Il la pensait prude – et peut-être même encore vierge – pourtant, c’est elle qui l’a promptement retourné pour venir le chevaucher, avant qu’il ne termine son effeuillage en règle, et lui a ouvert le pantalon avec beaucoup d’assurance, après quelques caresses d’une extrême sensualité. Elle a sorti son engin pour le masser un peu, faisant affluer son sang et augmenter sa gaule. Elle s’est ensuite penchée sur lui et a embrassé son ventre, autour de son nombril, puis elle a laissé glisser sa langue le long de son sternum de façon hyper excitante, avant de remonter jusqu’à ses lèvres, en effleurant son torse de ses tétons qu’il sent durcir à travers la dentelle fine.
Il s’est laissé faire, retrouvant l’excitation d’une certaine forme de soumission exaltante et enivrante, comme avec sa Catwoman.
Tiens… D’ailleurs… Maintenant que j’y pense, son assurance et sa légère domination me fait étrangement penser à ma justicière sexy…
Un peu troublé par ce constat, il profite toutefois de sa proximité, caressant sa peau douce qui l’a tant fait rêver, laissant glisser ses mains le long de ses formes pour augmenter la tension sexuelle entre eux. Mais son esprit compare malgré lui leur manière de faire. Elle le maintient avec force entre ses cuisses, comme sa Catwoman l’a déjà fait. Elle sait où elle doit laisser courir ses doigts pour faire monter sa pression sanguine, comme sa Catwoman. Et lorsqu’elle se redresse et retire son soutien-gorge avec la même attitude des plus sexy, il repère toute de suite le symbole sous son sein droit.
Mais… Non de non !!! C’est exactement le même tatouage que Catwoman !!!
Il fait aussitôt le lien. Mais il est hors de question de gâcher ce moment qu’il attend depuis si longtemps. Il en a trop envie, et il a trop peur de la faire fuir à nouveau. Aussi, il ne relève pas, esquisse néanmoins un petit sourire de satisfaction qu’elle prend pour un aveu d’excitation, et se reconcentre immédiatement sur celle qui fait désormais pleinement chavirer son cœur.
#
Martin a passé une des meilleures fois de sa vie. Emilie est bien plus dévergondée qu’elle n’y parait, et le fait d’être quasiment certain qu’elle est également celle qui a pris possession de ses désirs les plus érotiques depuis plusieurs mois n’a fait qu’accentuer son plaisir sexuel.
Après une séance intense et expressément prolongée de ce qu’il appellerait aujourd’hui « faire l’amour », Emilie et Martin sont allongés l’un contre l’autre sur les draps souillés, entièrement nus. En règle générale, il ne tarde jamais avec sa partenaire après ses ébats. Il en a fait une devise, un mantra qui lui permet de ne pas s’attacher. Pourtant, le voilà collé à ce dos encore chaud et suintant de sueur, cette femme sublime entre ses bras, sans aucune envie de s’en détacher. Il se sent bien. Même TRÈS bien. Il sent son odeur, ses cheveux, sa peau contre la sienne, et il ne souhaite nullement perdre cette sensation de bien-être qui les unis à ce moment précis. Il la serre un peu plus contre lui, pour sentir battre son cœur dans la paume de sa main qui tient son sein, l’autre posée sur sa tête.
« - Merci, soupire-t-elle, un sourire béat sur le visage.
- De quoi ?
- Pour ce moment magique.
- Je t’en prie, lui répond-il avec un sourire tendre. Le plaisir était partagé. J’espère avoir été à la hauteur de tes attentes.
- Tu demandes ça à chacune de tes conquêtes ?
- Euh… Non, lui répond-il, un peu pris au dépourvu. Pourquoi ?
- Je sais pas… Je croyais que les femmes n’étaient pour toi que des objets sexuels. Pourtant… tu as été tellement doux avec moi. Pourquoi ? Tu me croyais vierge, c’est ça ?
- C’est effectivement ce que je pensais, j’avoue ! Et oui, c’est comme ça que je m’y prends avec les vierges habituellement. Mais toi… Je dois admettre que tu m’as pris au dépourvu, petite coquine !
- Ha ha, glousse-t-elle. Et alors ? Déçu ??
- Absolument pas ! Tu es décidément une femme pleine de surprise et de mystère… rétorque-t-il en enfouissant son visage dans sa nuque pour y déposer un baiser. A propos de mystère, ajoute-t-il subitement. Je ne pensais pas que tu étais le genre de femme à avoir un tatouage !
- Hein ?!
- Ce que tu as, en dessous de ton sein droit. Là, insiste-t-il en venant déposer un baiser sur le fameux tatouage, lui arrachant un petit gloussement de chatouille.
- Oh ! Ça ? Oh, c’est rien…
- Ça a une signification, je suppose, non ?
- Oui… souffle-t-elle, avant de se retourner vers lui. Ça veut dire « paix » en chinois.
Pétard, j’ai ma réponse !!
- Et… Pourquoi ce symbole ?
- *soupir* J’ai fait ce tatouage à mes dix-huit ans, pour mon père. D’après ce que j’ai compris, tu connais déjà son histoire, n’est-ce pas ?
- Oui… Et j’en suis vraiment désolé. J’ai été maladroit avec toi le soir du Gala, excuses-moi…
- C’est pas grave. Ton côté arrogant, je suppose ! ricane-t-elle d’un air narquois en caressant sa joue.
- Ou ma stupidité, je dirais plutôt ! la reprend-il un peu gêné. Maurice m’a raconté plus en détails les circonstances de sa mort. Je n’savais pas que tu étais présente… Vraiment, je suis désolé… Si j’avais su…
- Ça n’fait rien, le coupe-t-elle rapidement avant de reprendre sa position initiale en cuillère contre son torse viril et légèrement velu, les yeux légèrement humides. Tu ne pouvais pas savoir. Enfin bref ! Tout ça pour dire que je voulais lui rendre hommage avec ce tatouage. Car, après tout… la paix… c’est tout ce qu’il souhaitait au fond… »
Merde… Me voilà touché en plein cœur…
Que dire après ça ? Je ne peux pas lui demander des comptes comme ça ! Pas après cet aveu d’hommage à son défunt père, ça serait lui manquer de respect… En plus, je ne veux pas lui faire de peine… Ce doit être déjà assez douloureux d’en parler… Et c’est déjà énorme qu’elle se soit confiée à moi…
Non, décidément, ce n’est pas le moment pour ça…
Ne sachant que dire alors, Martin la serre simplement contre lui pour la réconforter. Il la confrontera plus tard, dans d’autres circonstances, et il a bien une vague idée de comment procéder. Mais pour l’instant, il ne veut pas gâcher cette occasion de la garder près de lui, et préfère profiter encore d’elle, de sa peau, de son corps, pour les quelques heures qu’ils ont devant eux.
Après d’autres rebonds, tous deux finissent par s’endormir l’un contre l’autre, comme deux amants épris d’un amour sincère.
Annotations
Versions