Chapitre 38 - Prise de Décision

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* EMILIE *

Les deux amants suivent du regard un Maurice fou de rage qui sort de l’appartement de Martin furibond, et claque la porte derrière lui sans ménagement, faisant trembler toute la pièce.

D’abord interloqués, la bouche ouverte et les yeux écarquillés, tous deux restent figés, écoutant les pas des agents descendre l’escalier rapidement, avant que la grande porte d’entrée ne claque à son tour. Ils entendent ensuite Maurice vociférer dans la rue, et leurs regards se croisent. Ils ne peuvent alors réprimer un fou rire nerveux.

Après quelques minutes à pleurer littéralement de rire pour décompresser, Martin vient s’installer aux côtés d’Emilie, essuyant une larme avant de lui déposer un baiser tendre dans le creux de l’épaule.

« - Pfffiouuu ! C’était moins une ! s’exclame Emilie dans un soupir de soulagement, en ressortant la combinaison noire de Catwoman qu’elle avait planqué entre ses jambes, sous le drap.

- Ouais, j’avoue ! Sa tête quand il t’a vu nue dans mon lit !! Ha ha ha !! C’était mythique !

- Ha ha ! Oui, c’est vrai ! Je crois qu’il s’attendait à tout sauf à ça !

- Oh, ça ! C’est pas sûr ! Tu sais, je crois qu’il avait tilté mes intentions avec toi avant même que je n’m’en aperçoive moi-même !

- Ah oui ? susurre-t-elle, un sourire mielleux se dessinant sur son visage.

- Ouaip, faut croire que j’suis pas discret. Tu m’as toujours attiré à l’évidence. » ajoute-t-il en venant relever son menton pour englober ses lèvres passionnément.

Emilie enlace son nouvel amant et l’attire à elle en se laissant choir en arrière. Martin repousse vigoureusement le linge qui cache le corps de rêve de sa déesse aujourd’hui étendue dans son lit, avant de faire glisser ses doigts le long de ses formes. Emilie étouffe un petit gémissement et se laisse docilement envelopper par cette sensation grisante, la tension revenant entre eux comme un aimant.

C’est fou l’effet qu’il me fait quand il fait ça ! Il sait décidément bien y faire, et connait déjà bien mes points sensibles !

« - Où en étions-nous déjà ? » susurre Emilie, plongeant ses yeux dans ceux de Martin qui la dévore littéralement.

Martin esquisse un sourire face à son regard pétillant et ne se fait alors pas prier plus longtemps, venant rapidement se caler de nouveau entre ses cuisses pour reprendre le cours de ses caresses, déposant à intervalle régulier des baisers sur sa peau frissonnante d’excitation jusqu’à la commissure de son pubis. Il ne descend toutefois pas plus bas, mais vient poser ses lèvres délicatement sur chaque centimètre de son ventre, maintenant son bassin entre ses mains avec beaucoup de tendresse. Emilie vient alors plonger ses doigts fins dans sa tignasse, qu’elle caresse au rythme de ses baisers. Puis il remonte le long de son sternum, juste entre ses seins, avant de s’en occuper tout en douceur. Emilie maintient sa tête contre sa poitrine des deux mains, et se cabre de plaisir.

« - Emy ? susurre-t-il en relevant la tête.

- Oui ?

- J’ai adoré t’entendre jouir sans retenu tout à l’heure.

Merde ! Je pique un phare, je suis sûre !

- Et… reprend-il avant qu’elle ne lui réponde. J’ai pas eu l’temps d’en faire autant. Tu vois c’que j’veux dire ? »

Emilie hoche la tête en signe d’approbation, et attire le visage de son bel étalon pour qu’il remonte à sa hauteur, avant de l’embrasser langoureusement. Martin s’active à faire glisser son caleçon en bas de ses fesses, sortant son atout masculin au garde-à-vous, et vient doucement se frotter contre la toison d’Emilie. Sans perdre une seconde, elle enserre son bassin entre ses jambes et le ramène aussitôt contre son intimité déjà en feu. Martin lui sourit, puis enfouit son visage dans son cou et laisse glisser ses doigts sur sa fesse avant de la pénétrer à nouveau.

A la fin d’un ballet de plus en plus rythmé, Martin s’est également exprimé sans gêne, en même temps qu’un nouvel orgasme non dissimulé pour Emilie.

Allongé l’un contre l’autre, Emilie sent toute la puissance du corps massif de son amant sur elle. Après son effort, il s’est posé contre sa poitrine, et elle caresse délicatement ses cheveux en reprenant tous deux leur souffle.

J’adore ses grognements ! On dirait un ours, mais c’est tellement viril ! Je ne me souviens pas qu’il ait jamais grogné comme ça lors de nos anciens ébats… Est-ce un signe ? A-t-il jamais jouit ainsi avec une autre ?

« - Ma beauté ? demande-t-il subitement, entre deux bouffées d’air.

- Oui mon Appolon ? renchérit-elle, légèrement amusée par ces petits surnoms ridicules qu’il déteste pourtant.

- Dis, reprend-il en relevant la tête pour la regarder, soudain très sérieux. Excuse-moi de casser l’ambiance, mais… Tu n’trouves pas ça bizarre que Maurice ait mis si peu de temps à venir nous cueillir dans mon appartement après ton arrivée ?

- Hummm… Oui, tu as raison, c’est étrange… murmure Emilie, en réfléchissant. Tu sais ce qui m’a paru étrange surtout ?

- Dis-moi.

- C’est que, quand je suis arrivée, ma pelote de laine était encore accrochée à ton antenne.

- Quoi ?! s’exclame Martin, surpris. Impossible ! Je l’avais posé i… »

Sa phrase reste en suspend lorsque son regard se pose sur sa table de chevet désespérément vide.

« - Mais naann… lâche-t-il dans un souffle. J’étais pourtant sûr de l’avoir laisser là…

- Je croyais que c’était le signal, moi !

- Bah nan ! Je n’l’avais pas mis car j’étais persuadé que tu reviendrais quand même, même sans le signal ! Je me doutais que tu voudrais prendre de mes nouvelles en tant que Catwoman, et que je n’aurais pas besoin d’attendre longtemps avant que tu ne reviennes. Et puis, y’avait pas d’urgence, cette fois !

- Alors comment a-t-elle atterrit sur l’antenne, dans ce cas ??

- C’est une très bonne question… s’inquiète Martin, tentant de rassembler ses souvenirs pour éclaircir ce mystère. OH PUTAIN ! s’exclame-t-il brusquement en se redressant d’un bond. Ça y est, je sais ! C’est Maurice !

- Quoi ?! s’étonne Emilie en se redressant à son tour.

- Il est venu chercher des affaires pour moi quand j’étais à l’hôpital ! A coup sûr, c’est lui qui a accroché la pelote. J’ai pas fait gaffe quand je suis rentré chez moi, mais elle devait probablement être déjà accrochée à ce moment-là…

- Mais… Mais comment aurait-il su que c’était notre signal ? s’interroge Emilie.

- J’en sais rien… Mais je suis certain que c’est lui ! Qui d’autre ? Toi ? Moi ? Personne d’autre n’a eu ma clef à part lui, pas même ma daronne… J’ai jamais voulu prendre le risque qu’elle me surprenne en pleine action, tu vois… »

Martin reprend sa place contre sa poitrine et tous deux restent dubitatifs, perdus dans leurs pensées, tout en se caressant délicatement l’un l’autre.

« - Si c’est ça, reprend Emilie, il va falloir faire attention. Ça veut dire qu’il a tout compris.

- Tout, peut-être pas. Mais il a capté qu’on avait un lien, et ça, c’est inquiétant.

- Il faudra être prudents désormais, alors…

- Oui… Sûr qu’il était en planque en bas de l’immeuble…

- On fait quoi maintenant ?

- J’sais pas… Tu vois ça comment, toi ?

- Quoi donc ?

- Bah… L’avenir de Catwoman.

- Ah. Euh… je n’sais pas… Si tu veux que je continues d’être la justicière, ça va être de plus en plus compliqué… Ce qui est sûr, c’est qu’on ne va pas avoir beaucoup d’option pour se dépatouiller avec Maurice. Maintenant qu’il a de forts soupçons sur nous…

- Oui. Il n’va pas nous lâcher, ça c’est une certitude… Il est coriace, le bougre ! ricane Martin, comme pour détendre l’atmosphère.

- Clairement, oui ! glousse Emilie. Comme mon père… On ne va pas avoir d’autre choix, je crois…

- Le choix de quoi ? »

Emilie esquisse une moue désolée, et Martin comprend aussitôt.

La décision est prise : Catwoman doit rencontrer Maurice. Elle doit mettre les choses au clair, et tenter de lui faire comprendre qu’elle est du bon côté de la justice. Ainsi, peut-être réussira-t-elle à se le mettre dans la poche pour qu’il accepte de la laisser opérer en toute tranquillité, et l’aide peut-être même à continuer son activité sans risque.

*** NOTE DE L'AUTEUR ***

Me voilà bien embêter maintenant, car je n'arrive pas à me décider sur la suite de l'histoire... Je ne trouve pas un scénario plausible qui permettrait à mon héroïne masquée de s'en sortir ensuite.

J'imaginais qu'Emilie se dévoilerai à l'inspecteur Maurice sous son vrai visage, avec l'aide de Martin, qu'elle lui expliquerai les raisons de ses interventions pour essayer de le ralier à sa cause et qu'il la couvre par la suite. En revanche, la manière dont Maurice va faire usage de cette révélation et comment il va l'aider à continuer sans qu'elle ne soit plus courser par les forces de l'ordre m'échappe... Peut-être une révélation officielle sans donner sa véritable identité ? Genre une conférence de presse après négociation avec sa hiérarchie ?

Avis donc à mes lecteurs !! Je fais appel à votre imagination ! Toutes les propositions seront bonne à prendre !

A vos plumes !! ^^

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