Chapitre 16

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Le bruit de l’eau résonnait dans les oreilles de Theos alors qu’il haletait doucement, crispant les mains sur les tentacules qui le soutenaient.

-Nah’Skaar, appelait-il en boucle, les yeux fermés, la tête penchée en arrière, dévoilant sa gorge.

Le Dieu le caressait tendrement, profitant du spectacle qu’il lui offrait.

-C’est trop bon, gémit Theos une nouvelle fois.

Le mucus avait commencé à se lier à sa prostate, et il la recouvrait lentement, exerçant dessus une pression continue. Theos ne voyait plus rien, aveuglé par le plaisir, les yeux vitreux. Il n’avait jamais ressenti ça…

-Il va commencer à se connecter à tes nerfs, souffle Theos…

Le blond hocha la tête et prit une longue inspiration avant de vider ses poumons, lentement. Le plaisir le pris par surprise, et il écarquilla les yeux en poussant un cri. Son regard se voila, son corps s’arqua vers le haut et il jouit sur son ventre, avant de retomber, juste avant qu’un pic de plaisir ne le fasse à nouveau crier.

C’était trop fort… Le mucus envoyait des décharges dans sa prostate. Il avait l’impression de jouir en continu, comme si le plaisir était si fort qu’il ne pouvait plus le contenir. Des étincelles dévalaient son dos, faisant trembler son épiderme. Sa bouche ouverte dans un cri silencieux, choqué, balbutiait des mots incompréhensibles. Ses lèvres tremblaient, et ses paupières se fermèrent sur ses yeux devenus aveugles.

Il rua, cherchant inconsciemment à se libérer de ce plaisir anormal, cette force qui dévalait son corps, sans contrôle, sans aucune restriction… Il ne pouvait plus penser, plus réfléchir, même respirer lui semblait difficile.

Nah’Skaar caressait doucement ses cheveux, chassant les larmes sur ses joues, lui parlant lentement à voix basse, dans la langue qu’il avait déjà utilisée avec lui et que Theos ne comprenait pas.

Son corps tremblait, secoué par des vagues de plaisir renversantes, qui roulaient sur sa peau, le long de ses muscles, gravant dans ses os un plaisir indélébile, une envie qui ne semblait pas pouvoir s’assouvir alors même qu’il jouissait en continu, soumis à la force du pouvoir de Nah’Skaar… Il ne savait pas combien de temps il tint de cette façon, criant et gémissant, esclave d’un plaisir imposé, souhaité, ravageur…

Puis soudain, la tempête sembla se calmer, laissant son corps vide, ses yeux vitreux, son visage trempé de larmes… Il se mit à pleurer tout doucement, perdu, ébranlé… Les sensations avaient été si fortes, si puissantes, que ne plus les ressentir faisait naître un vide en lui, comme s’il venait de vivre les heures les plus éprouvantes de sa vie, ce qui était sans doute le cas.

Nah’Skaar le caressait lentement, l’effleurait tendrement. Il chassait ses larmes, la sueur de son corps, la salive qui coulait entre ses lèvres mordues et rougies…

-N’essaie pas de bouger, tes muscles vont petit à petit se mettre sous le contrôle de mon oeuf.

Theos garda les yeux fermés et sentit soudain quelque chose se presser contre sa bouche. Il reconnaissait cette sensation.

-C’est une algue, Theos, elle va t’aider à respirer puisque tu ne pourras plus utiliser tes abdominaux ou ton diaphragme, comme dans le lac.

L’algue glissa entre ses lèvres, frotta son palais un instant, et s’enfonça rapidement dans sa gorge. Theos se détendit, connaissant déjà cette sensation, et laissa l’intruse envahir sa cavité buccale, puis son larynx, glissant ensuite dans sa trachée avant de le faire respirer lentement. Le blond retrouva cette terrible sensation de vulnérabilité, mais remplie de confiance, car Nah’Skaar était là, contre lui, il contrôlait cette algue et ne l’abandonnerai pas.

-Je vais aussi faire passer trois tentacules très fins dans ton corps, pour faire fonctionner tes viscères et ton coeur, ça va être légèrement douloureux Theos.

Le Dieu dévoila deux de ses plus fins tentacules, semblables à de minuscules aiguilles souples et longues, avant de les guider jusqu’à ses tétons.

-N’ai pas peur, lui susurra-t-il en posant un tentacule légèrement plus épais sur le mea de son pénis, prêt à le pénétrer lui aussi.

Theos sentit d’abord le tentacule entrer dans son urètre et comme il connaissait déjà cette sensation, il ne paniqua pas. Cependant, lorsque les deux autres tentacules se posèrent sur ses tétons, commençant à vouloir les pénétrer, il se tendit avec le peu de muscles qui étaient encore en sa possession.

Nah’Skaar posa une main sur sa joue.

-Ca ne fera mal qu’une seconde Theos, je t’assure. Si je ne le fais pas ton coeur risquerai de s’arrêter…

Theos gémit légèrement, et laissa les deux tentacules forcer ses deux petits bouts de chair si sensibles. Des larmes roulèrent sur le galbe de ses joues alors qu’il avait l’impression qu’on plantait une épine dans son corps. La sensation fut courte mais un grondement de douleur lui échappa, étouffé par les lèvres réconfortantes de Nah’Skaar sur sa joue.

-Voilà, tu ne les sentiras plus maintenant. Les contractions vont bientôt commencer…

Les mains de Nah’Skaar caressaient la peau tendue de son ventre, alors que les tentacules qui maintenaient son corps se faisaient soudain plus nombreux.

-Je sais que tous est très rapide Theos, mais c’est bientôt fini et tu es parfait… Tout va bien se passer.

Le Dieu sourit en regardant le corps rougi de plaisir et de douleur, totalement sous son contrôle. Les muscles de son ventre avait fondus avec la couve, mais son corps était toujours aussi fort, souple, élancé. Theos était un beau jeune homme, avec un corps que le Dieu n’aurait pas pu imaginer plus parfait pour son oeuf. Tendre et ferme.

Il sortit de sa contemplation lorsque la première contraction arriva. Il la sentie sous ses doigts, et se remit à dilater le corps de Theos, enfonçant profondément ses tentacules en lui, jusqu’à effleurer sa descendance et lui créer un passage parfait.

Theos ne comprit pas immédiatement ce qu’il se passait. Il ne pouvait plus bouger un seul muscle, et seuls les tentacules que son Dieu avait implantés en lui permettaient de garder son corps en marche… Il se sentait à la merci de Nah’Skaar, à la fois vulnérable, grisé, soumis et aimé…

Les contractions labouraient son corps, sans pitié, pour que l’oeuf qu’il avait protégé de ses entrailles puisse sortir au grand jour. Nah’Skaar dilatait ses chairs, faisait petit à petit avancer sa descendance vers la sortie, la libération. Theos pouvait le sentir bouger en lui, et il atteignit, après un temps qu’il n’arrivait pas à calculer, le bout de son anus. Il commença à coulisser hors de lui, et le blond ne comprit pas les sensations qu’il ressentait.

Il était heureux que l’oeuf sorte de son corps, déçu de ne plus sentir sa masse réconfortante au creux de ses reins, et comblé de sentir la vie se former en lui et prendre sa liberté. Les larmes roulaient sur ses joues, Nah’Skaar lui parlait toujours, le rassurant, le félicitant, le plongeant dans un cocon de douceur, de chaleur, de contacts doux et délicieux…

Il ne lui laissait plus le temps de réfléchir, et Theos ressentait. Il ressentait la sensation de l’oeuf qui sortait de son corps, de l’algue qui envahissait sa bouche, de ses poumons qui se gonflaient, son coeur qui battait, ses veines et ses artères, gonflées de sang, la sueur qui coulait sur son corps, les tentacules sur sa peau, glissant, caressant, maintenant fermement sa position…

Et enfin, l’oeuf fut libéré de son étreinte de chair, et le lien de mucus avec la prostate de Theos se rompit.

Il retrouva le contrôle de ses muscles d’un coup, arraché brutalement à sa sensation d’abandon. Quand il sentit soudain un poids sur son ventre, une forme ronde, chaude, délicate, si fragile… Il ouvrit les yeux, et tomba dans ceux de Nah’Skaar, qui le regardait avec tant d’amour et de fierté qu’il aurait pu en suffoquer de bonheur. Puis, son regard glissa sur la chose si précieuse entre eux.

Un oeuf splendide, resplendissant.

Sa couleur verte, pure et harmonieuse, parsemée d’autres teintes vives, était semblable aux yeux de Theos. Nah’Skaar se pencha sur lui, retirant l’algue de sa bouche avec précaution, pour lui laisser le temps de réutiliser correctement ses poumons, avant de l’embrasser tendrement, ému.

-Il est magnifique Theos, souffla-t-il. La couleur de ton âme est si belle…

Theos glissa ses bras sur les épaules du Dieu, difficilement, pour le serrer contre lui, conservant précieusement l’oeuf entre eux, tenu par plusieurs tentacules. Il se serra contre lui, et se mit à pleurer de soulagement, de bonheur.

Il venait de donner la vie… Il ne le réalisait pleinement que maintenant, alors que toutes ces graines qu’il avait protégées, étaient désormais réunies en un seul et même petit être. Leur enfant…

Nah’Skaar le serrait contre lui, caressant son dos, embrassant son visage et séchant ses larmes en riant doucement. Jamais une ponte ne l’avait tant secoué. Il n’avait jamais ressenti un tel bonheur, une telle satisfaction de voir un Prétendant lui donner une descendance. Tout était différent avec Theos…

-Merci, mon petit ange, lui murmura-t-il.

Il eut un petit sourire devant le regard fatigué mais heureux que Theos lui rendit. Il embrassa son front avant de l’allonger.

-Dors, reposes-toi… A ton réveil, je m’occuperai de toi… et de ton corps…

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