L’affaire de la ratte au court-bouillon. Chapitre 7.

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Les deux molosses qui en paraissent quatre avancent de quelques pas dans ma direction. L’affrontement est inévitable…

– Dégage le chien, ou tu vas finir en pâtée… et n’oublie pas ta greluche, sinon elle va repartir avec les pattes arrières écartées.

– Hey, les gondins, vous connaissez le coup de la paumelle ?

– Merde, le clebs est ventriloque, il cause sans bouger la gueule. T’es balaise le roquet… et c’est quoi le coup de la paumelle ?

– Jo, laisse-moi parler… Ben, si tu ne te pousses pas pour que je rentre, je vais te dégonder… Ah ah ah.

– Oh putain, mort de rire… Dit donc, t’as de l’humour pour quelqu’un qui va servir de paillasson.

– Une dernière fois, poussez-vous les gondins.

– Que dalle… T’as vu mes canines ? Je les ai affûtées ce matin, elles sont tranchantes comme des rasoirs.

– Jo, je prends celui de droite…

Les deux gorilles gondins ne sont plus qu’à quelques centimètres maintenant, je me décale vers celui de droite, et sans prévenir, ma patte se détend d’un coup toutes griffes dehors. Au même moment, Jo cri :

– Attaque n°3, pas de quartier…

Une nuée de puce s’abat sur le ragondin de gauche lorsque mes griffes lacèrent la bedaine de celui de droite. Mon adversaire surpris par l’attaque n’a pas esquissé le moindre geste de défense, je le percute avec ma tête et l’envoie bouler dans la boue. Les puces, elles, ravagent les narines et les oreilles de leur ragondin, il se débat comme il peut, mais elles ont investi tous ses orifices et il s’écroule à son tour dans la boue. J’en profite pour me rapprocher de lui et rappeler toute à moi toute la bande de puces, dès qu’elles ont rejoint leur foyer je donne un coup de patte féroce au gondin et l’assomme. L’autre a réussi à se relever, mais voyant son collègue au sol, il préfère se tailler à toute vitesse.

– Cours gondin, cours… beau boulot les filles, ce soir double ration de coup de queue… vous êtes contentes hein ? Moi aussi hé hé hé.

– Jo, reste concentré, on a pas fini, va falloir convaincre Ragamuffin de rendre Tiche.

– T’es un rabat-joie Ralph.

– Suzie, t’es partante pour entrer dans la gargote ?

– Oui Ralph, avec toi je me sens en sécurité.

– Rooo, l’autre… comme il va pas se la péter maintenant…

– Jo…

– Oui mon petit Ralphounet…

– Ta gueule.

Plusieurs marches nous amènent à l’intérieur de la gargote. L’air vicié des ordures qui jonchent le sol mélangé aux odeurs de pet de tous les rats présent me retourne le bide, seul Violi semble apprécier le fumet.

– Ça sent comme dans ma cuisine… ça me fait penser que j’ai faim tout à coup.

– Mr Violi, faites-moi penser de ne jamais accepter une invitation de votre part.

Derrière le comptoir, un énorme ragondin abaisse le levier d’une tireuse. Le liquide jaune pisseux qui coule, abreuve une multitude de pintes de bière. Une serveuse avec une minijupe raz la touffe s’en saisit et les posent sur un plateau. Quand elle s’écarte, le barman nous regarde… Aucun doute, c’est bien Ragamuffin, même si son corps et son visage ressemble à s’y méprendre à ceux d’un ragondin, ses yeux, sont ceux d’un chat.

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