10. La caravane Wahah

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Le soleil se couchait lentement dans le désert, les derniers rayons remontaient lentement sur les parois de la vallée de Rakugaki. Les lanternes s’allumaient petit à petit, plongeant le canyon dans une ambiance changeante de celle du jour. Les banderoles de fanion s’édifièrent de plusieurs couleurs, des repas étaient préparés dans les caravansérails.

Le jeune aventurier laissa de côté sa quête pour une nuit, se laissant guider par les deux membres de la caravane. Il se retrouva en présence d’une jeune femme à la peau chocolatée, de longues tresses lui arrivaient au bas du dos, et des hennés recouvraient la moitié de son visage, descendant sur son épaule et continuaient sa route jusqu’au bout de ses doigts.

— Quel est ton nom ?

— Onyx.

— Je suis Tilidad, et voici Howlite, retiens bien nos noms.

La plus grande sortit un panier d’osier, prenant quelques produits de soins.

— Avant de te changer, nous allons soigner tes plaies.

Onyx se laissa faire, sachant qu’il ne pouvait pas éviter les soins pour la suite de son aventure. Il retira son haut, dévoilant sa fine musculature aux deux jeunes femmes, bien qu’il n’appréciât pas montrer son corps à des inconnus.

Elles s’occupaient de désinfecter les plaies et de les recouvrir de bandes en tissu imbibé d’un produit spécial. Il se permit de souffler un coup, fermant les yeux pour se calmer, se sentir en sécurité après les premières épreuves qu’il avait traversées.

— Contre quoi t’es-tu battu ? Tu es dans un état… souffla Howlite.

Elle désinfectait l’une des plaies présentes sur son avant-bras, la marque de l’une des flèches.

— Un groupe de mercenaire, et deux Slithern.

À l’annonce des créatures désertiques, elles eurent un mouvement de recul.

— Tu es passé par Kral Canyon, n’est-ce pas ? lui demanda Tilidad, intriguée.

— Oui, c’était le seul accès qui me permettait de rejoindre Rakugaki au plus vite.

— Tu n’as pourtant pas la carrure d’un combattant.

Bien que cette remarque n’eût aucun arrière-sens désobligeant, le jeune homme n’en était pas moins vexé.

— Tu n’as pas à t’en faire, Topaze et Unakite t’aiderons à te forger et te rendre plus fort. lui assura Howlite, terminant son bandage.

Tilidad rangea le matériel de soin pour prendre un sac se trouvant à ses côtés pour l’ouvrir, contenant un bouchon de tissu en tout genre, piochant à l’intérieur pour en ressortir une djellaba sablonneuse.

— Mets ça.

Elle lui tendit le vêtement, et replongea sa main dans le sac de tissu.

— Pourquoi dois-je me changer ?

— Nous allons célébrer notre départ et ta venue.

Elle sortit un nouveau tissu du sac et le lui tendit.

— Tu n’as vraiment pas l’habitude de ce genre de tenue.

— Je n’ai jamais porté ce genre de vêtement. À Tenerice, nous ne mettons jamais ce genre de tenue, nous restons plus découverts, c’est une- 

— Une tradition, la coupa Tilidad.

Sa voix était calme, mais couverte d’un voile de tristesse.

— Une tradition que nous brisons dans cette caravane, tu comprendras cela après quelques jours passés avec nous.

Il fut étonné de recevoir des chaussures, lui qui avait débuté son voyage pieds nus. Howlite finit par enrouler son chèche autour de son cou, le laissant amplement retomber sur les épaules du voyageur.

— Nous ne mettons nos chèches que lors de nos transports.

Howlite était quelque peu différente de Tilidad : elle possédait une peau plus claire et des cheveux grisâtres, sur l’une de ses narines se trouvait accroché un anneau, et une ligne rouge était tracé sous ses yeux et passait sur son nez. Son cou était également peint de forme géométrique particulière, recouvrant entièrement sa peau. Elle était habillée de la même façon que Tilidad, mais restait pieds nus, pieds qui semblent abimés par le temps passé sans protection.

— Allons profiter de cette soirée animée.

Tilidad passa son bras autour de celui d’Onyx, l’entrainant vers l’entrée du caravansérail, suivi de Howlite. Sarshall les attendait au pied de la pièce, venant rapidement se réfugier entre les jambes de son compagnon de route, ayant attendu son retour. Onyx vint le prendre dans ses bras, lui permettant de venir se poster sur ses épaules.

C’est escorter par les deux jeunes femmes qu’il entra dans le caravansérail quelque peu changé, munie d’innombrables couleurs, une musique entrainante flottait dans l’air et accompagnait les quelques danseurs qui avaient trouvé leurs places au centre de la place. L’air était fourni d’une vague d’odeur venant des nombreux plats échangés entre habitants de la vallée et voyageurs des royaumes.

Onyx fit la rencontre d’autres membres de la caravane, apprenant leurs histoires et écoutant leurs aventures, profitant des quelques mets délicieux et épicées. La soirée ne faisait que commencer et il semblait qu’elle durerait une bonne partie de la nuit.

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