Hayden ne la lâche pas du regard et rapproche son visage lentement de celui d’Amy. Elle ne peut s’empêcher de retenir sa respiration en voyant le visage de Hayden s’approcher. Ne pouvant maintenir le contacte visuel plus longtemps, Amy baisse très vite les yeux mais la seule chose qui apparaît dans son champ de vision ce sont les lèvres de Hayden. Hayden ne savait pas lui-même pourquoi il se mettait à réagir ainsi. Mais il savait une chose, c’est qu’il aimait la proximité qu’il y avait entre leurs deux visages, il aimait voir Amy rougir à cause de lui, il aimait cette tension qui régnait entre eux deux. Mais il le savait très bien, ce n’était pas encore le moment. Ce n’était pas encore le moment de se laisser porter par ses émotions, ni même par son envie de l’embrasser. Donc c’est en prenant sur lui, qu’il rapproche son visage de l’oreille d’Amy et lui murmure.

Hayden : Je veux bien voir ça…

Après cela, Hayden recule rapidement et va dans sa chambre comme-ci de rien était. Amy quant à elle, observe Hayden s’éloigner et essaye de reprendre lentement ses esprits tout en se dirigeant vers la salle de bain. Une fois à l’intérieure, elle ferme lentement la porte et se laisse glisser le long de celle-ci. Encore sous le choc, Amy met une bonne dizaine de minutes avant de se relever et de se remettre de ses émotions. Tandis que pendant ce temps, Hayden essaye de réaliser ce qu’il vient de faire. Depuis qu’il est rentré dans sa chambre, Hayden se torture l’esprit ne sachant pas comment ne pas déraper la prochaine fois que lui et Amy seront aussi proche. Il se pose également des centaines de questions, tels que, comment il a fait pour en arriver là ou encore à quel moment ses sentiments pour Amy ont-ils changés ? Car cela ne faisait que 3 mois qu’Amy vivait chez lui.

Quelques jours plus tard, les résultats de mi-semestre sont enfin sortis. Les efforts d’Amy ont finalement payé, elle termine parmi le top 20 des spécialités scientifiques. En voyant cela, elle prend immédiatement l’affiche en photo, mais au moment d’envoyer la photo à Hayden pour lui montrer qu’elle avait réussi, elle repense à ce qui c’était passé quelques jours plus tôt entre Hayden et elle. C’est finalement toute gêné, qu’elle décide finalement de ne pas envoyer le message. Après ce qui s’est passé après le weekend à la montagne, Hayden et Amy ne ses sont plus adressé la parole tant que cela n’était pas nécessaire. De l’extérieure, on pourrait croire qu’il jouait à cache-cache. Du moins cette affirmation n’était valable que pour Amy. Car lui Hayden, la cherchait désespérément du regard…

En fin de journée, Hayden parti voire le tableau des résultats de fin de semestre, et découvre avec surprise et une petite joie intérieure qu’Amy ait réussi à être dans le top 20 des élèves parmi les spécialités scientifiques. Sur le chemin du retour, Hayden aperçoit Amy marcher devant lui. A ce moment-là, son esprit se perd rapidement qu’il sans se rendre compte de quoique ce soit, il ralentit la cadence et il l’admire avancer de manière confiante comme-ci le monde lui appartenait.

Arrivé chez lui, Hayden voit ses parents qui s’apprête à sortir de la maison accompagnée d’Amy et de Ivy. Ne sachant pas ce qu’il se passe, il interpelle son père.

Hayden : Papa, vous allez où ?

John : Nous nous rendons à l’hôpital pour rendre visite aux parents d’Amy, car cela fait un moment que nous ne les avons pas rendus visite. Tu veux venir avec nous ?

Hayden : Pourquoi pas…

Justine : Dans ce cas, poses ton sac et en voiture.

Hayden : Okay…

Une fois arrivé à l’hôpital, la petite famille se dirige rapidement vers la chambre du père d’Amy. Amy heureuse annonce à son père ses résultats plus que surprenants aux examens de mi-semestre. C’est d’abord surpris que son père accueille la nouvelle.

Père d’Amy : Wow ! Je m’attendais à tout sauf à ça. Après faut dire qu’avec le patinage c’était compliqué pour toi de te concentrer pleinement sur tes études. Tu ne faisais que faire le tour du pays pour enchainer les compétitions et les entraînements.

Amy : D’ailleurs, on est venus mais on n’a rien apporté, je vais chercher des gâteaux à la pâtisserie au coin de la rue et quelques boissons.

Justine : Hayden Accompagne Amy pour l’aider à porter tout jusqu’ici.

Hayden : Oui cheffe !

Amy sort la première de la chambre rapidement suivi par Hayden qui referme rapidement la porte derrière lui. Mais alors qu’il allait continuer à avancer, il voit Amy stoïque à quelques pas de la chambre. Il s’avance et se place face à Amy pour comprendre pourquoi elle s’est arrêtée mais une fois face à elle, il voit des larmes se déverser sur les joues d’Amy.

Hayden : Pourquoi tu pleures ?! Il s’est passé quelque-chose ? J’ai fait quelque-chose qu’il fallait ?

Amy : N…Non…C’est…Juste moi…C’est ma faute… C’est à cause de moi si mes parents sont ici… Tout est ma faute…

Hayden : Mais comment ça, c’est ta faute ? Rien n’est ta faute, c’était un accident. En quoi ça peut être ta faute ?

Amy : Le jour de leur accident, on s’est disputé car je voulais reprendre le patinage après un an sans en pratiquer et ils étaient contre. Si j’avais su que les choses tourneraient ainsi, je n’aurais rien dis.

Hayden : Mais ce n’est en rien ta faute tu as juste dis ce que tu avais sur le cœur.

Amy : Oui mais ils se sont faits renversés à cause de moi si seulement je n’avais pas traversé la rue à ce moment et qu’ils ne m’avaient pas suivi rien de tout ça serait arrivé.

Hayden : Amy ! Amy, regarde-moi… Rien est ta faute, ils t’ont suivi car ils ne voulaient pas que quelque-chose ne t’arrive, ils t’ont suivi car ils tiennent à toi. Crois-moi, ils le font par amour pour toi, ils craignent juste que tu te blesses à nouveau, c’est tout. Je ne suis pas très doué pour réconforter les gens mais saches que je ne fais que te dire la vérité.

Voyant les larmes continuées de couler le long des joues d’Amy, il la prit dans ses bras pour la consoler. Il faisait preuve d’une douceur qu’on n’aurait jamais cru possible venant de lui, il lui tapotait doucement dans le dos pour lui montrer qu’il était là pour elle, et que malgré leurs disputes il sera toujours là pour l’aider et la consoler quand elle en aurait besoin.

Au contact de Hayden, Amy se mit à pleurer à chaude larme et laisse enfin sortir les émotions qui la dévoraient de l’intérieur depuis 3 mois maintenant. Elle avait du mal à s’arrêter, mais elle se sentait en sécurité dans les bras de Hayden, elle se sentait enfin en paix avec elle-même pour la première fois depuis longtemps.

Au bout d’une bonne dizaine de minutes, Amy se calme et se détache doucement de Hayden tout en fixant le sol, honteuse d’avoir pleuré devant lui et qui plus est contre son torse. Son T-Shirt blanc était trempé, ce qui évidemment avait pour effet non seulement de le rendre translucide mais en plus de marquer chaque détail de sa musculature.

Hayden : Tu sais que j’ai déjà vu ta tête dans de pires état. Ahahah !

Amy : Mais ne te moque pas ! Et puis, à quelle moment ma tête est horrible ?

Hayden : Je dirais bien tout le temps mais crois moi que le matin ce n’est vraiment pas beau à voir ! Ahahah !

Amy : Mais ! Comment tu fais pour être aussi cruel tout en restant en vie ?

Hayden : Quoique maintenant que je regarde bien ton visage, je pense que finalement là, on ne peut pas faire pire !

Amy : Hayden ! Non mais je n’y crois pas ?! Il n’y a même pas deux secondes, tu étais tout gentil et là tu es redevenu idiot !

Hayden : Ça va, je n’ai pas dit non plus que tu ressemblais un poulpe. Et puis on devrait se dépêcher d’acheter les boissons et les gâteaux car sinon ils vont trouver ça bizarre qu’on ne soit toujours pas revenus.

Amy : Wow, pour une fois que tu utilises ton cerveau ! Mais oui faisons vite. Cependant rassure-moi tu comptes aussi acheter un nouveau T-Shirt ?

Hayden suit du regard le doigt d’Amy et voit enfin son T-Shirt trempé. Et comprends finalement de quoi elle parle.

Hayden : Mais, tu n’es pas possible ! Comment tu as fait pour tremper autant mon haut ! Je comprends mieux les regards insistant des gens.

Amy : Oh, ça va tu exagères. Ce n’est pas comme-ci, il y avait quelque-chose à voir.

Hayden : Quoi !? Comment ça, il n’y a rien à voir tu sais que n’importe quelle fille se jetterait sur un corps comme le mien.

Amy : Mais oui, c’est ça…

Hayden : Tu dis ça, mais on sait tous qu’au fond toi aussi tu veux les toucher. Et puis tu crois vraiment que la dernière fois je ne t’ai pas vu baver sur mon corps de dieu vivant à la maison.

C’est toute rouge qu’Amy se retourne immédiatement et se dirige vers la pâtisserie avec Hayden qui la suit de près pour l’embêter. Après avoir acheté un nouveau T-Shirt pour Hayden et les gâteaux et boissons comme prévu initialement, Hayden et Amy retourne à l’hôpital toujours en se taquinant l’un et l’autre mais dans la bonne humeur.

Père d’Amy : Vous en avez mi du temps tout les deux. Vous avez fait les gâteaux vous-même, ou c’est comment ? Ahahah !

Justine : Hayden tu as changé de T-Shirt, qu’est-ce qu’il s’est passé ?

Hayden : Euh… Bah en faite tu vas rire, haha… Un escargot m’a atterrit dessus et vu que c’était sale on a fait un détour, c’est pour ça qu’on a mis du temps… Pas vrai Amy… ?

Amy : Ce que Hayden essaie de dire c’est qu’un enfant un peu maladroit s’est mis à pleurer et en le prenant dans ses bras, son T-Shirt s’est retrouvé trempé.

Hayden : C’est exactement ce que je disais !

John : Mais oui… Elle est quand même bizarre votre histoire…

Hayden : Mais puisque je vous le dis, pourquoi vous ne me croyez pas ?!

Justine : Okay, c’est bon on se calme. Et si nous goutions à ces délicieux petits gâteaux.

2 heures plus tard, la petite famille retourne enfin chez eux.