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Toute réponse est une étape vers une question plus grande.

Au village de Frestler, la vie suivait le rythme des saisons et des perpétuelles relations entre les villageois.

Cela faisait ma quinzième année d’éveil face à un monde qui, à mes yeux, semblait frustré.

Je dis cela parce que les hypothèses étaient toujours insuffisantes pour aboutir à un résultat incertain ou jeté en l’air…

Cette réalité avait profondément marqué mon opinion et, inconsciemment, m’avait poussé à rechercher soit l’hypothèse manquante, soit à approfondir les résultats.

L’ambiance du collège reposait sur le français, l’écriture… sur l’histoire écrite.

Le clan que nous formions – Mick, Théry et moi – était une sorte de philo-math institut privèe

Mick était le précurseur, celui par qui tout avait commencé. Théry, lui, était plutôt philosophe, du moins c’est ce que j’avais compris.

Quant à moi, je n’avais qu’une ambition : trouver les hypothèses manquantes afin d’améliorer les résultats.

Un après-midi, sous le vieux chêne du village, les trois amis discutent avec convictions

Mick : Bon, si on reprend l’hypothèse de départ : tout phénomène suit une logique, même si elle nous échappe.

Théry : Oui, mais cette logique n’est pas toujours mathématique. Parfois, elle est philosophique. L’incertitude est une donnée en soi.

Moi : Justement ! Notre problème, c’est qu’on se heurte toujours à un manque de certitude. Peut-être qu’il faut chercher non pas une seule hypothèse manquante, mais plusieurs hypothèses en interaction ?

Mick : C’est intéressant… Si on prend un exemple concret, mettons la question de la gravité. Avant Newton, il y avait l’observation : les objets tombent. Mais personne ne savait pourquoi. Newton a formulé une hypothèse simple et efficace : une force attire les corps.

Théry : Et pourtant, Einstein a montré plus tard que cette hypothèse était incomplète ! La gravité n’est pas juste une force, c’est une courbure de l’espace-temps. Donc, toute hypothèse est vouée à être dépassée.

Moi : Ce qui veut dire qu’on ne cherche pas un résultat définitif, mais une amélioration progressive de la connaissance…

Mick : Exactement ! Le problème, c’est qu’on veut une réponse absolue, alors qu’en réalité, chaque réponse n’est qu’une marche vers une autre.

Théry : Finalement, la vraie question, ce n’est pas le résultat. C’est le chemin qu’on emprunte pour y arriver.

Moi : Alors, notre hypothèse pourrait être :

Toute réponse est une étape vers une question plus grande.

Mick : Voilà une belle hypothèse ! Mais comment la prouver ?

Théry : Peut-être qu’elle n’a pas besoin d’être prouvée. Elle a juste besoin d’être testée, encore et encore…

Moi : Et c’est ce qu’on fait depuis le début.

Les trois amis échangent un regard complice. Une nouvelle hypothèse est née, mais leur quête ne fait que commencer...