Plus nous avancions dans nos recherches, plus Mick nous dévoilait ses incroyables facultés. Il ne se contentait pas d’explorer les théories existantes, il les repensait totalement.

Il avait redéfini les mathématiques sous forme de puzzle, créant une calculatrice unique composée de pièces encastrables. Mais ce n’était qu’un début. Poussant son raisonnement plus loin, il inventa une calculatrice moléculaire : un outil permettant d’additionner ou de soustraire des molécules pour en obtenir de nouvelles. Lorsque nous avons vu cela, Théry et moi sommes restés bouche bée.

Mick a toujours affirmé que le temps n’est pas une propriété intrinsèque du problème, mais plutôt une limite des techniques employées jusqu’à présent. Il classait les approches existantes en trois grandes familles :

1. Approches classiques (théoriques) : fondées sur la complexité computationnelle et les barrières logiques établies.

2. Approches algorithmiques (pratiques) : tentatives de résolution par heuristiques, approximation ou optimisation des méthodes existantes.

3. Approches non classiques (informatique quantique, bio-informatique, etc.) : explorant de nouveaux paradigmes computationnels.

Mais Mick ne se contentait pas d’analyser ces approches, il voulait comprendre pourquoi elles échouaient. Son raisonnement reposait sur deux axes fondamentaux :

1. Détecter une hypothèse cachée dans nos modèles de complexité qui empêcherait la résolution du problème.

2. Explorer une nouvelle direction capable de contourner les barrières existantes et de redéfinir notre manière d’aborder le calcul.

Ce n’était pas simplement une quête de preuve mathématique, mais une révolution dans notre façon de penser la complexité. Mick ne cherchait pas seulement à répondre à la question, il voulait changer la manière même dont elle était posée.

Il envisageait plusieurs réformes possibles :

Une reformulation en termes de limites des méthodes existantes.

Une reformulation en termes de perception du temps.

Une reformulation sous un angle physique ou biologique.

Une reformulation en termes de création de nouvelles mathématiques.

Et enfin, il se demandait : y a-t-il une façon plus fondamentale de concevoir la computation ?

Mick avait quinze ans. Même Einstein n’aurait pu être son professeur.