Théry et moi, nous nous étions donné un objectif :

Créer un code capable de se déstructurer et de se régénérer en un autre.

Comme une poupée russe que l’on peut démonter et reconstruire à l’envi.

Heureusement, Théry avait tout le nécessaire informatique chez lui.

Et il habitait juste à côté de chez moi.

On peut dire que nous avons grandi ensemble.

Nous n’avions pas toujours les mêmes goûts,

mais on trouvait toujours un compromis.

Chez Théry, sa chambre était un musée :

Des peintures, de la poésie, des objets dorés en tout genre, surtout égyptiens,

une carte au trésor d’un présumé pirate…

Tout était décalé par rapport aux mathématiques et à l’informatique.

Mais lorsqu’il ouvrait sa grande armoire en chêne,

le monde de la technologie se révélait.

Il concevait lui-même ses ordinateurs.

De la micro-informatique à l’état pur !

Il lui était facile de passer d’un système à un autre sur une même machine,

après avoir compilé lui-même les operating systems

(c’est comme ça qu’on dit en anglais).

Comme une boîte qu’il ouvrait, découvrant à chaque fois un nouvel univers.

Chez Théry, le code n’était jamais figé.

Chaque programme qu’il écrivait était comme une poupée russe :

un script qui en créait un autre, qui en appelait un troisième,

jusqu’à ce que l’on atteigne le cœur, un fragment ultime, épuré, presque poétique.

Il écrivait en Python.

Un langage qu’il disait doux, souple, presque humain.

Avec lui, il pouvait générer des fichiers à la volée,

leur insuffler une logique,

et les faire s’exécuter les uns après les autres,

comme si chaque couche appelait la suivante,

déroulant un fil invisible entre les mondes.

Moi, je regardais, fasciné.

Je ne comprenais pas toujours comment il faisait,

mais je sentais que ce n’était pas de la simple programmation :

c’était de l’architecture narrative.

Chaque ligne de code racontait une histoire qui se réécrivait à chaque exécution

De layer_1.py à layer_2.py :

Le message dans layer_1.py a été modifié pour devenir "Ceci est le code de la couche 2 de la couche 1" dans layer_2.py.

Ajout d'une boucle dans layer_2.py qui affiche 2 messages :

Message 1 : "Message 1 de la couche 2"

Message 2 : "Message 2 de la couche 2"

De layer_2.py à layer_3.py :

Le message dans layer_2.py a été modifié pour devenir "Ceci est le code de la couche 3 de la couche 2 de la couche 1" dans layer_3.py.

Ajout d'une boucle dans layer_3.py qui affiche 3 messages :

Message 1 : "Message 1 de la couche 3"

Message 2 : "Message 2 de la couche 3"

Message 3 : "Message 3 de la couche 3"

De layer_3.py à layer_4.py :

Le message dans layer_3.py a été modifié pour devenir "Ceci est le code de la couche 4 de la couche 3 de la couche 2 de la couche 1" dans layer_4.py.

Ajout d'une boucle dans layer_4.py qui affiche 4 messages :

Message 1 : "Message 1 de la couche 4"

Message 2 : "Message 2 de la couche 4"

Message 3 : "Message 3 de la couche 4"

Message 4 : "Message 4 de la couche 4"

Le code part d'une base simple dans layer_1.py et se transforme progressivement en layer_2.py, layer_3.py, layer_4.py, et ainsi de suite.

À chaque couche, de nouveaux éléments sont ajoutés, comme des boucles for qui affichent des messages spécifiques à chaque couche.

Les différences entre chaque fichier (ou couche) sont clairement affichées, ce qui permet de suivre l'évolution du code.

L’idée est de montrer comment un code peut être dynamique, en évoluant au fur et à mesure qu'il est transformé de manière incrémentielle.

Cela reflète l'analogie des poupées russes : un code simple qui peut être déstructuré, puis reconstruit sous différentes formes à chaque génération. Cela offre une grande flexibilité pour modifier et étendre un projet informatique tout en suivant une logique d’évolution continue.