Savoir ou ne pas savoir
de
Gamaioun
L’arbre cesse-t-il de grandir au milieu des tempêtes ?
Se demande-t-il constamment s’il va manquer d’eau et de soleil tandis qu’il n’en serait lui-même pas déjà arrivé là sans eux ?
De la même façon, avons-nous besoin de plus pour être simplement ce que nous sommes ?
Le besoin n’est-il pas qu’une vue de l’esprit lorsque nous ne sommes même plus capables de voir ce que nous possédons déjà ?
Avons-nous besoin de penser, de réfléchir pour enclencher notre respiration, avons-nous besoin de contrôler sans cesse la circulation de notre sang pour qu’elle puisse avoir lieu ?
N’y a-t-il là rien de réellement déjà magique dans le simple fait de se sentir vivant à l'intérieur de ce corps?
Lorsque nous décidons de sourire, de tout notre cœur face à ce qui nous arrive, notre attitude ne se transforme-t-elle pas de sorte qu’au final, nous découvrons que les choses pourraient être bien pires et que finalement, dans l’essentiel, nous nous en sortons bien.
N’y a-t-il pas « toujours » une part de positif ?
Pourquoi refuser catégoriquement de se conditionner pour le meilleur, sous prétexte que nous voulons absolument pouvoir tout contrôler ?
Qui sommes-nous vraiment ?
N’est-il pas formidable de se dire que de ne pas savoir est une ouverture vers l’infiniment possible ?
Je trouve cela plutôt reposant, lorsque le cheval fou du mental ne cesse de nous commander de chercher le pourquoi, le comment, et qu’il nous fiche sans arrêt la pression !
La vérité indéniable étant aussi que nous sommes absolument libres de croire, de penser et de vivre ce à quoi nous aspirons. Le « souci » étant à mon sens que nous avons peur de croire qu’il nous est possible de maitriser notre vécu, en même temps que nous savons pertinemment, dans le fond, que ce « souci » vient de nous.
Pourquoi vouloir sans cesse obtenir des réponses quant à ce qui nous attend, tandis qu’il nous s’agirait de prendre conscience de notre part de responsabilité dans tout ce qui nous arrive au présent pour finalement avancer pas à pas, en conscience de ce que nous engendrons nous-mêmes à chaque instant.
Le sentiment de fatalité n’est-il pas un moyen supplémentaire de fuir nos responsabilités ?
Est-ce qu’il est si difficile, si inutile et si dénué de sens de préférer apprendre à se connaitre soi-même en tant qu’individu unique évoluant dans cette matrice universelle plutôt que de chercher à l’extérieur de nous des réponses que nous n’obtiendrons jamais.
Le chaos ambiant n’est-il pas révélateur du fait que l’humanité ait grand besoin de cet examen de conscience ?
Lorsque nous traversons cette « nuit noire de l’âme », où la souffrance prend le pas sur ce que le cœur tente désespérément de nous faire comprendre. Ne serait-il pas plus judicieux d'accepter d’abord que nous ayions pu nous tromper sur ce que nous croyions être?
Toutes les réponses sont présentes en nous, de même que la réalité extérieure est un parfait miroir de ce que nous sommes capables de conscientiser ou non, en nous-mêmes.
Le sentiment parle, le corps parle, redevenir vigilant et actif plutôt que de rester strictement réactif face aux évènements, empêtrés dans nos peurs et émotions du moment.
Si nous savions déjà tout, nous n’aurions pas le privilège de pouvoir découvrir ce qui nous habite, de prendre conscience de notre connexion au mystère et de conscientiser le fait que nous pouvons influer sur notre propre destin.
Imaginez l’enfant qui découvre la montagne de cadeaux au pied du sapin, connaissant déjà le contenu de chaque paquet et qui se trouve ainsi privé de cet effet de surprise.
La vie ne serait-elle pas triste sans cette part d'inconnu ?
L’enthousiasme retrouvé nous permet de trouver de nombreux cadeaux magnifiques et improbables sur nos chemins.
Il n’y a pas d’autres voies que celle de retrouver sa joie naturelle, sa confiance innée en la vie et la pleine conscience de nos facultés spirituelles pour que notre vie change.
Pas d’autre chemin que celui sur lequel nous nous trouvons déjà, rien à ajouter ou à soustraire, pas de travail ou d’effort à fournir.
Accepter que nous ne savons rien nous pousse à faire de notre mieux, la souffrance n’a pas d’autre raison d’être que de nous limiter, pour nous remettre sur le chemin de notre âme, libre, celle qui sait déjà tout et qui ne demande que ça que nous l’écoutions enfin.
Nous sommes un mystère magnifique. Il faut nous libérer du temps psychologique pour retrouver notre éternité profonde.
Nous ne sommes pas ce que nous avons été et ce que nous deviendrons, nous Sommes avant tout, aujourd’hui, ici, et maintenant.
Nous pouvons choisir consciemment de diriger le fil de notre pensée, en conscience du résultat que nous souhaitons obtenir, on réalise alors que l’Amour est le seul et véritable guide.
Il est « ce qui est » avant que notre égo ne s’en mêle pour nous faire croire que nous sommes seul, séparé et qu’il nous faut absolument nous « protéger ».
Il est à la fois le tout (il n’y a qu’à ouvrir les yeux sur la nature infinie qui nous environne) et le grand mystère qui fait que nous n’avons plus de raison tangible d’avoir peur une fois que l’on se fie à cette magnificence.
Il est ce qui nous permet de regarder en face les illusions générées par cet ego démesuré qui nous habite, tandis que nous cherchons tous désespérément à faire l’expérience de cet Amour.
On lâche prise lorsqu’on réalise que la consistance de nos émotions, pensées, croyances est éphémère et qu’il nous suffit de changer notre regard, de nous « extraire juste un peu » pour que ces derniers évoluent d'eux-mêmes.
Il faut revenir à cette position originelle du silence qui précède toute chose. La retrouver en soi, la percevoir tout autour et se sentir unifié, enfin, de l’intérieur.
Le véritable amour, la liberté absolue.
Cessons de nous faire mal à la tête à force de vouloir tout contrôler, tout savoir et tout le temps avoir raison, l’amour demande que nous nous reposions en lui, la confiance plutôt que la peur, quel soulagement !
Table des matières
Commentaires & Discussions
Savoir ou ne pas savoir | Chapitre | 14 messages | 3 ans |
Des milliers d'œuvres vous attendent.
Sur l'Atelier des auteurs, dénichez des pépites littéraires et aidez leurs auteurs à les améliorer grâce à vos commentaires.
En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.
Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion