Obsèques de la forme, de la rime et du sens
J'écris depuis des litres de pensées, de profondeurs de plus en plus liquides.
Moi, j'écris des transes, des langues inconnues.
La solitude me déchire la chair et chaque jour, je me lève pour tomber comme la nuit sur ceux qui m'entourent.
J'ai mal à vivre après avoir lu leurs poèmes.
Vides et fainéants...
Moi, je veux donner l'impression Bukowski, la fièvre Micheline...
Je frôle de plus en plus la folie, je peux toucher des voix, je comprends Dalí.
Le ciel, épuisé, s'en remet à la terre, le soleil diminue de chaleur.
Les oiseaux s'éteignent dans le ciel, les arbres se vident de tous leurs derniers bruits, les lendemains m'irritent la peau.
Oh oui...
Que la mort fond dans mon encre.
Que le temps dilate mes envies, que j'échappe à la chance...
Alors, le néant se dresse sur lui-même et s'articule en éternité.
Ma présence est l'enterrement de la norme.
Mes vers sont en fantaisies, en Dionysos lui-même.
Je suis le revêtement des ténèbres, le jour hors l'an enfermé dans une cave pleine de Monets, l'éclipse de ta raison, ta folie.
Je suis un appétit infini pour la vie et le vin.
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