Valses perpétuelles, film carré rose
Comme les corps célestes s'entrelacent au cœur de la matière noire.
Comme le soleil ne peut éteindre ce qui brille d'un noir tendre, car il le désire.
Comme Shakti et Shiva nus, s'embrassent indéfiniment.
Comme le yin et le yang s'enfièvrent ad vitam æternam le long de touchers défendus.
Comme la lumière se plaît dans le sillon de l'obscurité.
Comme la matière se touche de vide et lui donne des rondeurs.
Tout danse, et valse sur un air hermétique fermé, alchimiquement scellé, abondant, mais précis. Mais aussi, tout se touche, se pénètre et s'exclame.
Les nuages chevauchent le ciel et en reçoivent le cérulé, le tout jaillit maculé d'un vent humide.
Tout s'insinue, tout s'enfourche, tout s'extasie.
Les tensions s'harmonisent et les danses se percutent inlassablement sans jamais vraiment se toucher.
L'orient et l'occident s'engouent, la nuit et le jour se désirent, la vie et la mort s'aiment et s'attisent, le vent et la plaine s'éternisent dans un seul et même regard, l'horizon.
Tout ce qui est dur à un faible pour ce qui est fragile.
Et quand deux mains se touchent passionnément, dans le ciel deux étoiles s'embrasent violemment.
Et tous ceux qui se regardent dans les yeux sombrent en un naufrage cordial.
Les pupilles sont la matière de l'âme.
Et j'écris peu, ce qui, en fait, est divin et cabalistique.
Je sais que le soleil a un cœur, et qu'il aime en chaleur. J
Je sais aussi que ce que je ressens est plus vieux que le monde et appartient à quelqu'un de plus grand que moi, hors du monde.
Aux portes de l'éternité, rien n'est puni, sauf la limite.
L'univers est un orgasme, dilatations de lumières palpables, condensé de lois intenses, internes, externes, ardentes et torrides.
Le sexe est un langage universel.
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